LaRoy Texas - Le blog de cinexpressions
30 avril 2024 2 30 /04 /avril /2024 04:43

De Shane Atkinson  (USA 2023)

 

aves Kelly Reichardt, Steve Zahn, Megan Stevenson, Dylan Baker, Matthew Del Negro, Galadriel Stineman

 

Festival Deauville 2023  Grand Prix + Prix de la Critique + Prix du Public

Argument: Quand Ray découvre que sa femme le trompe, il décide de mettre fin à ses jours. Il se gare sur le parking d'un motel. Mais au moment de passer à l'acte, un inconnu fait irruption dans sa voiture, pensant avoir affaire au tueur qu'il a engagé. Décontenancé par ce quiproquo, Ray finit par accepter la mission, persuadé que les gens vont enfin le respecter. Le plan devait être simple. Or, Ray se retrouve pris dans un engrenage dont il va devoir se sortir avant qu'il ne soit trop tard.

LaRoy Texas

Si vous appréciez la mécanique « inéluctable de l’échec » les clins d’œil à Fargo (même si le cinéaste tord le cou à des évidences « attendues »), le choix de losers comme personnages principaux, les rebondissements (prévisibles ou non) qui imposent un certain tempo, l’humour (noir souvent)  alors ce film vous attend LaRoy ? ou  l’histoire d’un type lambda, trouvant sa vie minable (sa femme le trompe avec son frère, un con prétentieux avec qui il gère un magasin de bricolage) et que le désespoir et de très mauvaises décisions vont entraîner dans un engrenage meurtrier

 

Premier long métrage sous l’égide des frères Coen, ce film vous transporte dans une ville « fictive » LaRoy aux côtés de personnages assez truculents -l’atmosphère rappelle aussi celle des films noirs des années 40-, et le mélange de différentes époques (cf les accessoires inscrits dans une certaine temporalité) au sein même d’une séquence ne choque pas.

De plus le réalisateur semble mélanger plusieurs genres dont le western, (le détective en shérif ridicule mais pathétique) la satire de mœurs (les ploucs de cette petite ville américaine ciselés telles des eaux fortes pour mieux les clouer au pilori) le conte (une histoire improbable ( ?) d’amitié et de sacrifice entre Ray et Skip) le road movie (voyez défiler ces motels ces bars à filles, ces concessions automobiles ce magasin d’outillage Jepson) et toujours à côté de la « ligne scénaristique » (relation Skim/Ray) le choix de l’accumulation et des « coups de théâtre » extravagants (on ne convoque pas la  vraisemblance et c’est tant mieux) sur fond de cupidité véreuse et de « matérialisme » forcené

 

Tout cela a de quoi séduire. (surtout si l’on ajoute l’interprétation impeccable de plusieurs acteurs dont Dylan Baker/Harry qui rappelle Steve Buscemi…)

 

Et pourtant dans cette comédie qui s’ignore, dans cette histoire de chantage, de meurtre et de tromperie, dans cette histoire d’amitié (pour reprendre les propos du réalisateur), il manque ce « je ne sais quoi » susceptible d’entrainer l’adhésion

 

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

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