Interview Jérémy Le Douaron : "Essayer d'atteindre la barre des dix buts"

Arrivé à Brest en provenance du monde amateur, Jérémy Le Douaron s'est fait sa place dans l'effectif. Meilleur buteur du club, il s'est adapté aux exigences de la Ligue 1. 

Jérémy Le Doaron est lié au Stade brestois jusqu'en 2026.
Jérémy Le Doaron est lié au Stade brestois jusqu'en 2026. ©Julien Saliou
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Sa signature au Stade brestois 29 en juin 2020, en provenance du Stade briochin, avait fait l’objet de scepticisme de la part de certains supporters. Depuis, Jérémy Le Douaron, meilleur buteur du club cette saison avec six buts en championnat de Ligue 1, s’est solidement installé dans l’effectif des Ti’ Zefs.

Le Costarmoricain revient sur son parcours, sa progression et ses objectifs. 

Quand vous avez signé il y a bientôt trois ans, vous arriviez de Saint-Brieuc en N2. Vous n’étiez pas trop stressé à l’idée de découvrir le grand monde ? 

Brest m’a donné ma chance, c’était à moi de faire mes preuves. J’avais tout à gagner, il fallait montrer mes qualités. J’avais signé un an plus deux en option. J’étais la seule recrue qui venait du monde amateur, mais la pression était positive. Je n’ai jamais été trop stressé, l’important est de prendre du plaisir. Je suis arrivé dans un effectif que je regardais jouer à la télé (sourire). 

En quoi le niveau est-il différent en Ligue 1 ? Et qu’avez-vous constaté comme différences notables ? 

Ça va plus vite, les courses sont plus intenses, les duels aussi. Le monde amateur est un peu plus fou, j’ai dû canaliser mes temps forts et mes temps faibles, moins me précipiter.  

Il a aussi fallu faire abstraction de certaines ambiances, je n’avais jamais joué dans des stades avec autant de monde. J’ai adoré gagner au Vélodrome à Marseille ou à Lens, devant un super public. 

Vous faites partie de ces joueurs non conservés en centre de formation et pourtant devenus pros. C’est une fierté ? 

À Guingamp, après les U17, il y a eu un tri, la moitié de l’effectif n’a pas été conservé. J’étais en 1re, je me suis retrouvé à Saint-Brieuc pour passer le bac. Je rêve de devenir pro depuis tout petit, cela m’a mis un coup au moral, mais j’étais bien entouré, j’ai toujours cru en moi. 

À Saint-Brieuc, j’ai démarré en DH, puis je me suis imposé en National. Et puis mon rêve s’est réalisé. C’est un parcours atypique. Pierre Lees-Melou a un peu le même. 

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Jérémy Le Douaron
Jérémy Le Douaron, après son but contre le RC Lens début février.  ©SB29

Vous avez déjà marqué plus de buts cette saison (6) que l’année dernière (5). 

L’objectif était d’en mettre plus cette année, maintenant, pourquoi ne pas atteindre la barre des dix buts. J’aurais pu être plus efficace et en marquer le double. Il y a des actions qui trottent dans ma tête… Mais le plus important reste le maintien, que je marque ou pas. 

Nous sommes prêts dans les têtes pour lutter jusqu’au bout, tout peut se jouer lors de la dernière journée face à Rennes à domicile. 

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Vous évoluez sur les différents postes de l’attaque. Avez-vous une préférence ? 

Je m’adapte, devant ou sur un côté, même si je préfère l’axe. Le coach connaît mes qualités, il me demande de courir, forcément d’être efficace aussi, de frapper au but, de prendre ma chance, des risques. 

Où pouvez-vous encore progresser ? 

Dans la finition et sur le plan tactique, ça se travaille tout le temps. Il faut être toujours exigeant, il n’y a pas de passes faciles. 

Parlons de la ville de Brest, comment vous sentez-vous ici ?  

Plutôt sympa. Il y a la mer à côté, des coins sympas pour se balader. J’y vais pour occuper mon temps libre. À la maison, je joue pas mal aux jeux vidéo et même aux jeux de société. Je regarde aussi beaucoup de foot, je ne coupe jamais vraiment. 

J’ai aussi la chance que ma famille n’habite pas très loin. Elle vient voir les matchs et je me rends dans les Côtes-d’Armor assez régulièrement. 

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