ENTRETIEN. Pierrick Capelle (Angers Sco) : « Attendez-vous à me revoir encore »
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ENTRETIEN. Pierrick Capelle (Angers Sco) : « Attendez-vous à me revoir encore »

Alors qu’il entame sa 8e ​saison sous les couleurs d’Angers Sco, Pierrick Capelle revient sur sa prolongation de contrat d’un an, les grands bouleversements de l’intersaison et son statut de dernier historique du club.

Pierrick Capelle est prêt à assumer son statut de leader.
Pierrick Capelle est prêt à assumer son statut de leader. | FRANCK DUBRAY / OUEST-FRANCE
  • Pierrick Capelle est prêt à assumer son statut de leader.
    Pierrick Capelle est prêt à assumer son statut de leader. | FRANCK DUBRAY / OUEST-FRANCE

Pierrick Capelle n’est pas un homme qui a l’habitude de se cacher. À 35 ans, le milieu aura fort à faire pour intégrer les nouveaux venus et assurer le passage de témoin entre les générations. Il s’est confié avant de prendre la direction de l’Île de Ré pour le traditionnel stage estival.

Il y a un an vous aviez prolongé d’une saison et cette année rebelote. Pourquoi ce choix ?

L’aventure continue. Ça a été une période de discussions avec de nombreuses réflexions. J’essayais d’avoir le maximum d’informations pour comprendre le projet et connaître le rôle que voulait m’accorder le coach. Je souhaitais également avoir une image de l’équipe qui pourra être alignée.

Votre faible utilisation la saison dernière vous a-t-elle fait davantage réfléchir au moment de prolonger ?

Le coach a fait ses choix la saison dernière. Le plus important pour moi, était de m’assurer qu’on ait un groupe solide afin de ne pas vivre une saison catastrophique comme on a pu le voir dans certains clubs. Cette saison est déterminante : il y a quatre descentes et beaucoup de chamboulements, que ce soit dans l’effectif, dans la direction, dans la refonte du championnat. Je devais aussi être sûr que je sois quand même armé pour répondre aux attentes. Il n’y a jamais de garanties dans le football. Mais l’important, c’est d’avoir la même envie, la même philosophie de travail et d’aller chercher ce nouveau maintien.

« »

Les premières impressions sont-elles bonnes ?

Je me sens juste un tout petit peu vieux (rires). Je blague ! Dans ma tête je me sens super jeune. Je n’ai aucun souci avec l’âge et les premières impressions sont bonnes. D’ailleurs quand on s’est présenté dans le vestiaire, j’ai dit que j’avais 22 ans et personne n’a tilté.

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Qu’est-ce que cela vous fait de revenir au Sco sans Traoré, Manceau, Thomas, Mangani, qui sont partis du club ?

Forcément, cela fait un vide. Passer autant de temps ensemble dans le monde du football, c’est quand même rare. Maintenant la vie continue. La plupart des joueurs sont très heureux là où ils sont, j’espère que tous le seront et puis on continuera à avoir des contacts. Cela dépasse le cadre du football. Et puis me concernant, il y a eu une préparation mentale en amont. On a beaucoup parlé et leurs départs ne se sont pas faits du jour au lendemain. Je savais où je mettais les pieds. Mais forcément, il y a quand même des interrogations.

Avez-vous l’impression d’avoir changé de club ou de groupe ?

J’ai changé de groupe, mais sans les inconvénients de changer de club. J’ai tous mes repères au Sco, tout le monde me connaît et je n’ai pas besoin de me présenter en faisant le mariolle. Tout le monde vient aussi à moi pour se repérer et s’intégrer. Je suis l’un des leaders du groupe. Je l’assume clairement.

« J’ai une vie fabuleuse »

Cette responsabilité-là est-elle importante pour vous ?

J’ai toujours eu cette âme de leader. Même si on peut débattre sur la légitimité, quand on a du temps de jeu ou non. Je pense qu’une saison ne se vit pas uniquement sur le terrain. Mais aussi ici (à la Baumette). Un groupe a toujours besoin d’avoir des gars sur qui compter et qui t’emmènent sur le champ de bataille.

À 35 ans, Pierrick Capelle est le joueur le plus ancien de l’effectif scoïste | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE
À 35 ans, Pierrick Capelle est le joueur le plus ancien de l’effectif scoïste | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE

Cette attente est-elle renforcée par votre ancienneté ?

Oui et je sens que l’on vient vers moi pour prendre des informations. Notamment les nouveaux joueurs qui ont besoin de repères. Ils savent tous que je suis le dernier ancien. Je le vis très bien. Dans ma famille, je suis également le grand frère, donc j’ai toujours eu ce côté un peu protecteur.

Vous sentez-vous encore frais dans ce milieu-là ?

Bien sûr. Je ne peux pas dire que ce milieu est usant. Oui c’est éprouvant, mais tous les matins tu ne peux pas te dire autre chose que : « j’ai une vie fabuleuse ». Je fais ce que j’aime et je prends mon pied. Même si les années passent, tant que tu as cette foi et cet état d’esprit, tu peux continuer.

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Vos débuts tardifs dans le monde professionnel expliquent-ils que vous soyez moins usé physiquement ?

Cela fait dix ans que je suis professionnel, j’ai commencé à 25 ans à Clermont. J’étais en Ligue 2 pendant 3 ans et puis à Angers jusque-là. Mais ce n’est pas fini. Attendez-vous à me revoir encore. Durant les tests physiques de VMA, je suis allé jusqu’au palier 20. Ils me connaissent et je n’ai pas régressé, car la tête prend le relais.

« Je pense être légitime pour endosser le brassard »

Qu’attendez-vous de cette saison collectivement ?

C’est certain que la saison va être dure. On a plein d’interrogations. Il faut qu’on s’affûte durant cette préparation pour être difficile à jouer et que le collectif ressorte. De toute façon, on n’aura pas le choix. Et il faudra que l’on soit solide dans les moments difficiles. On devra gérer ces périodes pour qu’il y en ait le moins possible et que l’on trouve les bons leviers pour qu’elles ne durent pas. A contrario, il faudra vivre un maximum de bons moments avec le groupe. Il y a le coach, le staff et un petit groupe de joueurs qui étaient là la saison dernière. C’est à nous d’insuffler un nouveau souffle et que les nouveaux adhèrent le plus vite possible.

Êtes-vous marqué par cette série de sept défaites de suite la saison dernière ?

Évidemment, c’est une cicatrice. Cette série n’aurait jamais dû arriver et ne doit jamais se reproduire. Comme toute cicatrice, on serait un peu débile si on ne faisait pas tout ce qu’il faut pour que ça ne se reproduise pas.

Quelle va être votre utilisation par l’entraîneur ?

Je suis milieu de terrain et le coach sait que je veux m’épanouir à ce poste. En ce qui concerne le positionnement au milieu, on ne sait pas encore ce qui peut se passer, dans quel système on va jouer… Mais le coach me connaît et il sait de quoi je suis capable. Cela va s’affiner au fil de la préparation.

Vous avez évoqué le brassard avec le nouveau coach ?

Je pense être légitime pour endosser le brassard, mais après, c’est le coach qui prendra sa décision.

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