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Les Noces funèbres

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Les Noces funèbres
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Logo officiel du film
Titre québécois La Mariée cadavérique
Titre original Corpse Bride
Réalisation Tim Burton
Mike Johnson (en)
Scénario John August
Pamela Pettler,
Caroline Thompson
Musique Danny Elfman
Acteurs principaux
Sociétés de production Tim Burton Productions
Laika
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Modèle:!Royaume-Uni
Genre fantastique
Durée 76 minutes
Sortie 2005

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Noces funèbres ou La Mariée cadavérique au Québec (Corpse Bride) est un film d'animation en volume américano-britannique réalisé par Tim Burton et Mike Johnson (en), sorti en 2005. Inspiré de la légende de La Mariée morte, le scénario est coécrit par Pamela Pattler, John August et Caroline Thompson. Le film est dédié à la mémoire de Joe Ranft, décédé dans un accident de voiture en 2005. En plus d’avoir été le producteur exécutif du film, il est à l’origine de l’histoire.

Au XIXe siècle, dans un petit village, Victor Van Dort, fils de nouveaux riches, et Victoria Everglot, fille de petite noblesse dont les parents sont ruinés, sont promis l'un à l'autre. Le coup de foudre est immédiat entre ces deux personnages touchants de gaucherie pour lui et de douceur pour elle. Par mégarde et dans des conditions fantasmagoriques, Victor se retrouve marié au cadavre d'Emily, une mystérieuse mariée morte, qui l'entraîne de force dans le monde des morts. Même si la « vie » dans ce monde paraît bien plus joyeuse que dans celui des vivants, Victor ne peut oublier Victoria.

Victor Van Dort, le fils de marchands de poisson nouveaux riches, et Victoria Everglot, la fille négligée d'aristocrates désargentés, se préparent à leur mariage arrangé, qui permettra simultanément d'élever la classe sociale des parents de Victor et de restaurer la richesse de la famille de Victoria ("According to Plan"). Bien qu'ils tombent instantanément amoureux, Victor, nerveux, gâche la répétition de leur mariage en oubliant ses vœux et en mettant maladroitement le feu à la robe de Lady Everglot. S'enfuyant dans une forêt voisine, il répète ses vœux avec un arbre et place son alliance sur une racine. Cependant, la racine s'avère être le doigt d'une femme morte nommée Emily, qui sort de sa tombe en affirmant qu'elle est désormais l'épouse de Victor, et l'emmène en esprit au pays des morts.

Pendant son séjour avec elle, Victor apprend qu'Emily a été assassinée il y a des années, la nuit de sa fugue, par un inconnu qui a volé les bijoux de famille qu'elle avait apportés ("Remains of the Day"). Emily permet à Victor de retrouver son chien Scraps, décédé depuis longtemps, et ils se lient d'amitié. Désespérant de retourner à Victoria, Victor convainc Emily de les ramener au Pays des vivants en prétendant qu'il veut qu'elle rencontre ses parents. Emily emmène Victor voir l'Ancien Gutknecht, le gentil dirigeant du monde souterrain, qui leur accorde un passage temporaire. Victor, se sentant coupable d'avoir trompé Emily, demande à la mariée d'attendre dans la forêt. Il réussit à retrouver Victoria et lui avoue son désir de l'épouser au plus vite. Avant qu'ils ne puissent s'embrasser, Emily les découvre et, se sentant trahie et blessée, ramène Victor au royaume des morts ("Tears to Shed"). Victoria essaie rapidement d'informer ses parents de la situation de Victor, mais ils ne la croient pas et supposent qu'il l'a quittée. Contre sa volonté, ils décident de la marier à un visiteur présumé riche, Lord Barkis Bittern, qui est apparu lors de la répétition du mariage.

Après s'être réconcilié avec Emily, Victor apprend le mariage imminent de Victoria avec Barkis par le cocher de sa famille, récemment décédé. Bouleversé par cette nouvelle, Victor décide d'épouser Emily, apprenant qu'il devra pour cela répéter ses vœux de mariage au pays des vivants et boire un poison mortel afin de la rejoindre dans la mort. Les morts se préparent rapidement à la cérémonie et se rendent "là-haut" ("The Wedding Song"), où la ville est prise d'une panique passagère à leur arrivée, jusqu'à ce que chacun reconnaisse ses proches disparus et se réunisse joyeusement. Dans ce chaos, Barkis, paniqué, expose sa propre situation financière et son intention d'épouser Victoria uniquement pour sa richesse supposée, ce qui amène celle-ci à le rejeter.

Victoria suit tout le monde au mariage de Victor et Emily, alors que Victor prononce ses vœux et s'apprête à boire le poison, mais Emily l'arrête lorsqu'elle réalise qu'elle prive Victoria de sa chance de vivre heureuse avec lui. Au moment où Emily réunit Victor et Victoria, Barkis arrive pour kidnapper Victoria. Emily le reconnaît comme son ancien fiancé et lui révèle qu'il est aussi son meurtrier. Victor se bat en duel avec Barkis pour protéger Victoria, et Emily intervient pour sauver la vie de Victor. Barkis se moque d'Emily parce qu'elle est morte sans être mariée et boit involontairement le poison que Victor a failli prendre, ce qui le fait mourir et permet aux morts - qui ne peuvent pas interférer dans les affaires des vivants - de se venger de ses crimes. Emily, désormais délivrée de ses tourments, libère Victor de son vœu de mariage et lui rend sa bague, lui permettant d'épouser Victoria à qui elle lance son bouquet de mariée. Au clair de lune, elle se transforme en centaines de papillons et s'envole dans le ciel, trouvant la paix, sous le regard de Victor et Victoria qui s'embrassent.

Fiche technique

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Distribution

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Voix originales

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Voix françaises

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Voix québécoises

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 Source et légende : version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[2]

Genèse et développement

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L’origine de ce film remonte à l’époque du tournage du film stop motion L'Étrange Noël de monsieur Jack. Joe Ranft, artiste storyboardeur et scénariste chez Disney puis Pixar, qui avait supervisé la création des storyboards de ce film, est à l’origine de l’histoire. Il s’agissait d’un conte européen, à peine plus long qu’un paragraphe, dont Ranft avait entendu parler. Il l’a proposé à son ami Tim Burton, car il était convaincu que cette histoire conviendrait à l’imaginaire de son ami. Joe Ranft est mort avant la fin du tournage, le film lui est dédié

Tim Burton a dessiné lui-même toutes les scènes, tous les personnages, puis les directeurs artistiques, les plasticiens et les décorateurs ont pris le relais. Le piano des Everglot porte l'inscription Harryhausen, du nom de l'un des plus grands spécialistes des effets spéciaux image par image, Ray Harryhausen.

Le film est tourné aux studios Vinton de Londres.

Les figurines étaient actionnées devant les caméras par une équipe de vingt-cinq animateurs.

Les marionnettes de Victor Van Dort et d'Emily sont les répliques miniatures de Johnny Depp et de Helena Bonham Carter.

Bande originale

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La bande originale du film, écrite et produite par Danny Elfman, est sortie le aux États-Unis sous le titre Tim Burton's Corpse Bride - Original Motion.

Accueil critique

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Notation des critiques
Score cumulé
SiteNote
Metacritic 83/100[Note 3]
Rotten Tomatoes 84 %[3]
Allociné 4,2/5 étoiles[4]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Le film reçoit un accueil critique favorable, recueillant 84 % de critiques positives, avec une note moyenne de 7,2/10 et sur la base de 194 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[3]. Sur Metacritic, il obtient un score de 83/100 sur la base de 35 critiques collectées[5].

En France, le site Allociné propose une note moyenne de 4,25 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 27 titres de presse[4].

Le film connait un certain succès commercial, rapportant environ 117 195 000 $ au box-office mondial, dont 53 359 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 30 000 000 $[6]. En France, il réalise 1 384 877 entrées[7].

Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Références à d'autres œuvres

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  • Comme dans de nombreux films de Tim Burton, on retrouve plusieurs références aux films qui ont marqué le réalisateur, comme Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene (1919), dont certains plans ont été repris. On note également la célèbre réplique d'Autant en emporte le vent : « Franchement, ma chère, c'est le cadet de mes soucis ».
  • La scène où Victor Van Dort pose l'anneau sur ce qu'il croit n'être qu'une branche est inspiré de la légende juive de La Mariée morte, issue d’un recueil du XVIe siècle ; cette scène se retrouve dans la nouvelle fantastique La Vénus d'Ille de Prosper Mérimée dans laquelle un personnage, M. Alphonse, éveille une statue en mettant un anneau à son doigt.
  • L'ambiance qui règne au royaume des morts rappelle celle de la ville d'Halloween de L'Étrange Noël de monsieur Jack, où tout n'est que joie et festivités.
  • Au royaume des morts, le squelette de Napoléon est inspiré des Martiens de Mars Attacks!.
  • La mort de l'antagoniste, par poison, est une référence à la mort du père d'Hamlet dans la pièce Hamlet de William Shakespeare.

Notes et références

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  1. Jeu de mots sur bones (« os ») et apart (« dispersé »).
  2. Jeu de mots sur le surnom du danseur noir américain Bill Robinson surnommé Bojangles.
  3. Moyenne réalisée sur 35 critiques

Références

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  1. Les Noces funèbres sur The Numbers
  2. « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage Québec (consulté le ).
  3. a et b (en) « Les Noces funèbres (2005) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
  4. a et b « Les Noces funèbres - critiques presse », sur Allociné (consulté le ).
  5. Les Noces funèbres sur Metacritic.
  6. Les Noces funèbres sur Box Office Mojo.
  7. Les Noces funèbres sur JP‘s Box-Office.

Bibliographie

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  • Jacques Morice, « Les Noces Funèbres », Télérama no 3284-3285,Télérama SA, Paris, p. 117, , (ISSN 0040-2699)

Liens externes

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