National. SO Cholet. Steeve Elana : « La retraite ? C’est tabou chez moi »

Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre Cholet à l’intersaison ?

C’est l’un des projets les plus ambitieux qui m’ait été présenté. C’était celui qui me correspondait le plus. À la fois en termes d’ambition pour le club, qui souhaite grandir dans les années à venir, et également sur l’aspect humain. M’inclure dans ce projet était quelque chose que je trouvais très excitant.

Vous avez reçu plusieurs offres, notamment de clubs qui évoluent aux échelons supérieurs. Pourquoi avoir choisi de poursuivre l’aventure en National ?

Je voulais surtout jouer. Les propositions que j’ai reçues émanant de clubs de Ligue 1 ou de Ligue 2, c’était pour évoluer en tant que doublure. À mon âge (39 ans), j’ai envie d’être partie prenante d’un projet. J’ai signé ici pour faire partie d’un groupe de gardiens. Je viens en espérant jouer. Ce sera à moi de faire mes épreuves pour avoir ma place de titulaire chaque week-end. Le fait que l’on fasse appel à moi pour que je partage mes différentes expériences que j’ai pu connaître en club est quelque chose qui m’attirait également.

Être dans la transmission, c’est quelque chose qui vous plaît ?

Oui. Je vais essayer d’être le relais de l’entraîneur (Romain Revelli), sur le terrain, pour les jeunes joueurs qui composent l’effectif. Nous avons une vision du football qui est similaire avec Romain. On m’a beaucoup transmis à un moment donné de ma carrière. Aujourd’hui, rendre la pareille à la jeune génération est un juste retour des choses.

Vous avez 39 ans, la question de la retraite s’est-elle posée à l’intersaison ?

Pas du tout. C’est un mot tabou chez moi (rires).

Abordez-vous les nouvelles saisons comme lors de vos débuts ?

Il n’y a aucune différence. J’ai toujours le même appétit. Le jour où cela changera, et que je ne serai plus dans le même état d’esprit, j’arrêterai. Chaque entraînement, chaque moment passé avec mes coéquipiers, chaque fois que je vais porter les habits du SO Cholet pour m’entraîner ou pour me déplacer est un plaisir. Tout cela fait partie de ma vie, fait partie de moi. Et j’ai envie que cela dure le plus longtemps possible. Au quotidien, je suis programmé pour performer.

Vous sortez d’une saison délicate avec le Tours FC (relégué sportivement en National 2 puis administrativement en National 3). Vous avez tourné la page ?

Je vais connaître ma 19^e saison en tant que footballeur professionnel. À chaque fois que je m’engage dans un club, et qu’une nouvelle saison commence, le but du jeu est d’être le meilleur possible. J’ai toujours donné mes 100 %, je les donnerai toujours tant que je serai sur la ligne de départ. Les accessions, les relégations, mentalement il faut être prêt. Il y a des saisons où cela ne se passe pas bien. Si on n’est pas capable de se remettre en question très vite, de rebondir sur un nouveau challenge et de repartir psychologiquement, c’est qu’on n’est pas fait pour ce métier. Moi je pense être fait pour. Aujourd’hui je suis prêt à écrire une nouvelle page avec le SO Cholet.