Pascal Dupraz : «Je suis un épicurien et j'incarne le football que tout le monde aime»

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    Pascal Dupraz : «Je suis un épicurien et j'incarne le football que tout le monde aime»
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Recueilli par Rémi Buhagiar

Pascal Dupraz prend petit à petit ses marques dans la Ville rose, où il vient tout juste de se trouver un logement dans la banlieue Est. Sur le terrain par contre, tout va très vite. Après sa sortie de l'hôpital où il a séjourné pendant 4 jours, le Savoyard n'a eu besoin que d'un match sur le banc pour faire chavirer les supporters du Toulouse Football Club. Il revient sur ses débuts très positifs avec les Violets.

Comment allez-vous ?

Ça va bien, j'étais fatigué de la semaine dernière, maintenant, ça va beaucoup mieux. Je prends mes marques, d'ici une semaine, je vais aménager. Et cela tombe bien, puisque l'hôtel ce n'est pas trop pour moi.

Le public a scandé votre nom pour votre premier match à domicile. Qu'avez-vous ressenti ?

Ça fait du bien. J'ai pris ça comme une volonté de leur part de soutenir leur équipe. Ce n'est jamais l'entraîneur qui joue. Le coach est responsable des défaites. Ma responsabilité, je l'ai quand l'équipe perd. Je n'ai pas beaucoup d'impact lorsque l'on gagne. En venant ici, je voulais rester moi-même. J'aime l'humain, il passe avant tout pour moi. C'est extrêmement important.

Pourquoi suscitez-vous autant la sympathie chez supporters ?

Je suis particulier, on est tous différents. J'incarne le football que tout le monde aime. Je suis un épicurien. Les quelques sorties médiatiques que j'ai faites sont le reflet de ma personnalité. Je ne suis pas carriériste, j'évolue sans filet. J'ai toujours dit les choses comme je le pensais. Mon entourage, ma famille mes amis ne voient pas de différence entre le technicien et l'homme, je reste moi-même et cela plaît. C'est difficile de parler de soi.

Comment s'est décidée votre arrivée à Toulouse ?

Je suis arrivé le lundi soir, et nous avons discuté pendant deux jours avec Olivier Sadran. On voulait voir si nous étions compatibles. Nous échangions beaucoup et cela continue. Par exemple, j'ai tout de suite demandé l'ouverture des entraînements aux fans. Pour moi, le huis clos entraîne des tensions. J'ai aimé le discours du président. Je voulais reprendre une activité, et le TFC m'a séduit.

Le Stadium est-il aussi froid qu'on le dit ?

Pour ma première fois, c'était bien. Il faut surtout retenir l'attitude du public. Au début, il y avait un désamour, et là ils voient les joueurs s'employer. À partir de ce moment-là, en général, le supporter fait preuve de mansuétude.

Comment trouvez-vous la ville ?

Ce que j'apprécie ici, ce sont les gens. Ils me semblent gentils et généreux. À mon avis, lorsque l'on envoie du positif aux gens, rares sont ceux qui nous renvoient de la merde. Je me sens très bien ici, c'est magnifique. Mais, il faut comprendre que ma fidélité me pousse à dire que ma Savoie est plus belle que tout (rires). De mon balcon, je vois le lac Léman d'un côté et de l'autre le Mont-Blanc, c'est un beau panorama. Cependant, je sais que je vais m'épanouir ici. Dès que ma compagne sera là, je prendrai le temps de tout découvrir.

Vous venez de passer quelques jours à l'hôpital, avez-vous eu peur de perdre votre emploi ?

Ce n'est pas commun, tu as un club sous perfusion, et le mec qui vient pour redresser la situation finit lui aussi à l'hôpital. Il fallait se mettre à la place d'Olivier Sadran. J'ai eu une discussion avec le président à ce moment-là, il m'a soutenu. Lorsque le médecin m'a dit que je pouvais reprendre sans contre-indication, j'étais soulagé.

Vous auriez arrêté sinon ?

Oui, si le médecin m'avait dit que ce n'était pas bon, et qu'il y avait un risque, j'aurais tout arrêté. Mais là, je suis rassuré.

C'est quoi la méthode Dupraz ?

Il y a des mots, des métaphores. Je touche l'orgueil, j'aime être reconnu à travers mes méthodes. Je suis un passionné, et ma conception de ce sport est proche du football amateur. Avec mes joueurs j'aime bien souffler le chaud et le froid.

Vous avez travaillé pendant plus de vingt ans à l'ONU. C'est peu commun pour un entraîneur…

J'ai terminé ma carrière de joueur à 30 ans, et j'avais la possibilité de travailler avec mon père. Finalement, le chef de l'administration de l'ONU à Genève qui était aussi le vice-président du FC Gaillard m'a pistonné pour un poste de technicien au haut-commissariat pour les réfugiés (HCR). Au bout de vingt ans, j'ai terminé chef d'un service où l'on achetait, distribuait du matériel informatique.

Les débats sur les réfugiés doivent vous toucher…

Je ne suis pas un politique, mais je crois qu'en France on marche sur la tête. Faire bouger des populations vers un autre pays n'est pas une bonne solution. L'idéologie du HCR est d'aider des populations, sans les déplacer, je trouve qu'ils agissent avec intelligence, eux. Je viens de visiter l'Australie, je crois que l'on devrait s'inspirer de ce pays.

En tant qu'ancien attaquant, comment trouvez-vous Wissam Ben Yedder ?

Moi j'étais un bon technicien, mais lui, il marque beaucoup de buts. J'espère que deux ou trois joueurs de l'équipe de France auront la bonne idée de tourner des sex-tapes pour que Wissam puisse aller à l'Euro avec les Bleus.

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Les commentaires (2)
Il y a 7 années Le 15/03/2016 à 20:37

Alors? c'est quand que tu embauches DEBBOUZE Jamel?

Il y a 7 années Le 15/03/2016 à 20:34

T'es vilain puis ta femme n'assure pas en politique!
Dominique ARRIBAGE : reviens-nous! on rigole de trop avec toi! STP Merci.