Ludivine Sagna : "Mon mari me dit que je suis une arnaque"
Ludivine Sagna, la médiatique épouse du latéral droit des Bleus, raconte sa vie de "WAG". Bien moins caricaturale qu’il n’y paraît.
Argent, sexe et trahisons : au milieu des années 2000, la série anglaise Femme$ de footballeurs a mis en scène une réalité qu'ignore totalement Ludivine Sagna, la plus célèbre de ces WAGs (acronyme de women and girlfriends) à la française. "Je suis très ennuyeuse, nous confie-t-elle, dans un salon du chic hôtel Molitor, à deux pas de Roland-Garros. Mon mari me dit que je suis une arnaque : maquillée sur les photos mais débraillée en jogging toute la journée. À Manchester, je dépose mes enfants à l'école en pyjama, avec un gros manteau par-dessus! On ne me reconnaît pas dans la rue mais je m'en fous. La star, c'est Bacary."
Dans les tribunes de l'Euro, on n'a pourtant vu qu'elle. Sa silhouette élancée et les traits fins de son visage ont régalé les photographes à chaque match. La divine brune légende elle-même son quotidien pour le plaisir de ses 225.000 abonnés sur Instagram :
Always with a smile. Good night
Une photo publiée par Ludivine Kadri Sagna (@ludivinesagna) le 16 Oct. 2015 à 11h45 PDT
Ludivine, Bourguignonne de 27 ans, s'est fait connaître grâce à un selfie en maillot d'Arsenal, l'ancienne équipe de Bacary. Rien qu'en maillot… "Ça a créé un engouement", sourit-elle, tout en assurant n'avoir rien calculé. Pas davantage au Brésil, pendant la Coupe du monde 2014, où ses nombreuses photos en maillot de bain sur les plages l'ont rendue célèbre. "Au départ, j'avais envie de partager ce voyage car c'était la première fois que je suivais Bacary sur une compétition : Rio, le Corcovado, c'était magique. Je ne me suis pas rendu compte du buzz avant de rentrer en France."
Chef de bande des femmes
Dans la foulée, elle a refusé d'être suivie au quotidien pour une émission de télé-réalité, "car Bacary est très discret, il déteste tout ça". Mais en janvier, elle a rejoint la brochette de chroniqueurs de Touche pas à mon sport!, talk-show à grosses ficelles de D8, produit par Cyril Hanouna et présenté par Estelle Denis, "une grande pro". Ludivine a été choisie pour son nom et son charme, elle le sait mais ne s'en offusque pas. Malgré certaines séquences nunuches, elle dit assumer "de A à Z".
Avant l'Euro, elle a organisé à Paris un dîner avec les autres compagnes des Bleus. C'est son côté chef de bande, mais sur ce rôle, elle refuse de s'étendre. Une discrétion souhaitée par la Fédération, échaudée par une polémique futile au Mondial 2014 : les femmes de joueurs ont été accusées d'avoir exigé de quitter leur hôtel pour un établissement plus luxueux ; épisode démenti par la FFF mais qui a laissé des traces. Ludivine finit seulement par confier qu'elle s'entend bien avec les "Anglaises", Claire Koscielny, Sandra Evra et Marine Lloris. Mais précise aussitôt qu'elles ne sont "jamais parties en vacances ensemble".
En Angleterre depuis 2007, année où Bacary a signé à Arsenal, Ludivine a eu sa vie loin du foot. Mannequin à l'époque, elle se souvient d'avoir utilisé son nom d'épouse auprès d'une agence. "J'ai vite regretté car le directeur était un fan de Tottenham. Il m'a éconduite en me faisant clairement comprendre pourquoi." Elle s'est ensuite présentée sous son seul prénom. Désormais maman de deux garçons, Elias (7 ans) et Kaïs (5 ans), elle a cessé de poser.
Condamnée au foot à perpétuité
Ludivine vient d'un village de l'Yonne de 30 habitants. "Au début, admet-elle, le milieu du foot m'a fait peur. Passer de la ferme à la Premier League, c'est bizarre. À Londres, tout le monde est super-sapé. Je ne m'attendais pas à devoir faire attention à ce que je porte à chaque sortie au resto. Heureusement, je n'ai pas le sentiment de partager la vie d'un footballeur. Pour moi, c'est juste Bacary."
Il a cinq ans de plus. Ils se sont connus au collège à Auxerre, où il a débuté en L1 en 2004. Le frère de Ludivine l'avait croisé sur les pelouses du département. "Un jour, il s'est cassé la jambe, Bacary lui a rendu visite à l'hôpital. C'est là qu'on s'est revus. Et c'est moi qui ai fait le premier pas…" Elle rosit en rappelant qu'elle n'était pas majeure au début de leur histoire. Ils se sont mariés à Sens en 2010, au retour de la Coupe du monde. Elle a vu tous les matches de la France à l'Euro mais, dans l'année, reconnaît sans gêne qu'elle en rate. Ce sont ses fils qui la ramènent sans cesse au foot. À l'Etihad Stadium, l'aîné remplit un petit calepin avec les autographes des adversaires de Manchester City, où son père joue depuis 2014. Si Ludivine refuse de l'emmener dans le salon VIP, il la sermonne : "Maman, tu déconnes!" Les deux enfants étant inscrits à l'académie des Citizens, elle se sait sûrement condamnée au foot à perpétuité quand elle souffle du bout des lèvres que le grand est "pas mal".
Source: JDD papier
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