Marie-Christine Barrault

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Marie-Christine Barrault
Description de cette image, également commentée ci-après
Marie-Christine Barrault en juillet 2013, à une avant-première du film Le Grand Méchant Loup.
Naissance (80 ans)
8e arrondissement de Paris (France)
Nationalité française
Profession Actrice
Films notables Ma nuit chez Maud
Cousin, Cousine

Marie-Christine Barrault, née le dans le 8e arrondissement de Paris, est une actrice française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Après une année d'études supérieures de Lettres, Marie-Christine Barrault entre au Cours Simon en 1963 puis est admise au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1964 (où elle fait la rencontre de son amie Anny Duperey)[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Ses débuts[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 1968, elle se consacre exclusivement au théâtre, sous les auspices de Jean-Louis Barrault et de Maurice Béjart. Elle fait ses premiers pas au cinéma en 1969, lorsque Eric Rohmer la choisit pour jouer, aux côtés de Jean-Louis Trintignant, le rôle d'une petite provinciale catholique dans Ma nuit chez Maud.

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Un autre visage[modifier | modifier le code]

À 25 ans, elle pose pour le magazine Lui afin de casser l'image de la jeune fille bien rangée.

Avec Les Mots pour le dire, Marie-Christine Barrault cherche à se défaire de l'image de jeune fille sage qu'elle a laissée depuis Ma nuit chez Maud, en acceptant le rôle d'une mère odieuse. Puis celui d'une villageoise stupide et vulgaire dans Un amour en Allemagne d'Andrzej Wajda. Au cours des années 1980, elle campe des rôles dans des registres très divers sous la houlette de cinéastes phares : une lune dans Le Soulier de satin de Manoel de Oliveira, ou bien encore le personnage de Madame Verdurin dans l'adaptation d'Un amour de Swann par Volker Schlöndorff.

En 1970, elle donne la réplique à Pierre Richard dans Le Distrait. Elle collabore à nouveau avec Rohmer pour L'Amour l'après-midi, qu'elle retrouvera en 1978 sur le tournage de Perceval le Gallois. L'immense succès de Cousin, cousine (particulièrement aux États-Unis), en 1975, lui apporte la consécration : elle est nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation.

Carrière internationale[modifier | modifier le code]

Après Femme entre chien et loup d'André Delvaux, elle décide de donner une nouvelle impulsion à sa carrière en s'installant aux États-Unis. Woody Allen lui confie alors le rôle d'Isobel dans Stardust Memories, qu'il a spécialement écrit pour elle. Viennent La grande menace, film de Jack Gold avec Richard Burton, Lino Ventura et Lee Remick puis L'état sauvage de Francis Girod avec Michel Piccoli, Claude Brasseur et Jacques Dutronc[2].

Aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Le cinéma continue à la solliciter comme en 1994 avec Bonsoir de Jean-Pierre Mocky avec Michel Serrault ou encore La Dilettante en 1999 avec Catherine Frot. En 2007, elle partage l'affiche de La Disparue de Deauville aux côtés de Christophe Lambert, Sophie Marceau et Robert Hossein[3].

Marie-Christine Barrault continue toujours de tourner pour le cinéma français, mais pertinemment dans des seconds-rôles de matriarche : elle est Annie, la mère de Chiara Mastroianni dans Non ma fille, tu n’iras pas danser de Christophe Honoré, la mère de famille qui décède d'un infarctus dans Le Grand Méchant Loup, la mère moralisatrice d'Emmanuelle Devos dans La Vie domestique ou encore la grand-mère d'une fillette en fugue dans Je m’appelle Hmmmm… Puis, elle est à l'affiche de L'Art de la fugue de Brice Cauvin, aux côtés d'Agnès Jaoui, Laurent Lafitte et Guy Marchand[4].

Elle joue encore dans des pièces de théâtre et fait des lectures publiques de livres dans des écoles, amphithéâtres... accompagnée de Franck Ciup au piano.

À la télévision[modifier | modifier le code]

Depuis une quinzaine d'années, Marie-Christine Barrault se fait plus rare sur le grand écran, se consacrant surtout à des projets pour la télévision qui lui offre de beaux rôles comme Marie Curie, une femme honorable en 1990, qui lui vaut le 7 d'or de la meilleure actrice en 1991, ainsi que le théâtre.

Publicité[modifier | modifier le code]

Dans les années 1990, Marie-Christine Barrault vante les produits de régime amincissant Slim Fast dans des publicités télévisées.

Au théâtre[modifier | modifier le code]

Au théâtre on a pu la voir dans Noces de sang de Federico Garcia Lorca, La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux avec Anny Duperey, Jean Mercure et Michel de Ré, Othon de Corneille, Un couple pour l'hiver par Jacques Lassalle, Cet animal étrange de Gabriel Arout avec Patrick Chesnais, Le partage de midi de Paul Claudel, La Cerisaie de Tchekhov, Noix de coco de Marcel Achard, Qui a peur de Virginia Woolf ? d'Edward Albee en alternance avec Béatrice Agenin, La ménagerie de verre de Tennessee Williams, Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras, Robert et Clara S de Jacques Beauvais, l'évocation de la disparition du compositeur romantique Robert Schumann, avec laquelle elle signe sa première mise en scène (Théâtre Déjazet) ou enfin L'allée du Roi monologue écrit par Françoise Chandernagor.

Autre[modifier | modifier le code]

Éclectique, elle a aussi présenté un récital de chansons, L’homme rêvé, sur la scène du Théâtre des Bouffes du Nord à Paris et par la suite en tournée. Récital pour lequel s'impliquèrent en écriture Roger Vadim et Jean-Marie Senia pour la musique et qui engendra Les femmes ont toujours raison, un CD de treize titres. Marie-Christine sortit aussi plusieurs CD de lecture enfantine avec la collection des Martine.

Elle fit aussi du doublage, notamment en créant la voix française d'Edith Clever dans La marquise d'O d'Éric Rohmer.

En 1976, au Gala de l'Union des Artistes organisé à Los Angeles, à l'issue de six semaines d'entraînement intensif, elle exécute un numéro de trapèze aux côtés de Guy Marchand.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Marie-Christine Barrault est la fille de Max-Henri Barrault (1906-1958), entre autres administrateur de théâtre, et de Marthe dite "Martine", pianiste[5].

Elle est la nièce de Jean-Louis Barrault, frère cadet de son père.

Elle s'est mariée deux fois : la première avec Daniel Toscan du Plantier, avec qui elle a deux enfants, David et Ariane ; la seconde, avec Roger Vadim, de 1990 jusqu'à la mort de ce dernier en 2000[6].

Elle a été la compagne du réalisateur Michel Boisrond pendant dix ans.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Marie-Christine Barrault (à gauche) inaugure la place Jean-Louis Barrault à Tournus, le 17 janvier 2013.

Télévision[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Marie-Christine Barrault interprétant le personnage principal de l'Étrange intermède au Théâtre Sorano en 1987.

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Coup de Sang , Musique d'Ursus Minor pour le film de Jean Marbœuf - cinénato 2006 (narration sur fin de la chanson Deeper Still)
  • 2008 : Paraphrases sur les jours de l'Apocalypse Poèmes d'Armel Guerne - Visions de St Jean - avec Pascal Vigneron
  • COSI  : Textes de Paolo Del Vecchio, Musiques de Jacques Vigneras - 2005
  • COSI, CD de chansons et poèmes composés par Paolo Del Vecchio mis en musique Jacques Vigneras et Boris Siebeneicher
  • Enregistrement au Poudrier à Limoges[8]
  • Depuis 2008 : narratrice, pour les éditions Frémeaux & Associés, sur un accompagnement musical dirigé par Pierre Bertrand, d'histoires de la série pour enfants Martine (10 albums, regroupant 55 histoires, en 2011).
  • 1978 : Narratrice sur le 33 tours Bambi d'après le film du même nom de Walt Disney (Référence : Disneyland Record : ST-3882 F)
  • 1982 : Sortie du 45 tours Marie-Christine Barrault Vous parle de l'encyclopédie Harmonie du couple où elle dit plusieurs jingles publicitaires en faveur de cette revue. Certains des jingles enregistrés sur ce disque ont été utilisés pour des jingles de la webradio Bide et Musique.
  •  : Participation au titre caritatif La chanson de la vie de Claude Lemesle et Alice Dona pour l'association Care France, lors de l'émission télévisée Champs-Élysées de Michel Drucker, lors de laquelle elle chante. Toutefois, elle ne participe pas à l'enregistrement du disque de cette chanson sorti en 1985.

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

En 2009, elle reçoit le Prix "Reconnaissance des Cinéphiles" décerné par l'association "Souvenance de Cinéphiles" à Puget-Théniers.[réf. nécessaire]

Nomination[modifier | modifier le code]

Oscars 1977 : Nomination à l'Oscar de la meilleure actrice pour Cousin, cousine

Hommage[modifier | modifier le code]

La ville de Wasquehal (Nord) lui a rendu hommage en 2013 en nommant une salle de cinéma de son nom[11]

La ville de Lavelanet (Ariège) lui a rendu hommage en sa présence en inaugurant une salle de cinéma à son nom[12]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prisma Média, « Marie-Christine Barrault - La biographie de Marie-Christine Barrault avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
  2. « Marie-Christine BARRAULT », sur encinematheque.fr (consulté le )
  3. « Rencontre avec Marie-Christine Barrault », sur Musiq3, (consulté le )
  4. « Marie-Christine BARRAULT 2019 », sur www.cinopsys.com (consulté le )
  5. [1]
  6. « Europe 1 MCB »
  7. « Shades of Truth »
  8. « MC Barrault Poudrier »
  9. « Décret du 13 juillet 2018 portant promotion », sur legiondhonneur.fr (consulté le ).
  10. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000025641749
  11. « Wasquehal : un petit cinéma numérique qui a tout d’un grand ! - La Voix du Nord », sur www.lavoixdunord.fr (consulté le )
  12. « Marie-Christine Barrault baptise les salles du cinéma de Lavelanet », sur ladepeche.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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