Culture du Sénégal

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La culture du Sénégal, en Afrique de l'Ouest, désigne d'abord les pratiques culturelles de ses 18 032 473 d'habitants au début des années 2020.

Des villages les plus isolés aux lieux branchés de Dakar la capitale, la culture sénégalaise se caractérise notamment par son goût pour les sports traditionnels, la musique, la danse, le vêtement, le travail créatif et ingénieux de tout matériau à portée de main, les moments de convivialité liés aux repas et les fêtes, sans oublier – de l'arbre à palabres aux téléphones mobiles –, un attrait indéniable pour l'échange et la communication orale.

Les couleurs de la tradition (boukout de Baïla, 2007)

Peuples, langues, cultures[modifier | modifier le code]

Langues[modifier | modifier le code]

Les langues officielles du Sénégal sont le français, utilisé par l'État, l'administration, l'enseignement, les médias, le monde des affaires est le wolof. Cependant, les sénégalais s'expriment aussi dans près de 40 autres idiomes selon les régions, voire selon les villages. Sur l’ensemble des vingt-et-une langues nationales codifiées, seuls le wolof, le peul, le sérère et le mandinka sont parlés par plus d’un million de locuteurs. L'arabe est aussi présent dans le pays, où 94 % des Sénégalais sont musulmans.

Langue[modifier | modifier le code]

Le Sénégal, faisant partie des pays d'Afrique colonisés par la France, utilise le français comme langue officielle. C'est la langue utilisée dans l'administration, les affaires et l'enseignement. En dehors de ces dernières, elle est souvent utilisée par certaines familles dans les villes (comme Dakar) pour permettre à leurs enfants de se familiariser avec la langue, afin de mieux entamer le cursus scolaire. Par contre, dans certaines des villes et villages reculés, le français est moins utilisé. Le wolof est le dialecte le plus utilisé (80 % des sénégalais comprennent le wolof)[1].

Peuples[modifier | modifier le code]

Les groupes ethniques les plus représentés au Sénégal sont les Wolofs, les Peuls, les Sérères et les Diolas, principalement en Casamance dans le sud du pays, auxquels s'ajoutent les Malinkés du sud-est et les Soninkés, très présents dans la haute vallée du fleuve Sénégal[2], ainsi que les populations mancagnes[3]. Héritage de la colonisation française (Empire colonial français), le français est la langue officielle. Plusieurs langues locales ont le statut de langues nationales.

Traditions[modifier | modifier le code]

Religion(s)[modifier | modifier le code]

Les Sénégalais sont musulmans dans leur très grande majorité (plus de 95 %). Le christianisme (5 %) – généralement le catholicisme – est pratiqué parmi les Sérères, Diolas et les Manjaques[2]. Les croyances traditionnelles perdurent néanmoins, à travers des pratiques telles que le ndut ou le boukout.

Symboles[modifier | modifier le code]

Folklore et Mythologie[modifier | modifier le code]

Pratiques[modifier | modifier le code]

Les pratiques sociales, rituels et événements festifs révèlent ( pour partie ) du patrimoine culturel et immatériel de l'humanité.

Fêtes[modifier | modifier le code]

  • Fêtes et jours fériés au Sénégal[9]
  • Tabaski
  • Magal
  • Maouloud
  • Tamkharit

Vie sociale[modifier | modifier le code]

Groupes humains[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Comme par tout ailleurs, la famille reste le principal facteur qui lie les sénégalais . C'est grâce à cette famille que les citoyens sénégalais vivent en parfaite harmonie malgré toutes les difficultés que ce soient économiques, sanitaires....que rencontre le pays [10].

Dans une famille sénégalaise traditionnelle, plusieurs générations vivent sous le même toit : le chef de famille (pour désigner le père), est dans la plupart des cas polygame, et donc ses femmes et leurs enfants mais aussi parfois les tantes, les cousines, les oncles et souvent les grands-parents lorsque ceux-ci sont très vieux. Tous les membres de la famille obéissent et exécutent ses ordres (les réglés établies par le père), ou par le grand-père.Aucun enfant ne peut prendre une décision sans en discuter avec le père , celle la (décision) sera exécutable que si le père donne son approbation . De plus, il faut noter qu'un très grand respect est porté aux Anciens et aux personnes plus âgées que soi[11].

  • notion de mbokk (parenté, en wolof)

Noms[modifier | modifier le code]

Société[modifier | modifier le code]

Au Sénégal, les traditions sociales sont d’abord caractérisées par l’esprit collectif et la Teranga, cette hospitalité est reconnue partout dans le monde. La Teranga désigne cet accueil de l’Autre extrêmement chaleureux qui fait qu’on se sent intégré instantanément.[Interprétation personnelle ?]

Traditionnellement, le respect de la parole et de la fonction sociale qui revient à chacun permet aux hommes et femmes de vivre en harmonie[12].

Éducation[modifier | modifier le code]

Droit[modifier | modifier le code]

État[modifier | modifier le code]

Stéréotypes[modifier | modifier le code]

Arts de la table, gastronomie[modifier | modifier le code]

Préparation du lakh

Cuisine[modifier | modifier le code]

Boissons[modifier | modifier le code]

  • Eau, plate ou gazeuse
  • Sodas
  • Jus de fruits : Bissap (hibiscus), dakhar (tamarin), gingembre, bouye (baobab), kinkeliba, mangue, papaye, goyave
  • Lait en poudre importé
  • Thé, Café, Café Touba, Ataya (en) (thé vert, voir culture sénégalaise du thé)
  • Bière traditionnelle pombe (banane, millet...), ou bière industrielle, locale ou importée, Gazelle, Flag
  • Vin de palme
  • Peu de boissons distillées locales (manioc, banane, millet, canne à sucre), par interdit religieux

Santé[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Arts martiaux[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

En 2016, le classement mondial sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières situe le Sénégal au 65e rang sur 180 pays[13]. Malgré un paysage médiatique pluraliste, certains sujets – telle la corruption – restent tabous[14].

Presse écrite[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Internet (.sn)[modifier | modifier le code]

Téléphone[modifier | modifier le code]

  • Téléphone au Sénégal[18]

Littérature[modifier | modifier le code]

Mode[modifier | modifier le code]

Parmi les acteurs qui se consacre à la création de mode au Sénégal citons :

Arts visuels[modifier | modifier le code]

Dessin[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Arts plastiques[modifier | modifier le code]

Photographie[modifier | modifier le code]

Arts du spectacle[modifier | modifier le code]

Musique(s)[modifier | modifier le code]

Danse[modifier | modifier le code]

La Compagnie les gueules tapées pionnière de compagnie privée

Théâtre[modifier | modifier le code]

La Compagnie les gueules tapées, pionnier de compagnie privée[20]

Alioune Oumy Diop : Le théâtre traditionnel au Sénégal, 1990

Sylvie Ndomé Ngilla fait un diagnostic positif pour tout le théâtre africain francophone dans son ouvrage Nouvelles dramaturgies africaines francophones du chaos (2014)[21].

Cinéma[modifier | modifier le code]

Autres : marionnettes, mime, pantomime, prestidigitation[modifier | modifier le code]

Autres : vidéo, numérique[modifier | modifier le code]

Événements culturels[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

Institutions[modifier | modifier le code]

La mécène et l’artiste (Biennale de Dakar, 2006)
Musée historique du Sénégal à Gorée
Le plasticien Iba N'Diaye, disparu en 2008
Le poète Amadou Lamine Sall
Aïda Souka, héroïne d’un film de Mansour Sora Wade
Célébration de la danse sur un mur de la capitale

Liste du Patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine mondial (UNESCO, 1971) a inscrit dans sa liste du Patrimoine mondial (au ) : Liste du patrimoine mondial au Sénégal.

Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine culturel immatériel (UNESCO, 2003) a inscrit dans sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (au ) :

Registre international Mémoire du monde[modifier | modifier le code]

Le programme Mémoire du monde (UNESCO, 1992) a inscrit dans son registre international Mémoire du monde (au ) :

  • 1997 : Fonds de l'Afrique occidentale française (A.O.F.). 1895-1959[25].
  • 2015 : Cahiers de l’École William Ponty[26].
  • 2015 : Collection de cartes postales anciennes de l’Afrique Occidentale Française[27].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Manfred Prinz, Die kulturtragenden Institutionen Senegals : zwischen kolonialem Erbe und Unabhängigkeit, Sarrebruck, Fort Lauderdale, Breitenbach, 1992, 232 p. (ISBN 3-88156-554-X)
  • (de) Jutta Rejholec, Zur Umstrukturierung kolonialer Kulturinstitutionen : Probleme und Perspektiven der Museen in Senegal, Brême, Übersee-Museum, 1984, 285 p. (d'après une thèse de 1980) (ISBN 3-88299-041-4)
  • (en) Francesca Castaldi, Choreographies of African Identities: Negritude, Dance, And the National Ballet of Senegal, University of Illinois Press, 2006, 264 p. (ISBN 0252030273)
  • (en) M. S. Mbengue, Cultural policy in Senegal, Paris, UNESCO, Collection Studies and documents on cultural policies, 1973, 61 p.
  • (en) Allen F. Roberts et Mary Nooter Roberts, A Saint in the City : Sufi arts of urban Senegal, Los Angeles, UCLA Fowler Museum of Cultural History, 2003, 284 p. (ISBN 0930741935)
  • B. Appia-Dabit, « Notes sur quelques bijoux sénégalais », Bulletin de l'IFAN, Dakar, IFAN, 1943, tome. 5, p. 27-33
  • Friedrich Axt et El Hadj Moussa Babacar Sy, Anthologie des arts plastiques contemporains au Sénégal, Francfort-sur-le-Main, 1989, 278 p.
  • Amadou Moustapha Diao, « L'art sénégalais aux Amériques », in Éthiopiques, no 29, février 1982)
  • Tidiane N'Diaye, Mémoire D'Errance, Chap Résistance (Lat Dior, Alboury N'Diaye, El Hadji Omar, Cheikh Ahmadou Bamba) Ed A3 Paris 1998, 240 P. (ISBN 2-84436-000-9)
  • Tidiane N'Diaye, L'Eclipse des Dieux, Chap "Servage et castes du Sénégal " Ed du Rocher-Le Serpent A Plumes, Paris 2006, 317 p. (ISBN 978-2-268-05641-8)
  • Souleymane Bachir Diagne, « La leçon de musique. Réflexions sur une politique de la culture », in Momar Coumba Diop (dir.), Le Sénégal contemporain, Khartala, 2002, p. 243-260 (ISBN 2845862369)
  • Cheikh Anta Diop, Nations nègres et culture, Paris, Université de Paris, 1955 (Thèse d'État)
  • Guédj Fall, L’histoire dans le théâtre sénégalais, Université de Dakar, 1978, 138 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • A. Faye, Les artistes sénégalais face à leur profession : l'exemple des musiciens et comédiens, Dakar, CESTI, 1980, 64 p. (Mémoire de fin d'études)
  • Lilyan Fongang-Kesteloot, Contes, fables et récits du Sénégal, Karthala, 2006, 208 p. (ISBN 2-84586-744-1)
  • Aminata Guèye, Protection et restauration des sites archéologiques et monuments historiques au Sénégal, Dakar, Université de Dakar, 1985, 140 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Fatou Kande Senghor, Wala Bok, une histoire orale du hip hop au Sénégal, Dakar, Sénégal, Éditions Amalion, 2015, (ISBN 9782359260151), [lire en ligne]
  • Abdou Sylla, Pratique et Théorie de la Création dans les Arts plastiques sénégalais contemporains, Paris, Thèse de doctorat d’État, Université de Paris I, 1993, 1010 p.
  • Abdou Sylla, Arts plastiques et État au Sénégal. Trente-cinq ans de mécénat au Sénégal, Dakar, IFAN-CAD, 1998, 167 p.
  • Abdou Sylla, L’Architecture sénégalaise contemporaine, Paris, L’Harmattan, 2000, 126 p.
  • Abdou Sylla, « Senghor et les arts plastiques », in Éthiopiques, no 69, 2e semestre 2002)
  • Oumar Youm, Le conflit dans le théâtre historique Sénégalais. Variations et exploitation dramatique (1960-1980). Université de Dakar, 1986 (Mémoire de Maîtrise).

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Films d'étudiants (Le prix du sang ; Inch'Allah. S'il plaît à Dieu ?  ; Un peuple, un bus, une foi), vol. 2, réalisés par Anne Elisabeth Ngo Minka, Abbas Thior et Simplice Ganou, Doc net films, Lussas, ADAV, Paris, 2014, 1 h 36 min (DVD) (Master 2 réalisation documentaire de création, Université Gaston Berger, Saint-Louis du Sénégal)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Culture Sénégal : langues, religions, cuisine - Voyageurs du Monde », sur voyageursdumonde.fr (consulté le ).
  2. a et b (fr) Jean Sellier (et al.), Atlas des peuples d'Afrique, La Découverte, Paris, 2003, p. 115-116 (ISBN 9782707141293)
  3. La revalorisation de la culture mancagne est notamment mise en œuvre par l'association Pkumel
  4. « Vers la fin de l'islam à la Sénégalaise? », sur Slate Afrique (consulté le ).
  5. https://www.biblio.univ-evry.fr/assets/files/action_culturelle/en-ligne/senegal/panneaux/bandia-panneau1.pdf
  6. « LE MYTHE DE MAME NDIARE - LE BLOG DU PIT-SENEGAL », sur LE BLOG DU PIT-SENEGAL (consulté le ).
  7. « ichrono.info/index.php/blog/it… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  8. (ja) « Dfltweb1.onamae.com - このドメインはお名前.comで取得されています。 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur solidaritesenegal.com (consulté le ).
  9. Fama, « Les fêtes et jours fériés – Au Sénégal, le cœur du Sénégal », sur Au Sénégal, le cœur du Sénégal, (consulté le ).
  10. Planete-Senegal, « La famille sénégalaise », sur planete-senegal.com (consulté le ).
  11. « la famille sénégalaise - LPR Sénégal », sur lprsenegal.canalblog.com, (consulté le ).
  12. « Vie sociale », sur Séminaire international 2012, (consulté le ).
  13. Reporters sans frontières : Les données du classement de la liberté de la presse 2016 [1]
  14. Reporters sans frontières : Sénégal
  15. « Dan.com », sur Dan.com (consulté le ).
  16. « OSIRIS : Observatoire sur les Systèmes d'Information, les Réseaux et les… », sur osiris.sn (consulté le ).
  17. « PRESSE EN LIGNE AU SENEGAL : Les supports de la pagaille », sur EnQuete+ (consulté le ).
  18. « Téléphonie et Internet au Sénégal, Communications au Sénégal », sur expat.com (consulté le ).
  19. Séverine Kodjo-Grandvaux, « Ibaaku, l’électro choc de Dakar », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  20. « FEST'ART », sur FEST'ART (consulté le ).
  21. http://conservancy.umn.edu/bitstream/handle/11299/171460/NdomeNgilla_umn_0130E_15693.pdf;sequence=1
  22. Agence France-Presse, « Le Sénégal souhaite la restitution de « toutes » ses œuvres d’art », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  23. « UNESCO - Le Kankurang, rite d’initiation mandingue », sur unesco.org (consulté le ).
  24. « UNESCO - Le xooy, une cérémonie divinatoire chez les Serer du Sénégal », sur unesco.org (consulté le ).
  25. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-3/fonds-of-the-afrique-occidentale-francaise-aof/
  26. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-9/william-ponty-school-collection-of-papers/
  27. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-2/collection-of-old-postcards-from-french-west-africa/