Entretien exclusif avec Michèle Laroque: "La jeunesse c'est d'y croire" - Var-Matin

Entretien exclusif avec Michèle Laroque: "La jeunesse c'est d'y croire"

La vraie Michèle Laroque est nature et se met plutôt à danser en fin d’interview, sur sa chanson coup de cœur, “Dans l’eau de Nice” d’Alec Mansion. Improbable tube des années 80 dont la mélodie colle à la mémoire comme un sparadrap et restera définitivement associée à cette joyeuse rencontre. Extraits choisis.

Aurore Harrouis Publié le 25/03/2024 à 00:01, mis à jour le 27/03/2024 à 10:18
Michèle Laroque Sabine Villiard

Michèle Laroque est un soleil. Alors que la pluie ne cesse de bruiner sur Paris, la comédienne capture les bribes de lumière qu’a à offrir le ciel et irradie. Charmante et drôle,  elle ne compte pas ses mots, embarque son interlocuteur vers des endroits où l’on n’avait pas imaginé s’aventurer. A l’aise, sans apparat, cette grande blonde au sourire frondeur et au capital sympathie décuplé pétille autant qu’elle ruse parfois quand une question vient trop piquer son jardin intime. Faut pas pousser. 

Revenez-vous souvent à Nice ? 

Pas assez ! Même si j'y passe pour toutes les avant-premières ou les tournées. Et j’y suis restée un moment pour le tournage de Tout pour Agnès, c'était le bonheur de revenir me poser à la maison, auprès de ma mère.

Votre premier film, Brillantissime est une ode à Nice. Aurait-il pu être tourné ailleurs ? 

Avant Brillantissime, j’avais une idée de film autour du terrorisme. Et il y a eu Charlie, le Bataclan, puis l’attentat de Nice. J’ai abandonné mon premier projet pour partir sur Brillantissime qui pouvait se passer n'importe où. Mais après l’attentat, je voulais aller dans les rues de Nice, remettre la vie. Quand je suis allée repérer les lieux, j'ai vu la Promenade noire de monde, de Niçois qui avançaient la tête haute. Les Niçois, c'est un peuple très particulier, non? Ce sont des résistants. J’ai été époustouflée de voir à quel point ils ne se laissaient pas faire. J'étais venue un peu en Zorro qui vient sauver ma ville mais il n’y avait personne à sauver! Les gens s'étaient relevés, plus vite qu'à Paris. 

Vous imaginiez-vous là où vous êtes aujourd’hui il y a cinquante ans ? 

Non. Enfant, je rêvais beaucoup. Je m’imaginais être agent immobilier, en totale impro, à chercher des 3 pièces pour les gens! J’étais libre et indépendante dans mes rêves. En réalité, je me sentais très différente. Mon adolescence a été un peu difficile parce que j'avais l'impression de ne pas avoir ma place sur terre. Bon ça n'a pas duré trop longtemps heureusement, mais je ne savais pas comment j'allais pouvoir vivre. Le sport m’a beaucoup équilibrée et donné des forces. Et ensuite, ce fut le bonheur de rencontrer ce métier. 

Michèle Laroque Sabine Villiard.

C’est quoi pour vous vieillir? 

Il faut faire attention au sens qu'on donne au mot "vieillir". On peut être vieux à 30 ans quand on a des automatismes, des tics, une façon de voir la vie avec des certitudes, de ne pas se remettre en question. ça, c’est vieillir. Avancer dans les années, en revanche, c'est un grand avantage, dans le sens où on a le temps de rechercher sa liberté. Quand on mûrit, on se libère de plus en plus. Et quand on arrive à se trouver, je suis persuadée que le corps vieillit moins vite qu’il devrait. On peut rester jeune très longtemps sur le plan biologique et physique, si on s'écoute, si on apprend à s'aimer, si on se respecte et si on trouve sa place. La jeunesse, c’est d’y croire!

Qui admirez aujourd'hui?

J'admire les gens gentils, bienveillants, parce que la vie fait tout pour qu'on ne le soit pas. Dans les artistes, j'ai l'impression que Brad Pitt par exemple, s'est beaucoup libéré ces dernières années, qu'il envoie de très bonnes ondes quand il apparaît. J'aime aussi les grands sportifs, les danseurs, les gens qui se dépassent. Quand un sportif remporte une médaille aux JO, le pays entier relève la tête et avance. Je me souviens par exemple la façon dont, après 1998, le racisme s’est amoindri en France… ça n'a malheureusement pas duré....

La suite dans Nouvelle Ere

Découvrez l'intégralité de cet entretien exclusif dans notre magazine Nouvelle Ere, distribué avec votre journal le vendredi 29 mars.

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