Mouscron

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Mouscron
(nl) Moeskroen
Mouscron
L'hôtel de ville.
Blason de Mouscron
Héraldique
Drapeau de Mouscron
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Tournai-Mouscron
Bourgmestre Brigitte Aubert (Les Engagés)
Majorité Les Engagés-MR
Sièges
MR
ECOLO
PS
Les Engagés
PP
37
5
6
6
19
1
Section Code postal
Mouscron
Dottignies
Herseaux
Luingne
7700
7711
7712
7700
Code INS 57096
Zone téléphonique 056
Démographie
Gentilé Mouscronnois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
59 179 ()
48,68 %
51,32 %
1 456,91 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,18 %
60,58 %
17,24 %
Étrangers 26,42 % ()
Taux de chômage 15,72 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 16 750 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 44′ nord, 3° 13′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
40,62 km2 (2021)
43,7 %
23,39 %
32,92 %
Localisation
Localisation de Mouscron
Situation de la ville dans l’arrondissement de Tournai-Mouscron et la province de Hainaut
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Mouscron
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Mouscron
Liens
Site officiel www.mouscron.be/fr

Mouscron (/mu.kʁɔ̃/[1] ; en néerlandais : Moeskroen ; en picard : Moucron) est une ville francophone à facilités de Belgique située en Wallonie picarde, également ancien chef-lieu d'arrondissement dans la province de Hainaut. La commune de Mouscron accorde des facilités linguistiques pour les néerlandophones[2].

Mouscron fait partie du Hainaut Occidental, mais aussi de la région culturelle de la Flandre romane. Le symbole de la ville est le Hurlu, personnage qui écumait les campagnes de la région lors des guerres de Religion et vivait de vols et exactions en tout genre. La Fête des Hurlus ou Fête de la ville est célébrée chaque année lors du premier week-end d'octobre. La ville a connu un essor important au XIXe siècle et surtout au début du XXe siècle avec le développement de l'industrie textile dans le nord de la France. Ses habitants et habitantes s'appellent les Mouscronnois et les Mouscronnoises. Avec Lille et les villes de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, elle intègre aussi un ensemble métropolitain de près de 3,8 millions d'habitants, appelé en France « aire métropolitaine de Lille », qui s'organise autour de Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai.

Géographie[modifier | modifier le code]

La ville est divisée en sept quartiers, le Centre, la Gare, le Mont-à-Leux, le Tuquet, le Risquons-Tout, le Nouveau-Monde et la Coquinie[3]. Pour être précis, il s'agit des quartiers de la ville de Mouscron, pas du « Grand Mouscron ».

Mouscron est située à 110 kilomètres à l'ouest de Bruxelles, à l'ouest de la province de Hainaut depuis le , à la frontière entre la Belgique et la France. Avant cette date, elle faisait partie de la province de Flandre-Occidentale.

Le territoire de la commune touche à la fois la frontière française, Neuville-en-Ferrain, Tourcoing et Wattrelos et la frontière linguistique, Aalbeke et Rekkem (qui la sépare de la Région flamande). Elle connaît cependant toujours un régime de facilités linguistiques pour les néerlandophones.

Les villes françaises de Roubaix et Lille se trouvent respectivement à 9 et 23 km de Mouscron, les villes néerlandophones de Menin et Courtrai à 11 et 13 km, et la ville francophone de Tournai à 25 km.

Sections de commune[modifier | modifier le code]

Elle comptait, au , 60 889 habitants (29 823 hommes et 31 066 femmes), soit une densité de 1 498,99 habitants/km²[4].

Depuis 1976, année de la fusion des communes en Belgique, la commune de Mouscron ou « Grand Mouscron » regroupe les localités suivantes:

# Nom Superf.
(km²)[5].
Habitants
(2020)[5].
Habitants
par km²
Code INS
1 Mouscron 13,90 36.536 2.628 57096A
2 Luingne 5,62 4.749 845 57096B
3 Herseaux 6,78 9.082 1.340 57096C
4 Dottignies 14,32 8.359 584 57096D
TOTAL 40,62 58.710 1445,35 57096

Environnement[modifier | modifier le code]

Un aspect original de l'environnement mouscronnois est un jardin de 1 800 m2 planté (à partir des années 1970 avec un objectif d’éducation populaire, qui a évolué vers un principe de potager urbain[6] et presque d'agrosylviculture urbaine de « forêt comestible ») de 2 000 variétés d’arbres et plantes comestibles (néflier du Japon, figuiers, pommiers, pêchers et nashis...), de buissons et plantes grimpantes produisant aussi des fruits comestibles (mûriers, groseilliers...) et herbacées comestibles (ail des ours)[7]... Ce jardin a fait l'objet d'un documentaire intitulé « La Jungle étroite »[8],[7]. Le jardin peut être visité et les propriétaires, Josine et Gilbert Cardon, donnent des cours de jardinage (mis en ligne sur YouTube), avec un accès pour les adhérents à une « grainothèque » de plus de 6 500 variétés, parfois rares[7].

De son côté la ville de Mouscron a offert des poules aux habitants le souhaitant pour les aider à réduire leur production de déchets alimentaires et de cuisine, et initier une certaine dynamique d'économie circulaire[9].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Certains documents attestent de Moscheron, dès 1060, ce qui signifie petite (suffixe -eron) terre humide (germanique *muska « humide, moisi », ou roman muscus « mousse, humidité »)[10],[11].

Ou Mons Ceuteron, dès 944, du nom d’une divinité celtique que les Gaulois vénéraient sur une colline de la région où elle avait un autel. C’est en 1386 que l’on trouve pour la première fois l’orthographe Mouscron[12].

Armoiries[modifier | modifier le code]

L'arrêté de l'Exécutif de la Communauté française du reconnait à la ville de Mouscron l'usage d'armoiries particulières, d'un sceau et d'un drapeau.

Blasonnement : Écartelé aux 1 et 4 de gueules au chevalier armé de toutes pièces d'azur monté sur un cheval cabré d'argent et brandissant une épée de même, aux 2 et 3 d'argent à une barre hérissée de flammes de gueules, sur le tout, d'or à l'aigle bicéphale de sable, becquée, languée, membrée et diadémée de gueules, surmontée de la couronne impériale[13].

Par un acte daté de son château de Mouscron le , Nicolas-Ferdinand Basta, comte d'Hust et de Mouscron déclare « faire tradition aux bourguemaistre et eschevins de son comté de Mouscron des sceaux de ses armes, pour à l'advenir et dèz à présent leur en servir aux actes judiciaires collégialement délibéréz et par eux despéchéz ou à despécher par leur ordonnance ».
En 1885, le conseil communal souhaita doter la commune des armoiries Basta, en invoquant le document de 1676, mais cette requête fut refusée car l'archiviste général n'admettait pas d'armoiries familiales pour les communes.
L'administration communale utilisa donc ces armoiries officieusement jusqu'à leur concession effective[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Du XIe au XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Monument funéraire d'Oste de la Barre, Seigneur de Mouscron (vers 1380-1446) et de sa seconde épouse, Cécile de Mourkercke (vers 1400-1462). Transept droit de l'église Saint-Barthélémy.

Le comte de Flandre attribue, à la collégiale Saint-Pierre de Lille, des terres de Mouscron en l'an 1066. L'abbaye Saint-Barthélemy de l'Eeckhout de Bruges, propriétaire de l'autel de Mouscron, à l'origine de la paroisse, le céda par échange à l'abbaye Saint-Martin de Tournai en 1149 avec une partie des dîmes qui appartenaient au chapitre cathédral de Tournai. Mouscron qui faisait partie de la châtellenie de Courtrai devint territoire français entre les traités d'Aix-la-Chapelle en 1668 et de Nimègue en 1678 puis revint aux Provinces Unies après le traité d'Utrecht de 1713. Mouscron était alors partagé par trois seigneuries : la seigneurie de Mouscron relevant de la cour féodale d'Harelbeke, la seigneurie du fief du Val dépendant de Warcoing, et la seigneurie de Saint-Pierre de Lille[14].

Château des Comtes, vestige de la demeure seigneuriale.

Les seigneurs d'Audenarde (1154-1243), branche cadette de la maison de Louvain, étaient en possession de la seigneurie de Mouscron qui s'étendait sur la presque totalité de la paroisse. Le , Béatrice de Louvain vendit Mouscron à un bourgeois tournaisien, Bernard de la Barre, pour la somme de 1 400 livres parisis[15]. Le domaine passa par mariage aux Liedekerke en 1592. L'un d'eux, Ferdinand, baron de Hucle[16], acquit le privilège le de voir sa seigneurie instaurée en comté par le roi d'Espagne Philippe IV. Faute de descendance directe, Mouscron passa en 1645 aux mains des Basta[14]. Par l'intermédiaire du mariage d'Hippolyte d'Ennetières avec Alexandrine Françoise Basta le , la seigneurie fut transférée aux Marquis d'Ennetières en 1682. Cette famille s'éteignit avec la mort de Frédéric d'Ennetières au château de Duras (province de Limbourg) le [15]. À la suite de la confiscation de la ferme des Ramées transformée alors en demeure seigneuriale, la seigneurie de Mouscron, ensemble de terres et de fiefs au XIVe siècle, vit apparaître son château aux alentours de 1430, le château des Comtes. Petit à petit, ses propriétaires acquirent tous les fiefs situés sur la paroisse, dont, en 1481, celui du Val[14]. La fin du XVe siècle se singularisa par des guerres qui marquèrent Mouscron et toute la région, qui dut subir les attaques et les saccages de la garnison de Tournai. Ce sont les guerres de religion de la fin du XVIe siècle qui permirent aux Hurlus d'accaparer un court moment du château en 1579. La seconde moitié du XVIIe siècle, fut dramatique pour le village qui souffrit beaucoup des guerres de Louis XIV. Il s'y déroula le une bataille entre Français du général Pichegru et Autrichiens du général Clerfayt. Le dernier évènement guerrier que vit Mouscron, nonobstant l'occupation allemande lors des deux guerres mondiales, reste l'échauffourée du Risquons-Tout en 1848.

Charles Mozin, La Bataille de Mouscron (1794), château de Versailles.

Jusqu'au milieu de XVIIIe siècle, Mouscron restera un village agricole. L'industrie textile ne prendra son extension qu'en 1769, quand Lille interdira la fabrication du molleton, un tissu fabriqué à partir d'un mélange de lin et de laine, aux Roubaisiens et aux Tourquennois, qui prendront la route vers les Pays-Bas autrichiens. Il est à souligner que cette fabrication est autorisée à Mouscron depuis 1758[14].

Un arrêté du comité de salut du , réglemente le statut administratif de la Belgique. Mouscron fera partie du canton judiciaire de Bellegem et du département de la Lys[17].

Du XIXe siècle à 1945[modifier | modifier le code]

L'activité textile prendra une plus grande importance entre 1800 et 1815, elle s'ouvrira alors au coton. Vers 1850, le manque de main-d'œuvre dans le nord de la France attirera un grand nombre d'ouvriers flamands à Mouscron. C'est, vers 1890-1900 et entre les deux guerres mondiales, que des patrons français investissent sur place et construisent filatures et usines de tapis. Cela aura pour effet de fixer une importante partie des très nombreux travailleurs frontaliers du côté belge. Par le biais de cette industrie, Mouscron gardera, sur le plan économique, une place prépondérante[14].

En 1910 la statistique indique que 7 318 personnes de Mouscron, Dottignies, Herseaux et Luingne passent quotidiennement la frontière pour aller travailler dans l'industrie du Nord, pour le plus grand nombre dans l'industrie textile. Plus de 5 000 travailleurs rien que pour Mouscron font cette navette[15].

L'expansion démographique de l'entre-deux-guerres suscite l'évêché de Bruges à continuer d'augmenter le nombre de paroisses et érige même en 1932 la région de Mouscron en doyenné[3].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, entre le 22 et le , des duels d’artillerie et des combats opposent soldats britanniques et allemands dans le quartier du Risquons-Tout. 15 Britanniques, 10 Allemands et 5 civils y sont tués[18]. Un mémorial situé près du cimetière du Risquons-Tout rappelle cet évènement, il est inauguré le , et est composé d'une pierre et d'un Bren Gun Carrier Mark 1.

Le village rural traditionnel se verra bien sûr modifié radicalement par cette expansion. C'est entre 1919 et 1939 que des quartiers urbains entiers surgissent de terre, exigeant par cela une nouvelle structure socio-culturelle.

Le mémorial du Risquons-Tout.

Quelques moments de la vie de la cité :

  • En 1872, le bourgmestre Julien Mullier-Blangny et deux échevins décident que Mouscron devient une ville, mais c'est par une loi du que ce titre lui sera officiellement attribué[19].
  • Le cimetière du Centre situé entre la rue de Menin et la rue des Feux-Follets est inauguré le , celui du Mont-à-Leux, rue de l'Âtre en 1891.
  • Fin 1899, ouverture de l'abattoir public rue de Menin.
  • L'hôpital civil de l'avenue Royale devient opérationnel en 1910.
  • L'école de musique, qui en 1919 prendra l'appellation Académie de musique, est fondée le .
  • Le premier cinéma ouvre ses portes rue de la Marlière le , il se nomme Le vieux Mouscron qui deviendra par la suite le Studio 31, celui-ci fermera en . Le cinéma rouvre le avec pour nom, le For&Ver[20].
  • Inauguration du monument aux morts, œuvre de Firmin Ollivier d'Avelgem, sur la Grand-Place le .
  • Le , c'est le jour du départ des soldats allemands de Mouscron[15].

Après la guerre à aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Résultats des recensements linguistiques (total pour la commune de Mouscron)[modifier | modifier le code]

Langues connues

Année uniq. NL

Nombre

NL & FR

Nombre

uniq. FR

Nombre

FR & D

Nombre

uniq. D

Nombre

D & NL

Nombre

NL & F & D

Nombre

Aucune

Nombre

uniq. NL

Part

NL & FR

Part

uniq. FR

Part

FR & D

Part

uniq. D

Part

D & NL

Part

NL& FR & D

Part

1846 831 12 882 0 6,1 % 93,9 % 0,0 %
1866 2 049 1 488 11 860 4 1 0 0 0 13,3 % 9,7 % 77,0 % 0,0 % 0,0 % 0,0 % 0,0 %
1880 1 517 5 653 11 025 17 1 0 6 0 8,3 % 31,0 % 60,5 % 0,1 % 0,0 % 0,0 % 0,0 %
1890 1 792 6 706 13 554 21 5 0 11 4 8,1 % 30,4 % 61,4 % 0,1 % 0,0 % 0,0 % 0,0 %
1900 3 202 10 507 13 578 18 0 0 24 1 444 11,7 % 38,4 % 49,7 % 0,1 % 0,0 % 0,0 % 0,1 %
1910 2 474 14 104 16 528 55 0 1 43 1 517 7,5 % 42,5 % 49,8 % 0,2 % 0,0 % 0,0 % 0,1 %
1920 2 923 13 913 17 357 23 2 1 36 1 564 8,5 % 40,6 % 50,7 % 0,1 % 0,0 % 0,0 % 0,1 %
1930 5 829 18 614 21 081 30 6 4 83 1 968 12,8 % 40,8 % 46,2 % 0,1 % 0,0 % 0,0 % 0,2 %
1947 3 979 20 792 24 994 99 6 30 666 1 679 7,9 % 41,1 % 49,4 % 0,2 % 0,0 % 0,1 % 1,3 %

Langue exclusivement ou le plus fréquemment parlée.

Année NL

Nombre

FR

Nombre

D

Nombre

NL

Part

FR

Part

D

Part

1910 8 725 24 471 9 26,3 % 73,7 % 0,0 %
1920 8 002 26 251 2 23,4 % 76,6 % 0,0 %
1930 13 869 31 765 13 30,4 % 69,6 % 0,0 %
1947 10 843 39 702 14 21,4 % 78,5 % 0,0 %

Transfert à la Wallonie[modifier | modifier le code]

En 1962, les travaux de la commission ont abouti à la loi sur la fixation de la frontière linguistique proposée par le ministre de l'Intérieur, Arthur Gilson, selon laquelle Mouscron et Comines-Warneton seraient officiellement francophones avec facilités linguistiques pour la communauté néerlandophone, mais resteraient une partie de la province néerlandophone de Flandre-Occidentale. La même solution a été proposée pour les municipalités de Fourons où les municipalités resteraient une partie de la province de la province francophone de Liège mais deviendraient des municipalités néerlandophones avec des facilités pour les francophones[21],[22].

Après un débat acharné au Parlement, cette proposition de loi a été approuvée, mais sous réserve de l'amendement selon lequel Mouscron et Comines-Warneton feraient partie de la province francophone du Hainaut et Fourons ferait partie de la province néerlandophone du Limbourg. Cet amendement a été introduit par l'homme politique socialiste wallon et ancien bourgmestre de Liège Paul Gruselin qui voulait transférer les villes flamandes à majorité francophone Comines-Warneton et Mouscron à la province wallonne du Hainaut et a proposé de transférer la région de Fourons à la province néerlandophone du Limbourg à titre de compensation[23],[22].

Pour comprendre cette réaction spontanée des socialistes liégeois et mouscronnois, il faut tenir compte du fait que les 75 000 habitants de Mouscron-Comines apportaient un siège de député tandis que les 4 000 habitants des Fourons étaient loin d'en valoir autant[22] et que l'on peut déduire des résultats des recensements linguistiques que la région mouscronnoise devenait lentement bilingue.

Ce passage de la Province de Flandre-Occidentale au Hainaut a été mal accueilli par de nombreux habitants à Comines-Warneton et Mouscron où une grande majorité souhaite rester avec la Province de Flandre-Occidentale[24] ou à tout le moins devenir une nouvelle province francophone avec la ville de Tournai, le Tournaisis, parce qu'ils s'identifient comme des Flamands francisés, ayant partagé une histoire avec les autres régions de l'ancien Comté de Flandre et se sentant culturellement plus proches de la Flandre française que de la Province de Hainaut[25]. Tout comme une majorité des Fourounais voulaient rester en province de Liège en raison de la dépendance de la région vis-à-vis de Liège. Les francophones des Fourons, en particulier, font campagne pour que la région revienne à la province de Liège[22].

En 1963 la commune de Mouscron a été rattachée à la Province de Hainaut à la suite de la fixation définitive de la frontière linguistique en Belgique cette même année et est devenue la première ville du Hainaut par le nombre de ses habitants avant les fusions de communes de 1977[14].

Mouscron depuis le rattachement[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui, l'agglomération de Mouscron forme une conurbation avec la métropole européenne de Lille.

Population et société[modifier | modifier le code]

Le « Grand Mouscron » et ses quatre sections correspondant aux anciennes communes fusionnées (I : Mouscron • II : Luingne • III : Herseaux • IV : Dottignies).

Démographie[modifier | modifier le code]

  • Évolution de la population entre 1740 et 1990[15]
  • 1740   2 800 habitants
  • 1765   2 901 (pour 636 maisons)
  • 1800   3 644
  • 1807   4 500
  • 1815   4 860
  • 1830   5 540
  • 1846   5 175 (5 hab. par ha.)
  • 1866   7 644 (6 hab. par ha.)
  • 1878   10 404
  • 1890   13 764
  • 1900   19 366
  • 1910   22 515
  • 1914   23 570
  • 1918   22 995
  • 1930   33 000 (8 507 maisons)
  • 1934   35 628
  • 1939   35 976 (10 705 maisons)
  • 1944   35 148 (10 658 maisons)
  • 1955   36 202
  • 1965   37 746 (point culminant avant la fusion)
  • 1976   37 200 (avant la fusion des communes)
  • 1977   54 551 (après la fusion des communes)
  • 1985   54 015
  • 1990   53 648
  • 2006   52 825
  • 2017   57 773
  • 2018   58 234
  • 2019   58 436
  • 2020   58 710

En 2006, Mouscron compte 40,1 km2 et 52 825 habitants, soit une densité de 1 318 habitants/km2.
Parmi les 69 communes de la province de Hainaut, elle se situe à la 43e place par rapport à sa surface, à la 5e par rapport à son nombre d’habitants et à la 4e place par rapport à sa densité.
Parmi les 262 communes de la région wallonne, elle se situe à la 159e place par rapport à sa surface, à la 9e place par rapport à son nombre d’habitants et à la 11e place par rapport à sa densité.
Parmi les 589 communes belges, elle se situe à la 296e place par rapport à sa surface, à la 27e place par rapport à son nombre d’habitants et à la 47e place par rapport à sa densité[26].

Elle comptait, au , 59 622 habitants (29 093 hommes et 30 529 femmes), soit une densité de 1 487,57 habitants/km²[4] pour une superficie de 40,08 km2.


Mouscron était la ville la plus peuplée du Hainaut avant la fusion des communes en 1977.

Démographie: Avant la fusion des communes[modifier | modifier le code]

  • Source: DGS recensements population

Démographie : Commune fusionnée[modifier | modifier le code]

Elle comptait, au début 2024, 60 892 habitants (29 830 hommes et 31 062 femmes), soit une densité de 1 499,06 habitants/km²[27] pour une superficie de 40,62 km².

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante[28] :

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier


Enseignement[modifier | modifier le code]

Primaire[modifier | modifier le code]

  • Athénée Royal Thomas Edison de Mouscron
  • École communale Raymond Devos
  • École Immersive français/néerlandais (maternelles et primaires)
  • École Saint Dominique Savio (pédagogie PNL)
  • École maternelle et primaire évangélique L'Arche
  • Collège Sainte-Marie
  • École libre du Mont-à-Leux
  • Institut les Bengalis
  • École Champ d'oiseaux
  • École Saint-Charles Luingne
  • École Saint-Charles Dottignies
  • École Saint-Exupéry
  • École Saint Jean-Baptiste Herseaux
  • École Sainte Famille Le Tuquet
  • Institut du Sacré-Cœur
  • Écoles Saint-Paul et Saint-Maur
  • Institut des Frères Maristes
  • École libre du Christ-Roi
  • École des Sports
  • Centre éducatif européen "École immersive"
  • École communale de Dottignies
  • École communale de Luingne
  • Site éducatif Pierre de Coubertin

Secondaire[modifier | modifier le code]

  • Institut Saint-Charles Dottignies et Luingne
  • Athénée Royal Thomas Edison de Mouscron
  • Collège d'Enseignement Technique Saint-Henri
  • Collège Sainte-Marie
  • Institut des Frères Maristes
  • Institut du Sacré-Cœur
  • Institut Communal d'Enseignement Technique (I.C.E.T.)
  • Institut d'Enseignement Spécialisé "Le TREMPLIN"


Supérieur[modifier | modifier le code]

  • Haute École Provinciale du Hainaut Condorcet (comptabilité et immobilier)
  • Haute École Louvain en Hainaut (études d'infirmerie et en secrétariat de direction)

Santé[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Administration et politique[modifier | modifier le code]

Résultats des élections[modifier | modifier le code]

Résultats des élections et répartitions des sièges au conseil communal depuis la fusion des communes (1977) et la création du « Grand Mouscron »[30].

Résultats des élections de 1976
Parti Voix (32 678) Sièges
PSC 13 520 (41,37 %) 17
PS 9 034 (27,65 %) 11
DC 4 118 (12,60 %) 4
PCB 3 363 (10,29 %) 3
PRL 2 213 (6,37 %) 2
Résultats des élections de 1982
Parti Voix (31 700) Sièges
PSC 14 095 (44,46 %) 20
PS 10 460 (33,00 %) 14
PRL 2 399 (7,57 %) 2
Ecolo 2 001 (6,31 %) 1
Résultats des élections de 1988
Parti Voix (31 635) Sièges
PSC 16 209 (51,24 %) 21
PS 10 879 (34,39 %) 13
Ecolo 2 478 (7,83 %) 2
PRL 1 076 (5,39 %) 1
Résultats des élections de 1994
Parti Voix (30 478) Sièges
PSC 10 599 (34,78 %) 15
PS 8 119 (26,64 %) 11
Ecolo 4 613 (15,14 %) 5
PRL 3 495 (11,47 %) 4
ADM 1 711 (5,61 %) 1
Agir 1 509 (4,95 %) 1
Résultats des élections de 2000
Parti Voix (30 230) Sièges
PSC 11 586 (38,33 %) 15
PS 7 999 (26,46 %) 10
Ecolo 5 014 (16,59 %) 6
PRL-MCC 4 255 (14,08 %) 5
FNB 1 376 (4,55 %) 1
Résultats des élections de 2006
Parti Voix (30 762) Sièges
Cdh 13 457 (43,75 %) 17
PS 9 591 (31,18 %) 12
MR 4 058 (13,19 %) 4
Ecolo 3 656 (11,88 %) 4
Résultats des élections de 2012[31]
Parti Voix (29 461) Sièges
Cdh 13 416 (45,54 %) 19
PS 7 854 (26,66 %) 10
MR 4 251 (14,43 %) 5
Ecolo 3 055 (10,37 %) 3
Résultats des élections de 2018[32]
Parti Voix (28 921) Sièges
Cdh 13 723 (47,45 %) 19
PS 5 044 (17,44 %) 6
Ecolo 4 787 (16,55 %) 6
MR 3 929 (13,59 %) 5
PP 1 438 (4,97 %) 1

Liste des bourgmestres[modifier | modifier le code]

Sous les DE LIEDEKERKE 1592-1645 :

  • Jean le Febvre 1625-1629
  • Pierre Duquesne 1629-1634
  • Michel Mulier 1634-1637
  • Pierre Duquesne 1637-1643

Sous les BASTA 1645-1682 :

  • Philippe Tiberghien 1643-1651
  • Jean Desplancques 1651-1654
  • Antoine de Bungne 1654-1656
  • Jean le Veugle 1656-1660
  • Guillaume Liebert 1660-1665
  • Jacques Duquesne 1665-1667
  • Guillaume Liebert 1667-1669
  • Antoine Callens 1675-1677

Sous les D'ENNETIERES 1682-1794 :

  • Jacques Duquesne 1678-1691
  • Pierre Stock 1691-1696
  • Jacques Duquesne 1696-1701
  • Rogier Dumortier 1701-1711
  • Antoine du Jardin 1711-1713
  • Robert-Claude Hollebecque 1713-1716
  • Jean-Philippe Selosse 1716-1717
  • Nicolas le Chantre 1717-1721
  • Jean-Baptiste Odou 1721-1724
  • Pierre-Philippe Braye 1724-1727
  • Pierre-Philippe Escrohart 1727-1732
  • Jean-François Vanoverschelde 1732-1735
  • Pierre Mullier 1735-1746
  • Jean-Baptiste Lechantre 1746-1748
  • Jean-Baptiste Masquelie 1748-1754
  • Pierre Mullier 1754-1758
  • Blaise Tiberghien 1758-1762
  • Pierre Hollebecq 1762-1765
  • Blaise Tiberghien 1765-1767
  • Pierre Hollebecq 1767-1782
  • Jean-Baptiste Odou 1782-1794
  • Pierre Lecroart 1798-1799 (maire provisoire)
  • Dominique Vanoverschelde 1799-1801
  • Pierre Lecroart 1801-1801
  • Antoine Joseph Jacquart 1801-1801 (maire provisoire)
  • Jean-Baptiste Demyttenaere 1801-1812
  • Louis François Joseph Delaoutre 1813-1825
  • Benoît Delanglez 1826-1826 (maire intérimaire)
  • Fréderic Dussolier 1826-1830
  • Jacques François Braye 1830-1863 Parti catholique
  • Jean-Baptiste Saffre 1863-1872 Parti libéral
  • Julien Mullier-Blangny 1872-1879 Parti catholique
  • Louis Dassonville 1879-1886 Parti libéral
  • Henri Dubiez 1886-1891 Parti catholique
  • Floris Mulliez 1894-1900 Parti catholique
  • Aloïs Den Reep 1900-1921 Parti catholique
  • Joseph Vandevelde 1921-1938 & 1953-1958 PSB
  • Omer Vandenberghe 1938-1952 PSC-CVP
  • Robert Devos 1959-1979 PSC[15].
  • Jean-Pierre Detremmerie 1980-2006 PSC-CDH
  • Alfred Gadenne 2006-2017 CDH
  • Brigitte Aubert 2017 - CDH - Les Engagés

Patrimoine et culture[modifier | modifier le code]

Architecture religieuse[modifier | modifier le code]

Par ordre chronologique de construction :

  • L'Église du Sacré-Cœur de Jésus. Quartier de la Gare. La paroisse est créée le . La chapelle des Pères Barnabites, aujourd'hui église paroissiale est ouverte au culte en 1887 et consacrée le . Souvent appelée « l'église des Pères »[33].
  • L'Église Saint-Antoine de Padoue. Quartier du Mont-à-Leux. Elle est construite en 1890 d'après les plans de deux architectes gantois[34]. Elle est consacrée le . La paroisse naît en 1883 mais n'est reconnue qu'en 1886, le culte y est alors célébré dans une chapelle[33].
  • L'Église du Bon Pasteur. Quartier du Nouveau-Monde. La paroisse voit le jour en 1932. Une chapelle provisoire est inaugurée le . L'église est construite entre 1938 et 1940 et accessible au culte le [33].

Architecture civile et parc[modifier | modifier le code]

Le Centre administratif.
  • Le château des comtes, construit entre le XIVe et le XVe siècle. Quatre grandes familles de Seigneurs s'y succédèrent durant 6 siècles et deux événements historiques importants qui lui sont liés, restent aujourd'hui gravés dans la tradition et le folklore local : Charles Quint y logea lors d'une visite à Mouscron et les célèbres « Hurlus », adeptes de Luther (guerres de religion), gueux qui pillèrent la région[35], occupèrent le château durant trois mois, le vidant de son mobilier. Aujourd'hui, de ce vaste domaine subsistent encore sa « gentilhommière » de style tournaisien, une basse cour délimitée de vestiges de dépendances des XVIe et XVIIe siècles et un site agrémenté de douves.
  • Deux ans et demi s'écoulent entre la décision de principe de la construction d'un hôtel de ville le et son inauguration le . Le style présenté par l'architecte brugeois René Buyck (nl) peut être défini néo-gothique de la Flandre maritime. Le bâtiment est remarquable par l'harmonie de ses proportions, les jeux de la pierre blanche de France et de la brique, et la finesse de ses sculptures[15].
  • Maison Picarde, aujourd'hui ne subsistent que la salle de danse et les bureaux : l'actuelle Maison Picarde dont l'architecte est Martial Rémi (1879-1938). L'intérieur de ce bâtiment érigé entre 1922 et 1923 vaut aussi le détour. En effet les faïences peintes qui ornent la salle du premier étage ont été classées : elles représentent des scènes bucoliques d'édification et portent au pinacle les valeurs proposées par le socialisme en marche, parmi elles, le travail, l'émancipation, le savoir, le culte de la famille. Elles sont le résultat d'un travail titanesque exécuté en grande partie par l'atelier des disciples de Jules Biesbroek.
Vue printanière du parc de Mouscron.
Le lecteur par Osvaldo Parise.
  • La Rénovation urbaine (L'Espace des Fontaines), au début des années 1980, une grande entreprise de revitalisation du centre urbain de Mouscron est décrétée. L'ancienne Place Verte (aménagée sur le cimetière de l'Église Saint - Barthélémy) a été recomposée et porte le nom de place Emmanuel de Neckere. Elle fait directement la jonction entre le parvis de Saint-Barthélémy et de la Grand-Place. Le dallage y est particulièrement intéressant : il représente la devise de la ville « jusqu'à porter la besace ». Une statue nommée « Le lecteur » réalisée par le sculpteur d'origine vénézuélienne Osvaldo Parise y est installée[36]. Un escalier descend, longeant la cure néogothique (fin XIXe siècle) pour arriver sur une seconde place piétonne : la place Gérard Kasiers. On remarquera, au centre de cet atrium moderne, une œuvre d'art particulièrement intéressante : la fontaine des Hurlus réalisée par le Cominois Bernard Verhaeghe en 1987.
  • Le Centre administratif est un bâtiment en forme d’ellipse, il est situé dans le centre-ville et est construit sur six niveaux (rez-de-chaussée, sous-sol et quatre étages). Son projet s’ébauche en 2011[37], et c’est cinq ans plus tard, le qu’a lieu l’inauguration de l’édifice. Une partie importante des services communaux y sont regroupés[38].
  • Le parc communal est considéré comme l'un des plus beaux de la région[39]. Le parc de Mouscron abrite sur une surface de 7 ha 36 a[15], à part une dizaine d'espèces, toutes les variétés plantables sous le climat local. Il est créé en 1926, son emplacement était anciennement un terrain marécageux, c'est le que le premier arbre y fut planté. Le kiosque est construit en mai-[33]. Le parc fut inauguré le par Fernand Cocq, Ministre de la Justice[40].

Folklore[modifier | modifier le code]

Le Hurlu ornant le perron de l'hôtel de ville.

La Fête des Hurlus, créée en 1973 pour maintenir le folklore et donner un coup de pouce au commerce[41], se déroule au début du mois d'octobre. Elle débute le vendredi soir par le cortège des allumoirs. Venus des quatre coins de Mouscron, des centaines d'enfants costumés de la tête aux pieds, se donnent rendez-vous sur la Grand-Place. Les enfants sont accompagnés par des fanfares, musiciens, et autres groupes folkloriques. À l'unisson, ils déambulent dans les rues de la cité, chantant le refrain de l'hymne du jour : « Vivent les allumoirs, ma mère, vivent les allumoirs. On les allume quand il fait noir, Vivent les allumoirs ! »[42].
Le samedi matin, tous les habitants gagnent le centre-ville, à la rencontre des groupes folkloriques, des majorettes, des commerçants ambulants, des musiciens et des artisans. Un concours géant de pétanque y est organisé tous les ans. C'est le samedi qu'a lieu le Cortège Historique dans les rues de la ville. Il est centré sur deux éléments légendaires majeurs : l’enlèvement du Curé Adins, poursuivi par les Hurlus alors qu’il sortait du château, montrant ainsi sa soumission au pouvoir, le curé se réfugie dans le clocher de son église dont il sera délogé par les Hurlus.
Deuxième évènement : la présence espagnole, à l’espace des Fontaines, le combat entre Don Ferrante de la Plancha y otros barrios et le chef des Hurlus à travers cinq épreuves d’adresse et de spectacle. Si le Hurlu l’emporte, le cortège jettera à la population des clopinettes, petites poupées Hurlus boiteuses censées protéger celui qui les détient contre la grosse tête.

La fête bat au rythme des tambours et des trompettes, jusqu'au dimanche où se situe un épisode majeur de la fête quand, sur la Grand-Place, du haut d'une longue échelle a lieu le "lancer des Hurlus" vers des milliers de mains tendues.

Musées[modifier | modifier le code]

  • Musée de Folklore Léon Maes; le Musée de Folklore mène le visiteur au gré de la vie transfrontalière entre 1850 et 1950. Outre ses collections, le Musée propose également de nombreuses animations, des stages, des ateliers, des découvertes du patrimoine immatériel, cinq parcours audio-guidés et un centre de documentation très fouillé sur l'histoire, la vie quotidienne et le patrimoine Mouscronnois.
  • Café-musée Wap Doo Wap; Juke-box d’époque, déco sixties, affiches, pochettes de disques, photos y ressuscitent cette époque glorieuse de la musique Yé-Yé dont Mouscron fut un peu la capitale. Ce lieu n’évoque pas seulement le passé. Il donne l’occasion à des groupes anciens ou plus récents de s’y produire régulièrement en direct.
  • Centre Marcel Marlier, dessine-moi Martine; dans une annexe du château des comtes[43].

Principaux lieux de culture et d'expositions[modifier | modifier le code]

Le centre Marius Staquet.
  • L'ancienne piscine communale (musée des Beaux-Arts) ; d'un style inspiré du « Bauhaus bateau », c'est une architecture claire et fonctionnelle, caractérisée par des lignes horizontales harmonieuses, des briques ocre et un grand lanterneau en verre. Le lieu abrite des manifestations artistiques provisoires.
  • Le Centre Marius Staquet ; le lieu est un ensemble architectural moderne. Il est composé principalement de trois lieux : le théâtre Raymond Devos, l’auditorium André Demeyère et l’espace Jacques Brel (vaste salle d'exposition de 1 000 m2 de plain-pied polyvalente. C'est une salle qui marie très bien le bois et l'acier. Le vert, omniprésent jusque dans la charpente, rappelle la verdure du petit parc situé face à la verrière du centre).
  • Bibliothèque publique.
  • Académie de Musique ; théâtre, danse et beaux-arts.
  • Centr'expo ; salon d'expositions, de foires et de divers événements.
  • Factory studio ; salle de concerts, de spectacles et d'expositions, studio photo.
  • El bar ; bar alternatif, salle de concerts.
  • Studio RQC (Radio qui chifel) ; radio libre de la région de Mouscron.
  • Espace Citoyen « De l’Aut’Côté » ; exposition, spectacles, conférences, débats et ateliers y sont organisés régulièrement.

Événements récurrents et festivités locales[modifier | modifier le code]

  • Festival à Cloche-scène ; festival de spectacles pour enfants durant les vacances de Pâques.
  • Tournoi d'éloquence, avril.
  • Salon « Génération Collections », bourse internationale de collectionneurs, avril.
  • Salon du livre et de la BD, dernier week-end d'avril.
  • Century Festival, premier week-end de mai[44].
  • Festival Cités Métisses, Mont à Leux, mi-mai
  • Marché aux fleurs de l’Ascension, jeudi de l’Ascension (fin mai - début juin).
  • Venise à Mouscron, défilé vénitien, début juin, tous les 2 ans.
  • Festival Mouscr'on the Rock, fin juin.
  • Nuit du Compas, fin juin
  • Fête du Toubac à Herseaux, (le 2e week-end de juillet) surtout connu pour sa braderie-brocante du lundi.
  • Fête nationale du parc, .
  • Ducasse de la rue de Menin (fin août - début septembre), surtout connue pour sa brocante du premier dimanche de septembre.
  • Fête de la main de Dottignies, septembre.
  • 24H en course libre, dernier week-end de septembre.
  • Festival Trianglaïrock ; fête de la musique de Mouscron organisée par les jeunes FGTB de Mouscron en partenariat avec la braderie des commerçants du centre-ville de Mouscron, de septembre à juin.
  • Fête des Hurlus, premier week-end d'octobre.
  • Salon des Antiquaires, novembre.
  • Mouscron sur glace, durant près d'un mois, un marché d'artisans et une patinoire sont installés dans le centre de la ville pour les fêtes de fin d'année.
  • Week-end MUCO, chaque année le week-end de la Pentecôte. Tournoi de football, repas, rallye automobile, promenade cycliste, tournoi de pétanque, etc. Organisé en faveur de l'Association mouscronnoise de lutte contre la mucoviscidose (AMCM).

Musique[modifier | modifier le code]

Bas-relief en hommage à Jimi Hendrix sur la façade de l’ancien Twenty.

Mouscron a été des années 1960 à 1980 un lieu d'où bon nombre de tubes et musiques populaires ont fait leur apparition. Notamment grâce à l'éditeur-producteur Marcel De Keukeleire et Jean Van Loo. Les studios artistiques et de production de Mouscron (principalement l'arrière-boutique du magasin de disque de Marcel De Keukeleire, situé rue de La Marlière) ont fourni les hit-parade du monde entier avec des artistes tels que: Chocolat's (Brasilia Carnaval), Patrick Hernandez (Born to Be Alive), Amadeo (Moving Like A Superstar), J.J. Lionel (La Danse des canards) et le groupe Crazy Horse, composé en partie de Mouscronnois. Un documentaire d'Olivier Monssens a été réalisé en 2004 sur l'œuvre de De Keukeleire : « Marcel Superstar »[45].

Le , Jimi Hendrix a donné son seul concert en Belgique à Mouscron, au Twenty (Relais de la Poste)[46]. Lieu où de nombreux groupes désormais célèbres se sont produits dans les sixties, parmi lesquels : The Animals, The Small Faces, The Kinks, The Yardbirds, Gene Vincent[47],The Moody Blues. Ces derniers s'étaient d'ailleurs exilés à Mouscron pour l'écriture de l'album « Days of Future Passed » en 1967. Un clin d'œil à la ville sera également fait en 1978 dans la chanson « Top rank suite » de l'album Octave avec cette phrase : « They played a good game of football in Mucron ». Les Moody Blues étant des fans de football, ont certainement un souvenir ayant un rapport avec le football à Mouscron. Souvenir quelque peu flou au moment de l'écriture au vu de l'orthographe de « Mucron ».

La légende veut que Madonna ait séjourné à Mouscron en 1979, séjour qui fut l'initiative de Jean Van Loo et Patrick Hernandez, qui l'avaient repérée lors d'un casting à New-York et souhaitaient lui proposer des chansons pour faire d'elle une star. Chansons qu'elle refusera, car trop « commercial ».
La chanteuse américaine se serait inspirée d'une chanson du Mouscronnois Salvatore Acquaviva pour l'écriture de son titre « Frozen » 19 ans plus tard. En 2005, Madonna est accusée de plagiat par le compositeur belge au Tribunal de Mons. Le tribunal décida que plusieurs mesures des deux chansons sont identiques. La diffusion du titre est désormais interdite sur les télévisions et radios belges. Madonna a toujours démenti s'être rendue à Mouscron.

Le début de la chanson « Les Bourgeois » de Jacques Brel, « Le cœur bien au chaud, les yeux dans la bière, chez la grosse Adrienne de Montalant », fait référence à Adrienne du Mont-à-Leux (quartier de Mouscron), la tenancière d'un café populaire du quartier à l'époque. Le nom ayant été modifié pour faciliter la rime[48].

Sport[modifier | modifier le code]

  • La ville a eu un club de football évoluant en division 1 belge depuis la saison 1996-1997 jusqu'au , date de son dépôt de bilan : le Royal Excelsior Mouscron. Un nouveau club est reparti de promotion (division 4 belge) en 2010 et évolue en division 1 depuis 2014 sous le nom de Royal Excel Mouscron (anciennement "Royal Mouscron-Péruwelz") dans le stade Le Canonnier. Le club a un centre d'entraînement et de formation : le Futurosport, créé lors de la saison 1997-1998.
  • Le MMB Mouscron est une école de Full-contact (Kick Boxing) et karaté Contact qui évolue en élite internationale (championnat du Monde et championnat d'Europe); http://gaetanvanneste.wix.com/mmbmouscron
  • Le Handball Club Mouscron évolue depuis 2010-2011 en ligue Brabant-Hainaut. Le club a déjà obtenu à plusieurs reprises le prix du Mérite Sportif de la ville.
  • La ville abrite également un club de water-polo, le Royal Dauphins mouscronnois, champion de Belgique à 5 reprises et détenteur de 3 coupes de Belgique.
  • Le club de Futsal Squadra Mouscron, créé en 2000, évolue en division 1 nationale. Le club a déjà remporté plusieurs titres nationaux et provinciaux, championnat et coupes. Il évolue au hall des sports de Dottignies. Le club a également une école de jeunes qui a obtenu à plusieurs reprises le prix du mérite sportif dans plusieurs catégories. La Squadra Mouscron organise depuis plus de huit ans son grand tournoi international pour les catégories jeunes, avec plus de dix pays étrangers. Des clubs prestigieux y ont déjà participé comme Benfica, Split, Palma, Rome, Paris, Fribourg, etc.

Jumelages[modifier | modifier le code]

La ville est jumelée avec :

Personnalités nées à Mouscron[modifier | modifier le code]

Monument dédié à Rémy Cogghe (né Rémi Coghe) dans le parc communal.

(Par ordre chronologique)

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 106
  2. « Communes à facilités », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )
  3. a et b Bertrand Dhuyvetter, Mémoire de pierre - Mémoire de guerre, Mémoires de la société d'histoire de Mouscron et de la région, Tome 12, 1990
  4. a et b http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  5. a et b https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  6. Potagers urbains, Fraternités ouvrières, Jardin bio, consulté 2015-06-11
  7. a b et c Thibaut Schepman (2015) Dans cette forêt, tout est comestible ; Dans leur jardin de Mouscron, en Belgique, Josine et Gilbert Cardon ont créé une forêt bio et comestible de 1 800 m2. L’histoire d’un « délire » qui a marché et qu’on peut visiter le jeudi après-midi ; article publié par le journal Rue 89, 10/06/2015.
  8. « La Jungle étroite », documentaire de Benjamin Hennot, réalisé en 2013)
  9. Massip V & Lebot L (2015) Les Ekovores: un système circulaire, local, résilient, pour alimenter la ville. Revue Pour, 2014/4 (No 224) Agriculture urbaine, GREP (chapitres)
  10. A. Carnoy, Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, Éditions Universitas, , 2 vol.
  11. Jules Herbillon, Les noms des communes de Wallonie, Bruxelles, Crédit communal, coll. « Histoire » (no 70),
  12. Journal « Le Sud », [1], 13 mai 1934
  13. a et b Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, , p. 570-571
  14. a b c d e et f Ville de Mouscron, Histoire, Mouscron :[2]
  15. a b c d e f g et h Jules Debaes, Robert Vandenberghe, Mouscron 1789-1945, itinéraire du village paysan à la cité industrielle, Mémoires de la société d'histoire de Mouscron et de la région, 1991.
  16. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 232, lire en ligne.
  17. Jacques Pijcke, Mouscron, neuf siècles d'histoire, 2e édition remaniée, 1965.
  18. L'avenir, [3], 21 mai 2010
  19. Le Soir, [4], 6 janvier 1992
  20. Nord Éclair, [5], 19 avril 2013
  21. « Facilités: Gilson aux côtés des maïeurs rebelles En 1962-63, les Flamands ne parlaient pas de facilités temporaires Les Fourons, c'était pas moi! André Cools l'a reconnu... », sur Le Soir (consulté le )
  22. a b c et d « Communautaire - Il y a quarante ans, la Belgique se réveillait divisée en deux par un « mur de betteraves » L'unique frontière sans douane La victoire du droit du sol La légende de la trahison socialiste », sur lesoir.be, (consulté le )
  23. « Chambre des représentants de Belgique - Session du 1er juillet 1987 - plenum.be », sur sites.google.com (consulté le )
  24. Documents parlementaires, Chambre des représentants de Belgique 1961-1962, nr. 194/7 (PDF) p. 5 (FR et NL)
  25. Documents parlementaires, Chambre des représentants de Belgique 1961-1962, nr. 194/7 (PDF) p. 23 (FR et NL)
  26. Comité Subrégional de l'Emploi et de la Formation, Mouscron: La commune déchiffrée !, Édition 2006
  27. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  28. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fr/population/statistiques-de-population/
  29. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  30. Site officiel des résultats électoraux belges.
  31. Site de la Région wallonne
  32. Site de la Région wallonne, consulté le 15 octobre 2018
  33. a b c d e et f Jean Deroubaix, Dictionnaire de l'arrondissement Mouscron-Comines, 1973
  34. a et b Mémoires de la société d'histoire de Mouscron et de la région, Tome 5, fasc. 2, 1983
  35. Site Wallonie Belgique Tourisme, Château des comtes de Mouscron, consulté le 26 mai 2018
  36. La Voix du Nord, [6], 23 janvier 2009
  37. Nord Eclair, [7], 8 juillet 2011
  38. L’avenir, [8], 23 juin 2016
  39. Jean-Paul Laboudette, Dominique Auzias, Marie-Madeleine Lauprete, Nathalie Serin, Escapades autour de Lille, 2008, p. 357
  40. Le parc communal de Mouscron fête ses 60 ans, Le Soir, 3 juillet 1993: [9]
  41. « La fête des Hurlus prisée des boulistes français », Nord Éclair,‎ (lire en ligne)
  42. André Losfeld, « Mouscron : le fête des Hurlus », Hainaut tourisme, no 190,‎ , p. 153.
  43. « Wallonie picarde maison du tourisme »
  44. « Century Festival 2014 », sur www.centuryfestival.be (consulté le )
  45. Marcel Superstar
  46. Luc Parret, « Le 5 mars 1967, sur la scène du Twenty », Nord Éclair,‎ , p. 1 (magazine)
  47. Mémoire Rock 60/70
  48. J'ai la mémoire qui chante
  49. 7 sur 7, "Décès de Régis Ghesquière", 22 avril 2015
  50. L'avenir, "Loncke, membre de l'Explorer's Club", 13 juillet 2010

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alphonse-Marie Coulon, Histoire de Mouscron : d'après les documents authentiques, t. 1, Courtrai, Typographie de Veuve Nys & Fils, , 453 p. (lire en ligne)
  • Alphonse-Marie Coulon, Histoire de Mouscron : d'après les documents authentiques, t. 2, Courtrai, Typographie de Veuve Nys & Fils (lire en ligne)
  • Jules Debaes et Robert Vandenberghe, Mouscron 1789-1945 : itinéraire du village paysan à la cité industrielle, Mouscron, Société d'histoire de Mouscron et de la région, coll. « Mémoires de la Société d'histoire de Mouscron et de la région », , 592 p.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]