Stade Rennais. Julien Stéphan : « Beaucoup de choses ont évolué dans mon fonctionnement »
Prolongé jusqu’en 2026, le coach du Stade Rennais Julien Stéphan ne cache pas son bonheur de pouvoir poursuivre l’aventure avec son club de coeur. Mais il mesure aussi le défi qui l’attend, et compte mettre à profit ses expériences du passé pour prouver qu’il peut aussi être capable de durer à ce poste.
Le Stade Rennais a décidé de prolonger le contrat de Julien Stéphan jusqu’en 2026, avec une saison supplémentaire en option si qualification en Coupe d’Europe il y a d’ici 2025. Conscient de la chance qui lui est offerte, le technicien de 43 ans espère désormais s’inscrire dans la durée avec son club de coeur... et contredire ceux qui douteraient de sa capacité à réussir sur le long terme. Verbatim :
Julien Stéphan, un coach capable de durer ?
« On a parfois des étiquettes qui ne sont pas toujours justifiées… À Strasbourg, la deuxième année, oui c’est vrai, je n’ai pas pu confirmer. Mais sur ma première expérience à Rennes, la deuxième saison, on a fait demi-finale de Coupe de France et 3e de L1. La 3e saison, on était encore 4e à Noël, puis les deux mois suivants ont été difficiles. Mais quand je suis parti, la situation sportive n’était pas catastrophique…
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Après, bien évidemment, on se rend compte que c’est de plus en plus difficile de confirmer dans ce métier, que la durée de vie d’un entraîneur est de plus en plus réduite, et ce sera un challenge de montrer le contraire ! Ce banc est magnifique pour un coach et un staff, c’est une chance, mais aussi un gros défi. Les expériences vécues précédemment doivent aider à pouvoir confirmer, en sachant aussi que la concurrence est très forte.»
Les leçons de sa première vie au Stade Rennais
« J’ai appris à beaucoup plus relativiser. À prendre de la hauteur. À avoir aussi le recul nécessaire sur les choses, par rapport au métier, par rapport au côté irrationnel que peut avoir le football de temps en temps. S’occuper en permanence de son vestiaire, et rester focalisé dessus, est une nécessité, car c’est la mise en condition favorable des joueurs qui détermine beaucoup de choses derrière, en tout cas les résultats.
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Il y a aussi l’obligation de maintenir un dialogue ouvert en permanence avec tout le monde pour pouvoir échanger, parfois se challenger. Il y a beaucoup de choses qui ont évolué, forcément, dans ma manière de fonctionner. Par contre, je suis resté le même compétiteur. Si on est à Rennes, c’est qu’on a de l’ambition, et le club se doit d’être ambitieux, au regard du travail qui est fait depuis plusieurs années, de la qualité des joueurs, de l’actionnaire qu’on a, et puis des compétences qu’il y a aussi en interne. L’ambition doit rester un maître mot.»
Une nouvelle ère qui démarre ?
« Ces quatre mois et demi m’ont fait beaucoup de bien : j’ai retrouvé un travail, un banc, l’adrénaline de la compétition, le quotidien avec un vestiaire. Je n’ai pas perçu ça comme des mois compliqués, bien au contraire. Il y a eu du succès, des émotions aussi. On fait ce métier-là pour partager des émotions.
On espère que ce n’est pas terminé, et je ne voudrais pas non plus laisser penser que c’est la fin de saison. Aujourd’hui, c’est juste une étape pour nous, mais ce n’est pas une finalité, loin de là. On compte bien terminer de la meilleure manière possible, avec des joueurs, un staff, une direction et un actionnaire qui restent très ambitieux.»