Pauline Fourès

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pauline Fourès
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Pauline BellisleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Pauline Fourès, née Bellisle le à Pamiers, dite la Bellilote, morte le à Paris, est une peintre, romancière, musicienne et écrivaine française. Elle est connue pour avoir été la maîtresse de Napoléon Bonaparte[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Pauline Bellisle est la fille de Henri Jacques Clément Bellisle, horloger, et de Marguerite Pauline Barandon. Pauline, surnommée "Bellilote" par les Carcassonnais, apprend son métier chez Elisabeth Fourès. A Carcassonne[2], elle réside dans la paroisse St-Vincent - le quartier de son futur époux - et travaille comme apprentie modiste. Là, elle rencontre Jean-Noël Fourès né le 8 octobre 1769 à Carcassonne, fils de Philippe Fourès (Marchand détaillant) et de Catherine Biroben. Le jeune lieutenant du 22e chasseurs à Cheval s'était retiré dans sa famille, après une vilaine blessure contractée pendant la campagne d'Espagne. Malgré le désaccord de ses parents, Jean-Noël Fourès épouse Pauline Bellile le 8 pluviôse An VI (27 janvier 1798) qu'elle suit jusqu'en Égypte. Elle échappe de peu à la mort lors de la révolte du Caire le .

Le , elle rencontre Napoléon Bonaparte et devient sa maîtresse durant la campagne. Elle se console dans les bras de Kléber après le retour de Napoléon en France[3].

Pauline revient néanmoins en France en 1799, elle gagne Paris mais ne peut approcher le Premier consul. Elle se remarie avec Pierre Henri de Ranchoux, nommé vice-consul à Santander, puis consul en Suède en 1810.

Après une rencontre avec l'empereur, elle divorce à nouveau et se "remarie" avec Jean Auguste Bellard, capitaine de la Garde impériale. Après un séjour au Brésil où le couple fait fortune dans le commerce des bois exotiques[4], elle revient à Paris en 1837, où elle vit confortablement. Musicienne, elle peint et collectionne les tableaux, et mène une existence paisible jusqu'à la fin de sa vie[5].

Pauline Fourès a écrit un premier roman Lord Wentworth en 1813, puis Aloize de Mespres en 1814, qui auront un certain succès[4].

Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (26e division).

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

Stefan Zweig, dans Un caprice de Bonaparte (pièce de théâtre), décrit comment le général Bonaparte rencontra Bellilote, l'épouse du lieutenant Fourès, puis comment il utilisa son autorité de commandant de l'armée d'Égypte puis de premier consul pour éloigner puis faire taire le lieutenant Fourès.

Cette pièce est une nouvelle occasion pour Stefan Zweig de revenir sur les relations ambiguës entre Bonaparte et son ministre de la Police, Joseph Fouché.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Remi Salvayre, « Pauline Fourès, Appaméenne et maîtresse de Bonaparte », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  2. Martial Andrieu, « A t-on tout écrit sur Pauline Fourès, la maître de Napoléon Bonaparte ? », sur Musique et patrimoine de Carcassonne, (consulté le )
  3. B. L., « Pauline aurait pu être impératrice Durant la campagne d'Egypte elle fut la maitresse de Bonaparte et de Keller. », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  4. a et b « Pauline Bellisle - Scandaleuse », sur lesromantiques.com (consulté le ).
  5. Claude Marquié, « La vie passionnée de Pauline Fourès (1778-1869) », sur ladepeche.fr, (consulté le )

Sources partielles[modifier | modifier le code]

  • De Bonaparte à l'Empereur, Éditions Atlas DP 2004
  • Un portrait de Pauline Fourès dans le livre Femmes d'exception en Languedoc-Roussillon de Hubert Delobette, Le Papillon Rouge Éditeur, 2010. (ISBN 978-2-917875-13-1)
  • Marcel Dupont, Pauline Fourès: Une maîtresse de Napoléon (Hachette, 1942)
  • Roger Régis, Pauline Fourès dite "Bellilote" Maîtresse de Bonaparte en Egypte (Collection Les Grandes Favorites, 1946)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hector Fleischmann, Napoléon adultère, Paris, Méricant, 1909, livre II L'Amant, p. 91-114, lire sur Gallica [1].
  • Marcel Dupont. Pauline Fourès, une maîtresse de Napoléon, Paris, Hachette, 1942.
  • Roger Régis, Pauline Fourès, dite Bellilote, maîtresse de Bonaparte en Égypte, Paris, les Éditions de Paris, 1946.
  • Claude Dumas (pseudonyme), Pauline Fourès, Lettres retrouvées, éditions Arcans, 2014.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :