Eugene Ormandy dirige l’Orchestre Philharmonia

Quarante-quatre ans : c’est le nombre d’années passées par Eugene Ormandy à la tête de l’Orchestre de Philadelphie. Un orchestre qu’il a façonné à travers de nombreuses tournées et une activité discographique d’un dynamisme insigne. Déchiffrant très rapidement les partitions, Ormandy dirigeait le plus souvent de mémoire un répertoire allant du baroque au plus contemporain. Sous sa direction, l’Orchestre de Philadelphie a préservé la plénitude sonore et la grande richesse de couleurs créées par Stokowski et labellisées sous la formule « Philadelphia Sound ». Selon Alain Pâris, « Ormandy fera de cet orchestre l’un des meilleurs du monde, capable de nuances d’une étonnante subtilité, d’un phrasé d’une remarquable finesse et doté d’une palette sonore convenant à tous les répertoires. »

Ce soir, c’est à la tête d’un orchestre londonien que nous l’entendrons, le Philharmonia, dans la cadre d’un concert donné le 14 juin 1963. Au programme, la Symphonie n° 1 « Classique » de Prokofiev, le Concerto pour piano n° 5 « L’Empereur » de Beethoven (avec Arthur Rubinstein) et la Symphonie n° 2 de Sibelius. En complément, Francis Drésel nous propose de retrouver Rubinstein dans le Concerto pour piano n° 2 de Chopin, accompagné par Witold Rowicki (Varsovie, 1960).