French Connection (film)

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French Connection
Description de l'image The French Connection movie black logo.png.
Titre québécois La filière française
Titre original The French Connection
Réalisation William Friedkin
Scénario Ernest Tidyman
Musique Don Ellis
Acteurs principaux
Sociétés de production D'Antoni Productions
Schine-Moore Prod.
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre policier
Durée 104 minutes
Sortie 1971

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

French Connection (The French Connection) est un film policier américain réalisé par William Friedkin et sorti en 1971. Il met en vedette Gene Hackman, Fernando Rey et Roy Scheider.

Le scénario s'inspire du livre de Robin Moore, paru en 1969, qui retrace l'enquête de policiers du New York City Police Department nommés Eddie Egan (en) et Sonny Grosso. Ils ont enquêté sur les frères Pasquale et Tony Fuca, neveux d'un membre de la famille Lucchese-Genovese nommé Angelo "Little Angie" Tuminaro. Les frères Fuca sont soupçonnés d'être à la tête d'un trafic d'héroïne à New York. Il s'avèrera que ce réseau importait depuis la France la majeure partie de l'héroïne consommée dans la ville à l'époque du film. Par ailleurs, Egan et Grosso ont des rôles dans le film.

Il est, depuis l'introduction de la classification de la Motion Picture Association of America, le premier film classé R (interdiction aux moins de 17 ans) de l'histoire du cinéma américain à avoir gagné l'Oscar du meilleur film.

Premier grand succès de son réalisateur, il remporta en tout cinq Oscars : celui du meilleur film, du meilleur acteur pour Gene Hackman, du meilleur réalisateur, du meilleur montage et du meilleur scénario adapté pour Ernest Tidyman. Roy Scheider fut nommé pour l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle et le film pour l'Oscar de la meilleure photographie et l'Oscar du meilleur mixage de son. Par ailleurs, Tidyman reçut pour son scénario le prix Edgar-Allan-Poe et une nomination pour le Golden Globe. Le film est classé à la 70e place des meilleurs films du cinéma américain par l'American Film Institute[1].

En 2005, le film est sélectionné par le National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès aux États-Unis pour son « importance culturelle, historique ou esthétique »[2].

Synopsis[modifier | modifier le code]

À Marseille, un policier est en train de surveiller Alain Charnier (Fernando Rey), un riche criminel français soupçonné de diriger la plus grosse organisation de trafic d'héroïne du monde. Le policier est tué par le bras droit de Charnier, Pierre Nicoli (Marcel Bozzuffi). Pendant ce temps, à New York, deux flics des narcotiques, Jimmy « Popeye » Doyle (Gene Hackman) et Buddy « Cloudy » Russo (Roy Scheider), sont en train de conduire une enquête sous couverture dans Bedford-Stuyvesant à Brooklyn. Après avoir assisté à une transaction de drogue dans un bar, Cloudy procède à l’interpellation, mais le suspect résiste et lui entaille le bras avec un couteau. Après que celui-ci a été arrêté et sévèrement battu, les policiers l'interrogent et il leur révèle qu'il fait partie d'un réseau de trafic de stupéfiants bien plus important. Pendant ce temps-là, Charnier prévoit, par ailleurs, de passer en contrebande 32 millions de dollars d'héroïne aux États-Unis dans une voiture, une Lincoln Continental Mark III conduite par un de leurs amis au-dessus de tout soupçon, un présentateur de télévision français très célèbre, un certain, Henri Devereaux (Frédéric de Pasquale).

Lincoln Continental Mark III semblable à celle du film.

Plus tard, Popeye et Cloudy sortent boire un verre au Copacabana, où chante le groupe The Three Degrees. Popeye y remarque que Salvatore « Sal » Boca (Tony Lo Bianco) et sa jeune femme de 19 ans, Angie (Arlene Farber), sont en train de discuter avec des membres de la mafia impliqués dans le trafic de drogue. Ils décident de suivre le couple. Ils découvrent que le couple tient un petit restaurant (luncheonette) et qu'ils ont tous les deux un casier judiciaire : Sal pour vol à main armée et meurtre et Angie pour vol dans les magasins. Les policiers suspectent les Boca, qui fréquentent les boîtes de nuit et conduisent des voitures chères, d'être impliqués dans des activités criminelles. Ils font bientôt le lien entre les Boca et un avocat, Joel Weinstock (Harold Gary), qui est lié avec des trafiquants de drogue.

Peu de temps après, Popeye apprend d'un informateur qu'une importante cargaison d'héroïne arrive à New York. Les policiers parviennent à convaincre leur supérieur, Walt Simonson (Eddie Egan (en)), de mettre sur écoute les téléphones du couple Boca. Par ailleurs, ils utilisent différentes ruses pour obtenir d'autres informations. Popeye et Cloudy sont rejoints dans leur enquête par deux agents fédéraux, Klein (Sonny Grosso) et Mulderig (Bill Hickman (en)). Popeye et Mulderig se détestent cordialement parce qu'ils ont, par le passé, travaillé ensemble et que Mulderig rend Popeye responsable de la mort d'un policier.

Après que la Lincoln de Devereaux est débarquée à New York, le chimiste de Weinstock (Pat McDermott (en)) teste un échantillon d'héroïne - il s'avère que celui ci est le plus pur qu'il ait jamais vu - et affirme que la marchandise fera beaucoup plus de 32 millions de dollars à la revente pour seulement 500 000 dollars d'investissement. Boca est impatient de faire affaire avec Charnier, qui est désireux de retourner le plus vite possible en France, tandis que Weinstock, plus expérimenté dans le trafic de stupéfiants, tempère l'impatience de Boca, lui expliquant que son téléphone est sur écoute et que la police est en train d'enquêter sur lui.

Charnier réalise qu'il est suivi depuis son arrivée à New York et parvient à semer Popeye dans le métro. Nicoli propose de tuer Popeye, mais Charnier n'est pas d'accord, sachant que Popeye serait remplacé par un autre policier. Nicoli insiste, cependant, expliquant qu'ils seront déjà repartis en France avant qu'il ne soit remplacé.

Peu de temps après, Nicoli tente d'assassiner Popeye depuis le toit de l'immeuble où se trouve l'appartement de Doyle. La tentative échoue. Popeye prend en chasse l'assassin. Durant sa fuite, Nicoli s'échappe par le métro aérien à la station du Bay 50th Street Station (en) à Bensonhurst. Doyle réquisitionne une voiture et remonte à contresens Stillwell Avenue (en). Dans le métro, Nicoli menace le conducteur avec son arme et tue un policier qui tentait de s'interposer. Le conducteur a une crise cardiaque, quand la rame atteint la fin de la ligne, elle en heurte une autre, projetant Nicoli contre les vitres. Popeye arrive et voit le tueur descendre les escaliers de la plate-forme. Voyant Popeye, Nicoli retourne en arrière mais Popeye l'abat d'un coup de feu dans le dos.

Après avoir suivi Devereaux, Popeye saisit sa voiture Lincoln et la démonte pièce par pièce, cherchant la drogue. Il ne la trouve pas, jusqu'au moment où Cloudy remarque que la voiture pèse 60 kilos de plus que le poids donné par le constructeur. Ils sont donc persuadés que celle ci se trouve à l'intérieur. Ils continuent leurs recherches et la découvrent, finalement, dans les marchepieds du véhicule. La police la remet dans la voiture, restaure le véhicule à l'identique et le rend à Devereaux, qui s'empresse de livrer la voiture à Charnier.

Charnier arrive avec le véhicule dans une vieille usine désaffectée sur Ward's Island et réalise la transaction. Après qu'il a enlevé les marchepieds de la Lincoln, le chimiste de Weinstock teste un des sachets et confirme la qualité du produit. Charnier remplace les sachets de drogue par l'argent de la transaction dans les marchepieds de la Lincoln qu'il compte rapatrier en France. Tandis que la transaction est terminée, lui et Sal quittent l'endroit à bord de la Lincoln mais les forces de police interviennent, menées par Popeye. L'intervention oblige la Lincoln à revenir vers la vieille usine. Sal est tué durant une fusillade avec la police et les autres hommes de main se rendent.

Charnier s'échappe dans la vieille usine, Popeye le poursuit et Cloudy le rejoint dans la traque. Alors que Popeye voit une ombre au loin, il tire après sommation. L'homme qu'il a abattu n'est pas Charnier mais Mulderig. Décontenancé par l'erreur commise, Popeye dit à Cloudy qu'il aura Charnier. Après avoir rechargé son pistolet, Popeye repart à sa poursuite et, quelques secondes plus tard, un autre coup de feu retentit.

En toute fin du film, un petit générique informe du devenir des personnages principaux : les deux policiers Doyle et Russo sont expulsés de la brigade des stupéfiants et transférés dans une autre, Joël Weinstock n'a jamais été condamné, Angie Boca a obtenu une peine avec sursis, son frère Lou une réduction de peine, Henri Devereaux a fait quatre ans de prison et Alain Charnier n'a jamais été interpellé et continuerait à vivre tranquillement dans le sud de la France.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse du film[modifier | modifier le code]

Le scénario s'inspire de faits réels, ceux du trafic de drogue des années 1960 jusqu'au début des années 1970 appelé French Connection. À cette période, 80 % de l'héroïne arrivant illégalement sur la côte est des États-Unis provient du sud de la France. En plus des deux personnages principaux, plusieurs personnages du film s'inspirent de personnages réels. Le personnage d'Alain Charnier est basé sur Jean Jehan, qui a été arrêté à Paris pour trafic de stupéfiants. Malgré cela, il ne sera jamais extradé vers les États-Unis, la France n'extradant pas ses citoyens[5]. Le réalisateur explique le laxisme supposé de la police française par le fait qu'il aurait effectué son service militaire sous les ordres de Charles de Gaulle.

Sal Boca est inspiré de Pasquale « Patsy » Fuca et de son frère Anthony. Angie Boca est basée sur la femme de Patsy, Barbara, qui a écrit une autobiographie avec l'aide de Robin Moore détaillant sa vie avec Patsy. Les frères Fuca et leur oncle faisaient partie d'une équipe de trafiquants de drogue en lien avec les cinq familles du crime new-yorkaises[6]. Henri Devereaux, qui importe la Lincoln à New York, est inspiré de Jacques Angelvin, acteur puis présentateur de télévision qui fut réellement arrêté en 1962 pour importation illégale de produit stupéfiant. Il a été condamné de 3 à 6 ans de prison dans un pénitencier fédéral. Il a effectué 4 ans de détention avant d'être expulsé vers la France. Par la suite, il est devenu agent immobilier[7]. Avant la sortie du film, Gérard Oury s'était déjà inspiré de son histoire pour tourner Le Corniaud en 1964. Le personnage de Joel Weinstock est, selon les commentaires du réalisateur, une composition de plusieurs trafiquants de drogue similaires[8].

French Connection s'attache à décrire le déroulement de l'enquête avec la plus grande authenticité possible. C'est cette recherche de réalisme qui fait l'originalité du film et son aspect documentaire[9]. De nombreuses scènes sont tournées caméra à l'épaule, dans des décors véritables et à la lumière naturelle.

Distribution[modifier | modifier le code]

Bien que la distribution se soit révélée être l'une des grandes forces du film, le réalisateur William Friedkin eut des problèmes avec le choix des acteurs dès le départ. Fortement opposé au choix de Gene Hackman pour le rôle principal, Popeye Doyle[10], il pressentit Paul Newman, Jackie Gleason et le journaliste new-yorkais Jimmy Breslin, qui n'avait jamais joué auparavant. Mais le budget du film ne permettait pas d'engager Newman, tandis que la 20th Century Fox ne voulait pas de Gleason en raison de l'échec commercial de Gigot, le clochard de Belleville, en 1962[11][réf. à confirmer], et Breslin refusa de prendre le volant d'une voiture, nécessaire pour la scène de poursuite en voiture. James Caan et Peter Boyle furent également dans la liste pour incarner Doyle, mais refusèrent successivement[12][réf. à confirmer]. Steve McQueen fut un temps envisagé, mais ne voulait pas faire d'autre film policier après Bullitt[11][réf. à confirmer], et comme Newman, son cachet aurait dépassé le budget de production du film. Charles Bronson et Rod Taylor furent également pressentis pour incarner Doyle, avant que Gene Hackman ne soit finalement engagé pour le rôle.

Le choix de Fernando Rey pour incarner Alain Charnier, l'antagoniste principal du long-métrage, résulte d'une erreur d'identité : William Friedkin avait demandé à son directeur de casting d'engager un acteur espagnol qu'il avait vu dans Belle de jour, de Luis Buñuel, mais dont il ne connaissait pas le nom : Francisco Rabal[10]. Rey, qui avait tourné à plusieurs reprises sous la direction de Buñuel, fut contacté à la place de Rabal. Après que ce dernier a finalement été retrouvé, la production découvre qu'il ne parle ni français ni anglais, et Rey fut donc gardé pour le film[13]. Mais ironie de la situation, lors du montage final, le français de Rey avec son accent espagnol fut considéré comme inadmissible par les producteurs, qui décidèrent de doubler tous ses passages en français tout en conservant ses dialogues en anglais.

À noter l'apparition des Three Degrees, célèbre trio de chanteuses noires américaines des années 1970 dans le cabaret où Doyle et Russo surveillent Bocca.

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage de French Connection se déroule du à mars 1971[3] à New York, à Marseille, à Cassis et à Washington[14].

Lieu du tournage (Brooklyn) en 1974.

Dans les commentaires de Friedkin présents pour l'édition DVD de la version Collector du film, Friedkin explique avoir recherché le côté film documentaire. Ce réalisme est le résultat direct de l'influence du film Z de Costa-Gavras. De plus, ce fut le premier film à montrer le World Trade Center, la tour nord est terminée et la tour sud est partiellement réalisée. On peut les apercevoir dans l'arrière-plan d'une scène.

Friedkin attribue sa décision de diriger le film à une discussion avec le réalisateur Howard Hawks, dont la fille vivait avec Friedkin à l'époque. Friedkin a demandé à Hawks ce qu'il pensait de ses films, et Hawks lui a carrément répondu qu'il les trouvait « moches ». Hawks lui a recommandé de « faire une bonne course-poursuite en voiture. Faire mieux que tous les autres ».

Scène de la course-poursuite[modifier | modifier le code]

Le film est souvent cité pour sa scène la plus célèbre qui est celle de la poursuite en voiture, considérée comme l'une des plus grandes scènes de poursuite de l'histoire du cinéma américain. Dans celle-ci, Popeye réquisitionne la voiture d'un civil (une Pontiac LeMans de 1971) puis part à la poursuite finale qui met aux prises le héros au trafiquant de drogue dans le métro aérien de la BMT West End Line de New York[15]. La scène est filmée dans Bensonhurst, à Brooklyn, s'étendant sous la ligne BMT West End Line (actuellement le train D, puis le train B). Cette dernière fonctionne sur une voie surélevée au-dessus de l'avenue Stitllwell sur la 86th Street et New Utrecht Avenue à Brooklyn et la scène se termine au nord de la 62e rue lorsque la rame de tête, arrivée en station, percute une autre rame. Le plan de Friedkin incorpore une conduite avec cinq cascades distinctes :

  • Doyle est pris en étau par une voiture à une intersection.
  • La voiture de Doyle se voit couper la route par un camion portant un autocollant Drive Carefully (conduisez prudemment).
  • Doyle manque de justesse une femme avec une poussette et s'écrase sur un tas d'ordures.
  • La vision de Doyle est bloquée par un camion de déménagement qui l'oblige à percuter une clôture d'acier.
  • Doyle doit aller en sens inverse du trafic pour poursuivre sur un chemin parallèle le train.

Les scènes de voiture sont entrecoupés sous le métro aérien par des images supplémentaires (plans de face de la voiture, plan du point de vue du conducteur). Notamment dans Bushwick, à Brooklyn, lorsque Doyle manque le camion de déménagement et percute une clôture d'acier.

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

French Connection est tourné dans les lieux suivants[16],[17],[18] :

  • 50th Street et First Avenue à New York, New York, États-Unis (où Doyle attend en dehors du restaurant)
  • 82nd Street et Fifth Avenue (près du Metropolitan Museum of Art), New York, New York, États-Unis (hôtel de Weinstock)
  • 86th Street à Brooklyn, New York, New York, États-Unis (la scène de la poursuite en voiture)
  • 91 Wyckoff Avenue à Bushwick dans Brooklyn, New York, New York, États-Unis (café de Sal et Angie)
  • 940 2d Avenue, New York, New York, États-Unis (lorsque Charnier et Nicoli achètent des fruits et Popeye est en train de les observer)
  • 177 Mulberry Street près de Broome street dans Little Italy, New York, New York, États-Unis (lorsque Sal fait une chute)
  • Avenue de l'Amiral-Ganteaume à Cassis dans les Bouches-du-Rhône en France (maison de Charnier)
  • Château d'If à Marseille dans les Bouches-du-Rhône en France (où Charnier et Nicoli rencontrent Devereaux)
  • Chez Fon Fon, rue du Vallon-des-Auffes à Marseille, Bouches-du-Rhône, France (où Charnier dîne)
  • Columbia Heights, Brooklyn, New York, New York, États-Unis (où Sal gare la Lincoln)
  • Le Copain, 891 First Ave, New York, New York, États-Unis (où Charnier dîne)
  • Doral Park Avenue Hotel (de nos jours au 70 Park Avenue Hotel), 38th Street and Park Avenue, New York, New York, États-Unis (hôtel de Devereaux)
  • Dover street près du Brooklyn Bridge, New York, New York, États-Unis (où Sal laisse la Lincoln)
  • Forest Avenue à Ridgewood dans Queens, New York, New York, États-Unis
  • Grand Central Station Shuttle à Manhattan, New York, New York, États-Unis
  • Henry Hudson Parkway Route 9A à Junction 24, New York, New York, États-Unis (l'accident de voiture)
  • Marlboro Housing Project, Avenues V, W, and X off Stillwell Avenue à Brooklyn, New York, États-Unis (où vit Popeye)
  • Montée des Accoules, Marseille, Bouches-du-Rhône, France
  • Onderdonk Avenue, Ridgewood, Queens, New York, New York, États-Unis
  • Plage du Bestouan, Cassis, Bouches-du-Rhône, France
  • Putnam Avenue, Ridgewood, Queens, New York, New York, États-Unis
  • Randall's Island, East River, New York, New York, États-Unis
  • Ratner's Restaurant, 138 Delancey Street, New York, New York, États-Unis (lorsque Sal et Angie émergent)
  • Remsen Street, Brooklyn, New York, New York, États-Unis (lorsque Charnier et Nicoli regardent la voiture être déchargée du bateau)
  • Rio Piedras (qui est maintenant démolie), 912 Broadway à Brooklyn, New York, New York, États-Unis (lorsque la filature déguisé en père noël commence)
  • Rapid Park Garage, East 38th Street près de Park Avenue à New York, New York, États-Unis (lorsque Cloudy suit Sal)
  • Ronaldo Maia Flowers, 27 East 67th Street at Madison à New York, New York, États-Unis (lorsque Charnier donne le coupon)
  • The Roosevelt Hotel, 45th Street & Madison Avenue à Manhattan, New York, New York, États-Unis
  • Rue des Moulins et rue du Panier dans le vieux Marseille, Bouches-du-Rhône, France (lorsque les policiers français marchent avec le pain à la main)
  • La Samaritaine au 2 quai du Port, Marseille, Bouches-du-Rhône, France
  • South Street at Market Street au pied du Manhattan Bridge, New York, New York, États-Unis (où Doyle sort du bar)
  • Triborough Bridge à Randall's Island toll bridge sur east end of 125th Street, New York, New York, États-Unis
  • Wards Island, New York, New York, États-Unis (la scène finale)
  • Washington (district de Columbia), États-Unis (où Charnier et Sal se rencontrent)
  • Westbury Hotel, 15 East 69th Street, Manhattan, New York, New York, États-Unis (hôtel de Charnier)

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

French Connection a obtenu un accueil critique unanimement favorable, avec 98 % d'avis positifs sur le site Rotten Tomatoes, pour quarante-sept commentaires collectés et une note moyenne de 8.610[19] et un score de 96100 sur le site Metacritic pour quatre commentaires collectés[20].

Box-office[modifier | modifier le code]

Tourné pour un budget de 1,8 million de dollars, French Connection rencontra un important succès commercial, où il totalisa 51,7 millions de dollars de recettes sur le territoire américain en fin d'exploitation[21] (soit plus de 256 933 300 dollars avec l'inflation en 2014[22]) et 2 154 207 entrées en France[23]. Les recettes mondiales atteignent entre 75 et 80 millions de dollars de recettes[24],[25].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1972, le film fut récompensé de cinq Oscars[26],[27]. La même année, French Connection fut récompensé de trois Golden Globes [28].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Award Category Nominee Result
Oscars, 1972[26],[27] Meilleur film Philip D'Antoni Lauréat
Meilleur réalisateur William Friedkin Lauréat
Meilleur acteur Gene Hackman Lauréat
Meilleur scénario adapté Ernest Tidyman Lauréat
Meilleur montage Gerald B. Greenberg Lauréat
Meilleur acteur dans un second rôle Roy Scheider Nomination
Meilleure photographie Owen Roizman Nomination
Meilleur mixage de son Theodore Soderberg (en)
Chris Newman
Nomination
American Cinema Editors, 1972[27] Meilleur montage Gerald B. Greenberg Nomination
BAFTA, 1973[27] Meilleur acteur Gene Hackman Lauréat
Meilleur montage Gerald B. Greenberg Lauréat
Meilleur réalisateur William Friedkin Nomination
Meilleur film Philip D'Antoni Nomination
Meilleur bande-son originale Christopher Newman
Theodore Soderberg (en)
Nomination
Prix David di Donatello, 1972[27] Meilleur film étranger Philip D'Antoni Lauréat
Directors Guild of America, 1972[27] Outstanding Directorial Achievement William Friedkin Lauréat
Prix Edgar-Allan-Poe, 1972[27] Meilleur film Ernest Tidyman Lauréat
Golden Globes, 1972[28] Meilleur film dramatique Philip D'Antoni Lauréat
Meilleur réalisateur William Friedkin Lauréat
Meilleur acteur dans un film dramatique Gene Hackman Lauréat
Meilleur scénario Ernest Tidyman Nomination
Kansas City Film Critics Circle, 1972[27] Meilleur acteur Gene Hackman Lauréat
Meilleur film Ernest Tidyman Lauréat
National Society of Film Critics, 1972[27] Meilleur acteur Gene Hackman Nomination
New York Film Critics Circle, 1971[27] Meilleur acteur Gene Hackman Lauréat
Meilleur film Ernest Tidyman Nomination
Writers Guild of America, 1972[27] Meilleur scénario dramatique adapté Ernest Tidyman Nomination

Suites et adaptations[modifier | modifier le code]

Le film donna lieu à une suite : French Connection 2 réalisée par John Frankenheimer en 1975. Gene Hackman et Fernando Rey y reprirent chacun leur rôle.

En 1973, Bien que n'étant pas une suite du film, Police Puissance 7 (The Seven-Ups) a un scénario proche de French Connection avec, comme acteurs principaux, Roy Scheider et Tony Lo Bianco. Il est produit et dirigé par Philip D'Antoni sur un scénario de Sonny Grosso et le film comprend une scène de course de voitures chorégraphiée par Bill Hickman (en). La bande originale du film est aussi de Don Ellis.

La scène de French Connection où la Lincoln Continental est démantelée par Popeye, Russo et l'équipe de mécaniciens de la police pour chercher la drogue a inspiré la scène d'un épisode de Police Squad, la différence étant que la drogue ne se trouvait pas dans les marchepieds mais dans la boîte à gants. Lors de cette scène, l’outil pneumatique qui sert à dessertir les marchepieds de l’auto pour y dénicher la drogue reprend en fonctionnant le thème musical du film[pas clair].

Sortie vidéo[modifier | modifier le code]

Le film connaît de nombreuses sorties en format vidéo VHS. En 2009, il est l'objet d'une sortie en Blu-ray. William Friedkin effectua un étalonnage de couleur controversé donnant un aspect visuel avec des couleurs trop « froides »[29]. Le directeur de la photographie, Owen Roizman, qui n'avait pas été consulté au sujet des changements, considéra le résultat comme « atroce »[30]. La version Blu-ray avec un étalonnage remanié supervisé à la fois par Friedkin et Roizman est plus fidèle à l'œuvre originale.

Article annexe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le R signifie que les mineurs (17 ans ou moins) doivent être accompagnés pour pouvoir assister à la projection du film.
  2. Eddie Egan est le véritable inspecteur de police, joué par Gene Hackman. Dans le film, il joue le rôle de son chef.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « AFI’s 100 YEARS…100 MOVIES », sur American Film Institute (consulté le )
  2. « The National Film Registry List – Library of Congress », sur loc.gov (consulté le 12 mars 2012).
  3. a et b « Box-office/business - « French Connection » » (fiche business — section business inconnue, mal supportée par le modèle {{imdb titre}}.Voir documentation de {{imdb titre/Section}}, SVP. — ), sur l'Internet Movie Database
  4. « Visas et Classification », sur cnc.fr (consulté le ).
  5. (en) « Watch TCM », sur Watch TCM (consulté le ).
  6. « Ouvrage inexistant sur Google Books »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  7. Alain Bauer, Christophe Soullez : La Criminologie pour les nuls ; Éditions Générales First, 2012 (ISBN 2-7540-3162-6)
  8. Commentaire du film
  9. Latil, Lucas, « William Friedkin, entretien avec un exorciste », Le Figaro.fr,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  10. a et b « The French Connection », sur TCM Movie Database (consulté le ).
  11. a et b « French Connection » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database.
  12. « (fr) « French Connection » : secrets de tournage », sur Allocine.fr (consulté le ).
  13. Cette anecdote est citée dans « Making the Connection », supra.
  14. « Lieux de tournage de « French Connection» » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database.
  15. « The Five Best Car Chase Scenes In Movie Histor », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « movie-locations.com/movies/f/f… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  17. (en) « Film Locations : Documenting the ‘then’ and ‘now’ of movie locations worldwide. », sur reelstreets.com (consulté le ).
  18. « The French Connection (1971) - IMDb » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
  19. « « The French Connection » (1971) », sur Rotten Tomatoes.com (consulté le ).
  20. « The French Connection » [vidéo], sur Metacritic (consulté le ).
  21. « The French Connection », sur Box Office Mojo.com (consulté le ).
  22. « William Friedkin », sur Box Office Mojo.com (consulté le ).
  23. « French Connection », sur Jp's Box-office.com (consulté le ).
  24. Solomon, Aubrey (1989). Twentieth Century Fox: A Corporate and Financial History. Lanham, Maryland: Scarecrow Press, p. 167, (ISBN 978-0-8108-4244-1).
  25. https://catalog.afi.com/Catalog/moviedetails/53919
  26. a et b « The 44th Academy Awards (1972) », oscars.org (consulté le )
  27. a b c d e f g h i j et k « French Connection » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database
  28. a et b (en) « 1971 Golden Globe Awards Winners », goldenglobes.org
  29. (en) Dave Kehr, « William Friedkin Returns to the Site of ‘The French Connection’ », The New York Times,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  30. (en) « "Atrocious...Horrifying" - Hollywood Elsewhere », sur Hollywood Elsewhere, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]