Face aux expulsions de familles à la rue, que va faire la ville de Clermont-Ferrand ? - Clermont-Ferrand (63000)
Politique

Face aux expulsions de familles à la rue, que va faire la ville de Clermont-Ferrand ?

Face aux expulsions de familles à la rue, que va faire la ville de Clermont-Ferrand ?
Camp de migrants, place du 1er-Mai, en 2017. © Jean-Louis GORCE
Lors de deux réunions publiques sur le chantier InspiRe, le maire de Clermont avait été interpellé sur ces expulsions. Il a pu répondre, mais s’est réuni depuis avec sa majorité lundi soir.

Olivier Bianchi et sa majorité ont donc estimé que la situation était (et allait être) suffisamment préoccupante pour réagir officiellement. Quitte à aller jusque devant les tribunaux. Réponse en trois points.Camp de migrants place du 1er-Mai
 

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1. La compétence

« La situation est préoccupante dans beaucoup d’autres villes aussi. Quand les gens sont jetés dans la précarité, ils se retrouvent dans l’espace public. Les gens alors se disent logiquement : “Mais que fait le maire??”. On le rappelle, il s’agit d’une compétence de l’État.

Olivier Bianchi, maire de Clermont.

Nous avons l’impression que la position de l’État est une position politicienne pour se positionner par rapport à l’extrême droite. Dans cette situation, la préfecture n’est qu’un traducteur de la décision. Elle ne fait qu’appliquer. C’est son rôle. » Les élus demandent tout de même au préfet « d’user de son pouvoir discrétionnaire pour accorder le titre de séjour à tous les dossiers de régularisation de travailleurs ».
Les élus parlant d’un « durcissement de la politique du gouvernement [qui] s’apparente à une “course à l’échalote” avec le RN et les droites extrêmes ».

2. Que peut faire la ville??

Tout l’humanisme qui sera opérationnellement possible, on le fera. Nous garderons les enfants dans les écoles, la restauration scolaire sera gratuite et si nous pouvons accueillir les enfants pendant les vacances dans les écoles, nous le ferons. Nous suivrons la grande tradition humaniste et d’accueil de cette ville, dont toute l’histoire est marquée. Mais nous ne trouverons pas de logement d’accueil. Nous ne nous substituerons pas à l’État.

Camp de migrants place du 1er-Mai
3. Porter plainte ou pas

Cinq grandes villes (Strasbourg, Bordeaux, Lyon, Rennes et Grenoble) ont porté plainte contre l’État. « Ces villes ont décidé de remplacer l’État dans ses compétences et de loger ses familles mises à la rue. Elles ont donc sorti de l’argent. Elles portent plainte contre l’État non pas pour le non-respect de son engagement à héberger, mais pour le non-remboursement des frais engagés. C’est un peu subtil, mais ça fait une différence. Nous ne porterons donc pas plainte. »

Simon Antony


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14 commentaires

Scopa03 a posté le 28 mars 2024 à 07h48

Quelle tristesse de voir cela, cependant la France et surtout les français ne peuvent plus accueillir toute la misère du monde. La France a une dette abyssale et ce n'est pas en accueillant tous les réfugiés économiques attirés par un panel démesuré d'aides sociales que nous réglerons le problème. Bientôt ce sera la misère que nous partagerons.

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Fanf 63 a posté le 28 mars 2024 à 07h43

Parmi tous ces gens, il y en a qui n'ont pas à être sur le territoire français, ils y sont rentrés illégalement.

Anonyme a répondu le 28 mars 2024 à 10h11 On sait!!! Vous devez avoir vos "pieds" bien au chaud! Si vous fuyez la guerre, vous faites quoi? Vous attendez que ça se passe!!!

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