Éric Brunet

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Éric Brunet
Image illustrative de l’article Éric Brunet
Éric Brunet sur les bords de Seine à Paris en septembre 2018.

Naissance (59 ans)
Chinon
(Indre-et-Loire, France)
Nationalité Française
Profession Journaliste
Récompenses Prix Roland Dorgelès
Distinctions honorifiques Légion d'honneur
Médias actuels
Pays Drapeau de la France France
Média Radio et télévision
Fonction principale Rédacteur en chef, Journaliste
Historique
Radio RMC (2010-2020)
RTL (depuis 2020)
Télévision France 3 (1987-2012)
BFM TV (2012-2020)
LCI (depuis 2020)

Éric Brunet, né le à Chinon (Indre-et-Loire), est un journaliste de télévision et radio, polémiste, essayiste et chroniqueur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et formation[modifier | modifier le code]

Éric Brunet est né d’un père ingénieur à EDF et d’une mère comptable[1]. Il a fait partie des scouts de France, à Nantes[2][source insuffisante].

Il entre à l'école publique de journalisme de Tours et en sort diplômé en 1985. Il fait son stage d'entreprise au quotidien nantais Presse-Océan. Il enchaîne avec l'Institut français de presse de l'université Panthéon-Assas, dont il sort avec un DEA de sociologie de l'information. Il a aussi une maîtrise de sciences politiques à la faculté d'Assas.[citation nécessaire]

Carrière[modifier | modifier le code]

Il débute dans l'animation en 1987, à FR3 Bretagne, où il est présentateur du journal télévisé. Il a notamment travaillé pour l'émission Thalassa. Il quitte ensuite le service public, pour participer à l'aventure de La Cinq comme reporter pendant cinq ans (1988-1992). Après la disparition de la chaîne, il est de retour sur France 3 et présente Littoral jusqu'en 1995 un magazine d'ethnologie marine. Il participe aussi à une émission d'humour quotidienne Drôles de crocos, aux côtés de Jacques Mailhot.[réf. souhaitée]

En 1997, il présente chaque samedi Sans concessions, une émission de défense des consommateurs sur France 3 Paris Île-de-France, rebaptisée en 2001 Vérité oblige.[réf. souhaitée]

En 1999, il participe à la création de Téléparis, aux côtés de Stéphane Simon et de Thierry Ardisson, et en est un des directeurs associés. Cette société de production fabrique près de 20 émissions pour France Télévisions, Canal+ ou Paris Première (93, faubourg Saint-Honoré, Paris Dernière, SLT…).[réf. souhaitée]

Entre 2000 et 2006, il anime les samedis après-midi de France 3, en compagnie de Sonia Dubois puis de Peggy Olmi, dans l'émission La Vie d'Ici.[réf. souhaitée]

Éric Brunet anime entre et , tous les samedis, une émission hebdomadaire consacrée au patrimoine culturel français, Le plus grand musée du Monde, sur France 3 Paris Île-de-France, émission rediffusée chaque semaine sur TV5 Monde. Celle-ci est arrêtée brutalement en .[réf. souhaitée]

À partir du , il anime une émission quotidienne, Carrément Brunet sur RMC. Il s'agit du premier show d'opinion en France dans lequel l'animateur prend parti d'emblée. Chaque jour, il affronte plusieurs contradicteurs issus du monde politique, syndical ou de la société civile. Un sondage en temps réel accompagne l’émission : chaque jour plusieurs milliers d’auditeurs de RMC votent pour ou contre Brunet sur rmc.fr dans une consultation appelée le « Brunetmétrie »[3]. En 2016, l'émission est renommée Radio Brunet et est rallongée d'une heure.

Éric Brunet est aussi débatteur et éditorialiste réguliers sur BFM TV. En 2012, il présente un soir sur deux, Direct de droite. Il assure ce rendez-vous d'opinion en alternance avec le directeur de la rédaction du L'Obs Renaud Dély, qui, lui, présente Direct de gauche[4].

Invité assidu de Philippe Labro (Langue de bois s'abstenir sur Direct 8) et de Valérie Expert (LCI), il commence les face-à-face sur Europe 1 dans Le Grand Direct de Jean-Marc Morandini contre des adversaires de gauche comme Patrick Pelloux, Bruno Roger-Petit, ou sur Paris Première au Comité de la carte, animé par Philippe Vandel.

Durant la saison 2017-2018, il participe en tant qu'éditorialiste à l'émission d'Apolline de Malherbe Et en même temps sur BFM TV[5].

Durant la saison 2018-2019, il présente une nouvelle émission hebdomadaire sur BFM TV intitulée 19 h Vendredi Brunet[6].

Il lance en 2018 avec Gilles-William Goldnadel et André Bercoff le média La France libre, qui se veut une « télé anti-Mélenchon » et orienté à droite[7].

Durant la saison 2019-2020, il coprésente avec Laurent Neumann un nouveau programme intitulé Brunet/Neumann, diffusé entre 19 h et 20 h 30 chaque vendredi sur BFM TV et entre 12 h et 14 h, du lundi au vendredi, sur RMC[8].

À partir du , il présente du lundi au vendredi l'émission de débat d'actualité Brunet Direct entre 10 h et midi[9], sur LCI.

Le vendredi à 20 h, il présente, également, sur LCI, Brunet et les Agitateurs, dans laquelle il arbitre un résumé de la semaine passée vue par deux éditorialistes de la presse écrite[10].

De au , il présente chaque dimanche une émission d'actualité sur RTL intitulée Où va la France? Sur cette même station, il assure chaque semaine un éditorial intitulé La semaine politique d'Eric Brunet[11].

Depuis le , Éric Brunet présente sur RTL, entre 19 h 15 et 20 h, une quotidienne : On refait le monde[12].

Le 28 aout 2023, il succède à Pascal Praud pour animer, sur RTL, l'émission Les auditeurs ont la parole[13] du lundi au jeudi.

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Éric Brunet a été aussi directeur de la publication du magazine des cliniques Vitalia[14],[15].

Il dirige l'EURL Premier réflexe (production de films institutionnels et publicitaires), créée en 2007[16]. Il a été éditorialiste au magazine Valeurs actuelles, « où il affiche ses opinions franchement réactionnaires face à des auditeurs souvent acquis à sa cause » selon Libération[17].

Le 13 décembre 2021, on le voit jouer un rôle en tant qu'acteur dans le téléfilm Noël à tous les étages sur TF1, où il interprète son propre rôle.[réf. nécessaire]

Controverses[modifier | modifier le code]

Affaire DSK et CSA[modifier | modifier le code]

En 2011, au moment de l’affaire Dominique Strauss-Kahn, il décide de lire en direct chaque jour une lettre de soutien à Nafissatou Diallo sur RMC. Cela lui vaut trois mises en demeure du CSA : en , il reçoit d'abord deux mises en demeure pour « propos susceptibles d’encourager des comportements discriminatoires » et « propos évoquant une personne impliquée dans une procédure judiciaire », puis une autre car des « propos qui portaient atteinte à la dignité de la personne humaine ont été tenus à l’antenne sans intervention du journaliste »[18], le tout en trois semaines[18].

Carte de presse[modifier | modifier le code]

En 2012 une enquête de Rue89 indique que sa carte de presse « n'aurait pas été renouvelée depuis 2001 », et qu'il « n'aurait probablement pas pu garder sa carte très longtemps », soulignant que, « pour en bénéficier, il n’est pas nécessaire d’être journaliste à plein temps, mais il faut en tirer plus de 50 % de ses revenus » et qu'il n'est pas autorisé d'« exercer comme second métier celui d’attaché de presse ou de responsable des relations publiques »[15].

Conflit d'intérêts et cliniques privées[modifier | modifier le code]

L'association Acrimed (positionnée à gauche de l'échiquier politique) a publié plusieurs articles sur Éric Brunet, qualifiant notamment son émission Carrément Brunet sur RMC d'émission de « propagande »[19]. En , Acrimed met en lumière un conflit d'intérêts concernant Éric Brunet, celui-ci défendant longuement à l'antenne le point de vue des cliniques privées sans mentionner son statut d'ancien directeur de la communication de Vitalia, « deuxième groupe d’hospitalisation privée en France »[20].

Traitement de Brigitte Macron[modifier | modifier le code]

En , dans l'émission Salut les Terriens !, alors qu'il compare Emmanuel Macron à Napoléon Bonaparte, il déclare, avec la volonté de faire de l'humour : « il y a beaucoup de points communs, bon, ils sont gérontophiles tous les deux »[21]. Sur le plateau, Izïa Higelin, Laurent Baffie, Sophie Davant et Thierry Ardisson réprouvent cette remarque de façon plus ou moins explicite, et seul Sébastien Chenu prend la défense d'Éric Brunet[21]. Sa réflexion déclenche aussi de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, l'accusant de misogynie[22],[23]. Brunet reconnaît plus tard sur Twitter qu'il a été « méchant pas drôle et franchement inélégant » et s'excuse envers Brigitte Macron[23].

Traitement des électeurs de Mélenchon[modifier | modifier le code]

Le , sur le plateau de BFM TV, il qualifie d'« abrutis » les 19 % d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon du premier tour de l'élection présidentielle de 2017[24],[25]. Cette qualification venait en écho à celle de Jean-Luc Mélenchon qui, quelque temps plus tôt, avait lui-même qualifié un journaliste "d'abruti", de "crétin" et de "vermine"[26],[27].

Orientation politique[modifier | modifier le code]

Éditorialiste et polémiste, Éric Brunet est classé à droite de l'échiquier politique. Il se définit comme libéral, admirateur de Valéry Giscard d'Estaing et « plutôt comme un "mec de droite" »[1],[28], mais refuse tout militantisme sinon celui de l'antiracisme[29].

Il appelle à participer à la première grande manifestation du mouvement des Gilets jaunes, qui a lieu le , ce qu'il justifie en affirmant que « la France est le pays le plus taxé au monde ». Selon l'historien Gérard Noiriel, il aurait donné « l'impulsion décisive » en faveur de cette manifestation, et son soutien explicite au mouvement « explique pourquoi, au départ, toutes les mouvances de la gauche l'ont vu d'un mauvais œil ». Il se désolidarise des Gilets jaunes en invoquant les exactions commises lors de la manifestation du 1er décembre[30].

Il se montre critique à l'égard de la militante écologiste Greta Thunberg : « J’ai l’impression qu’elle a frappé par erreur, comme à la sortie d’un bistrot, quand on est un peu éméché et qu’on donne un coup de poing à son copain au lieu de taper le méchant[31]. »

Questionnant le droit de grève, notamment dans les transports, il se prononce pour la réquisition des grévistes[32].

Éric Brunet est également membre du Comité d'honneur du syndicat étudiant UNI[33].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Polémique sur sa Légion d'honneur[modifier | modifier le code]

Sur proposition du député UMP de l'Oise Édouard Courtial, Éric Brunet est fait chevalier de la Légion d'honneur en 2012, au titre du ministère de la Culture. Cette décoration suscite la polémique en raison de l’engagement d'Éric Brunet auprès de Nicolas Sarkozy et le fait qu'il ait le statut de journaliste[15].

Récompense[modifier | modifier le code]

Éric Brunet est le lauréat du prix Roland-Dorgelès 2017, prix récompensant le rayonnement de la langue française à la radio[36].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Il est de droite... et alors ? », sur leparisien.fr, (consulté le )
  2. « Eric Brunet parle scoutisme sur RMC », sur LaToileScoute (consulté le ).
  3. Voir sur rmc.fr.
  4. Renaud Dély est remplacé en 2012 par le journaliste Sylvain Courage, puis en 2013 par Laurent Neumann, rédacteur en chef de Marianne.
  5. « "Et en même temps" : BFMTV lance un nouveau magazine politique ce dimanche », ozap.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « BFMTV : Éric Brunet aux commandes d’une nouvelle émission hebdomadaire », tvmag.lefigaro.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Vincent Bilem, « Eric Brunet, Gilles-William Goldnadel et André Bercoff lancent leur média indépendant - Les Inrocks », sur https://www.lesinrocks.com/,
  8. « Migaud-Muller, Misrachi, Levy, Chikirou, Polony, Filippetti : BFMTV a finalisé sa grille de rentrée », sur ozap.com (consulté le )
  9. « Brunet Direct », sur LCI (consulté le )
  10. « Brunet et les agitateurs », sur LCI (consulté le )
  11. « La semaine politique d'Éric Brunet : replays, vidéos et podcasts avec Eric Brunet sur RTL », sur RTL.fr (consulté le )
  12. Benoît Daragon et Michaël Zoltobroda, « RTL : Éric Brunet décroche une quotidienne à 19h15 », sur leparisien.fr,
  13. « RTL : Denis Balbir sera le nouvel animateur de "On refait le match" », sur www.ozap.com, (consulté le ).
  14. Voir sur letelegramme.fr.
  15. a b et c « Sur RMC, le « polémiste » Eric Brunet soigne bien ses clients », sur Rue89, (consulté le )
  16. Premier réflexe sur Societe.com.
  17. Tania Kahn, « Radios garanties avec conservateurs », sur Libération, (consulté le )
  18. a et b Émission Carrément Brunet : mise en demeure et mise en garde pour RMC
  19. Benjamin Accardo et Henri Maler « Carrément Brunet » : l’émission de propagande de l’attaché de presse de la famille Peugeot Acrimed, 29 août 2012
  20. Blaise Magnin Éric Brunet (RMC), communicant des cliniques privées, s’inquiète pour leur santé Acrimed, 13 février 2014
  21. a et b Ronan Tésorière, « Video. «Salut les Terriens» : la blague machiste sur Brigitte Macron passe mal », sur leparisien.fr, .
  22. « Eric Brunet provoque un tollé en qualifiant Emmanuel Macron de « gérontophile » », sur ladepeche.fr, .
  23. a et b « « Salut Les Terriens ». Eric Brunet demande pardon à Brigitte Macron », sur ouest-france.fr, .
  24. Aciiderixx, « Eric Brunet traite les électeurs de Mélenchon de "19% d'abrutis" », sur www.youtube.com, (consulté le )
  25. « VIDEO - Eric Brunet de BFMTV traite les électeurs de Mélenchon de "19% d'abrutis" », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « Quand Jean-Luc Mélenchon traitait un journaliste «d’abruti» », sur l'Opinion (consulté le )
  27. « Jean-Luc Mélenchon traite un journaliste de "crétin, abruti et vermine" », sur ozap.com, (consulté le )
  28. « Seul un tournant libéral peut encore sauver la France », sur RMC (consulté le )
  29. « Combat antiraciste et stratégie anti-FN : Laurence Parisot et Eric Brunet invités au Conseil Fédéral de la Licra », sur Licra - Antiraciste depuis 1927, (consulté le )
  30. Gérard Noiriel, Les Gilets jaunes à la lumière de l'histoire : dialogue avec Nicolas Truong, La Tour d'Aigues/Paris/impr. en Bulgarie, éditions de l'Aube, coll. « Le monde des idées », , 130 p. (ISBN 978-2-8159-3319-3), p. 21-23.
  31. Maxime Friot, « Greta Thunberg : les chiens de garde sont lâchés », sur Acrimed,
  32. « Réforme des retraites : BFM-TV questionne le droit de grève », sur Acrimed,
  33. « Présentation », sur UNI (consulté le )
  34. Brunet défend un collabo dans "Salut les Terriens" : j'ai ressenti un vrai malaise. L'obs, chronique politique, 12/04/2015
  35. « Où va la France ? : replays, vidéos et podcasts avec sur RTL », sur RTL.fr (consulté le )
  36. « Éric Brunet reçoit le Prix Roland-Dorgelès », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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