Unai Emery

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Unai Emery
Image illustrative de l’article Unai Emery
Unai Emery à Séville en 2015.
Situation actuelle
Équipe Aston Villa (entraîneur)
Biographie
Nom Unai Emery Etxegoien
Nationalité Espagnol
Naissance (52 ans)
Fontarrabie (Espagne)
Taille 1,80 m (5 11)
Période pro. 19902005
Poste Milieu de terrain puis entraîneur
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1990-1995 Real Sociedad B 039 0(2)
1995-1996 Real Sociedad 005 0(1)
1996-2000 CD Toledo 126 0(2)
2000-2002 Racing de Ferrol 061 0(7)
2002-2003 CD Leganés 028 0(0)
2003-2005 Lorca Deportiva 031 0(1)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
2004-2006 Lorca Deportiva 34v 16n 20d
2006-2008 UD Almería 39v 20n 25d
2008-2012 Valence CF 107v 58n 55d
2012 Spartak Moscou 12v 3n 11d
2013-2016 Séville FC 107v 43n 55d
2016-2018 Paris Saint-Germain 87v 15n 12d
2018-2019 Arsenal FC 43v 15n 20d
2020-2022 Villarreal CF 66v 33n 31d
2022- Aston Villa 39v 11n 18d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
Dernière mise à jour :

Unai Emery Etxegoien, né le à Fontarrabie (Espagne), est un footballeur espagnol, reconverti entraîneur.

Durant sa carrière de joueur, il occupe le poste de milieu de terrain et joue principalement en deuxième division espagnole dans les années 1990. Il décide ensuite d'entamer une carrière d'entraîneur. Il entraîne alors en majorité des clubs de Liga, comme Valence CF ou le Séville FC. Avec ce dernier, il remporte consécutivement trois Ligue Europa en 2014, 2015 et 2016, ce qui permet au club andalou d'avoir le meilleur palmarès dans cette compétition.

Nommé entraîneur du Paris Saint-Germain en 2016, Unai Emery perd le titre de champion de France lors de sa première saison au profit de l'AS Monaco et vit une humiliation face au FC Barcelone en huitième de finale retour de Ligue des Champions perdant 6-1 après l'avoir emporté 4-0 au match aller. L'année suivante, malgré le regain de tous les titres nationaux (championnat, coupe de France, coupe de la Ligue, Trophée des Champions), il échoue de nouveau en huitième face au Real Madrid, double tenant du titre. Son bilan est jugé globalement négatif, notamment pour ses échecs sur la scène européenne.

Le , il signe avec le club d'Arsenal succédant à Arsène Wenger, manager des Gunners pendant 22 ans. Il est limogé le .

Il rejoint Villarreal CF le et remporte l’Europa League dès sa première saison. Après ce nouveau sacre il devient le premier entraîneur à remporter 4 fois la Ligue Europa.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière de joueur[modifier | modifier le code]

Né à Fontarrabie au Pays basque en 1971, Unai est issu d'une famille de footballeurs : son grand-père Antonio Emery (en) était le gardien du Real Unión de Irún dans les années 1920 et 1930, vainqueur de la Coupe d'Espagne de football à deux reprises, ses grands oncles Francisco Emery Arocena et Román Emery Arocena ont joué à la même époque également à Irún, son père Juan Emery (en) était lui aussi gardien professionnel ayant joué notamment pour le Deportivo de La Corogne ou encore le Recreativo de Huelva, un de ses oncles Román Emery (en) joua au CD Logroñés et au Real Unión de Irún.

Doté d'un certain potentiel avec un bon pied gauche et une vision de jeu, il entreprend une formation de milieu de terrain gauche dans le club espagnol de la Real Sociedad mais n'est jamais retenu en équipe première à cause d'une blessure et une concurrence trop grande[1]. Il décide alors à vingt-quatre ans de se tourner vers la deuxième division espagnole, après seulement cinq apparitions avec son club formateur[2]. En Segunda Division, il joue un total de 215 matchs, avec les clubs du CD Toledo entre 1996 et 2000, puis du Racing de Ferrol, et du CD Leganés entre 2000 et 2003[2].

Il met un terme à sa carrière de joueur en 2004, à 34 ans, avec le Lorca Deportiva CF, en troisième division.

Carrière d'entraîneur[modifier | modifier le code]

Débuts au Lorca et à Almería (2004-2008)[modifier | modifier le code]

Après une blessure très sérieuse au genou au cours de la saison 2004-2005, il est nommé entraîneur du club de Lorca Deportiva CF en par son président qui lui fixe comme objectif de se maintenir en Segunda Division B alors que le club coule au classement. Six mois après sa nomination, il est promu en seconde division espagnole pour la première fois dans l'histoire du club après une victoire en play-offs contre le club d'Alicante à Irun, terre de son enfance[3],[1].

Durant sa deuxième saison au Lorca Deportiva CF en Liga Adelante, il termine cinquième du championnat avec un total de 69 points, à seulement cinq unités de la promotion en première division[4]. Le club est cependant relégué la saison suivante, après le départ d'Emery.

En 2006, il devient l'entraîneur du UD Almería, toujours en seconde division[5]. Comme avec son club précédent, il est promu, mais cette fois-ci, dans l'élite espagnole en Liga en 2007 après une première saison brillante où il termine deuxième du championnat avec 80 points et la meilleure attaque[6]. En première division durant la saison 2007-2008, il permet au club andalou de se maintenir dans l'élite avec une huitième place inespérée[7].

Promotion au Valencia CF (2008-2012)[modifier | modifier le code]

Unai Emery, en poste au Valencia CF en 2011.

Après ses deux saisons avec l'UD Almería, il est promu entraîneur du club de Valence CF en 2008, succédant à Ronald Koeman[8]. Avec Emery, le club valencien espère trouver la stabilité.

Durant sa première saison aux commandes du club, il termine sixième du championnat avec à la clef une qualification en Ligue Europa, malgré les problèmes financiers de la formation valencienne. Parallèlement pour sa première campagne européenne, il mène son équipe jusqu'en seizième de finale de la Coupe UEFA, en perdant dans les prolongations contre le Dynamo Kiev. En Copa del Rey, il est cependant éliminé en quarts de finale par le Séville FC.

La saison suivante est beaucoup plus prometteuse pour Emery puisque Valence termine à la troisième place de la Liga, ce qui permet au club de retrouver le haut niveau européen avec la Ligue des champions de l'UEFA après deux ans d'absence. Durant cette saison, il emmène son équipe en quarts de finale en Ligue Europa, contre le futur vainqueur, l'Atletico Madrid. Il prolonge d'un an son contrat avec Valence en [9].

Durant la saison 2010-2011, il termine encore une fois à la troisième place du championnat espagnol, malgré les départs importants de David Silva et David Villa. Il gagne son premier match en Ligue des champions (4-0) contre le club turc Bursaspor en et sera éliminé quelques mois plus tard en huitièmes de finale contre les Allemands de Schalke 04.

Sa quatrième saison en 2011-2012 voit Emery terminer pour la troisième fois consécutive à la dernière place du podium du championnat, le club trouvant enfin sa stabilité en continuant de se qualifier en Ligue des champions de l'UEFA. Cependant, dans cette compétition, il est éliminé en phase de groupes mais parvient, en étant reversé en Ligue Europa à mener son club en demi-finale, battu encore une fois par le futur vainqueur l'Atletico Madrid. Il quitte Valence à l'issue de cette saison en [10].

Exil raté au Spartak Moscou (2012)[modifier | modifier le code]

Le , le président du Spartak Moscou Leonid Fedun annonce qu'Emery devient l'entraîneur de l'équipe première pour les deux prochaines saisons[11]. Il est cependant limogé en novembre de la même année après une série de mauvais résultats, et notamment un derby perdu (1-5) contre le Dynamo Moscou[12].

Retour en Espagne à Séville (2013-2016)[modifier | modifier le code]

Unai Emery dirigeant un match de Ligue Europa avec Séville.

Emery fait son retour en Espagne au Séville FC en , succédant à Míchel limogé après une ultime défaite face à Valence (0-2) et une douzième place[13]. Il termine sa demi-saison à une modeste neuvième place en Liga qui lui permet cependant d'obtenir un billet pour la Ligue Europa, profitant des exclusions européennes de Malaga CF et du Rayo Vallecano.

Au cours de la saison 2013-2014, Emery associé à son directeur sportif Monchi entame un recrutement prometteur avec les achats de Kevin Gameiro en provenance du PSG ainsi que Carlos Bacca[14]. Ce projet est mis en place pour répondre aux ventes de cadres vers l'Angleterre tels que Jesús Navas et Alvaro Negredo. Malgré un début de saison mitigé, il termine à la cinquième place du championnat et quatrième attaque derrière le trio FC Barcelone, Real Madrid et Atletico Madrid. Il remporte également sa première Ligue Europa, battant le Benfica Lisbonne en finale aux tirs au but et après avoir éliminé des favoris pour le titre comme son ancien club de Valence et le FC Porto[15].

Durant sa deuxième saison pleine au club en 2014-2015, il stabilise Séville dans le haut niveau espagnol en terminant une nouvelle fois à la cinquième place. Il dispute la Supercoupe de l'UEFA en août qu'il perd (0-2) contre le Real Madrid, tenant du titre de la Ligue des champions. Il remporte en fin de saison sa deuxième Ligue Europa consécutive contre le Dnipro Dnipropetrovsk, confirmant alors ses bonnes performances sur le plan européen[16].

Fort de sa victoire en Ligue Europa, Emery et le club andalou sont qualifiés en Ligue des champions de l'UEFA. Tombant dans le « groupe de la mort » composé de la Juventus FC, de Manchester City et du Borussia Mönchengladbach, il n'arrive pas à passer cette phase mais est reversé en Ligue Europa, compétition « fétiche » de l'entraîneur espagnol. Il réalise un record historique en empochant pour la troisième fois consécutive cette compétition en battant le Liverpool FC (1-3), pourtant favori[17]. Du côté du championnat, il redescend à la septième place notamment à cause d'une fin de saison ponctuée de 7 défaites en 9 matchs. Cette déception en Espagne est corrigée par une finale en Copa del Rey contre le FC Barcelone, la formation d'Emery étant battue de justesse en prolongations[18].

Le , le Séville FC annonce dans un communiqué la rupture du contrat d'Unai Emery[19].

Entraîneur du Paris Saint-Germain (2016-2018)[modifier | modifier le code]

Emery arrive à Paris avec Jesé.

Le , Unai Emery succède à Laurent Blanc comme entraîneur de l'équipe parisienne en signant un contrat de trois ans, dont une en option[20]. Dès lors, il participe au recrutement d'Hatem Ben Arfa, Grzegorz Krychowiak (son ancien joueur à Séville), Thomas Meunier ainsi que le madrilène Jesé Rodriguez[21]. L'intersaison est également marqué par le départ de Zlatan Ibrahimović, meilleur buteur du club, parti libre à Manchester United. Une décision que regrettera plus tard Unai Emery[22],[23].

Le , il remporte le Trophée des Champions contre l'Olympique Lyonnais (4-1) pour son premier match officiel en tant qu'entraîneur du PSG[24]. Le jeu rapide, vertical et l'apport offensif des latéraux ainsi que le pressing permanent sur le porteur du ballon sont salués par les observateurs[25]. Après un début de saison difficile, marqué par une défaite à Monaco (3-1), le PSG d'Unai Emery remporte une large victoire sur la pelouse de Caen lors de la 5e journée de championnat (6-0), marqué par un quadruplé d'Edinson Cavani. Mais la semaine suivante est ponctuée par une deuxième défaite face à Toulouse (2-0).

Arrivé avec un nouveau projet de jeu, Emery doit s’adapter aux caractéristiques de son équipe : il renonce au système en 4-2-3-1 prévu au départ pour Javier Pastore et le jeu de transition souhaité et revient à un 4-3-3 mieux adapté au jeu de possession du PSG et notamment celui de son milieu Thiago Motta[22]. Tranchant avec son prédécesseur, Emery met en effet un terme aux statuts dont bénéficiaient certains joueurs la saison précédente, écarte Hatem Ben Arfa de l'équipe première à plusieurs reprises[26] et met en concurrence ses deux gardiens de but Kevin Trapp et Alphonse Areola.

Les six premiers mois d'Unai Emery au PSG sont critiqués[27], l'équipe ne terminant que troisième du classement à mi-saison avec quatre défaites au compteur en championnat et une deuxième place de son groupe en Ligue des champions derrière Arsenal. Après la trêve hivernale, l'équipe semble aller mieux. Après s'être imposé en demi-finale de la Coupe de la Ligue contre Bordeaux (1-4), le PSG réalise un exploit en battant le FC Barcelone 4-0 en Ligue des Champions au Parc des Princes (match aller des huitièmes de finale). Cette performance est qualifiée de « match référence » de l'ère Emery par la presse[28], l'entraîneur parisien qualifiant lui-même cette rencontre comme « illustrant le mieux la mentalité et le jeu [qu'il] voulait pour Paris »[22].

Cependant, ce succès est balayé lors du match retour au Camp Nou par une lourde défaite (6-1) qualifiée de remontada, qui élimine le Paris Saint-Germain de la Ligue des champions[29]. Une première historique après une avance de quatre buts à l'aller dans la compétition[30]. La fébrilité d'Emery sur le banc alors que le score n'était que de 3-1 à quelques minutes de la fin, est pointée du doigt par les observateurs lui attribuant une grande partie de cette humiliation[31],[32]. Plus tard, l'Espagnol déclarera que ce sont les « décisions d'arbitrage » qui ont conduit à l'élimination du PSG[22].

Après le traumatisme barcelonais, le PSG remporte un mois plus tard sa septième Coupe de la ligue face à Monaco (4-1) dans un match où il fait parler sa puissance offensive[33]. Malgré de très bon résultats sur l'année 2017, le PSG perd le titre de champion de France au profit de l'AS Monaco, après une défaite à Nice (3-1)[34], brisant sa série de quatre titres consécutifs[35]. Emery remporte malgré tout la finale de la Coupe de France contre Angers (1-0) au terme de sa première saison[36].

À l'été 2017, le PSG réalise un mercato XXL avec l'arrivée de Mbappé et surtout Neymar en provenance du Barça, donnant beaucoup d'ambition aux parisiens pour la saison 2017-18. Grâce à son trio d'attaque Mbappé, Cavani et Neymar (surnommé la « MCN »), le jeu d'Emery gagne en vitesse[22] et permet au PSG de survoler le championnat. Les joueurs de la capitale réalisent de grosses performances face au Bayern Munich (3-0) en Ligue des Champions[22] (ils finissent en tête du groupe avec un record de buts à la clé) ou lors d'un match nul arraché contre Marseille (2-2). En huitième de finale aller contre le Real Madrid, le PSG domine mais s'incline finalement (3-1)[22]. Lors de ce match, Unaï Emery décide de laisser sur le banc son capitaine Thiago Silva, provoquant une scission entre les deux hommes[22]. Quelques semaines plus tard, la préparation du match retour est perturbée par la blessure de Neymar, star du dispositif de l'entraîneur espagnol, dont les Parisiens ne se relèveront pas, éliminés par les futurs vainqueurs de la compétition[22].

Le parcours en coupe d'Europe terminé, le crédit d'Unaï Emery est mis à mal chez les supporteurs et ses dirigeants[37]. Avant de quitter le club, le Basque remporte tout de même deux derniers trophées, la Coupe de la Ligue et la Coupe de France, réalisant un nouveau quadruplé pour Paris[38]. Le , il annonce son départ du PSG[39], avant d'être sacré le mois suivant meilleur entraîneur du Championnat de France de la saison 2017-2018[40].

Son bilan parisien est contrasté[41]. S'il a permis au club de garnir son palmarès national (sept trophées)[42], Unai Emery n'aura jamais dépassé les huitièmes de finale en Ligue des Champions, objectif majeur du PSG[43], subissant notamment la « remontada » face au Barça, considérée comme la pire humiliation de l'histoire en Coupe d'Europe[44]. En outre, les observateurs ont également relevé sa difficulté à imposer son système tactique, gérer les égos des stars et à communiquer en français face aux médias[45]. Interrogé sur son aventure parisienne dans une interview à France Football, Emery défendra son bilan et avouera qu'il aurait pu toutefois « convaincre encore plus certains joueurs de la direction qu'il souhaitait prendre »[22],[46].

Arsenal FC (2018-2019)[modifier | modifier le code]

Le , Arsenal FC officialise la signature de l'entraîneur espagnol où il succède à Arsène Wenger[47]. Tout en se reposant sur l'ossature de l'effectif mené par Wenger, Emery mise sur de jeunes talents tels que Lucas Torreira et Matteo Guendouzi pour lancer le nouveau cycle du club.

Pour sa première saison sur le banc d'Arsenal, Unai Emery parvient à emmener l'équipe en finale de la Ligue Europa après avoir éliminé le BATE Borisov, Rennes, Naples et Valence. Arsenal perd néanmoins la finale face au voisin Chelsea le à Bakou (Azerbaïdjan) sur le score de 4-1[48]. Arsenal n'avait plus connu de finale de coupe d'Europe depuis la finale de Ligue des champions perdue face au FC Barcelone le au Stade de France (Saint-Denis).

Néanmoins, l'équipe ne termine que 5e du championnat d'Angleterre 2018-2019 à 1 point de Tottenham et échoue pour la deuxième année consécutive à se qualifier pour la Ligue des champions. Malgré un bon total de 70 points, Arsenal paie une série de défaites contre Everton, Wolverhampton et Crystal Palace en fin de saison qui lui coûte la qualification.

Le , le lendemain d'une défaite à domicile face à l'Eintracht Francfort (1-2) en Ligue Europa, Arsenal FC annonce son départ du club[49],[50].

Villarreal CF (2020-2022)[modifier | modifier le code]

Le , il signe avec Villarreal CF.

Le 7 mai 2021, il qualifie le club en finale de la Ligue Europa en éliminant son ancien club, Arsenal FC, avec lequel il était déjà parvenu en finale en 2019. Il s'agit de la première finale de coupe d'Europe de l'histoire de Villarreal CF. Sur le plan personnel, Unai Emery, devenu un spécialiste de la compétition, dispute sa cinquième finale de Ligue Europa avec Villarreal, le 26 mai 2021. Villarreal remporte la finale après une incroyable séance de tirs au but, le gardien du club espagnol Rulli arrêtant le 11e tir de David de Gea. Emery remporte ainsi sa quatrième Ligue Europa.

Aston Villa (depuis 2022)[modifier | modifier le code]

Alors qu'il est sous contrat jusqu'en avec Villarreal, il quitte « unilatéralement » le club espagnol en , pour rejoindre le club anglais d'Aston Villa où il succède à Steven Gerrard, limogé[51]. Le coût de la clause libératoire est estimé à 6 millions d'euros, son salaire avoisinant les 7 millions d'euros par saison[52].

A la fin de la saison 2022-2023, le bilan s'avère très bon. Malgré une élimination humiliante contre Stevenage (D4, défaite 1-2 à Villa Park) en FA Cup, le club passe de la 14e à la 7e, c'est-à-dire, qualifié en Ligue Europa Conference. Cette équipe semble alors prometteuse, avec notamment des joueurs en forme comme Martinez, Mings Douglas Luiz ou Ollie Watkins.

Style de jeu[modifier | modifier le code]

Unai Emery est adepte du dispositif tactique 4-2-3-1. Il explique dans le journal espagnol El Mundo vouloir mettre en place un gros pressing, un duo de récupérateurs solides et harceleurs, mais aussi un grand équilibre lorsqu'il est à la tête d'une équipe. Son style de jeu est également caractérisé par un jeu vertical intense, une récupération agressive et des contre-attaques meurtrières grâce à des latéraux techniques et rapides[53]. Ce faisant, il est souvent comparé à son compatriote Rafael Benítez car, sur le plan tactique, il table sur l’adaptabilité en maximisant le potentiel de ses joueurs. Il met également en place une forte rotation des joueurs : par exemple, il n'a jamais aligné le même onze deux fois consécutivement à Valence[54]. Il dit être inspiré par Pep Guardiola, Diego Simeone et Marcelo Bielsa[55].

Comme la plupart de ses pairs à l'ère moderne, l'entraîneur espagnol utilise principalement la vidéo pour préparer ses matchs. Dans une interview à Tuttosport, il explique ainsi : « Mon staff et moi-même étudions les quatre derniers matchs de nos adversaires », précisant qu'il diffuse ses vidéos à son équipe pendant « une heure la veille et vingt minutes le jour du match ». Durant cette même interview, il explique également que « le pressing est un point clé sur lequel (il) insiste beaucoup » et ajoute qu'il veut transmettre « son dynamisme » à son équipe lors des entraînements, estimant que « vous jouez exactement comment vous vous entraînez »[56].

Statistiques[modifier | modifier le code]

Le tableau suivant récapitule les statistiques d'Unai Emery durant sa carrière d'entraîneur en club, au [57] :

Saison Club Championnat Coupes nationales Coupes continentales Supercoupes Total % Victoires
Division Matchs V N D Type Matchs V N D Type Matchs V N D Type Matchs V N D Matchs V N D -
2004-2005 Lorca Deportiva CF D3 21+4 12+3 4+0 5+1 2 0 0 2 - - - - - - - - - - 27 15 4 8 55.56%
2005-2006 Lorca Deportiva CF D2 42 19 12 11 1 0 0 1 - - - - - - - - - - 43 19 12 12 44.19%
Total Lorca Deportiva 67 34 16 17 3 0 0 3 - - - - - - - - - - 70 34 16 20 48.57%
2006-2007 UD Almería D2 42 24 8 10 2 1 1 0 - - - - - - - - - - 44 25 9 10 56.82%
2007-2008 UD Almería Liga 38 14 10 14 2 0 1 1 - - - - - - - - - - 40 14 11 15 35%
Total UD Almería 80 38 18 24 4 1 2 1 - - - - - - - - - - 84 39 20 25 46.43%
2008-2009 Valence CF Liga 38 18 8 12 6 4 1 1 C3 8 3 5 0 Esp 2 1 0 1 54 26 14 14 48.15%
2009-2010 Valence CF Liga 38 21 8 9 4 1 2 1 C3 14 6 7 1 - - - - - 56 28 17 11 50%
2010-2011 Valence CF Liga 38 21 8 9 4 2 1 1 C1 8 3 3 2 - - - - - 50 26 12 12 52%
2011-2012 Valence CF Liga 38 17 10 11 8 4 2 2 C1+C3 6+8 2+4 2+1 2+3 - - - - - 60 27 15 18 45%
Total Valence CF 152 77 34 41 22 11 6 5 - 44 18 18 8 - 2 1 0 1 220 107 58 55 48.64%
2012 Spartak Moscou Premier-Liga 17 9 2 6 2 1 1 0 C1 7 2 1 4 - - - - - 26 12 4 10 46.15%
Total Spartak Moscou 17 9 2 6 2 1 1 0 - 7 2 1 4 - - - - - 26 12 4 10 46.15%
2012-2013 Séville FC Liga 19 8 4 7 4 1 2 1 - - - - - - - - - - 23 9 6 8 39.13%
2013-2014 Séville FC Liga 38 18 9 11 2 1 0 1 C3 19 11 5 3 - - - - - 59 30 14 15 50.85%
2014-2015 Séville FC Liga 38 23 7 8 6 5 0 1 C3 15 11 3 1 Eur 1 0 0 1 60 39 10 11 65%
2015-2016 Séville FC Liga 38 14 10 14 9 7 2 0 C1+C3 6+9 2+5 0+2 4+2 Eur 1 0 1 0 63 28 15 20 44%
Total Séville FC 133 63 30 40 21 14 4 3 - 49 29 10 10 - 2 0 1 1 205 106 45 54 51.71%
2016-2017 Paris Saint-Germain L1 38 27 6 5 CDF+CDL 6+4 6+4 0 0 C1 8 4 3 1 Fr 1 1 0 0 57 42 9 6 73.68%
2017-2018 Paris-Saint-Germain L1 38 29 6 3 CDF+CDL 6+4 6+4 0 0 C1 8 5 0 3 Fr 1 1 0 0 57 45 6 6 78.95%
Total Paris SG 76 56 12 8 - 20 20 0 0 - 16 9 3 4 - 2 2 0 0 114 87 15 12 76,32%
2018-2019 Arsenal FC Drapeau de l'Angleterre PL 8 6 0 2 1 1 0 0 C3 2 2 0 0 0 0 0 0 11 9 0 2 81,82%
Total Arsenal FC 8 6 0 2 - 1 1 0 0 - 2 2 0 0 - 0 0 0 0 11 9 0 2 81,82%
Total sur la carrière 525 277 112 136 - 71 46 13 12 - 116 58 32 26 - 6 3 1 2 718 384 158 176 53,48%

Palmarès d'entraîneur[modifier | modifier le code]

Période Club Titres
- Drapeau de l'Espagne Lorca Deportiva CF Aucun titre
- Drapeau de l'Espagne UD Almería Aucun titre
- Drapeau de l'Espagne Valence CF - Finaliste de la Supercoupe d'Espagne 2008
- Drapeau de la Russie Spartak Moscou Aucun titre
- Drapeau de l'Espagne Séville FC - Ligue Europa 2014
- Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA
- Ligue Europa 2015
- Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA
- Ligue Europa 2016
- Finaliste de la Coupe d'Espagne
- Drapeau de la France Paris Saint-Germain - Trophée des champions 2016
- Coupe de la Ligue 2017
- Coupe de France 2017
- Trophée des champions 2017
- Coupe de la Ligue 2018
- Champion de France 2018
- Coupe de France 2018
- Drapeau de l'Angleterre Arsenal FC - Finaliste de la Ligue Europa 2019
- Drapeau de l'Espagne Villarreal CF - Ligue Europa 2021
11 août 2021 - Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA
- présent Drapeau de l'Angleterre Aston Villa

Distinctions personnelles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Unai Emery, une ascension en ballon », France Football du 28 juin 2016.
  2. a et b (en) « Fiche d’Unai Emery », sur BDFutbol.com
  3. (es) Emery asciende al Lorca contra la saga familiar.
  4. (es) Un éxito del Lorca de Emery.
  5. (es) Unai Emery, ya en Almería, le 22 juin 2006, Mundo Deportivo.
  6. (es) Almería, 27 años después, le 20 mai 2007, El País.
  7. (es) La juerga del Almería agrava la 'depre' perica, 19 mai 2008, AS.
  8. (en) Emery to take on Valencia challenge, le 22 mai 2008, http://www.uefa.com.
  9. (es) Unai Emery renueva su contrato con el Valencia.
  10. Clap de fin pour Guardiola et Emery, le 12 mai 2012, http://www.football.fr.
  11. Spartak Moscou : Arrivée d'Unai Emery.
  12. Emery viré du Spartak Moscou, http://www.rmcsport.bfmtv.com, le 25 novembre 2011.
  13. Emery à la place de Míchel à Séville, le 15 janvier 2013, fr.uefa.com.
  14. Kevin Gameiro file à Séville, le 25 juillet 2013, http://www.footmercato.net.
  15. Séville invincible, Benfica maudit, le 14 mai 2014, L'Équipe.
  16. FC Seville : un club en pleine ascension, le 29 juillet 2015, YourZone : beINsports.
  17. Séville remporte la Ligue Europa pour la troisième année d’affilée, le 18 mai 2016, Le Monde.
  18. Coupe du Roi - Le Barça conserve son titre face à Séville (2-0, a.p.) et s'offre un doublé, le 23 mai 2016, Eurosport.
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Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]