Politique
Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland, nom officiel depuis 1923) est une monarchie parlementaire sur laquelle règne le roi Charles III, fils aîné d’Elizabeth II et du prince Philip, depuis le 8 septembre 2022. Il est membre de la dynastie des Windsor.
Ne possédant pas de Constitution formelle, le pays est régi par un ensemble de lois, jurisprudences et traités qui organisent le système parlementaire. Alors que ce sont les élections législatives qui déterminent la composition de la Chambre des communes, la Chambre des Lords se compose, quant à elle, de membres nommés à vie par le roi sur proposition du Premier ministre, de lords héréditaires élus au suffrage universel indirect, et de lords clercs de l’Eglise d’Angleterre.
Avec la dévolution de la fin des années 1990, le Pays de Galles, l’Ecosse et l’Ulster ont obtenu une autonomie accrue et d’importants transferts de compétences. Cette autonomie a été renforcée en Ecosse après l’échec du référendum d’indépendance de septembre 2014.
Depuis le 5 juillet 2024, Keir Starmer, membre du Parti travailliste (Labour, centre gauche, affilié au Parti socialiste européen) est le Premier ministre du Royaume-Uni. Son parti a remporté les élections législatives du 4 juillet 2024, glanant 411 sièges, davantage que les 326 nécessaires pour obtenir la majorité absolue à la Chambre des communes.
Il a ainsi mis fin au règne de 14 ans du Parti conservateur (Tories, droite, lié aux Conservateurs et réformistes européens) à la tête du gouvernement britannique. Keir Starmer a succédé au conservateur Rishi Sunak, qui était en poste depuis le 25 octobre 2022 et avait appelé à la tenue d’élections législatives anticipées.
La vie politique britannique depuis 25 ans
La vie politique récente du Royaume-Uni a d’abord été marquée par 13 années consécutives de gouvernements travaillistes au pouvoir : de 1997 à 2007 par Tony Blair, puis de 2007 à 2010 par Gordon Brown.
En mai 2010, les élections générales ont porté au pouvoir les conservateurs et les libéraux-démocrates, dans ce qui fut le premier Parlement sans majorité absolue depuis 1974. Lors des élections de mai 2015, le Premier ministre sortant David Cameron a pu conserver son poste. Le Parti conservateur ayant cette fois-ci obtenu la majorité absolue des sièges à la Chambre des communes, ils ont ainsi pu gouverner seuls pendant 5 ans, s’affranchissant des libéraux-démocrates au sein du gouvernement.
Le parti anti-immigration et europhobe UKIP, dirigé par l’ancien eurodéputé Nigel Farage, a fait son entrée pour la première fois à la Chambre des communes à l’issue d’élections partielles en octobre 2014, 22 ans après sa création.
Organisé le 23 juin 2016, le référendum britannique sur l’appartenance à l’Union européenne s’est soldé par la victoire du “leave”, avec 51,9 % des suffrages, entraînant un véritable séisme politique. Le Premier ministre de l’époque, David Cameron, avait personnellement milité pour rester au sein de l’UE. Défait dans les urnes, il a cédé sa place le 13 juillet 2016 à Theresa May, jusqu’alors ministre de l’Intérieur. Elle a convoqué des élections législatives anticipées le 8 juin 2017, afin d’obtenir une plus large majorité parlementaire avant d’entamer les négociations du Brexit.
Un pari perdu, puisque le Parti conservateur de Theresa May a obtenu 317 sièges sur 650 à la Chambre des communes, 13 de moins qu’auparavant. Perdant la majorité absolue, la Première ministre a conclu une alliance avec le Parti unioniste démocrate (DUP) d’Irlande du Nord, lui permettant d’obtenir la confiance du Parlement britannique. Le DUP a accepté de soutenir le gouvernement sur certaines questions relatives au Brexit, aux finances et à la défense, en échange d’un milliard de livres consacrées par le gouvernement britannique au développement irlandais sur les deux années suivantes.
Le 24 mai 2019, critiquée au sein de son parti pour son incapacité à trouver un accord au Parlement concernant le Brexit, Theresa May a annoncé sa démission. Après un vote des adhérents du Parti conservateur, Boris Johnson l’a emporté avec plus de 66 % des suffrages exprimés. Il est devenu Premier ministre le 24 juillet 2019, avant d’être reconduit à ce poste à l’issue des élections législatives anticipées organisées le 12 décembre 2019.
Après l’annonce de sa démission en juillet 2022 en raison du scandale du “Partygate”, son ancienne ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, a été élue le 5 septembre 2022 à la tête du Parti conservateur face à son collègue des Finances, Rishi Sunak. Investie Première ministre le lendemain, elle a démissionné seulement six semaines plus tard, en raison notamment du rejet d’un “mini-budget” prévoyant des baisses d’impôts massives soutenues par de l’endettement. Cela fait de son mandat à la tête du gouvernement britannique le plus court de l’histoire, bien qu’elle ait connu au cours de celui-ci le décès et les funérailles de la reine Elisabeth II.
Seul en lice pour prendre la tête du Parti conservateur, Rishi Sunak est devenu chef des Torries le 24 octobre 2022, succédant à Liz Truss comme Premier ministre le lendemain. Au cours de son mandat, le Parti conservateur est sorti de plus en plus affaibli des élections partielles et locales successives, au profit du Parti travailliste. Malgré la faible côte de popularité du parti au pouvoir, Rishi Sunak a convoqué des élections législatives anticipées le 4 juillet 2024.
Sans surprise, le Parti travailliste s’est largement imposé, forçant le gouvernement de Rishi Sunak à démissionner le 5 juillet 2024, remplacé par celui qui était jusqu’ici le chef de l’opposition travailliste, Keir Starmer.
Le pays et l’UE
Conscient de sa marginalisation par les deux nouvelles puissances mondiales (Etats-Unis et URSS) dans la deuxième moitié du XXe siècle, le Royaume-Uni a cherché à se trouver de nouveaux alliés en Europe, tout en restant distant à l’égard de la construction européenne. Opposé à l’idée de mettre en commun sa politique douanière, le Royaume-Uni a créé avec neuf autres pays l’Association européenne de libre-échange (AELE) en 1960, avec pour objectif de concurrencer le marché commun.
Les bonnes performances économiques de ce dernier face au relatif échec de l’AELE ont conduit le Royaume-Uni, dès l’année suivante, à faire une demande d’adhésion à la Communauté économique européenne (CEE). Sa première candidature, en 1961, s’est heurtée au refus de la France du général de Gaulle. Le Royaume-Uni a fini par rejoindre la CEE en 1973, après l’approbation des Français par référendum, et en même temps que le Danemark, qui faisait également partie de l’AELE.
L’engagement du pays au sein de l’UE est demeuré partiel. Celui-ci disposait de conditions particulières (clauses d’opting-out) pour un certain nombre de politiques européennes : il ne faisait ni partie de la zone euro ni de l’espace Schengen, et a négocié sa participation au budget européen (“rabais britannique”).
En juin 2016, le Royaume-Uni a organisé un référendum sur son appartenance à l’Union européenne, à la suite d’une promesse électorale faite par le Premier ministre David Cameron, pourtant opposé à l’idée du Brexit. A l’issue de ce vote, c’est finalement une majorité (51,9 %) des Britanniques qui s’est prononcée en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Après la démission de David Cameron, c’est la Première ministre Theresa May qui, avec son gouvernement, s’est chargée de négocier l’accord de sortie du Royaume-Uni. Initialement prévue pour le 29 mars 2019, elle a été reportée à plusieurs reprises en raison de rejets successifs du parlement britannique sur les modalités de cette sortie.
Figure de proue du Brexit, le Premier ministre conservateur Boris Johnson a repris le flambeau en 2019 et renégocié l’accord obtenu par sa prédécesseure. Le nouveau texte a été signé le 17 octobre 2019 par ce dernier et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Peinant à le faire ratifier par les députés britanniques, Boris Johnson a convoqué des élections anticipées, qu’il a largement remportées le 12 décembre 2019. L’accord de sortie a finalement été approuvé au début de l’année 2020, avant une sortie du pays de l’Union européenne le 31 janvier 2020.
Conformément à l’accord de retrait, une période de transition s’était installée à partir du 1er février 2020. Elle permettait au pays de rester dans le marché unique et l’union douanière jusqu’au 31 décembre 2020 et d’éviter ainsi un certain nombre de disruptions économiques. L’Union et son ex-Etat membre avaient jusqu’à cette date pour décider de leur relation future.
Le 24 décembre 2020, le Royaume-Uni a conclu avec l’UE un important accord de commerce et de coopération. Celui-ci établit les conditions de leurs futures relations dans un certain nombre de domaines, notamment en matière commerciale ou de sécurité. De nombreux autres domaines comme la politique étrangère, la défense, la finance ou encore la culture, sont exclus de l’accord.
Après le Brexit, les relations entre le Royaume-Uni et l’Union ont été marquées par d’importantes tensions. En particulier parce que le pays contestait les dispositions du protocole sur l’Irlande du Nord, nation britannique continuant de suivre certaines règles du marché unique. Le Royaume-Uni refusait notamment de mettre en place des contrôles douaniers entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord, pourtant prévus dans le cadre du protocole afin d’éviter de rétablir une frontière physique entre les deux Irlande. Bruxelles et le Royaume-Uni sont toutefois parvenus, le 27 février 2023, à un compromis. Le “cadre de Windsor” prévoit notamment des contrôles fortement allégés pour les marchandises en provenance de Grande-Bretagne destinées uniquement à l’Irlande du Nord.
Jusqu’à sa sortie de l’UE, le Royaume-Uni était représenté par 73 députés au Parlement européen. Il a exercé la présidence tournante du Conseil de l’UE à cinq reprises, la dernière fois en 2005. En raison du Brexit, le pays a décidé de ne pas assurer la présidence du Conseil lors du deuxième semestre de 2017, comme le prévoyait le calendrier. Entrée en fonction le 1er décembre 2019, la dernière Commission européenne ne compte plus de commissaire britannique.
Géographie
Le Royaume-Uni se compose de la Grande-Bretagne (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles) et de l’Irlande du nord. Les îles britanniques sont entourées par l’océan Atlantique, la Manche et la mer du Nord. L’insularité de la Grande-Bretagne a joué un rôle déterminant dans son histoire, son économie et sa culture. Les lourds massifs de l’ère primaire des monts Cambriens et des Highlands qui occupent le nord du pays s’opposent au pays plat de la côte méridionale et surtout orientale (Norfolk, Suffolk).
L’importante population britannique (68 millions d’habitants) a été précocement urbanisée avec, outre la macrocéphalie londonienne qui organise un vaste espace dans le sud-est de l’Angleterre, une zone de très forte densité jalonnée par les grands centres urbains de Manchester, Liverpool, Leeds et Birmingham, qui fut pour une large part le berceau de la révolution industrielle. Hors d’Angleterre, Glasgow, Edimbourg en Ecosse, Belfast en Irlande du Nord et Cardiff au Pays de Galles atteignent également le seuil de métropoles significatives.
Tourisme
Métropoles influentes, paysages variés… le Royaume-Uni est une destination prisée en Europe. A Londres, la capitale, découvrir Buckingham Palace, le Tower Bridge et Big Ben permet de se familiariser avec les symboles du pouvoir monarchique britannique. Réputé pour être l’un des plus vieux et plus vastes musées du monde, le British Museum propose quant à lui des collections variées sur la Chine impériale, la Rome antique ou encore l’Egypte. Etape conseillée : déambuler à travers les quartiers populaires de Trafalgar Square, des marchés de Covent Garden ou de Camden Lock.
En Ecosse, Edimbourg et ses nombreux pubs attirent les visiteurs pour sa chaleur et son animation. Entre juillet et août, la “Vieille cheminée”, surnom de la ville, accueille de nombreux festivals, dont le célèbre “Fringe”. En journée, le vaste parc d’Holyrood et son “siège d’Arthur” propose un panorama époustouflant sur la ville.
BON PLAN
Le forfait BritRail Pass offre la possibilité de voyager en train de façon illimitée de part et d’autre du pays, tout en profitant de réductions.
De l’autre côté du Royaume-Uni, au Pays de Galles, une halte au château de Cardiff et son mythique donjon, ou bien une traversée de la ville sont vivement recommandées. Sinon, le comté du Dorset et ses plages, avec les rochers du vieil Harry ou l’arche naturelle de la Durdle Door, valent le déplacement. L’Irlande du Nord, enfin, offre de nombreuses possibilités de randonnées ou de visites urbaines, en particulier dans sa capitale, Belfast.
Parmi les sites naturels les plus remarquables, les statues de pierre de Stonehenge, les rochers de la majestueuse Vallée des géants et le long mur d’Hadrien se démarquent tout particulièrement.
Economie
Au sixième rang mondial par son PIB en 2023 selon la Banque mondiale, le Royaume-Uni fut l’un des pays les plus performants de l’Union européenne en matière économique, après un passage difficile dans les années 1970. Le pays a connu ces trente dernières années de profondes mutations. Le déclin de l’activité industrielle s’est effectué d’une manière prononcée et a entraîné la difficile reconversion de régions entières, en particulier autour de Cardiff et de Manchester. Ce secteur, autrefois prépondérant et qui représentait encore 35 % du PIB en 1995, ne comptait plus que pour 20 % du PIB en 2016 (si l’on exclut la construction).
Le secteur des services, moteur de la croissance économique, représente près des trois quarts du PIB national et emploie 80 % de la population. La City de Londres est encore une place financière importante, faisant du pays le second exportateur mondial de services commerciaux. Par ailleurs, l’électronique et les industries pharmaceutiques et énergétiques britanniques sont aujourd’hui parmi les plus compétitives d’Europe.
Le tourisme représente une part majeure de l’économie britannique. Avec plus de 37 millions de touristes en 2023, le Royaume-Uni était la septième destination touristique mondiale, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
La décision de quitter l’Union européenne a provoqué une vague d’incertitudes qui a entraîné des conséquences durables sur la vitalité économique du pays. Si “l’économie britannique n’a pas connu de fortes perturbations à la suite du référendum de 2016 […], les incertitudes concernant la relation future entre le Royaume-Uni et l’UE ont graduellement réduit l’investissement privé et freiné l’activité économique”, écrit ainsi la DG Trésor.
La croissance du PIB s’est ainsi réduite entre 2016 et 2020, en raison de ce contexte couplé à l’arrivée de la pandémie de Covid-19. Le Royaume-Uni a connu sa plus importante récession depuis 300 ans en 2020, avec une contraction annuelle du PIB de 10,4 %. La croissance est repartie à la hausse en 2021 avec un taux de 8,7 %, s’est maintenue en 2022 (4,3 %), avant de retrouver l’équilibre en 2023, à 0,1 %.
Depuis l’entrée en vigueur complète du Brexit en 2021, le Royaume-Uni a connu à plusieurs reprises des difficultés d’approvisionnement dues à des importations devenues plus complexes à réaliser, de même qu’un manque de main d’œuvre dans certains secteurs tels que les transports.
Comme partout en Europe, l’inflation a été exacerbée par l’irruption de la guerre en Ukraine, entravant la reprise de l’économie britannique. Atteignant jusqu’à 11,1 % en octobre 2022 par rapport à l’année précédente, elle est péniblement redescendue pour se stabiliser aujourd’hui autour des 2 % chaque mois.
L’économie britannique a aussi été affectée par le ralentissement économique des Etats voisins, dans la mesure où plus de 40 % des exportations du pays demeurent à destination de l’UE, malgré le Brexit.
Education
Le système scolaire au Royaume-Uni est divisé en cinq cycles : le pré-primaire, le primaire, le secondaire, la formation continue (FE,“Further Education”) et l’enseignement supérieur (HE, “Higher Education”). Le système est décentralisé, et l’organisation est très différente selon les nations : on distingue le système “britannique”, en Angleterre, Irlande du Nord et aux Pays de Galle, du système écossais.
La scolarité est obligatoire de 5 ans (4 ans en Irlande du Nord) à 16 ans (18 ans en Angleterre). Les élèves sont évalués régulièrement, et passent deux examens majeurs : le GCSE (“General Certificate of Secondary Education”) et le “A-Level”, qui sont équivalents au brevet et au baccalauréat. Dans les écoles publiques, hormis les cinq obligatoires, les élèves ont le choix parmi 15 à 40 matières.
Depuis l’ ”Academies Act” de 2010, il existe un autre type d’établissements : les “écoles libres”. Fonctionnant de manière indépendante, celles-ci ne suivent pas le programme national et déterminent les horaires de cours ainsi que le salaire des professeurs. Toutefois, les performances des élèves sont évaluées nationalement, et les résultats des examens nationaux rendus publics.
L’enseignement supérieur est organisé selon le processus de Bologne : il est composé d’un bachelor de trois à quatre ans, les plus connus étant le “Bcs” (bachelor de sciences) et le “Beng” (bachelor d’ingénieur), puis d’un master d’un à deux ans et d’un doctorat.
Le système national est compatible avec le système européen de transfert de crédits (ECTS), appelé CATS. Avec de prestigieuses universités, comme Cambridge ou Oxford, le Royaume-Uni est la troisième destination des jeunes Français pour poursuivre leurs études à l’étranger (14 000 étudiants en 2022 selon Campus France).
Toutefois, depuis le Brexit, le pays ne fait plus partie du programme Erasmus+. Le coût des études est beaucoup plus élevé qu’en France, environnant les 15 000 à 19 000 euros l’année. Le coût de la vie y est aussi plus élevé. Autre chose à savoir : pour les ressortissants de l’Union européenne, il n’est plus possible d’étudier au Royaume-Uni sans visa, sauf pour des durées de moins de six mois. Ce visa étudiant coûte 363 livres sterling, soit environ 421 euros.
Histoire
Des invasions successives
- 43-83 après J.C. : l’Angleterre est conquise par les armées romaines qui romanisent la province de Bretagne.
- 1066 : invasion de l’Angleterre par le Normand Guillaume le Conquérant. Ses descendants fondent la dynastie des Plantagenêt, qui réalise l’unification du Royaume d’Angleterre, et étendent leur empire sur une partie du continent.
Entre religions et régimes politiques
- 1215 : la Magna Carta imposée au roi Jean sans Terre par les barons du Royaume est considérée par les Anglais comme la première déclaration protégeant les droits individuels.
- 1534 : le roi Henri VIII rompt avec l’Eglise catholique romaine et adopte la religion anglicane. Le roi d’Angleterre est le chef de l’Eglise anglicane.
- 1649 : au terme de la guerre civile, le roi Charles 1er est exécuté et la République proclamée par Oliver Cromwell. La monarchie, rétablie quelques années plus tard, consacre le pouvoir des Chambres et la limitation du pouvoir royal.
- 1688 : la “Glorieuse Révolution”, qui fait monter sur le trône Guillaume et Marie, consacre les principes d’une monarchie tempérée par le Parlement et les garanties d’Etat de droit de l’Habeas Corpus, déclaration des droits des justiciables.
Apogée économique et politique de l’Empire britannique
- 1837-1901 : règne de la Reine Victoria. Puissance industrielle, coloniale et maritime, l’Empire britannique atteint son apogée et domine une large partie du monde.
Le Royaume-Uni dans le XXe siècle
- 1945 : victorieux de l’Allemagne nazie, le Royaume-Uni n’échappe pas au déclin européen de la deuxième moitié du XXème siècle. L’irrésistible essor des mouvements indépendantistes entraîne la perte de ses possessions coloniales d’Asie et d’Afrique.
- 1973 : le Royaume-Uni devient membre des Communautés européennes et contribue activement à la mise en place du marché unique, avec davantage d’ambiguïté pour d’autres politiques communes.
- 2003 : Tony Blair engage son pays dans la guerre en Irak aux côtés des Etats-Unis.
- 2016 : la sortie de l’Union européenne est approuvée par référendum à 52 % des voix.
- 2020 : le Royaume-Uni devient le premier Etat membre à quitter l’Union européenne.
- 2022 : A 73 ans, Charles III accède au trône après le décès de sa mère Elizabeth II.
Drapeau et hymne
Le drapeau britannique comporte les symboles des différents pays qui forment le Royaume-Uni. La croix rouge principale est la Croix de Saint Georges, le saint patron de l’Angleterre depuis la guerre de 100 ans. Elle se superpose à une croix blanche sur fond bleu, la croix de Saint André, saint patron de l’Ecosse. La croix de Saint Patrick, le saint patron de l’Irlande, est ajoutée à la croix de Saint André en 1801, lorsque l’Irlande intègre l’union territoriale. Après maintes modifications dues à des problèmes de succession, qui le laisseront en l’état actuel, le drapeau est officiellement adopté en 1801.
L’hymne du Royaume-Uni, God Save the King, manifeste la force du lien entre les habitants du Royaume-Uni et la monarchie. Son origine reste floue. Des similitudes ont été mises en évidence avec des compositions de John Dull (1562-1628), Henry Purcell (1639-1695) ou encore un texte de la Française Marie de Brinon (1631-1701), mis en musique par Jean-Baptiste Lully (1632-1687) à la cour du roi de France Louis XIV, puis réarrangé par Georg Friedrich Haendel (1685-1759). Le nom de Henry Carey (1687-1743) est également évoqué.
S’agissant des paroles, elles évoquent la loyauté des sujets du Commonwealth envers leur souverain. Le texte aurait été popularisé en 1745, lors d’une tentative de renversement du roi protestant George II par les partisans du catholique Jacques-François Stuart. Ce chant est utilisé comme hymne national du Royaume-Uni depuis le XIXe siècle, appelé God save the King lorsque le souverain est un homme, et God save the Queen lorsqu’il s’agit d’une femme. Aucune loi ne l’a toutefois inscrit comme hymne officiel, et le Pays de Galles, l’Irlande du Nord et l’Ecosse utilisent régulièrement leurs hymnes régionaux.
Lire l’étude de l’Institut Jacques Delors
Personnalités
Né en 1809, Charles Darwin est un naturaliste, géologue et biologiste anglais. Sa théorie de l’évolution par la sélection naturelle, exposée dans son ouvrage majeur L’Origine des espèces en 1859, a révolutionné notre compréhension de la diversité de la vie sur Terre.
Toujours dans le domaine des sciences, Isaac Newton (1642-1727) est une figure emblématique des mathématiques, de la physique et de l’astronomie. Ses lois du mouvement et de la gravitation universelle, énoncées dans Principia Mathematica en 1687, ont jeté les bases de la mécanique classique.
William Shakespeare (1564-1616) est l’un des dramaturges les plus célèbres de tous les temps. Ses œuvres, comme Roméo et Juliette, Hamlet et Macbeth, continuent d’inspirer les amoureux de la littérature et du théâtre dans le monde entier. Virginia Woolf (1882-1941) a également marqué l’histoire des lettres britanniques. Une chambre à soi, un essai féministe publié pour la première fois en 1929, fait partie de ses œuvres les plus connues. L’écrivaine Agatha Christie (1890-1976) demeure quant à elle la reine du genre policier.
John Lennon, né en 1940, est un musicien et compositeur anglais, membre emblématique du groupe The Beatles. Ses chansons révolutionnaires et son engagement pour la paix ont laissé une marque dans l’histoire de la musique. David Bowie est aussi une figure emblématique de la musique britannique et internationale. Avec son style pop/rock unique et ses albums novateurs tel que “The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars”, il a influencé de nombreux artistes et reste une légende de la scène musicale.
De nombreuses personnalités politiques, chefs d’Etat ou de gouvernement, sont connus bien au-delà des frontières nationales. A l’image de la reine Victoria (1819-1905), arrière-arrière-grand-mère d’Elisabeth II (1926-2022), cette-dernière ayant régné le plus longtemps sur le royaume. L’ancien Premier ministre Winston Churchill (1874-1965) est connu de son côté pour son rôle dans la Seconde Guerre mondiale, tandis que Margaret Thatcher (1925-2013) a gouverné le pays de 1979 à 1990, laissant derrière elle ses réformes économiques contestées.