Handball : le PSG pour un exploit face au Barça pour la der en France de Karabatic en Ligue des champions - Le Parisien

Handball : le PSG pour un exploit face au Barça pour la der en France de Karabatic en Ligue des champions

Quelle que soit l’issue de la double confrontation contre le FC Barcelone en quart de finale à partir de ce 25 avril, la légende du hand français dispute le dernier match de sa carrière en Ligue des champions dans l’Hexagone.

Nikola Karabatic dispute le dernier match de sa carrière en Ligue des champions sur le territoire français. Baptiste Fernandez/Icon Sport
Nikola Karabatic dispute le dernier match de sa carrière en Ligue des champions sur le territoire français. Baptiste Fernandez/Icon Sport

    Selon un décompte officieux, Nikola Karabatic dispute ce 25 avril (20h45 stade Pierre-de-Coubertin et sur Eurosport), le 281e match de sa carrière en Ligue des champions. Quelle que soit l’issue de ce quart de finale contre Barcelone, le match aller est son dernier en France et à Paris. Même si le PSG se qualifie, la suite du tournoi et le Final Four auront lieu à Cologne (8-9 juin) là où les Bleus ont triomphé à l’Euro en janvier dernier.

    Il faut continuer à profiter de ces ultimes moments avec un des plus grands champions du sport français. La fin approche à grands pas. Ce match 1 contre les Espagnols compris, l’aîné de la fratrie n’a plus que 3 matchs à jouer au stade Pierre-de-Coubertin (Paris XVIe) sa maison depuis 9 ans. Il y rejouera contre Dunkerque dès dimanche avant de dire au revoir face à Nîmes le 19 mai.

    « Je me suis préparé à la fin de ma carrière »

    Avant un éventuel Final Four, rappelons qu’il jouera son dernier match en club à l’Accor Arena le 31 mai face à Aix. « J’ai conscience que ma carrière européenne peut s’arrêter le 2 mai après le match retour (en cas d’élimination), confie le triple champion olympique. Comme demain je peux vivre mon dernier entraînement si je me pète. J’en ai conscience mais je ne m’attarde pas dessus : je me suis préparé à la fin de ma carrière. Je ne suis pas tous les jours à me dire : ça peut se terminer ».

    Le fabuleux destin de Nikola Karabatic lui envoie pour l’occasion un joli clin d’œil : il joue son dernier match de Ligue des champions à Paris contre un de ses (rares) anciens clubs. Le triple champion olympique a joué en Catalogne entre 2013 et 2015 garnissant au passage son gargantuesque palmarès de deux titres de champions d’Espagne, une Ligue des champions (2015) et un titre de meilleur joueur du monde (2014).



    Dans une semaine, pour le match retour, les 8 000 socios du Barça dans le Palau Blaugrana de Barcelone lui réserveront un accueil à la hauteur de la trace qu’il a laissée. « J’ai beaucoup aimé le style de vie, adoré le club. Je suis encore ami ou en contact avec tous les joueurs de l’époque, c’est vraiment très rare, raconte le nouveau quadra. C’était vraiment une parenthèse incroyable sur le terrain. Le seul point négatif, c’était la reconnaissance du hand en Espagne : il nous arrivait de jouer devant 200 personnes au Palau, et même parfois 500 ou 1 000 spectateurs maximum en Ligue des champions. À part ça, c’était génial. Ces deux années étaient magiques. C’est pour ça que cela a été un difficile choix que de rester ou de partir à Paris. » La légende du hand n’est pas le seul Parisien à avoir évolué au Barça : l’Espagnol David Balaguer (2011-2014) et le Polonais Kamil Syprzak (2015-2019) ont aussi porté les couleurs blaugrana.

    S’il veut écrire encore un peu plus sa légende et devenir le seul joueur de l’histoire à avoir gagné 4 Ligue des champions dans 4 clubs différents (Montpellier 2003, Kiel 2007 et Barcelone 2015), Nikola Karabatic et son PSG doivent gagner le match aller et même prendre un avantage significatif avant la manche retour. Barcelone n’est pas une forteresse imprenable : en phase de groupe, Montpellier a triomphé là-bas mais gagner reste un bel exploit. Si le PSG ne triomphe pas à aller avec un petit matelas d’avance, la qualification dans une semaine sera bougrement difficile à aller chercher.

    « Je n’ai pas envie de rêver ma dernière saison »

    La tâche est compliquée d’autant que Paris n’est pas le favori de cette double confrontation face au club qui a déjà 11 Ligues des champions dans son armoire. Nikola Karabatic le sait mieux que personne. « Quand j’ai signé à Paris, gagner la Ligue des champions, c’était l’objectif, et on s’en est fortement rapproché pendant plusieurs années (finaliste en 2017). Depuis quelques années, on fait partie des outsiders. On n’a plus ce rôle de favori dès le début de saison ».

    Depuis le 20 octobre 2013 à la Halle Carpentier avec Karabatic en face c’est la 11e fois que le PSG défie le Barça. Barcelone mène largement les débats : 8 victoires pour 1 nul en décembre 2021 (28-28) et une seule victoire parisienne qui remonte à novembre 2016 (33-26). À l’arrivée de Dika Mem dans les rangs blaugrana. « Je n’ai pas envie de rêver ma dernière saison, j’ai envie de la vivre. J’ai toujours fonctionné comme ça, en me fixant des objectifs élevés en début de saison, mais en les réévaluant au fil du temps. Ça ne sert à rien de dire aujourd’hui « je rêve de gagner la Ligue des champions », de se projeter dans un futur hypothétique. Je m’empêche de me projeter trop loin. » Parole d’un sage, Nikola Karabatic.