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Le Standard rattrapé par ses démons à Saint-Trond alors que la victoire lui tendait les bras

Le club liégeois a fait preuve de caractère à Saint-Trond après avoir été mené au score, mais n’a pas réussi à tenir sa victoire (3-3). Article réservé aux abonnés
Analyse - Temps de lecture: 3 min

À Saint-Trond, le Standard n’avait pas d’objectif concret, si ce n’est peut-être celui de mettre fin à une série : 12 matches sans succès en Europe Playoffs. L’autre, immatériel, de retrouver une identité de jeu, une âme, pour enfin renouer un lien fort avec les supporters. Ceux-ci avaient décidé, en signe de mécontentement, de ne pas jouer leur rôle de 12e homme durant les… 12 premières minutes de la rencontre, mettant ainsi en action les menaces de la journée (les Ultras ont publié un communiqué ciblant le duo Locht/Harkin, « pas assez fort », et les « fossoyeurs » de 777 Partners).

Une partie des fans rouches n’a toutefois pas résisté à applaudir la mise en place d’Arnaud Bodart sous leur tribune, la grande majorité a, elle, totalement brisé le silence établi sur le but de Wilfried Kanga dès la 9e minute de jeu. Preuve d’un amour incontrôlé. D’un soulagement, peut-être, car auparavant, le Standard avait déjà réussi à encaisser: une action collective propre des Trudonnaires, sans fioriture, amorcée par Steuckers et Ananou et conclue par Bocat, servi sur son pied gauche par Ito dans la surface liégeoise. Après trois minutes seulement…

Incrédule, la centaine de supporters visiteurs a donc pu souffler, là aussi, au bout d’une action groupée qui a dû ravir Ivan Leko. Souleyman Doumbia à la base, Kelvin Yeboah de la poitrine pour Cihan Canak avant que Wilfried Kanga et son short de basketteur ne prenne le rebond devant le pauvre Zion Suzuki. Le gardien japonais du STVV n’a pu que repousser la tentative croisée du Belgo-Turc, titulaire en l’absence de Djenepo (gêné au mollet) et malgré la petite polémique du début de semaine, avant de voir l’Ivoirien égaliser.

La faute très légère de Sahabo

Bien en place, malgré quelques trous d’airs de la part de Noubi et Price côté droit, le Standard a souvent couru derrière le ballon mais a excellé dans les reconversions offensives, sans pour autant réussir à concrétiser dans les espaces son jeu ouvertement porté vers l’avant. Un plan bien ficelé qui a failli finir à la poubelle quand Wesli De Cremer a cru bon d’offrir un penalty à Saint-Trond sur une faute peu évidente d’Hakim Sahabo sur Matte Smets, visiblement plus flagrante pour les yeux du VAR. Comme souvent cette saison, mais encore un peu plus dans ce match, Arnaud Bodart est arrivé à la rescousse en repoussant la tentative d’Abou Koita. Et dans la foulée, William Balikwisha, rayonnant, marquait sur un centre parfait d’Hayao Kawabe. Roublard, Kanga a lui marqué un doublé et son 11e but de la saison en profitant d’une mésentente terrible dans la surface limbourgeoise. Le club principautaire ne s’était imposé qu’une seule fois en quinze ans sur le terrain synthétique des Canaris et la série noire continue : au bout d’une fin de match folle, Bertaccini et Kaya ont privé le Standard d’un succès qui aurait grandement fait du bien.

Au-delà des faits, il y a l’impression générale, bonne pour un Standard que l’on sait malade, mais Ivan Leko a pu se réjouir de voir des garçons montrer un tout autre visage (Canak, Balikwisha) après le match contre Louvain, d’autres s’affirmer encore et toujours (Kanga, Doumbia, Bodart) et Isaac Price, titulaire contrairement à samedi dernier suite au forfait de Marlon Fossey, persévérer devant ou dans la surface adverse (37e, 41e, 58e). « Ce fut un match compétitif, qui ne ressemble en rien à ce que l’on peut attendre des Playoffs 2 », souligne Ivan Leko. « Mes joueurs ont tout donné. Ils ont prouvé qu’ils étaient motivés. Compte tenu des décisions prises contre nous –un carton rouge oublié sur Yeboah, peut-être sur Kanga-, nous prenons quand même un point, même si c’est dommage. À 1-3, nous devions garder la victoire. » Collectivement, le Standard fut bien plus cohérent que lors des mois précédents même si trop d’imperfections caractérisent toujours ses prestations. Il ne manque plus que la victoire....

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