Victor Hugo, Les Misérables : résumé livre par livre
Littérature

Victor Hugo, Les Misérables : résumé, personnages et analyse

Ecrit par Les Résumés

Les Misérables est un roman en cinq parties qui traite de la façon dont les personnes appartenant aux classes inférieures de la France trouvent leur place dans la société. Ce roman de Victor Hugo a été publié en 1862. L’auteur français critique la société en montrant des histoires de personnes qui luttent dans un monde injuste.

Résumé partie par partie et livre par livre du roman Les Misérables de Victor Hugo

Cette œuvre se divise en 5 grandes parties et de nombreux livres.

Partie 1 : Fantine

Livre 1

Le roman commence par une brève biographie de M. Myriel, l’évêque de Digne, un diocèse français. Né en 1740 dans une riche famille aristocratique, Myriel est contraint de fuir en Italie pendant la Révolution française de 1789. Des années plus tard, il revient dans sa patrie en tant que prêtre. Une rencontre fortuite avec l’empereur Napoléon en 1806 permet à Myriel d’être nommé évêque de Digne. Lorsqu’il s’installe à Digne, il découvre que l’église lui a fourni, ainsi qu’à son petit entourage, un palais du XVIIIe siècle bien aménagé, alors que les patients de l’hôpital voisin vivent dans des conditions exiguës et dangereuses. Myriel insiste pour changer de maison avec l’hôpital et donne la majorité de son salaire ecclésiastique aux citoyens les plus pauvres de la ville et à des œuvres de charité à Paris et à l’étranger.

Livre 2

En octobre 1815, un mystérieux vagabond entre à Digne. L’homme a marché toute la journée et a désespérément faim. Il s’arrête d’abord au bureau du maire, où la loi l’oblige à montrer un passeport jaune indiquant qu’il est un ancien détenu. L’homme est fatigué et affamé, mais les aubergistes de la ville refusent de le servir. Il essaie la prison de la ville, les maisons des villageois et même un chenil, mais sa réputation l’a précédé et les habitants ont peur. Mais lorsque l’étranger s’arrête chez Myriel, l’évêque l’invite immédiatement à dîner.

Livre 3

La partie suivante du roman se déroule en 1817, deux ans après que Myriel ait donné les chandeliers à Valjean. Le narrateur brosse un rapide tableau de la politique, de la culture et de l’art du Paris contemporain, puis présente quatre étudiants aisés de l’université, Tholomyès, Listolier, Fameuil et Blacheville. Les quatre sont de bons amis, et tous ont des maîtresses qui viennent des classes ouvrières ou de la classe moyenne inférieure. La plus jeune de ces quatre jeunes femmes est Fantine, une orpheline élevée par l’État. Alors que les autres femmes ont une plus grande expérience du monde, Fantine tombe éperdument amoureuse de Tholomyès et en fait son premier amant.

Livre 4

Quelques années passent. Fantine décide qu’elle peut mieux subvenir aux besoins de sa fille, Cosette, dans sa ville natale de Montreuil-sur-mer. Elle quitte Paris, mais se rend compte qu’elle ne pourra pas travailler à Montreuil si les habitants découvrent qu’elle a une fille illégitime. Elle s’arrête dans une auberge pour se reposer et réfléchir à ce qu’elle va faire. Pendant qu’elle se repose, Fantine voit deux filles qui jouent joyeusement devant une taverne. Elle engage la conversation avec leur mère, une femme nommée Madame Thénardier. Fantine finit par supplier Mme Thénardier de s’occuper de Cosette pendant que Fantine cherche du travail.

Livre 5

Douze ans se sont écoulés depuis que Fantine est retournée à Montreuil-sur-mer, sa ville natale, et elle est surprise de voir à quel point la ville s’est développée et modernisée au cours de la dernière décennie. Ces changements sont en grande partie dus à Monsieur Madeleine, un étranger dont on sait peu de choses. Le narrateur raconte que Madeleine est arrivée à Montreuil en 1815 avec une méthode plus récente et moins chère pour produire des perles noires, la principale industrie de la ville. Une révolution manufacturière s’ensuit, et la ruse et la philanthropie de Madeleine impressionnent tellement le roi qu’il la nomme maire de Montreuil en 1820. Personne ne sait grand-chose du passé de Madeleine, mais elle est très populaire depuis le jour où elle a sauvé deux enfants d’un incendie.

Livre 6

Fantine souffre d’une maladie chronique de la poitrine. Alors que son état s’aggrave, Madeleine continue de s’occuper d’elle. Madeleine envoie également de l’argent aux Thénardiers, mais ceux-ci se rendent compte qu’il serait plus rentable pour eux de garder Cosette, et refusent de l’envoyer à Fantine. Madeleine prévoit de récupérer Cosette, mais son plan déraille lorsque Javert lui rend visite et exige d’être renvoyé. Javert dit à Madeleine qu’il la soupçonne depuis longtemps d’être Valjean et qu’il a dénoncé Madeleine après que le maire a ordonné la libération de Fantine. Javert affirme qu’il a découvert depuis que Valjean, se faisant passer pour un homme nommé Champmathieu, vient d’être arrêté à nouveau pour vol et est jugé dans la ville d’Arras. Javert affirme qu’il a identifié Champmathieu comme étant Valjean et qu’il part pour Arras pour témoigner au procès le lendemain. Madeleine fait semblant de ne pas s’inquiéter et refuse de relever Javert de ses fonctions.

Livre 7

Madeleine, qui est Valjean déguisé, est confrontée à l’angoissante décision de se rendre ou non. S’il révèle sa véritable identité, l’innocent Champmathieu sera libéré, mais Valjean ne pourra plus aider les pauvres gens de Montreuil-sur-mer. Valjean décide de rester et brûle tous les vêtements et effets personnels qui pourraient prouver sa véritable identité. Cependant, lorsqu’il voit la pièce qu’il a volée au Petit Gervais, Valjean se souvient de la promesse qu’il a faite à Myriel de devenir un honnête homme. Après avoir agonisé toute la nuit, Valjean cède finalement à sa conscience et décide d’aller au procès à Arras.

Livre 8

Le tribunal disculpe Champmathieu. Dans la confusion qui s’ensuit, Valjean a le temps de retourner à Montreuil-sur-mer et d’aider Fantine. Javert apparaît, visiblement excité par la perspective d’arrêter Valjean. Valjean supplie Javert d’aller chercher Cosette chez les Thénardier, mais Javert ne fait que se moquer de lui. Fantine, horrifiée par la nouvelle que sa fille n’est pas encore à Montreuil, meurt sous le choc. Valjean se libère avec colère de l’emprise de Javert, le rendant responsable de la mort de Fantine. Il murmure quelque chose à l’oreille de Fantine. Plus tard dans la nuit, Valjean s’évade de prison et rentre chez lui pour organiser ses affaires. Il laisse sa fortune aux pauvres et se dirige vers Paris. Fantine est enterrée dans une fosse publique.

Partie 2 : Cosette

Livre 1

Nous sommes le 18 juin 1815, et le narrateur nous fait un récit vivant et détaillé de la bataille de Waterloo. Cette bataille marque la défaite de Napoléon Bonaparte et la fin de son empire. Le narrateur, suggérant que la plupart des récits de la bataille sont vus du point de vue des Britanniques victorieux, décide de se concentrer plutôt sur les efforts des forces françaises. Les hommes de Napoléon considèrent leur chef avec une ” crainte religieuse “, mais malgré sa brillance, ils sont vaincus par le mauvais temps. Napoléon dispose de plus d’artillerie que Wellington, le commandant britannique, mais une pluie soudaine retarde la bataille et donne aux renforts prussiens le temps d’arriver et d’aider les Britanniques. Les Français s’enlisent dans une route boueuse impraticable et sont anéantis par l’artillerie britannique. Bien que les Français soient vaincus, le narrateur affirme que les véritables vainqueurs de Waterloo sont les hommes qui défendent leurs convictions.

Livre 2

Des rumeurs courent sur la capture de Jean Valjean. Des articles de journaux suggèrent qu’il est l’amant de Fantine et qu’il a retiré 700 000 francs juste avant son arrestation. Dans la ville de Montfermeil, où se trouve l’auberge des Thénardier, les gens remarquent un vieux cantonnier nommé Boulatruelle qui creuse des trous dans la forêt. Thénardier fait boire Boulatruelle. Le vieil homme révèle qu’il a vu un ancien camarade de prison entrer dans la forêt avec un petit coffre, un pic et une pelle, et qu’il essaie de trouver le trésor enfoui.

Livre 3

Le roman nous présente à nouveau Cosette la veille de Noël 1823, un mois après la disparition de Valjean dans les eaux de Toulon. Elle a maintenant huit ans et vit toujours chez les Thénardier à Montfermeil. Ils obligent Cosette à travailler, la battent, insultent sa mère et l’affament pratiquement, tout en choyant et en gâtant leurs deux propres filles, Eponine et Azelma. Mais ils traitent leur petit garçon, Gavroche, aussi mal que Cosette, le considérant comme une bouche de plus à nourrir.

Livre 4

Valjean trouve un endroit isolé où Cosette et lui peuvent vivre – un immeuble délabré appelé la maison Gorbeau. Valjean dit à la propriétaire que Cosette est sa petite-fille. Il acquiert rapidement une réputation de philanthrope dans le quartier et, comme ses propres vêtements sont de mauvaise qualité, les habitants l’appellent le “mendiant qui fait l’aumône”. Un jour, Valjean s’arrête pour donner de l’argent à un mendiant et il est pétrifié lorsqu’il voit ce qu’il pense être le visage de Javert qui se cache sous la capuche du mendiant. Valjean a entendu des rumeurs selon lesquelles le mendiant est un espion de la police, mais il s’assure qu’il se fait des idées.

Livre 5

Valjean emballe à la hâte toutes ses affaires et celles de Cosette et ils se précipitent hors de l’appartement dès qu’il fait nuit. Valjean sent qu’ils sont suivis et voit Javert et deux autres policiers les suivre de près. Avec Cosette dans les bras, Valjean court pendant des heures à travers les quartiers Est de Paris, mais il ne parvient pas à se débarrasser complètement de Javert. Après avoir traversé la Seine sur le pont d’Austerlitz, Valjean est convaincu qu’il est enfin libre. Cependant, il s’aperçoit bientôt que Javert le suit toujours de près et que le nombre d’hommes qui l’accompagnent a augmenté.

Livre 6

Le narrateur présente un bref historique du couvent de Petit-Picpus. Les nonnes sont un ordre fondé par l’Espagnol Martin Verga, et leurs rituels sont particulièrement sévères. À tout moment de la journée, au moins une nonne doit prier pour les péchés du monde tandis qu’une autre s’agenouille en dévotion devant le Saint Sacrement. Les seuls hommes autorisés à entrer dans le couvent sont l’archevêque du diocèse et le jardinier, qui porte une cloche à la jambe pour avertir les religieuses de son approche. Les religieuses gèrent également un pensionnat. Les filles de l’école vivent dans l’austérité, mais elles parviennent tout de même à remplir l’école de signes de vie. En 1840, la dure vie à Petit-Picpus commence à faire des ravages. Il n’y a plus de nouvelles recrues et les religieuses plus âgées commencent à mourir.

Livre 7

Le narrateur loue la valeur de la prière et affirme que les principes de la démocratie et les bienfaits spirituels de la religion ne sont pas nécessairement contradictoires. En même temps, cependant, le narrateur émet une critique acerbe du monachisme – la pratique consistant à organiser des sectes religieuses isolées comme un couvent ou un monastère. Le monachisme, selon le narrateur, ne mène qu’à l’isolement social et au fanatisme religieux. Les filles isolées au sein du couvent n’ont pas suffisamment d’occasions d’apprendre à connaître le monde au-delà des murs de Petit-Picpus. En fait, le couvent est une prison religieuse.

Livre 8

Avec l’aide de Fauchelevent, Valjean parvient à s’isoler à l’intérieur du couvent de Petit-Picpus. Fauchelevent croit que Valjean, qu’il continue d’appeler M. Madeleine, a perdu sa fortune et se cache de ses créanciers. Fauchelevent propose à Valjean de l’aider à trouver du travail comme jardinier associé du couvent. Mais Valjean doit d’abord quitter et réintégrer le couvent, car les religieuses vont immédiatement soupçonner un homme étrange qui surgit de nulle part.

Partie 3 : Marius

Livre 1

Dans les rues de Paris vit un jeune gamin des rues nommé Gavroche. Il est l’un des centaines d’enfants sans abri qui errent dans la ville, vivant dans des terrains abandonnés et sous les ponts. Les parents de Gavroche ne sont autres que les Thénardier – c’est le troisième enfant non désiré que nous voyons en bas âge à Montfermeil. Les Thénardier vivent maintenant dans la maison Gorbeau sous le pseudonyme de Jondrette. Chassé par ses parents, Gavroche se débrouille dans la rue, mendiant et faisant les poches pour survivre. Il n’a que onze ou douze ans, mais il ne reproche pas à ses parents leur négligence, car il n’a aucune idée de la façon dont les parents sont censés se comporter.

Livre 2

Marius est un jeune homme qui a grandi sous la garde de son grand-père maternel de quatre-vingt-dix ans, Monsieur Gillenormand, un fervent partisan de la monarchie. Le père de Marius se nomme Georges Pontmercy. C’est un colonel de l’armée de Napoléon, persécuté pour son soutien à Napoléon et menacé de déshériter Marius par Gillenormand, finit par confier la garde de Marius à son beau-père.

Livre 3

Marius n’a pas beaucoup d’affection pour son père, car Gillenormand lui a dit que son père l’avait abandonné. En 1827, peu après les dix-huit ans de Marius, Gillenormand lui annonce que le père de Marius est malade et lui ordonne de rendre visite à son père. Marius se rend à Vernon, la ville natale de son père, le lendemain matin, mais arrive quelques minutes après la mort de son père. Comme Marius a toujours cru que son père ne l’aimait pas, il a du mal à faire son deuil. Parmi les affaires de Pontmercy, Marius découvre une note lui demandant de retrouver un homme nommé Thénardier, qui a sauvé la vie de Pontmercy à Waterloo. La note demande à Marius d’aider Thénardier de toutes les manières possibles.

Livre 4

Marius rencontre un groupe d’étudiants en droit qui, comme lui, s’engagent de plus en plus dans la politique au détriment de leurs études. L’un de ces étudiants, Courfeyrac, devient le voisin de Marius et l’introduit dans une société politique secrète appelée les Amis de l’ABC. Dirigé par le fougueux Enjolras, le groupe croit ardemment au changement social. Marius pense avoir trouvé un exutoire à ses frustrations politiques. Un jour, cependant, il se dispute avec les autres membres du groupe au sujet de Napoléon. Marius prend la défense de Napoléon et qualifie son empire d’épisode glorieux de l’histoire de France, alors que les autres membres sont plus intéressés par la liberté démocratique absolue.

Livre 5

Déçu par les Amis de l’ABC, Marius quitte le groupe et commence à vivre seul. Il réussit brillamment ses examens de droit mais continue à vivre dans la pauvreté la plus totale. Il économise de l’argent comme il peut, mais il constate souvent que ce n’est pas suffisant. Le grand-père de Marius s’ennuie de lui et sa tante essaie souvent de lui envoyer de l’argent, mais il refuse d’accepter le soutien de sa famille. Le narrateur conclut que la pauvreté a été une bénédiction déguisée pour Marius : libéré des obligations sociales, il a pu voir quel genre d’homme il est vraiment. Il se lie d’amitié avec le marguillier, Mabeuf, qui l’aide à traverser les moments difficiles en lui trouvant un emploi dans une librairie.

Livre 6

Malgré sa pauvreté, Marius devient un jeune homme séduisant qui fait souvent tourner la tête des femmes lorsqu’il marche dans la rue. Il est cependant indifférent aux femmes, jusqu’au jour où il voit Cosette assise à côté du vieux Valjean sur un banc du jardin du Luxembourg. Marius est inexplicablement attiré par elle et se rend tous les jours dans les jardins pour l’apercevoir. Comme il ne connaît pas le nom de Cosette, il l’appelle “Lanoire”, un surnom (inventé par Courfeyrac) qui signifie “la noire”, à cause de ses vêtements sombres. Courfeyrac a surnommé son compagnon “Leblanc”, (“le blanc”) à cause des cheveux blancs de Valjean.

Livre 7

Le narrateur présente le monde criminel de Paris, avec ses quatre chefs de file, Montparnasse, Babet, Claquesous et Gueulemer. Chacun de ces personnages de l’ombre possède ses propres talents subversifs, mais ils opèrent ensemble, comme une figure monstrueuse à quatre têtes. En tant que groupe, ils sont collectivement appelés “Patron-Minette”. Ils contrôlent toute la criminalité de leur quartier de Paris et sont spécialisés dans les embuscades. Chaque fois que quelqu’un dans leur secteur veut planifier un vol, il présente son plan à Patron-Minette, et les quatre hommes le peaufinent et l’exécutent.

Livre 8

Marius passe plusieurs mois à essayer de retrouver Cosette, qu’il ne connaît que sous le nom de sa bien-aimée Ursula, la jeune femme du jardin du Luxembourg, mais elle a disparu, et il se décourage. Marius ne peut s’empêcher de penser à elle jusqu’à ce qu’une visite de sa voisine, Eponine Jondrette, lui rappelle que les problèmes des autres sont pires que les siens. Eponine vient dans la chambre de Marius dans la maison Gorbeau pour demander de l’argent. Elle est tellement émaciée qu’elle a le corps d’une fille mais la voix cassée d’un vieil homme. Pour montrer qu’elle sait lire et écrire, Eponine écrit “Les flics sont là” sur un morceau de papier. Marius ne se rend pas compte qu’Eponine est attirée par lui et lui offre ses cinq derniers francs.

Partie 4 : Saint-Denis

Livre 1

Le narrateur explique les causes et les conséquences de la révolution de juillet 1830 en France. Après la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815, la monarchie tente de réaffirmer les droits dont elle jouissait avant la Révolution française de 1789. Comme le gouvernement de l’après-1815 a été entravé par des campagnes militaires infructueuses et par l’injustice sociale, la monarchie croit à tort qu’elle peut lentement revenir sur les droits qu’elle a accordés en 1815. Lorsqu’elle tente de le faire, le gouvernement s’effondre, entraînant la Révolution de juillet 1830.

Livre 2

Marius continue d’être obsédé par Cosette. Il ne connaît toujours pas son vrai nom et l’appelle “l’alouette”. Il trouve un parc appelé le Champ de l’Alouette et s’y rend tous les jours pour apaiser la douleur de sa perte. Il est loin de se douter qu’Eponine, par amour pour Marius, a retrouvé Cosette. Eponine dit à Marius que Cosette et Valjean vivent à Saint-Germain, en banlieue parisienne. Eponine ne dit pas à Marius qu’elle a vu Cosette dans le jardin de la maison alors qu’elle observait la maison pour le compte d’un voleur emprisonné. Eponine dit à Marius de la suivre jusqu’à la maison. Il ne réalise pas qu’Eponine est amoureuse de lui et tente de lui tendre une pièce de cinq francs. Elle laisse tristement tomber la pièce sur le sol et dit à Marius qu’elle ne veut pas de son argent.

Livre 3

Retranchés dans leur maison de la rue Plumet à Saint-Germain, Cosette et Valjean vivent à nouveau une vie heureuse et sans peur. Néanmoins, les problèmes commencent à se développer, non pas de l’extérieur cette fois, mais de l’intérieur. Cosette, qui vit avec Valjean depuis l’âge de huit ans, est en train de devenir une jeune femme épanouie. Elle commence à sentir que Valjean a choisi la solitude de Saint-Germain pour d’autres raisons que de se cacher de Javert. Depuis que Valjean a mis fin à leurs visites régulières dans les jardins du Luxembourg, il est devenu évident qu’il veut cacher Cosette des autres hommes. Cosette pense avec nostalgie au jeune homme dans les jardins. N’ayant jamais connu d’amour dans sa vie, Valjean n’a aucune expérience personnelle de l’amour pour l’aider à comprendre les désirs de Cosette pour un homme qu’elle n’a jamais rencontré. En même temps, Valjean est douloureusement conscient que Cosette est tout ce qu’il a dans la vie. Perdre Cosette signifierait tout perdre.

Livre 4

Gavroche, un gamin des rues, entend le père Mabeuf s’inquiéter de ses finances. Gavroche s’éclipse et voit le meurtrier Montparnasse se jeter sur un vieil homme. Avec beaucoup d’agilité et de force, le vieil homme, que nous reconnaissons comme étant Valjean, se défend. Il plaque Montparnasse au sol et lui fait la leçon sur sa vie de criminel. Il donne ensuite à Montparnasse son portefeuille et laisse Montparnasse partir. Gavroche pique adroitement la poche de Montparnasse et jette le portefeuille plein d’argent par-dessus le mur de Mabeuf. Mabeuf s’extasie de trouver un portefeuille à côté de lui, et sa gouvernante déclare que l’argent doit venir du ciel.

Livre 5

Après quelques mois de discorde, Cosette et Valjean recommencent à vivre en harmonie. Leur relation retrouve le bonheur qu’ils ont connu pendant l’enfance de Cosette. Marius, cependant, interrompt cette harmonie. Il espionne Cosette depuis qu’Eponine lui a donné l’adresse de la maison de Saint-Germain. Un soir, il laisse une déclaration d’amour à Cosette. Le lendemain soir, après que Valjean soit parti pour sa promenade nocturne en ville, Marius entre dans le jardin et déclare son amour à Cosette. Elle partage les sentiments de Marius.

Livre 6

De retour dans les rues de Paris, Gavroche continue à pratiquer sa philanthropie de rue. Il découvre deux enfants affamés et abandonnés et utilise le peu d’argent dont il dispose pour leur acheter de la nourriture, sans se rendre compte qu’il s’agit de ses propres petits frères. Gavroche rencontre ensuite une femme qui se gèle dans un froid glacial et lui donne assez de ses propres vêtements pour survivre à la nuit. Gavroche emmène les deux jeunes garçons dans sa maison de fortune à l’intérieur d’une statue géante d’un éléphant près de la prison de la Bastille. Plus tard dans la nuit, un certain nombre de criminels s’échappent de la prison, dont son père, Thénardier. Gavroche sauve Thénardier du haut d’un toit, mais son père avide ne se rend pas compte que c’est son propre fils qui l’aide à s’évader.

Livre 7

Le narrateur consacre plusieurs pages à l’exploration du riche vocabulaire et des origines de l’argot des rues de Paris.

Livre 8

Le printemps s’épanouit, tout comme l’amour entre Marius et Cosette. Leur bonheur est presque onirique, mais Valjean le brise lorsqu’il annonce son intention d’emmener Cosette en Angleterre dans une semaine. Valjean est persuadé que leur maison est surveillée et a vu Thénardier rôder dans le quartier. Comme le soupçonne Valjean, Thénardier prépare effectivement une vengeance et un vol, mais Eponine parvient à retarder les plans de son père. Le désir de Valjean de quitter Paris est clairement motivé par la peur de perdre Cosette, mais il découle également de son malaise face à la détérioration de la stabilité politique en France.

Livre 9

Marius retourne à la maison de Saint-Germain pour voir Cosette. Lorsqu’elle ne se présente pas à l’heure prévue, Marius se rend compte que Cosette et Valjean ont déménagé. Le cœur brisé, il n’a pas le temps de s’affliger, car une voix mystérieuse lui conseille de rejoindre ses amis sur les barricades.

Livre 10

Paris est en proie à une épidémie de choléra, et le climat est si instable que la moindre étincelle menace de déclencher une insurrection. L’étincelle finit par arriver le 5 juin 1832, lors du cortège funèbre du général Lamarque, défenseur populaire de la liberté et du peuple. Craignant que le deuil public ne débouche sur la violence, la monarchie envoie des troupes dans tout Paris pour garder le contrôle. Lorsque des coups de feu sont tirés sur le pont d’Austerlitz, la ville explose et des barricades commencent à se dresser.

Livre 11

Les anciens camarades de droit de Marius, les Amis de l’ABC, sont parmi les premiers à répondre aux cris de la révolution. Le groupe commence à s’armer et à se préparer à l’affrontement imminent avec l’armée. Gavroche rejoint leurs rangs. Alors que la foule défile dans les rues, le vieux marguillier Mabeuf se joint à eux et les suit avec acharnement, même après qu’ils lui ont dit de rentrer chez lui.

Livre 12

Les étudiants décident de construire une barricade autour de l’un de leurs lieux de rencontre favoris, la boutique de vin de Corinthe. Gavroche participe à la construction de la barricade et à l’organisation de sa défense. Les révolutionnaires construisent des barricades avec des objets de tous les jours, et ils sont de bonne humeur à la nuit tombée. Gavroche tente en vain de persuader les hommes de lui donner un fusil. Une fois la construction des barricades terminée, les hommes s’assoient et attendent. Gavroche réalise soudain qu’un homme anonyme qui s’est joint au groupe est en fait Javert, qui les espionne pour le compte de l’armée. Les hommes font Javert prisonnier. Un révolutionnaire ivre tire sur un propriétaire local, et Enjolras exécute l’homme sur le champ. Enjolras prononce un discours enthousiaste. Courfeyrac, le colocataire de Marius, remarque qu’un jeune ouvrier mince, qui est venu chercher Marius plus tôt dans la journée, a rejoint le groupe sur les barricades.

Partie 5 : Jean Valjean

Livre 1

Les révolutionnaires sont temporairement victorieux, mais leur moral baisse lorsqu’ils apprennent que le reste de la ville ne s’est pas joint à leur soulèvement. L’armée prépare une nouvelle attaque contre la barricade, ce qui pousse Enjolras à demander à tous les révolutionnaires qui ont une femme et des enfants de retourner dans leur famille. Bien que les hommes refusent, Enjolras insiste et le groupe vote pour choisir les cinq hommes à renvoyer. Enjolras, cependant, n’a que suffisamment d’uniformes de l’armée pour que quatre hommes s’échappent en se déguisant. Valjean surgit de nulle part et propose de donner son propre uniforme pour le cinquième homme.

Livre 2

Le narrateur déplore le fait que Paris dépense des sommes énormes pour ramasser les fientes d’oiseaux afin d’en faire de l’engrais, alors que les déchets humains, qui pourraient servir aux mêmes fins, sont lavés. Nous apprenons que les égouts de Paris étaient autrefois des endroits cauchemardesques et on nous parle de la grande inondation de 1802, qui a recouvert de grandes parties de la ville de déchets et d’immondices. Un homme du nom de Bruneseau entreprit une vaste refonte des égouts. Le travail fut terminé des années plus tard, après une épidémie de choléra.

Livre 3

Il est clair que Marius a désespérément besoin d’un médecin. Valjean peut à peine voir dans l’obscurité des égouts dégoûtants, mais son instinct le guide vers la Seine et il se précipite pour mettre Marius en sécurité. Évitant les patrouilles de police et luttant contre la fatigue et la faim, Valjean tombe finalement sur une sortie. À son grand désarroi, il constate que la porte est verrouillée et ne peut être forcée. Thénardier surgit de l’obscurité, exigeant de l’argent en échange de l’ouverture de la porte. Thénardier ne reconnaît pas Valjean et suppose qu’il est simplement un criminel qui a tué un homme riche. Marius n’a pas d’argent, et Valjean ne porte sur lui qu’une somme dérisoire. Thénardier prend l’argent à contrecœur et ouvre la porte. Il arrache également un morceau de la veste de Marius afin de pouvoir identifier plus tard la victime de Valjean.

Livre 4

Après avoir laissé Valjean chez lui, Javert erre dans les rues de Paris, perdu dans ses pensées. Pour la première fois de sa vie, il est tourmenté par l’indécision. Il pense que dénoncer Valjean serait ignoble et indigne, mais en tant qu’officier de la loi, il sent qu’il ne peut pas laisser son homme partir. Le seul objectif de Javert dans la vie est d’être irréprochable, mais la pitié de Valjean l’empêche de rester fidèle à cet objectif. Avec une dernière note de résolution, Javert écrit une lettre au préfet de police de Paris avec plusieurs suggestions sur diverses questions de discipline et de vie en prison. Javert marche ensuite jusqu’à la Seine en furie, passe un certain temps à regarder les eaux couler, puis finit par s’y jeter et se noyer.

Livre 5

Marius se remet lentement dans la maison de son grand-père, ignorant que c’est Valjean qui l’a sauvé des barricades. Marius a eu une clavicule cassée et a perdu beaucoup de sang à cause de ses nombreuses blessures. Après six mois de fièvre, il se rétablit complètement et ses pensées se tournent immédiatement vers Cosette. Désireux de rétablir de bons rapports avec son petit-fils bien-aimé, Gillenormand accorde à Marius la permission d’épouser Cosette. Il le fait avec une certaine réserve, car il croit encore que Cosette est une simple fille de la classe ouvrière sans argent. Lorsque Gillenormand rencontre enfin Cosette, il est émerveillé par sa beauté et choqué lorsque Valjean lui annonce que Cosette aura une dot de 600 000 francs. Cosette et Marius ne s’intéressent pas à ces questions financières, et Marius déclare son amour éternel à Cosette.

Livre 6

Valjean étant le seul à connaître la naissance illégitime de Cosette, plus aucun obstacle ne s’oppose au bonheur conjugal de Cosette et Marius. Quelques jours avant le mariage, Valjean simule un accident avec sa main qui écrit. Les autres ne se rendent pas compte qu’il s’agit d’une ruse pour qu’il n’ait pas à falsifier un faux nom sur l’acte de mariage. La ruse fonctionne, et Gillenormand signe tous les documents nécessaires à la place. Le jour du mariage est un jour heureux et Cosette s’installe chez les Gillenormand. Valjean, lui, passe la nuit perdu dans ses pensées, désemparé à l’idée de perdre la seule personne qu’il ait jamais aimée.

Livre 7

Maintenant que Cosette est mariée, Valjean se sent obligé d’avouer son passé criminel. Il se rend chez Marius et raconte tout au jeune homme. Marius est choqué par les révélations de Valjean et refuse d’abord de le croire. Valjean s’effondre presque en tentant de convaincre Marius qu’il dit la vérité. Marius accepte finalement les déclarations de Valjean comme étant la vérité et propose d’organiser une grâce, mais Valjean refuse. Cosette, rouge de bonheur, entre dans la pièce et plaisante avec les deux hommes, et elle fait la moue lorsqu’ils la renvoient. Marius convient avec Valjean qu’il serait préférable que Valjean ne revoie jamais Cosette. Cependant, Valjean finit par céder et demande à être autorisé à voir Cosette au moins le soir. Marius accepte. Une fois Valjean parti, Marius commence à considérer son beau-père comme un criminel, une croyance qui est renforcée par le fait que Marius pense que Valjean a vraiment exécuté Javert sur la barricade. Marius commence également à douter de la légitimité de la dot de Cosette.

Livre 8

À l’insu de Cosette, Marius écarte peu à peu Valjean de sa vie. Marius s’assure que les visites de Valjean deviennent moins fréquentes, et lorsque Valjean vient à la maison, il n’est reçu que dans la cave non meublée située sous le parloir. Déprimé d’avoir perdu Cosette pour toujours, Valjean retourne à son appartement. Il se met au lit et attrape la fièvre. Alors qu’il est allongé dans sa chambre dans la misère, Valjean pense qu’il ne reverra jamais Cosette et que la mort ne peut venir assez tôt.

Livre 9

Thénardier rend visite à Marius quelques semaines plus tard, déguisé en homme d’État. Il dit à Marius qu’il a des informations sur Valjean qu’il est prêt à vendre. Marius dit à Thénardier que son déguisement est inutile, puisqu’il sait qui est vraiment Thénardier, et paie dédaigneusement cinq cents francs à Thénardier. Thénardier révèle que Valjean a gagné légitimement la dot de Cosette grâce à son travail de fabricant sous le nom de Madeleine. Il révèle également à Marius que Javert n’a pas été assassiné, mais qu’il s’est en fait suicidé.

Présentation des personnages

Les principaux personnages sont :

Jean Valjean

Le père adoptif de Cosette. Valjean est un ancien détenu qui laisse derrière lui une vie de haine et de tromperie et fait fortune grâce à ses techniques industrielles innovantes.

Cosette

La fille de Fantine, qui vit comme la fille adoptive de Valjean après la mort de sa mère.

Javert

Inspecteur de police qui croit fermement à la loi et à l’ordre et qui ne recule devant rien pour faire respecter le dur code pénal français.

Fantine

Une fille de la classe ouvrière qui quitte sa ville natale de Montreuil-sur-mer pour chercher fortune à Paris.

Marius Pontmercy

Fils de Georges Pontmercy, colonel dans l’armée de Napoléon.

M. Myriel

L’évêque de Digne. M. Myriel est un ecclésiastique très apprécié dont la grande bonté et la charité l’ont rendu populaire dans toute sa paroisse.

M. Thénardier

Un homme cruel, misérable et obsédé par l’argent qui apparaît pour la première fois comme le gardien et le tourmenteur de Cosette.

Mme Thénardier

M. La femme de Thénardier.

Éponine

La fille aînée des Thénardier.

M. Gillenormand

Le grand-père maternel de Marius, âgé de 90 ans.

Gavroche

Le fils aîné des Thénardier.

Colonel Georges Pontmercy

Officier de l’armée de Napoléon et père de Marius.

Enjolras

Le chef des Amis de l’ABC.

Fauchelevent

Un critique de Valjean alors que celui-ci est maire de Montreuil-sur-mer sous le nom d’emprunt de Madeleine.

Analyse de l’œuvre

Les thèmes explorés dans cette œuvre sont :

L’importance de l’amour et de la compassion

Dans Les Misérables, Hugo affirme que l’amour et la compassion sont les cadeaux les plus importants qu’une personne puisse offrir à une autre et que le fait de toujours faire preuve de ces qualités devrait être l’objectif le plus important dans la vie. La transformation de Valjean, d’un criminel endurci et plein de haine à un philanthrope respecté, illustre l’importance que Hugo accorde à l’amour, car ce n’est qu’en apprenant à aimer les autres que Valjean est capable de s’améliorer. Si les efforts de Valjean en faveur des autres lui causent inévitablement des problèmes, ils lui procurent également un sentiment de bonheur et d’épanouissement qu’il n’a jamais ressenti auparavant. L’amour de Valjean pour les autres – en particulier pour Cosette – est ce qui lui permet de tenir bon dans les moments désespérés.

Hugo montre aussi clairement qu’aimer les autres, bien que difficile, n’est pas toujours une tâche ingrate, et il utilise Valjean et Fauchelevent pour montrer que l’amour engendre l’amour, et que la compassion engendre la compassion. Valjean saute d’une foule de badauds pour sauver Fauchelevent ; des années plus tard, Fauchelevent rembourse la bravoure de Valjean en lui offrant un refuge au couvent de Petit-Picpus. Dans le roman de Hugo, l’amour et la compassion sont presque contagieux, transmis d’une personne à l’autre. Après que M. Myriel a transformé Valjean par des actes de confiance et d’affection, Valjean, à son tour, est capable de transmettre cette compassion à Cosette, la sauvant de la cruauté corruptrice des Thénardiers. L’amour de Cosette s’épanouit ensuite dans son mariage avec Marius, et leur amour mutuel les amène tous deux à pardonner à Valjean son passé criminel.

L’injustice sociale dans la France du XIXe siècle

Hugo utilise son roman pour condamner la structure injuste des classes sociales de la France du XIXe siècle, en montrant à maintes reprises que la structure de la société transforme des gens bons et innocents en mendiants et en criminels. Hugo s’appesantit sur trois points qui ont vraiment besoin d’être réformés : la justice pénale, l’éducation et le traitement des femmes. Il transmet une grande partie de son message à travers le personnage de Fantine, un symbole pour les nombreuses femmes bonnes mais appauvries, poussées au désespoir et à la mort par une société cruelle. Après que Fantine a été abandonnée par son amant aristocrate, Tholomyès, sa réputation est entachée de manière indélébile par le fait qu’elle a eu un enfant illégitime. Ses efforts pour cacher ce fait sont ruinés par son manque d’éducation – le scribe à qui Fantine dicte ses lettres révèle son secret à toute la ville. Ironiquement, ce n’est que lorsque la fabrique renvoie Fantine pour immoralité qu’elle a recours à la prostitution. À travers le personnage de Fantine, Hugo démontre l’hypocrisie d’une société qui n’éduque pas les filles et ostracise des femmes comme Fantine tout en encourageant le comportement d’hommes comme Tholomyès.

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Les Résumés

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