Moncler transforme la gare de Milano Centrale, du 15 au 21 avril 2024, en une immense grande galerie d’art immersif. Avec « An Invitation To Dream », la marque italienne d'origine française a transformé, sous la houlette de Jefferson Hack, cet espace public où convergent quotidiennement 300 000 personnes, en un paysage onirique unique. Citations XXL et portraits en slow motion de plusieurs artistes, Daniel Arsham, Dr. Deepak Chopra, Isamaya Ffrench, Laila Gohar, Jeremy O. Harris, Francesca Hayward, Julianknxx, Ruth Rogers, Remo Ruffini, Rina Sawayama, Sumayya Vally, et Zaya Ribeiro, s’élèveront à travers le bourdonnement ambiant, pour inciter à la rêverie. Nous avons rencontré le metteur en scène de ce projet.

ELLE. - Vous orchestrez l'exposition « An Invitation To Dream » (« Une invitation à rêver ») à la gare centrale de Milan. En quoi les artistes sélectionnés sont-ils porteurs d'espoir ?

Jefferson Hack. - Ils le sont par leurs images et leurs mots, des citations inspirantes de ces artistes apparaîtront tout au long de l'exposition. Deepak Chopra : « Nous sommes tous des personnages fictifs dans un paysage de rêve collectif » ; Julianknxx : « Nous venons dans des lieux avec notre histoire, avec notre passé » ; ou encore Remo Ruffini : « Vous devez donner du pouvoir à votre intuition ». Des choses simples pour vous inspirer, même en passant rapidement dans cette station. Il y a ensuite une exploration plus poussée du thème : nous avons réalisé des films avec les talents et élargi l'enquête par le biais d'entretiens plus longs que j'ai menés. Je les ai tous choisis parce que leur approche de l'art est pleine d'espoir et inspirante.

ELLE. - Êtes-vous sujet à des rêves récurents ?

J.H. - Oui, je rêve régulièrement. Je fais surtout des rêves d'angoisse, comme celui que j'ai fait la nuit dernière, où j'ai tout perdu, y compris mes vêtements, et où j'ai dû retrouver le chemin de la maison tout nu !

ELLE. - Quel est le rêve que vous n'avez pas encore réalisé ?

J.H. - J'ai envie d'écrire un livre, j'aimerais faire plus de podcasts, et j'ai le rêve de construire un espace communautaire d'artistes à la campagne.

ELLE. - Quels artistes, découverts récemment, vous ont ému ?

J.H.- Je suis en train de lire le livre d'Allan Kaprow, « Essays On The Blurring of Art and Life » (« L'Art et la vie confondus », en français N.D.L.R.), c'est terriblement inspirant. J'ai été très ému par Shawanda Corbett à la Tate Gallery, à Londres. J'ai enfin été bouleversé par « Chorus of Julianknxx in Rememory of Flight », une installation multimédia pour laquelle cet artiste sierra-léonais a voyagé à travers l’Europe, explorant des histoires inédites des réalités de la diaspora noire et africaine en collaborant avec des musiciens et des chorales locales. Le projet, exposé à la galerie Barbican The Curve, était incroyablement chargé d'émotions. 

ELLE. - Un film qui vous a particulièrement marqué ?

J.H. - « The Eternal Daughter » réalisé par Joanna Hogg. Avec une performance extraordinaire de Tilda Swinton.