Football. National : Qui est Mathieu Chabert, le nouvel entraîneur du Mans FC ?
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Football. National : Qui est Mathieu Chabert, le nouvel entraîneur du Mans FC ?

Le Mans FC a officialisé la nomination de Mathieu Chabert en tant que nouvel entraîneur, ce vendredi 1er mars 2024. Le Biterrois de 45 ans est un habitué du championnat National, dans lequel il a déjà fait briller ses équipes à plusieurs reprises. Présentation.

Mathieu Chabert lors de la victoire dunkerquoise au stade Marie-Marvingt, contre Le Mans FC, le 26 mai 2023, lors de la dernière journée de National 22-23.
Mathieu Chabert lors de la victoire dunkerquoise au stade Marie-Marvingt, contre Le Mans FC, le 26 mai 2023, lors de la dernière journée de National 22-23. | PHOTO : ARNAUD DESPELCHAIN
  • Mathieu Chabert lors de la victoire dunkerquoise au stade Marie-Marvingt, contre Le Mans FC, le 26 mai 2023, lors de la dernière journée de National 22-23.
    Mathieu Chabert lors de la victoire dunkerquoise au stade Marie-Marvingt, contre Le Mans FC, le 26 mai 2023, lors de la dernière journée de National 22-23. | PHOTO : ARNAUD DESPELCHAIN

Nouvel entraîneur du Mans FC, officiellement nommé ce vendredi 1er mars 2024, Mathieu Chabert débarque sur le banc sarthois avec d’importantes références en National. Après Béziers (2016-19), Bastia (2019-21), Châteauroux (2021-22) et Dunkerque (2023), il s’attaque en Sarthe à un autre défi. Présentation du nouveau technicien sang et or.

Un habitué du National

Mathieu Chabert, 45 ans, a disputé, au moins partiellement, sept des huit saisons de National écoulées depuis qu’il a succédé à Xavier Colin, dont il était l’adjoint, sur le banc de l’AS Béziers, au début de l’année 2016.

En 179 rencontres cumulées en troisième division française, les formations du technicien ont décroché 80 succès pour 54 nuls et 45 défaites, soit une moyenne d’1,64 point par match.

« Le National, c’est son championnat, il le connaît par cœur », résume Kevin Nieto, analyste de la performance collective pour l’USL Dunkerque en deuxième partie de saison 2022-2023, après l’arrivée de Mathieu Chabert à la tête de l’équipe.

« J’ai ressenti qu’il connaissait très bien le championnat, complète Florian Raspentino, attaquant du GOAL FC, champion pour sa première saison en National, avec Mathieu Chabert, au SC Bastia, en 2020-2021. On sentait qu’il était à l’aise. Il savait où il allait et de quoi il parlait. »

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Un spécialiste des fins de saison canon et des montées

À haut niveau, en tant qu’entraîneur principal, Mathieu Chabert a connu quatre promotions, grâce, souvent, à des dernières lignes droites parfaitement négociées.

Douzième à douze points de Grenoble après 21 journées de National en 2017-2018, son AS Béziers avait finalement terminé dauphin du Red Star, en coiffant les Isérois au poteau après neuf succès sur les treize dernières parties.

L’ancien gardien de but, dont la carrière professionnelle a été avortée en raison d’une tumeur à la moelle épinière, a aussi réalisé une impressionnante remontée à Bastia. À huit points de Sedan après treize journées de N2, les Corses comptaient cinq unités d’avance à l’arrêt des championnats en raison de la pandémie de Covid, huit matches plus tard. Les Bastiais avaient dominé dans la foulée la saison 2020-2021 de National, presque de bout en bout. « On a survolé le championnat, on a fait une grosse saison avec une grosse équipe », se souvient Florian Raspentino.

Enfin, à Dunkerque, l’année dernière, Mathieu Chabert et ses joueurs avaient arraché la montée lors de la dernière journée de National. Septièmes à la prise de fonction du technicien, début mars, les Nordistes avaient engrangé dix victoires sur les douze dernières rencontres de l’exercice.

« Pour moi, c’est l’entraîneur idéal pour la mission au Mans, considère Kevin Nieto. Il a déjà prouvé plusieurs fois qu’il pouvait le faire dans les clubs où il est passé. Là, on ne parle peut-être pas d’une montée parce que Le Mans part quand même d’assez loin donc ça paraît compliqué, mais par contre sur une mission maintien, pour moi, il n’y a pas de doute. »

Un entraîneur à l’expérience contrariée en Ligue 2

Au deuxième échelon du football français, où Mathieu Chabert n’a été en charge que d’équipes destinées à lutter pour le maintien, son bilan est moins reluisant : en 54 matches, ses formations ont enregistré 11 victoires, 18 nuls et 25 défaites. Relégué avec l’AS Béziers en 2018-2019, il avait été limogé après seulement neuf matches dont une victoire sur le banc bastiais en 21-22 puis sept à Dunkerque plus tôt cette saison.

« Je pense qu’à Dunkerque, il fait les frais d’un petit peu d’impatience et du fait que le club a été racheté (par le groupe turc Amissos à l’été 2023), estime Kevin Nieto. Je ne peux pas dire qu’il aurait réussi ou pas, mais je trouve dommage qu’il n’ait pas pu rester plus longtemps. »

Un meneur d’hommes capable de remobiliser

Le natif de Béziers n’en reste pas moins un redoutable meneur d’hommes, décrit Kevin Nieto : « Il y a un aspect humain qui est super important dans le discours qu’il va avoir. Il y a un aspect managérial, récupérer un groupe qui est un peu amoché mentalement, qui souffre, il est capable de faire des choses incroyables, explique-t-il. C’est quelqu’un de très brut, de très cash mais positivement. Il ne va pas mâcher ses mots, il va dire ce qu’il pense et il va être là, énormément, dans la discussion, le conseil, poursuit l’ancien analyste. Contre Villefranche (le troisième match de Mathieu Chabert sur le banc dunkerquois, le 17 mars 2023), on est en train de perdre 0-2 à la mi-temps. Les joueurs pensaient qu’il allait s’énerver et en fait il reste très calme et leur dit : ’’Ok, vous jouez tous au football depuis longtemps. Qui a déjà perdu 0-2 à la mi-temps ? Tout le monde. Qui a déjà gagné un match alors qu’il perdait 0-2 à la mi-temps ? Tout le monde. Donc en une mi-temps, on a le temps de mettre énormément de buts.’’ Et on finit par gagner le match 3-2. Le groupe voyait qu’il y avait une confiance, qu’il y avait des choix qui ont été faits avec, par exemple, le changement de gardien en arrivant. Il était repassé avec Arnaud Balijon. Ça avait surpris un peu tout le monde mais finalement, Arnaud Balijon a été décisif dans la course à la montée. Il y avait des choix qui avaient été faits, une confiance qui était apportée et je pense que ça a fait beaucoup de bien au groupe qui avait besoin d’un changement. »

« Il sait vraiment très bien motiver une équipe, confirme Florian Raspentino. Sur les discours d’avant-match, il est très fort. C’est quelqu’un qui est passionné de football, ça se voit, expose le droitier de 34 ans. C’est quelqu’un qui est assez proche des joueurs, je pense que c’est ce qui fait sa force pour garder un groupe. Il y a un truc presque familial. Il faut voir quand ça va moins bien, ça peut être à double tranchant. »

Un entraîneur pas seulement défensif

D’un point de vue tactique, continue Kevin Nieto, « il y avait un véritable projet de jeu » : « On n’était pas sur quelque chose de très défensif, comme j’avais pu l’entendre de son parcours à Bastia, dont certains disaient qu’on s’embêtait un peu. À Dunkerque, l’an dernier, ce n’était pas défensif. C’était ok, on a une assise défensive, mais si on est très sérieux défensivement, devant, par contre, vous avez des libertés. Alors même si évidemment il y a toujours des demandes, il y a quand même des libertés et je pense que les supporters ont pris du plaisir. » Les Nordistes avaient marqué près de deux buts par match en moyenne sur leurs douze dernières rencontres la saison dernière. Mathieu Chabert les faisait beaucoup évoluer avec une défense à quatre et une attaque à une ou deux pointes, mais il a aussi régulièrement aligné au cours de sa carrière des systèmes à trois défenseurs centraux, notamment cette saison.

« Il fallait que tout le monde défende, c’était un bloc assez compact, c’est ce qui marche en National, raconte Florian Raspentino de son expérience bastiaise. On savait qu’avec l’équipe qu’on avait et ce qu’on proposait, on aurait des occasions à tous les matches, continue-t-il. Offensivement, il y avait pas mal de libertés et on nous demandait d’accompagner les actions. »

Déjà une histoire avec Le Mans

Si c’est en 2024 que Le Mans FC et l’entraîneur héraultais vont donc écrire un bout de leurs histoires respectives ensemble, elles s’entrecroisaient déjà en 2022-2023. En s’imposant 0-3 à Châteauroux pour la première du deuxième mandat de Réginald Ray sur le banc manceau, le 28 novembre 2022, les Sarthois avaient sonné le glas de l’aventure de Mathieu Chabert dans le Berry. Ce dernier avait en revanche décroché la montée avec l’USL Dunkerque lors de l’inauguration du stade Marie-Marvingt, le 26 mai 2023, à l’occasion de la dernière journée de National (2-3).

Le 26 mai 2023, Mathieu Chabert avait décroché la montée avec Dunkerque au stade Marie-Marvingt, grâce à une victoire sur Le Mans. | PHOTO : ARNAUD DESPELCHAIN
Le 26 mai 2023, Mathieu Chabert avait décroché la montée avec Dunkerque au stade Marie-Marvingt, grâce à une victoire sur Le Mans. | PHOTO : ARNAUD DESPELCHAIN

Il s’était auparavant déjà incliné contre Le Mans à la tête de Châteauroux (1-0, le 21 janvier 2022) tandis qu’il avait signé deux succès contre les Sangs et Or avec Bastia (1-3, le 7 septembre 2020 puis 1-0 le 8 février 2021).

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