TFC - Pascal Dupraz sur sa santé : "S'il y avait le moindre risque pour moi, je m'arrêterais" - France Bleu
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TFC - Pascal Dupraz sur sa santé : "S'il y avait le moindre risque pour moi, je m'arrêterais"

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  • Paul Ferrier
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"Je ne suis pas sot à ce point !" Hospitalisé suite à un nouveau malaise, l'entraîneur du TFC a accepté de revenir longuement sur cet épisode ce vendredi en conférence de presse. Il explique ne pas prendre de risque pour sa santé, même si son métier est stressant. Interview.

Pascal Dupraz dit aller bien.
Pascal Dupraz dit aller bien. © Radio France - PF

Pascal Dupraz a de nouveau fait un malaise en lien avec une faiblesse cardiaque vendredi dernier alors qu'il jouait, en loisir, au badminton. Il a été hospitalisé dans la foulée et n'a quitté l'hôpital que trois jours plus tard pour retrouver son poste au bord des pelouses. Le savoyard est au courant de ce problème depuis une quinzaine d'années.

C'est la troisième fois qu'il connait un tel incident depuis 2015. Il avait été victime d'une alerte cardiaque, rendue publique en 2015, lorsqu'il dirigeait l'équipe d'Evian-Thonon. Un an plus tard, en mars 2016, un mois après son arrivée dans la ville rose, il avait été hospitalisé après avoir fait un malaise lors d'un entraînement avec ses joueurs. 

France Bleu Occitanie : Vous avez dit être en forme après votre hospitalisation, peut-on en savoir plus ? 

Pascal Dupraz : Un jour, je m'expliquerai sur le sujet. Une bonne fois pour toute. Il y a une chose de certaine, c'est que, tant la cellule médicale du TFC que les docteurs et professeurs que je rencontre à l'extérieur, auxquels on peut ajouter  la direction du TFC, le président et moi, chacun s'accorde à dire que, s'il y avait le moindre risque pour moi, je m'arrêterais. J'adore le foot, c'est ma passion. Mais si j'avais le moindre risque, j'arrêterais. Or, il n'y a pas plus de risque à ce que je reste sur le banc de touche que je sois dans mon canapé. Je ne suis pas sot à ce point ! J'adore le foot, mais ça ne représente rien comparativement à la santé. 

J'ai un manque de chance par rapport aux autres, j'ai une faiblesse. 

Cette faiblesse, elle est récurrente depuis que j'ai 39 ans. Mais malgré tout, ce week end, je me suis barré (de sa chambre d'hôpital, ndlr). On m'a débranché les appareils et on m'a dit que je pouvais aller me promener dans les couloirs. Bon je ne me suis pas promené dans les couloirs, je suis sorti, je suis allé faire un tour en ville et ils se sont un peu affolés parce qu'ils ne me trouvaient plus. Quand je suis rentré, je suis allé au 5eme étage plutôt qu'au 4eme. Au 4eme c'était le service d'oncologie. je me suis dit franchement, j'ai beaucoup de chance. 

Vous dites que vous ne risquez pas plus sur votre canapé qu'au bord du terrain, mais il y avait eu des mesures de fréquence cardiaque et du stress des entraîneurs. Ce n'est pas négligeable.

Je l'ai déjà fait ça. J'ai fait un match contre bordeaux en 2016, je sortais de l'hôpital. J'avais un appareillage sous le tee-shirt. J'ai du taper à 180 (battements par minute, ndlr) toute la partie. Et les types, qui ont interprété les valeurs de cet appareil, ils ne m'ont pas dit qu'il ne fallait pas que je continue. Donc c'est bien que j'ai le droit d'y être. Et si la médecine du travail a signé mon embauche, c'est donc que j'ai le droit. Je sais quel est mon mal et on me surveille pour ça. 

Vous abordez donc ce problème de manière raisonnable et réfléchie ?

Je suis raisonnable, je suis réfléchi et surtout, je ne fais pas de cinéma. Si je pouvais faire l'économie de trois jours à l'hosto une fois tous les ans... ça me ferait du bien. 

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