Je serai relativement br�ve , j'�crirai simplement apr�s la lecture de ce t�moignage : Respect , Madame, pour vos convictions ( au- del� de toute connotation politique) , vos combats loyaux, votre �nergie , votre volont� sans faille,votre courage malgr� les douleurs , les chagrins,les �preuves, les deuils, votre fiert� , ne l'oublions- pas d'avoir �lev� trois enfants en travaillant ( ce qui ne se faisait gu�re � l'�poque ) .
Les pages consacr�es au cauchemar et � l'enfer de la d�portation (au retour aussi) douloureux vibrent d'une �motion exceptionnelle , qui ne se mesure pas, poignantes, indicibles, indescriptibles.
Un ouvrage qui donne un aper�u r�aliste de l'�volution de la soci�t� Fran�aise.
Une autobiographie enrichissante , passionnante,pudique et modeste , tout en retenue, d'une femme audacieuse , combative et forte , v�h�mente parfois , � bon escient bien s�r, lucide , "Libre", qui a su avec courage et panache donner une libert� sans pr�c�dent aux femmes, � une �poque bien frileuse, loin d'un moralisme rigide et infantilisant , d�nu�e de toute illusion.........
Une personne d'exception, vraiment !
Nous vous devons beaucoup madame , nous les femmes !
Je me rappelle mon �motion lors de l'annonce de votre disparition .......
Merci � mon fils , Nicolas , d'avoir d�pos� cet ouvrage au pied du sapin .
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Venus de tous les continents, croyants et non-croyants, nous appartenons tous � la m�me plan�te, � la communaut� des hommes. Nous devons �tre vigilants, et la d�fendre non seulement contre les forces de la nature qui la menacent, mais encore davantage contre la folie des hommes.
" Mais nous, nous n'avions rien choisi. Nous n'�tions que des victimes honteuses, des animaux tatou�s .il nous faut donc vivre avec �a, et que les autres l'acceptent ..........la Shoah est omnipr�sente, rien ne s'efface ; les convois , le travail, l'enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim , les humiliations, l'avilissement , les coups , les cris.......non, rien ne doit �tre oubli� ........la chambre � gaz pour les enfants, les femmes , les vieillards, et pour d'autres , la mort lente ...... Il n'y a que la Shoah !
L'atmosph�re de cr�matoire, de fum�e , de puanteur de Birkenau, je ne l'oublierai jamais !
L�- bas, dans les plaines allemandes et polonaises s'�tendent des espaces d�nud�s sur lesquels r�gne le Silence; c'est le poids effrayant du vide que l'oubli n'a pas le droit de combler, et que la m�moire des vivants habitera toujours ."
Ce qui ruine le pessimisme fondamental des adeptes de la banalisation, c'est � la fois le spectacle de leur propre l�chet�, mais aussi, en contrepoint, l'ampleur des risques pris par les justes, ces hommes qui n'attendaient rien, qui ne savaient pas ce qui allait se passer, mais qui n'en ont pas moins couru tous les dangers pour sauver des juifs que, le plus souvent, ils ne connaissaient pas. Leurs actes prouvent que la banalit� du mal n'existe pas. Leur m�rite est immense, tout autant que notre dette � leur �gard. En sauvant tel ou tel individu, ils ont t�moign� de la grandeur de l'humanit�.
Je me suis du reste demand�, � l'�poque, si les hommes n'�taient pas, en fin de compte, plus hostiles � la contraception qu'� l'avortement. La contraception a consacr� la libert� des femmes et la ma�trise qu'elles ont de leur corps, dont elles d�poss�dent ainsi les hommes. Elle remet donc en cause des mentalit�s ancestrales. L'avortement , en revanche, ne soustrait pas les femmes � l'autorit� des hommes, mais les meurtrit.
Tout ce qu'on peut, dire, �crire, filmer sur l'Holocauste n'exorcise rien. La Shoah est omnipr�sente. Rien ne s'efface ; les convois, le travail, l'enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim, les humiliations, l'avilissement, les coups, les cris... non, rien ne peut ni ne doit �tre oubli�. Mais au-del� de ces horreurs, seuls importent les morts. La chambre � gaz pour les enfants, les femmes, les vieillards, pour ceux qui attrapent la gale, qui clopinent, qui ont mauvaise mine ; et pour les autres, la mort lente. Deux mille cinq cents survivants sur soixante-dix-huit mille Juifs fran�ais d�port�s. Il n'y a que la Shoah. L'atmosph�re de cr�matoire, de fum�e et de puanteur de Birkenau, je ne l'oublierai jamais. L�-bas, dans les plaines allemandes et polonaises, s'�tendant d�sormais des espaces d�nud�s sur lesquels r�gne le silence ; c'est le poids effrayant du vide que l'oubli n'a pas le droit de combler, et que la m�moire des vivants habitera toujours.