Jérôme Le Saint : « La centrale de Cattenom n’a jamais été aussi sûre »

Jérôme Le Saint : « La centrale de Cattenom n’a jamais été aussi sûre »

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Jérôme Le Saint a répondu aux questions de Jean Milon (Moselle TV) et de Jonathan Nenich (groupe La Semaine) – © Moselle TV

Lors du quatrième volet de Show Industrie l’émission, le programme lancé par les médias La Semaine et Moselle TV et enregistré mardi 9 avril, Jérôme Le Saint, directeur de la centrale de Cattenom a expliqué en quoi consistait la visite décennale qui se tient actuellement sur le réacteur numéro 4. 20 000 activités, 250 millions d’euros d’investissement… L’opération est colossale.

Pour patienter jusqu’à la deuxième édition de l’événement Show Industrie (les 22 et 23 novembre 2024 à Metz Expo) porté par l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), Metz Événements, le groupe La Semaine, avec le concours notamment de Moselle Attractivité, le programme « Show industrie l’émission » a été lancé par les médias La Semaine et Moselle TV. Le concept ? Mettre en valeur les savoir-faire industriels locaux.

L’enregistrement du quatrième numéro, dont l’invité était Jérôme Le Saint, directeur de la centrale nucléaire de Cattenom, a eu lieu mardi 10 avril et a permis de zoomer sur trois filières essentielles du territoire. Dans un premier temps, une chronique a permis de faire le point sur la stratégie d’électrification du groupe Stellantis. Lundi 15 avril, Carlos Tavares, le dirigeant du constructeur français qui pèse 189 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie 300 000 collaborateurs visitera Emotors, l’usine basée à Trémery où sont fabriqués 300 000 moteurs électriques chaque année.

Le grand patron en profitera pour présenter les enjeux liés à ce retournement du marché automobile qui s’apprête à arriver. En Moselle, cette révolution industrielle ne devrait pas avoir d’impact sur l’emploi et chaque salarié y trouvera son compte, selon la direction.

« Nous avons besoin d’une énergie pilotable »

Dans un deuxième temps, Jérôme Le Saint s’est livré dans une interview. Il a évoqué le rôle nécessaire du nucléaire dans la transition énergétique. « Nous avons besoin d’énergie pilotable, ne dépendant ni du vent, ni du soleil », a notamment expliqué le décideur.

Jérôme Le Saint est aussi revenu sur la visite décennale qui se tient actuellement sur le réacteur numéro 4 de la centrale. Depuis le 16 février dernier, l’unité de production a été déconnectée du réseau pour les six prochains mois. 20 000 activités seront réalisées et un tiers du combustible se verra remplacé. Près de 3 000 salariés devraient intervenir dans le cadre de cette grande opération de maintenance qui nécessitera un investissement de 250 millions d’euros. De quoi faire affirmer à Jérôme Le Saint que : « La centrale de Cattenom n’a jamais été aussi sûre. Elle prend de l’âge, mais nous profitons de ces visites pour rajouter des matériels de pointe en permanence. »

Enfin, Jérôme Le Saint a évoqué l’opportunité pour le Grand Est que constituait la construction des EPR 2, ces fameux réacteurs nucléaires de nouvelle génération annoncés par Emmanuel Macron en 2022. « C’est une aubaine pour la filière. Dans les 10 prochaines années, nous aurons besoin de 100 000 emplois supplémentaires en France », indique Jérôme Le Saint. Les sous-traitants, mais aussi la centrale de Cattenom, qui n’accueillera pas d’EPR 2 sur son site, pourront malgré tout en profiter.

Le plastique c’est fantastique

Dans le troisième temps de l’émission, un focus sur la filière de la plasturgie en Grand Est a été proposé par les équipes de Moselle TV. On y apprend notamment que ce secteur d’activité, dont le rôle est indispensable dans la transition énergétique, génère 42 milliards d’euros d’activité en France, et réunit 252 entreprises et 11 800 salariés dans le Grand Est (plus de 2 000 postes sont à pourvoir). Le caoutchouc est particulièrement dynamique : 13 % des entreprises nationales sont localisées sur le territoire (2e région de France).


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À propos de l'auteur

Jonathan Nenich