Rolland Courbis condamné à deux ans de prison ferme

LA MENACE d'un retour par la case prison pèse à nouveau sur les épaules de « coach Courbis ». Hier, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi formulé par l'entraîneur du club de foot de Montpellier : sa condamnation à deux ans de prison ferme rendue par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, l'an dernier, dans l'affaire des transferts de l'OM devient définitive. « Je n'attends de cadeaux, ni de coups de marteau de personne. Pour moi, cette décision n'est pas une surprise puisque mes avocats avaient préparé le dossier non pas pour faire casser le jugement mais pour obtenir un délai supplémentaire », commentait hier celui qui est également chroniqueur sur RMC Info.

« Ce n'est pas un criminel ni un terroriste »

Concrètement, toutes les voies de recours étant épuisées, l'avenir judiciaire de Rolland Courbis est entre les mains du procureur de la République de Montpellier. D'ici à quelques semaines, le magistrat aura pour mission de faire appliquer cette décision. « Juridiquement, il n'existe aucune échappatoire à l'incarcération. La peine étant supérieure à un an de prison, le juge d'application des peines ne peut être saisi. Dans un premier temps, aucun aménagement de peine n'est envisageable », décrypte un magistrat, qui rappelle que l'exécution des peines est une priorité du gouvernement.

Les avocats de l'entraîneur comptent néanmoins se battre sur plusieurs fronts. « Nous tenterons de différer l'exécution de la peine », argumente M e Lionel Ferlaud. Il s'agit notamment d'éviter une incarcération en plein milieu de la saison. « Pour nous, ce serait dramatique », lance M e Pierre-Marie Grappin, l'avocat du club, tout en réaffirmant sa confiance à l'homme qui permet à l'équipe d'occuper la 5 e place de la Ligue 2.

Compte tenu des mois de détention qu'il a déjà effectués et des remises de peine, Courbis devrait pouvoir très vite demander à bénéficier d'un aménagement de peine. « Ce n'est pas un criminel ni un terroriste. Il a deux métiers et bénéficie de toutes les garanties de représentation », plaide M e Ferlaud. « Je demande au juge d'application des peines qu'il prenne une décision logique. Je veux bénéficier des aménagements qui peuvent se présenter », embraye le coach.

Hier, la Cour de cassation a également rejeté le pourvoi formulé par Robert Louis-Dreyfus dans la même affaire. La condamnation de l'ancien actionnaire de l'OM à dix mois de prison avec sursis est, elle aussi, définitive.