Ces huit arnaques se répandent en France, voici comment s’en protéger
Carte bancaire, compte personnel de formation, carte Vitale, faux livrets bancaires… En 2022, les arnaques sont de plus en plus nombreuses et prennent des formes de plus en plus variées. En voici huit, accompagnées de conseils pour mieux les repérer et s’en protéger.
Lire aussi : Attention à cette nouvelle arnaque sur internet, qui vous demande de partager votre écran
1. L’arnaque au compte personnel de formation
C’est quoi ? Les appels, SMS ou emails poussant à utiliser les droits d’un compte personnel de formation (CPF) sont très nombreux. Objectif : récupérer les accès à votre compte pour aspirer directement les euros qui s’y trouvent et se comptent parfois en milliers. Une des arnaques les plus récurrentes, ces derniers mois.
Comment s’en protéger ? Parmi les conseils qui permettent de prévenir cette escroquerie, il est vivement conseillé de ne jamais communiquer ses identifiants (une recommandation valable dans de nombreux cas de figure), de bien vérifier le lien entre la formation proposée et la certification visée, ou encore de s’assurer que l’organisme proposant la formation qui vous intéresse est bien habilité à préparer celle-ci.
Lire aussi : Compte personnel de formation : cinq conseils pour éviter les pièges et les arnaques
2. L’arnaque à la carte bancaire
C’est quoi ? L’arnaque à la carte bancaire repose sur la méthode du « spoofing ». Cette technique consiste à appeler un client en se faisant passer pour un salarié de sa banque afin d’obtenir ses identifiants. Ou, pire : grâce à un vol de données en ligne antérieur, les escrocs se présentent comme des employés de la banque de manière encore plus crédible, en donnant des éléments de l’identité de la victime.
Ils demandent alors à leurs cibles de valider à distance des opérations. Bien souvent, elles s’exécutent car elles pensent empêcher des paiements. Sauf que c’est le contraire se produit.
Comment s’en protéger ? Pour limiter les risques de fraude à la carte bancaire, le ministère de l’Économie conseille notamment « d’apprendre son code confidentiel par cœur, de conserver sa carte en lieu sûr, de ne jamais répondre à un mail demandant des coordonnées bancaires, même s’il semble provenir d’une administration ou d’une banque ».
3. L’arnaque à la carte Vitale
C’est quoi ? Votre téléphone vibre et un petit message plutôt anodin apparaît. Un interlocuteur, inconnu, vous invite à refaire votre carte Vitale ou à recevoir un remboursement de frais médicaux au moyen d’un lien. Ce dernier vous mène à un site web ressemblant fortement à celui de l’Assurance maladie. Il s’agit d’une méthode destinée à obtenir vos informations à caractère personnel.
Via un formulaire, on vous demande ensuite votre adresse pour vous envoyer la nouvelle carte ainsi que votre numéro de compte en banque, afin de payer les frais d’envoi qui n’excèdent pas un euro. De cette façon, les personnes derrière cette arnaque peuvent procéder au « spoofing ».
Comment s’en protéger ? La vigilance est primordiale. « L’Assurance maladie ne demande jamais la communication d’éléments personnels (informations médicales, numéro de sécurité sociale ou coordonnées bancaires) par SMS », rappelle l’établissement public sur son site internet Ameli. Concernant les arnaques par mail, l’institution avait répertorié en avril 2022 six moyens de reconnaître une tentative frauduleuse. Les voici :
⚠️ 𝗔𝘁𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝘂𝘅 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝘀, 𝗰𝗼𝘂𝗿𝗿𝗶𝗲𝗹𝘀 𝗲𝘁 𝗦𝗠𝗦 𝗳𝗿𝗮𝘂𝗱𝘂𝗹𝗲𝘂𝘅 !
— CPAM de la Sarthe (@CPAM_72) April 11, 2022
L'Assurance Maladie ne vous demande 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 vos informations personnelles.
Retrouvez quelques conseils pour reconnaître les tentatives de hameçonnage ▶️ https://t.co/ZkCVYjfUwm pic.twitter.com/hC3dqpTYA4
4. Le faux conseiller bancaire
C’est quoi ? Une personne vous contacte en se faisant passer pour un salarié de votre banque et prétend devoir bloquer au plus vite un paiement par carte bancaire ou un virement effectué à la suite d’une manœuvre frauduleuse. L’objectif des personnes mal intentionnées ? Récupérer, là aussi, vos identifiants bancaires. Et « contourner les nouveaux dispositifs de sécurité des paiements et en particulier l’authentification forte mise en place par les établissements financiers », précise la plateforme publique Assurance Banque Épargne Info Service.
Lire aussi : Michel Drucker arnaqué de 10 000 € par un faux agent de banque
Comment s’en protéger ? Si vous êtes victime de ce genre d’appel, il ne faut communiquer aucune des informations demandées et ne valider aucune opération. Il est préférable de raccrocher et de contacter rapidement sa banque dans la foulée.
5. Les faux placements financiers
C’est quoi ? C’est une arnaque plus répandue qu’on ne le pense. Fin juin 2022, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont mis en garde contre l’augmentation des escroqueries sur des produits financiers, en particulier sur les cryptomonnaies et les faux livrets.
Il s’agit, pour les malfaiteurs, de vous inciter à investir dans un faux produit financier, et ainsi de s’emparer de vos fonds. Ainsi, 3 900 sites internet et entités ont été recensés et placés sur les listes noires d’offres frauduleuses, dont plus de 1 300 rien qu’en 2021.
Comment s’en protéger ? Il est recommandé d’exercer la plus grande prudence, avant de réaliser des investissements. Mais si vous êtes victimes d’une telle arnaque, il faut avant tout déposer une pré-plainte directement sur le site www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr Il faut ensuite se rendre dans un commissariat de police ou une gendarmerie pour formuler la plainte. Il est aussi possible d’envoyer son dossier au tribunal judiciaire par recommandé avec un accusé de réception.
Pour obtenir de l’aide, plusieurs services sont à votre disposition tels qu’Info Escroqueries (0 805 805 817), SOS Victimes (01 41 83 42 08) ou encore la DGCCRF (répression des fraudes) au 0809 540 550.
6. Le faux remboursement des impôts
C’est quoi ? Des malfaiteurs envoient des emails qui semblent émaner du site officiel de la Direction générale des finances publiques, laissant croire qu’un remboursement attend le destinataire. Évidemment, il s’agit d’une arnaque.
Comment s’en protéger ? « Si vous recevez un courrier électronique vous annonçant que de l’argent vous attend, vérifiez scrupuleusement l’adresse e-mail de l’expéditeur, rappelle sur son site internet l’ association de consommateurs UFC-Que choisir. Si les impôts doivent vous rembourser un trop-perçu, […] vous n’aurez pas à renseigner vos coordonnées bancaires sur un formulaire ni à entrer un code reçu par SMS. »
7. L’arnaque à la rénovation énergétique
C’est quoi ? Des entreprises peu scrupuleuses démarchent des consommateurs dans le but de faire signer des bons de commande et éventuellement des contrats de crédit pour des travaux de rénovation énergétique de leur logement… qui se révèlent souvent sans rapport avec les promesses annoncées.
Lire aussi : Rénovation énergétique : comment ne pas se faire avoir par des démarcheurs trop pressés
Comment s’en protéger ? De nombreux réflexes existent afin d’éviter cette arnaque. Il faut d’abord prendre le temps de la réflexion et de la comparaison avant de se décider à entamer de tels travaux, puis vérifier les données chiffrées avancées par le vendeur. Le client peut également demander des références à celui-ci, des travaux déjà réalisés, par exemple.
Autre conseil, ne jamais signer un document sans l’avoir entièrement lu. Si un contrat a été signé mais qu’un doute subsiste, les consommateurs peuvent toujours faire usage du délai de rétraction de 14 jours prévu par la loi.
8. L’arnaque à la réparation de toiture
C’est quoi ? Les dimanche 19 et lundi 20 juin 2022, de violents orages de grêle ont abîmé les toits de nombreuses habitations dans plusieurs départements. Malheureusement pour elles, certaines victimes des intempéries doivent faire face à une autre menace : l’arnaque à la réparation de toiture.
Selon nos confrères du journal La Nouvelle République, l’Urssaf de la région Centre-Val de Loire a remarqué que plusieurs de ces escroqueries circulaient depuis les orages.
Après des contrôles, des inspecteurs ont relevé que plusieurs (fausses) « entreprises » se présentant comme « spécialisées » qui proposaient leurs services aux sinistrés… avaient un numéro SIRET erroné ou inexistant. Ce numéro permettant justement d’identifier un établissement ou une société, les « entreprises » en question n’existaient donc pas. De plus, celles-ci affichaient des tarifs exorbitants.
Comment s’en protéger ? L’Urssaf a appelé les habitants à la contacter en cas de doute sur un professionnel. Autre conseil, chaque particulier peut vérifier l’existence et la légalité d’une entreprise sur le site internet société.com.