Laurent Lucas

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Laurent Lucas
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Laurent Lucas en 2007
Naissance (58 ans)
Le Havre (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Acteur
Films notables Haut les cœurs !
Harry, un ami qui vous veut du bien
Sur la trace d'Igor Rizzi
Contre-enquête
Alleluia
Grave
(voir filmographie)
Séries notables Les Témoins
Le Bureau des légendes

Laurent Lucas est un acteur français, né le au Havre.

D'abord comédien de théâtre, il commence une carrière au cinéma en 1997 et obtient une nomination au César du meilleur espoir masculin en 2000 pour Haut les cœurs !. Mais c'est son rôle dans Harry, un ami qui vous veut du bien qui le fait connaitre du grand public. Acteur de composition, il est prisé des cinéastes héritiers de Truffaut, Rivette et Resnais, qui apprécient sa densité et sa capacité à faire vivre un personnage en se taisant[1]. Privilégiant les œuvres singulières, il s’aventure rarement dans le cinéma commercial. En 2003, son nom est associé à trois films sélectionnés au Festival de Cannes : Va, petite !, Tiresia et Qui a tué Bambi ?.

Installé depuis le début des années 2000 à Montréal, il a joué dans des films aussi bien canadiens que français, n'hésitant pas à diversifier les genres en passant des comédies aux drames, des films d'auteurs à de grosses productions, comme Contre-enquête en 2007. À la télévision, il a incarné Boris Vian en 2011 et le cardinal Lustiger en 2013 dans Le Métis de Dieu, puis est apparu dans la série Les Témoins en 2014, dans la deuxième saison des Revenants, en 2015, et enfin dans la Saison 3 du Bureau des légendes en 2017 dans le rôle d’Oron.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Né à Paris d'un père chimiste et d'une mère professeure d'anglais, Laurent Lucas passe son enfance au Havre. Il quitte le lycée à l'âge de 16 ans alors qu'il est en classe de seconde pour devancer l’appel et partir à l’armée. L'envie de devenir comédien lui vient après avoir assisté à un one-man-show à Paris. Pendant son service militaire, il dévore les classiques de la littérature et, en 1989, il intègre l'École Charles Dullin à Paris. En 1993, il rentre au Théâtre national de Strasbourg (TNS) sous la direction de Jean-Marie Villégier[2],[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il joue dans de nombreuses pièces de théâtre sous la direction de metteurs en scène tels que Joël Jouanneau, Jean-Louis Martinelli ou Julie Brochen[2].

Il obtient son premier rôle à la télévision en 1989 dans le téléfilm Les Sirènes de minuit de Philippe Lefebvre. Il apparait ensuite pour la première fois au cinéma en 1997 dans J'ai horreur de l'amour de Laurence Ferreira Barbosa, où il joue le rôle d'un patient séropositif face à Jeanne Balibar. Son interprétation lui vaut une nomination au Prix Michel-Simon 1998, récompense décernée chaque année à un jeune acteur et une jeune actrice.

Il joue ensuite dans plusieurs films d'auteurs : Quelque chose d'organique de Bertrand Bonello en 1998, Rien sur Robert de Pascal Bonitzer et Pola X de Leos Carax en 1999. La même année, il joue le compagnon de Karin Viard dans Haut les cœurs ! de Sólveig Anspach, et décroche une nomination au César du meilleur espoir masculin en 2000[2].

C'est en 2000 qu'il se fait connaitre du grand public en jouant Michel, le père de famille, rôle principal du film Harry, un ami qui vous veut du bien de Dominik Moll. En 2003, son nom est associé à trois films sélectionnés au Festival de Cannes : Va, petite ! d'Alain Guesnier, Tiresia de Bertrand Bonello et Qui a tué Bambi ? de Gilles Marchand[3].

À l'aise dans tous les registres, il diversifie les projets : le drame Adieu d'Arnaud des Pallières en 2003, la comédie dramatique Violence des échanges en milieu tempéré de Jean-Marc Moutout, la comédie Tout pour l'oseille de Bertrand Van Effenterre et le film d’épouvante Calvaire de Fabrice Du Welz en 2004. En 2005, il retrouve Dominik Moll dans Lemming, où il donne la réplique à Charlotte Gainsbourg, Charlotte Rampling et André Dussollier[4]. En 2007, il se fait remarquer dans le film canadien Sur la trace d'Igor Rizzi de Noël Mitrani, puis dans Contre-enquête de Franck Mancuso, en pédophile assassin et manipulateur face à Jean Dujardin.

En 2007, il est parrain du Rallye Müvmedia, un concours international de courts-métrages documentaires pour français et québécois[5]. L'année suivante, il devient président du jury du concours.

En 2010, il retrouve pour la deuxième fois le réalisateur Noël Mitrani dans le film canadien L'Affaire Kate Logan. Il doit alors jouer pour la première fois en anglais au côté de l'actrice américaine Alexis Bledel. Il joue une troisième fois dans un film de Noël Mitrani en 2013 dans Le Militaire, portrait sensible d'un ancien soldat traumatisé d'avoir combattu en Afghanistan.

Laurent Lucas est également présent à la télévision. Il obtient un succès critique et public en interprétant le rôle de Boris Vian dans le téléfilm V comme Vian de Philippe Le Guay diffusé sur France 2 en 2011, aux côtés de Julie Gayet et Bernard Le Coq. En 2013, il joue dans un autre téléfilm biopic, Le Métis de Dieu d'Ilan Duran Cohen, où il interprète le Cardinal Lustiger.

En 2014, il joue Kaz Gorbier, un criminel psychopathe, dans la série télévisée Les Témoins de France 2, aux côtés de Thierry Lhermitte et Marie Dompnier. L'année suivante, il fait partie de la deuxième saison de la série Les Revenants de Canal+[3].

En 2016, il tourne pour la quatrième fois avec le réalisateur Noël Mitrani dans le film dramatique Après coup. Dans le rôle d'un père qui se sent coupable de la mort de l'amie de sa fille, Laurent Lucas dira après le tournage : « À partir du moment où le drame survient, mon personnage est totalement bouleversé à chaque instant. Je n'avais jamais joué un personnage qui subit un bouleversement continu[6]. »

En 2020, après des années d'absence au théâtre, il revient sur scène à Montréal dans la pièce Adieu monsieur Haffmann de Jean-Philippe Daguerre, mise en scène par Denise Filiatrault[7].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Laurent Lucas a rencontré sa femme à Montréal sur le tournage de Quelque chose d'organique en 1998. Ils ont deux fils. Ils reviennent vivre en France puis repartent à Montréal. Puis, ils se séparent, mais Laurent Lucas reste vivre au Québec[8].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pascale Nivelle, « Tiré de l'ennui », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c « Biographie de Laurent Lucas », sur Allociné (consulté le )
  3. a b et c Florence Le Méhauté, « Cinq infos sur... Laurent Lucas (Les Témoins, France 2) », sur Télé 2 Semaines,
  4. « Biographie de Laurent Lucas », sur Première (consulté le )
  5. « CHAT - Müvmedia et Laurent Lucas », sur 20 minutes,
  6. « Laurent Lucas : "Je n'avais jamais joué un personnage qui subit un bouleversement continu." »
  7. « Ariel Ifergan : heureux Monsieur Haffmann », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Marc Cassivi, « Laurent Lucas, l'ami français », sur La Presse,

Liens externes[modifier | modifier le code]