Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a révélé mardi, des chiffres sur l’impact de la sécheresse et le retard des précipitations enregistrés cette année. Les récoltes d’automne et d’hiver ont chuté de 20%, selon lui, mais les récentes pluies permettront de couvrir les besoins nationaux tout l’été.
Pour les cultures d’automne et d’hiver, le ministre de l’Agriculture a indiqué lors de la séance des questions orales à la Chambre des Conseillers, que le retard des pluies lors de cette saison écoulée aura impacté négativement le rendement qui devrait être en dessous des moyennes attendues de 31%, représentant 2,5 millions d’hectares contre 4 millions en normales de saisons, surtout concernant les céréales d’automne.
La situation devrait s’améliorer pour les cultures de printemps grâce aux dernières pluies enregistrées ces dernières semaines qui devraient sauver les prochaines cultures, a-t-il dit, notant qu’en effet, le niveau de pluviométrie enregistré jusqu’à présent a atteint 224 mm, soit une diminution de 27 mm par rapport à une année normale et une amélioration de 9% par rapport à l’année dernière sur la même période.
Le taux de remplissage des barrages utilisés pour l’irrigation agricole a atteint 31%, contre 32% l’année dernière, dont une capacité totale de 4,3 milliards de mètres cubes, soit une légère diminution mais pas aussi importante que ce que les prévisions craignaient.
En février et mars derniers, le niveau des précipitations dans le royaume ont oscillé entre 43 et 93 mm dans le nord et dans l’Atlas, a indiqué le responsable gouvernemental, soulignant que les précipitations enregistrées « auront un impact très positif sur le secteur agricole, car il y aura une amélioration des conditions climatiques », ajoutant que cela concernera les céréales, les légumes une amélioration du couvert végétal.
Concernant les cultures de printemps (pois chiches, maïs, tournesols et légumes de printemps), Sadiki a indiqué qu’elles s’élevaient à 112 mille hectares, représentant 70% du programme prévu, soulignant que la production de ces légumes permettra de répondre aux besoins nationaux pendant la saison estivale.
Il a ajouté que ces améliorations de rendement toucheraient spécifiquement les régions ayant reçu le plus de pluies, notamment les provinces de Fès Saiss, le Loukkos et la région du Gharb.
Le ministre a par ailleurs expliqué que la superficie des légumes d’automne et d’hiver a atteint 90 mille hectares, ce qui représente environ 90% du programme prévu, indiquant que la superficie cultivée permettra de répondre aux besoins du marché national des légumes jusqu’à en juin prochain.
Enfin, concernant la superficie des cultures fourragères de la campagne agricole en cours, elle s’élève à 470 mille hectares, les cultures vivrières à 109 mille hectares, les cultures sucrières 22 mille hectares, soit une diminution de 42% par rapport au programme attendu en raison du manque de capacité d’irrigation dans la région des Doukkala et à Tadla.
