C’est juste que ce chiffre met un méchant coup de vieux à tous ceux qui ont été témoins de ses débuts : sa découverte à 14 ans en 1988 par la bookeuse Sarah Doukas, ses premiers défilés pour John Galliano à 15 ans, sa série de photos à 16 ans pour Corinne Day dans The Face qui crée une rupture avec la perfection des Supermodels, confirmée par la campagne Calvin Klein en noir et blanc qui l’installe en icône héroïne chic.

La suite fait partie de l’histoire de la mode. Kate Moss aura survécu à tout. À d’innombrables surnoms plus ou moins sympathiques : la Brindille, la Crevette, l’Allumette, le Tank (pour sa capacité à consommer drogues et alcools), le Phénix (pour sa capacité à renaître éternellement). À des amoureux notoirement perchés : Johnny Depp, Pete Doherty, Jamie Hince, etc. À des scandales en rafale, chambres d’hôtels saccagées, flagrant délit de rail de coke en couv du Sun. À trop d’argent et à jamais assez de temps pour honorer l’interminable liste de marques qui la réclament.

Certes, aujourd’hui, Kate s’est calmée, vit dans sa propriété de l’Oxfordshire entourée de ses toiles de Francis Bacon, Lucian Freud ou Damien Hirst, alterne méditation, “moonbathing”, et rênes de ses différentes sociétés (dont Cosmoss, qui propose des parfums, des huiles, des thés), et... une agence de mannequins. Car le mannequinat, Kate non seulement ne l’a jamais lâché, mais elle continue, bien consciente qu’aujourd’hui elle véhicule une image sexy et “empouvoirée” de la femme de 50 ans. Mais aussi en pilotant à distance les débuts dans le métier de sa fille Lila Grace. La brindille fragile a muté en femme puissante.

Happy birthday, sweet K.