Édith Cresson toujours fidèle à son engagement européen
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Ministre des Affaires européennes puis commissaire européenne, Édith Cresson a défendu pendant toute sa carrière politique l’idéal européen. Et encore aujourd’hui.
Elle a été une fervente avocate de l’Europe. Édith Cresson, ancienne maire de Châtellerault, première femme première ministre en 1991, a défendu l’idéal européen durant toute sa carrière politique, y compris directement à travers ses fonctions comme ministre des Affaires européennes (1988-1990), puis à la commission de Bruxelles.
Nommée sur proposition de François Mitterrand commissaire européenne en 1995, au sein de la commission présidée par Jacques Santer, elle était en charge du secteur science, recherche, éducation et formation.
L’aventure, sa dernière en politique, ne s’était pas bien terminée puisqu’elle avait dû démissionner en même temps que l’ensemble de la commission, en mars 1999, après la publication d’un rapport mettant en cause la gestion des finances européennes.
Elle était personnellement soupçonnée d’avoir fait employer un de ses proches à la Commission, ce qui lui vaudra un procès – sans condamnation – en 2006 devant la Cour européenne de justice.
« La nécessité d’une Europe forte »
Il n’empêche que Édith Cresson a toujours été fidèle à l’Europe. Et encore aujourd’hui, à 90 ans : « Je pense que l’Europe tient toute sa place dans le concert des nations. Forte d’une histoire et d’une culture communes, elle représente un pôle de stabilité dans un monde où les conflits et les menaces sont importants », commente-t-elle pour résumer les enjeux du moment.
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À l’approche des élections européennes, comment juge-t-elle le désintérêt général pour le scrutin ? « Les électeurs ne mesurent pas toujours l’importance des élections européennes. Ils ne sont pas toujours conscients de la nécessité d’une Europe forte. Ils ne connaissent pas bien le rôle du parlement et de la commission. Ils ont tendance à favoriser les candidats pour lesquels ils votent déjà en interne. »