Stade lavallois. Rémy Labeau-Lascary, un penalty raté en guise d’« apprentissage »1 |
Rémy Labeau-Lascary a obtenu ce samedi 16 mars contre Dunkerque (1-2), lors de la 29e journée de Ligue 2, un deuxième penalty après Grenoble. Cette fois, l’attaquant tango n’a pas réussi à le convertir. Le tournant du match. Même si personne ne lui jette la pierre.
Il avait au bout du pied la balle de l’espoir. Celui d’enclencher un retour en fanfare contre Dunkerque, alors que Laval était mené 2-0. Chargé dans le dos par Lagae, Rémy Labeau-Lascary s’effondrait dans la surface (47’). Penalty.
Cette fois, tout était rodé. Jimmy Roye venait protéger le point d’exécution de la sentence. Le joueur de 21 ans s’emparait du ballon et patientait à ses côtés. Avant de lancer son duel. L’attaquant prêté par le RC Lens (Ligue 1) ralentissait sa course. Même feinte, même geste que face à Grenoble.
Seulement, Koné ne se laissait pas prendre au piège. Il s’étendait à sa droite et captait la tentative (48’). Sans surprise pour son entraîneur Luis Castro : « Le gardien fait du bon travail, on a bien étudié l’adversaire. »
« On ne lui en veut pas »
Après la rencontre, tous les partenaires de Rémy Labeau-Lascary ont tenu à minimiser l’action. « Rémy, on ne lui en veut pas, c’est la vie d’attaquant même si on compte sur lui pour cet exercice, glisse Peter Ouaneh. On a d’autres situations, on peut prendre l’avantage autrement, on ne va pas rester que sur ça (le penalty). » « C’est l’apprentissage, évacue Olivier Frapolli, son coach. Lundi, il provoque et il marque. Là, il est en confiance mais le gardien l’arrête. »
Cette fois, il n’y a pas eu l’ombre d’une polémique. En Isère, l’attaquant savait qu’il n’était pas le préposé à l’exercice. « Je le sentais, avait-il avoué devant le bus. J’ai provoqué, j’ai voulu tirer et ça s’est bien passé. » Contre Dunkerque, le Guadeloupéen était désigné. « Il était le tireur numéro un ce soir », balaye Jordan Adeoti.
Seule ombre au tableau : le copié-collé du penalty. « C’est un coup de poker, un jeu du chat et de la souris, explique le défenseur Peter Ouaneh. Le gardien a vu son penalty à Grenoble, tout le monde l’a vu. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans la tête de Rémy. Il s’est peut-être dit : est-ce que si je change, il ne va pas changer ? C’est un exercice que moi, je ne maîtrise pas. Le gardien a gagné son pari. » À Rémy Labeau-Lascary de gagner le suivant.
Quand on tire les pénaltys comme un clown, cela a de très fortes chances de ne fonctionner qu'une seule fois. Il ne faut pas prendre les gardiens de but que pour des imbéciles, non plus. Rémy aurait dût être remplacé de suite afin de respecter tout un stade qui avait bien compris que ce genre de joueur qui s'est vu beaucoup trop beau après Grenoble ne nous apporteraient rien du tout lors de cette soirée qu'il a tout simplement bien gâché.