Ligue 2 - Angers Sco. Pierrick Capelle : « oh la vache, que cette énergie nous fait du bien ! »
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Ligue 2 - Angers Sco. Pierrick Capelle : « oh la vache, que cette énergie nous fait du bien ! »

Buteur d’Angers Sco, samedi 23 septembre, lors de la victoire des siens sur Bastia (2-0), Pierrick Capelle a pris le temps pour décrypter la situation actuelle de son équipe et son ressenti. Le groupe, le début de saison, le dérapage à Rodez et le succès contre les Corses : le capitaine angevin a toujours les mots justes.

Pierrick Capelle, le capitaine d’Angers Sco.
Pierrick Capelle, le capitaine d’Angers Sco. | PHILIPPE NAUDN
  • Pierrick Capelle, le capitaine d’Angers Sco.
    Pierrick Capelle, le capitaine d’Angers Sco. | PHILIPPE NAUDN

Il n’avait plus marqué depuis le 31 janvier 2021 contre Nîmes. Samedi 23 septembre, Pierrick Capelle a ouvert le score et a placé le Sco sur la voie du succès contre Bastia (2-0). Pour autant, le capitaine angevin n’a pas célébré comme il l’aurait souhaité son but, peu satisfait de la première demi-heure qui a précédé le 1-0. Dimanche midi, après l’entraînement, le n° 15 du Sco a pris le temps de décrypter la situation actuelle de son équipe. Son ressenti sur ce groupe. Avec lui, la parole est toujours sensée. Les mots choisis. Et le constat juste.

Pierrick, ce match contre Bastia n’a-t-il pas été l’antithèse parfaite de celui du Sco à Rodez une semaine plus tôt ?

On a fait une mauvaise entame, notre première demi-heure a été très compliquée, mais on a gardé le fil. Voilà la différence. On se devait de réagir après la claque de la semaine passée, nous n’avions pas le choix. Et je suis très heureux de cette réaction.

Une claque qui a beaucoup occupé les esprits cette semaine…

Bien sûr… C’est impossible de faire ce genre de prestations. D’avoir des oublis et des manques aussi terribles. On devait tous se remettre en question et repartir. Dans ces cas-là, c’est toujours le match suivant qui est le plus important. Il nous a apporté dans l’analyse et la réflexion, il ne fallait surtout pas le répéter.

Quelles émotions vous ont traversé sur ce but et sur ce match ?

Cela fait pratiquement trois ans que je n’avais plus marqué. Mais j’étais très frustré et très mécontent de ma première demi-heure donc je n’ai pas savouré ce but tant que ça. D’ailleurs je ne l’ai pas célébré. J’étais en retenue. C’était bien, mais ça n’allait pas. Il a peut-être permis à tout le monde de se libérer, mais, personnellement, je n’étais pas content. J’ai eu un ratio bien en deçà de ce que je fais habituellement : j’ai perdu 6 de mes 10 premiers ballons. Ça ne permet pas de pouvoir mettre ton jeu en place ni l’équipe dans le bon sens. Au milieu, on est tellement importants que si nous n’avons pas la justesse, ça peut être très compliqué. On n’a pas été sanctionné sur les pertes de balles dans l’axe, c’est une chance.

« Je n’ai pas célébré mon but : ça n’allait pas… »

Vous arrivez à faire cette autocritique pendant le match ?

Oui, je le sens direct. Que je n’ai pas les bons contrôles, pas les bonnes orientations. Tu te dis qu’il faut vite changer ça. J’ai même été surpris en vous lisant ce dimanche matin d’avoir été désigné homme du match. J’ai dit aux défenseurs et à Yahia (Fofana) d’allonger les ballons, pour embêter nos adversaires. Sur 2-3 tentatives, ça a vraiment posé des problèmes aux Bastiais et ça nous fait un bien fou. Après, je tente cette frappe (qui amène le corner et le but), mais pourquoi je frappe plein axe et pas un peu sur le côté ?

Avec un peu de recul, avez-vous ce même sentiment ?

J’ai une analyse plus globale. Si on prend le match en entier, c’est correct, c’est bien. La deuxième mi-temps est bien mieux en effet. Il faut aussi retenir les efforts à bosser ensemble : ce que nous n’avions pas fait à Rodez. On a continué à aller de l’avant alors qu’on menait. Au final, il y a plein de choses positives.

À commencer par les attitudes…

Oui, mais dans tout en fait. Il y a une échauffourée, on est tous ensemble, Brouard (le coach de Bastia, qui fut celui de Capelle à Quevilly en 2011-2012) vient vers notre banc, je lui dis de retourner dans sa zone. Quand tu vois tout ça, tu sens qu’il se passe quelque chose. Qu’il y a un groupe. Ça vit, c’est investi.

On vous sent partagé sur vos émotions depuis le début de saison. Vous le confirmez avec ce but peu célébré…

Parce que c’est dur ! La reconstruction d’un club passe par là. Par des moments difficiles. Qui te servent quand même pour avancer. Mais nous ne sommes pas du tout dans la même dynamique, c’est ce qui est super intéressant et qu’il faut entretenir. L’année dernière, nous n’avions pas la bonne énergie, pas les bons gars. Là, oh la vache ! Ça fait du bien. Il y a des relais dans le vestiaire : tu sens des mecs qui sont là, il y a du partage. Donc tu es beaucoup plus fort avec tout ça. L’an passé, j’étais tout seul à essayer d’influer.

« La défaite à Rodez, ce n’est pas pro… »

Entre Rodez et Bastia, avez-vous senti cette nécessité de vous appuyer sur tout ce qui fait ce groupe ?

Oui. En termes de responsabilités. On n’a pas le droit de faire ce qu’on a fait. Le lendemain, on a eu une grande discussion pour mettre tout à plat. Et ne pas laisser chacun dans son coin le week-end. Dès le lendemain, ce fut décrassage et vidéo. Et on a beaucoup parlé, comme une prise de conscience. Ça a fonctionné sur ce match-là, mais c’est maintenant sur celui de Quevilly que ça doit marcher.

Aviez-vous des choses sur le cœur après Rodez ?

Je ne suis pas quelqu’un qui parle trop à chaud car je sais que ce n’est pas forcément constructif car tu déverses ta colère et ta frustration. L’analyse n’est pas forcément bonne. Le lendemain, avec les images… Là, on peut discuter. Tu te rends compte qu’on a éteint la lumière deux fois 10 minutes sans que tu saches pourquoi. Tu n’as pas les bonnes intentions de jeu et tu te fais punir. J’étais en colère si on peut dire. Mais surtout extrêmement frustré. Tu mets un temps à te dire : on a perdu 4-1 quand même. Et 4-1 ce n’est pas perdre 2-1 en essayant de pousser pour revenir. Ces deux nouveaux buts que tu prends, ce n’est pas pro.

« Cet été, j’ai hésité à arrêter, je ne voulais pas y laisser ma santé »

Avez-vous commencé cette saison dans l’attente de savoir comment ce groupe allait réagir ?

J’étais forcément dans l’observation après une telle saison. Je me suis demandé comment ça allait se passer. Je cherchais le moindre signal qui te fait dire que ça allait nous porter. Ou je me disais : il va falloir combattre ça, j’étais encore dans l’attente sur d’autres choses. Si on continue à monter en puissance et en exigence, on pourra juste parler d’une claque à Rodez. Et ne plus parler des résidus de l’année dernière qui nous font retomber dans nos travers.

La thèse de l’accident à Rodez n’est donc pas encore totalement confirmée ?

En effet. Il faut confirmer. Sans pour autant prendre 9 points. Mais ne serait-ce que d’avoir eu cette réaction hier, ça fait du bien. Parce qu’il y a d’autres choses. On reste ensemble. On est un groupe, ça te donne l’espoir que tu vas bien voyager avec lui. Et j’ai envie d’y croire. Sinon j’aurais arrêté. Je m’étais posé la question en fin de saison dernière. Bien évidemment. Sinon j’allais y laisser ma santé. J’ai posé plein de questions aux dirigeants : quel est le projet ? Comment y va-t-on ? Avec qui, surtout ? Je n’ai pas pu avoir toutes les réponses bien sûr car le groupe se constituait. Mais au stage à Ploufragan, certains signaux étaient positifs.

Angers Sco Express

Justin Kalumba, malade cette semaine, a retrouvé le groupe à la Baumette, ce dimanche 24 septembre. En tout cas celui qui s’est entraîné : les remplaçants de la veille et le reste de l’effectif qui n’a pas participé à la victoire contre Bastia. Les onze titulaires se sont contentés d’un footing puis d’un bloc récupération en salle, à base de soins et de balnéothérapie.

Seuls Camara, Sabanovic et Nadje manquent à l’appel au Sco.

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