20 ans après "L'Odyssée de l'espèce", les derniers secrets de l'humanité

20 ans après "L'Odyssée de l'espèce", les derniers secrets de l'humanité

Capture écran des "Derniers secrets de l'humanité" - Jacques Malaterre/France TV/ 10.7 productions / China Media Group / Federation Studios
Capture écran des "Derniers secrets de l'humanité" - Jacques Malaterre/France TV/ 10.7 productions / China Media Group / Federation Studios
Capture écran des "Derniers secrets de l'humanité" - Jacques Malaterre/France TV/ 10.7 productions / China Media Group / Federation Studios
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Le réalisateur Jacques Malaterre est de retour avec un documentaire événement à voir sur France 2. Il retrace le parcours d'homo erectus et d'homo sapiens sur les terres d'Asie. Une immense fresque didactique.

Près d’une rivière, en lisière de jungle. Le temps clément, devient, tout à coup, menaçant. L'orage éclate.  La foudre s’abat sur un arbre qui prend feu. A l’abri dans une grotte, Aki regarde cet étrange spectacle.
Elle connaît ces flammes, qui menacent souvent sa forêt.
Elle en a peur. Mais ce jour-là, elle décide de s’approcher. Aki découvre que le feu peut se transmettre d’une branche à l’autre. Elle a donc les moyens de le ramener près des siens.

Cette scène ouvre le nouveau documentaire événement signé Jacques Malaterre, et porté par la voix du comédien Nicolas Duvauchelle. Un film qui a nécessité 4 ans de travail acharné, sous l'œil attentif et expert d'Yves Coppens, la paléontologue décédé depuis. Vingt ans après son formidable documentaire « L’odyssée de l’espèce », le réalisateur s’attèle ainsi à nous faire découvrir le quotidien d’homo erectus, puis d’homo sapiens, non pas en Afrique, mais en Asie.

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54 min

Une histoire des corps

De cette nouvelle odyssée, naît une histoire des corps. La maîtrise du feu par exemple modifie une partie du visage : "la cuisson de la viande élimine les parasites qui se trouvent à l'intérieur. Elle attendrit les aliments. Alors les mâchoires, les dents, les muscles se sont adaptés. Avec moins de mastication, la bouche, devenue plus habile, devient alors un merveilleux outil pour communiquer". Les phonèmes se métamorphosent ainsi en une langue.

Le regard aussi change.
Plusieurs séquences spectaculaires mettent en scène l**’opposition entre les hommes et les animaux comme ce gigantopithèque, un singe de 3 mètres de haut et 250 kilos que notre homo erectus découvre, les yeux dans les yeux. Où l'on découvre que l'œil aussi s'est adapté pour faciliter la communication.** Le membrane marron chez le singe, est désormais blanche chez les humains. Les déplacements du regard sont ainsi plus faciles à détecter.

Au fil des millénaires, homo erectus devient homo sapiens. Il s’organise socialement, et se déplace.
Direction l’île de Florès, en Indonésie, par exemple, il y a 50 000 ans. Là encore, il y est question de corps. Des empreintes de mains tapissent les grotte
s. Elles sont les figures les plus courantes de l'art pariétal préhistorique, des sortes de signatures, comme un message aux générations futures raconte Nicolas Duvauchelle.

La Tête au carré
54 min

Un film pédagogique

Plusieurs raisons nous poussent à vous conseiller ce documentaire très didactique.
D’abord parce que cette histoire des corps s’accompagne d’une histoire des émotions… Comment naissent l’empathie, l’amour, la tristesse. Comment l'homme apprend à appréhender à la mort.
Parce que pour une fois, cette narration ne se déroule pas sur les terres africaines mais dans la diversité des paysages asiatiques, des jungles humides aux steppes sibériennes.
Parce que le film s’impose surtout comme une restitution des dernières recherches scientifiques en la matière.
Et parce qu'il se termine notamment par ce proverbe sénégalais : « quand tu ne sais plus où tu vas, retourne-toi et regarde d’où tu viens ».

Le docu-fiction intitulé «  Les derniers secrets de l’humanité » de Jacques Malaterre est diffusé ce soir sur France 2 à 21.10

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