Elbeuf : Yanis Khalifa élu à la tête du MoDem de Seine-Maritime

Conseiller municipal à Elbeuf et membre du MoDem, Yanis Khalifa a été élu le lundi 11 mars 2024 à la tête de la fédération départementale du parti mené par François Bayrou.

Yanis Khalifa
Yanis Khalifa, conseiller municipal d'Elbeuf et membre du Modem, a récemment été élu président de la fédération départementale du mouvement centriste. ©Aurélien Delavaud
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C’est une forme de suite logique. Membre du MoDem depuis ses premiers pas dans la vie politique, Yanis Khalifa, « conseiller municipal minoritaire » à Elbeuf comme il se définit lui-même, a pris la tête de la fédération départementale du mouvement centriste. Pour le Journal d’Elbeuf, il revient sur ce parcours et livre ses ambitions.

À l’heure où vous en prenez la tête, que représente la fédération départementale du MoDem ?

C’est un groupe présent partout dans le département. C’est mon troisième mandat au bureau, j’en ai fait deux aux côtés de feu Richard Lecoeur, qui a reconstruit en repartant quasiment de zéro. Il a fait un grand boulot pour remobiliser les troupes et il y a une bonne dynamique. J’hérite de cette bonne dynamique enclenchée par Richard, que je veux consolider avant de passer à l’étape suivante.

Cette élection se fait dans un contexte particulier, après le décès de votre prédécesseur.

Richard Lecoeur est décédé il y a un an environ. Jean-Pierre Girod a assuré l’intérim, comme son rôle de délégué national le prévoyait. Je le remercie vraiment pour ce qu’il a fait et il continue d’être à mes côtés au quotidien, ce qui assure une transition très simple. Les élections ont eu lieu en même temps, partout en France, dans toutes les fédérations du Modem. On n’avait pas souhaité précipiter les choses.

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Cette élection s’est faite facilement ou aviez-vous une concurrence ?

J’étais le seul candidat, pour être clair ! C’est le cas à peu près partout en Normandie. C’était la volonté des membres d’avoir une candidature consensuelle et de ne pas avoir plusieurs listes. Je suis adhérent depuis assez longtemps, les militants me connaissent bien et j’ai été impliqué dans plusieurs campagnes, donc ça s’est fait assez naturellement.

Quelles vont être vos premières missions ?

Il y a les élections européennes, qui commencent dès maintenant ! On organise déjà un comité de campagne avec nos partenaires, Renaissance et Horizons. On va essayer de faire venir des candidats, on sera sur les marchés, dans les gares, on va faire du tractage et du doigté… Toutes les actions militantes que l’on connaît dans les campagnes traditionnelles !

Je veux aussi travailler pour renforcer l’ancrage local du parti, avec des coordinateurs locaux. Ça ne se faisait pas avant, même s’il y avait des gens plus ou moins identifiés. Je veux leur donner de la liberté, pour qu’ils s’organisent et qu’ils aient une vie de parti local. On vise des bassins de vie, comme l’agglomération rouennaise ou Le Havre, sans oublier les territoires plus ruraux. On a des gens là-bas aussi, même des élus dans certains endroits.

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Des fois, le Modem n’est pas très visible, dans l’ombre du parti présidentiel. Allez-vous travailler sur cette visibilité ?

Bien sûr ! Je pense qu’avoir ces coordinateurs locaux va y aider, car la visibilité doit être locale et nous sommes un parti de terrain. Je pense que dans la majorité présidentielle, le Modem a plutôt une bonne image de marque. Je le remarque sur les marchés, même quand la majorité présidentielle était en délicatesse dans l’opinion. 

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Est-ce que ces nouvelles responsabilités vont impacter votre rôle d’élu à Elbeuf ?

Non, car j’ai toujours été impliqué dans mon parti, puisque j’ai déjà fait deux mandats au bureau. Je sais déjà comment ça fonctionne et ce n’est pas une nouveauté pour moi. J’ai même été impliqué au niveau national, au bureau des Jeunes démocrates. Après, au conseil municipal, je préfère distinguer les affaires nationales des affaires locales. C’est pour ça qu’on m’a élu à Elbeuf, avec une liste sans étiquette, même si je n’ai pas caché qui j’étais.

Cette élection peut-elle être un premier pas vers d’autres fonctions au sein de votre parti ou vers d’autres élections ?

Ce n’est pas un simple tremplin ! Ma première ambition, c’est d’avoir plus d’élus locaux. Je pense qu’on a des gens de qualité dans notre parti, qui méritent de plus participer à la vie locale. Après, il y a l’étape des élections européennes. Si c’est votre question, je n’y suis pas candidat ! Il y a eu un appel à candidatures qui a été lancé, mais je n’ai pas souhaité y souscrire, car je suis assez occupé comme ça et j’ai de grandes ambitions locales pour le parti. Le mandat est de trois ans, qui sait ce qui peut se passer d’ici là ?

Quand vous avez commencé à vous impliquer en politique, pensiez-vous un jour prendre la tête de la fédération départementale ?

Pour la petite anecdote, quand Richard Lecoeur s’est représenté pour le dernier mandat, il ne le voulait pas trop. On lui a un peu forcé la main, pour être tout à fait honnête, et j’ai le sentiment qu’il m’avait fait un appel du pied pour me dire : « Un jour, ce sera toi. » C’est la raison pour laquelle j’ai accepté assez naturellement.

Mon histoire avec le Modem, elle a commencé dès 2007, avec la campagne présidentielle. Je n’avais pas l’âge de voter et c’était une grande frustration pour moi. Déjà, à l’époque, j’avais repéré François Bayrou, qui ressortait selon moi d’un débat caricatural entre la droite et la gauche. Faute de pouvoir voter moi-même, j’avais réussi à convaincre mes deux parents de voter pour François Bayrou. Après, j’ai fait mes études, mais quand je suis revenu à la vie politique, c’était évident. J’ai toujours fait partie de cette famille politique.

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