Jean-Baptiste Bessières - Biographie/Napopédia
Jean-Baptiste Bessières
- Maréchal d'Empire -



Dates : 6 août 1768 - 1er mai 1813
Maréchal en : 1804, Grande promotion des maréchaux
Titres : Duc d'Istrie
Arme : Cavalerie
Signature :


Qu'en pense Napoléon ?
“Les qualités de Bessières se développant avec les circonstances, le montrèrent toujours à la hauteur de la fortune; on vit Bessières constamment bon, humain, généreux, d'une loyauté, d'une droiture antiques; soldat, homme de bien et citoyen.”
“Bessières a mis mon frère sur le trône d'Espagne.” -Mémorial de Sainte-Hélène.
Courageux et fidèle à l'Empereur, longtemps colonel de la cavalerie de la Garde Impériale, il se couvre de gloire en devenant l'un des meilleurs cavaliers de la Grande Armée. Il se distingue des autres maréchaux par son franc-parler vis-à-vis de l'Empereur, qui sera fort attristé lorsque le maréchal sera tué par un boulet lors de la campagne d'Allemagne en 1813.

Fils de chirurgien, bon élève lors de ses études à Cahors, Jean-Baptiste Bessières assiste son père dans son cabinet médical lorsqu'éclate la Révolution. Il s'engage dans la Garde du Roi puis dans la Garde Nationale en 1792 et prend rapidement du galon, avant d'entrer dans l'arme qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort : la cavalerie. Affecté sur le front espagnol, il combat avec Augereau et gagne le grade de capitaine. Vient ensuite la campagne d'Italie du général Bonaparte, qui s'apprête à remporter des succès depuis devenus légendaires : Joachim Murat, un ami d'enfance et futur roi de Naples, l'entraîne avec lui et lui permet de se distinguer lors de plusieurs combats d'escarmouche.

En remerciement de son courage, il obtient le commandement du corps des guides, créé le 31 mai 1796, après une attaque des Autrichiens contre la personne de Bonaparte. Celui-ci avait alors éprouvé le besoin de constituer une unité chargée de sa défense et de celle de ses généraux. Absent à Arcole, il se rattrape à Rivoli en 1797 où il bat un régiment de hussards du général Alvintzy. Il apparaît d'ailleurs sur le tableau de Philippoteaux (1844) représentant le moment où le futur maréchal d'Empire aide le général Bonaparte à remonter en selle, lorsque celui-ci voit sa monture tuée sous lui.
Ces coups d'éclat lui obtiennent un passeport pour l'Egypte où il se distingue aux Pyramides et à Aboukir, en passant par Saint-Jean d'Acre. Lorsque Napoléon prend le pouvoir par le Coup d'Etat du 18 Brumaire, Bessières n'est pas oublié et prend le commandement d'une unité de la Garde Consulaire (future Garde Impériale) à la tête de laquelle il charge à Marengo. Proche du Premier Consul, familier de la Malmaison, il s'illsutre à Austerlitz après le sacre et taille en pièces les chevaliers-gardes de Constantin. En tant que commandant de la cavalerie de la Garde, il assiste à toutes les batailles et intervient si besoin, comme à Eylau en février 1807, lors de la plus grande charge de cavalerie de l'Histoire. Présent à Friedland, il est envoyé en Espagne en 1808 et remporte contre le général Cuesta la bataille de Medina de Rioseco, à un contre deux, le 14 juillet. La victoire permet à Joseph Bonaparte de gagner Madrid où il s'apprête à devenir roi d'Espagne, ce qui fera dire à l'Empereur : "Bessières a mis mon frère sur le trône d'Espagne".

Après la Somosierra, il accompagne Napoléon en Autriche et est blessé à Wagram . Nommé Duc d'Istrie le 28 mai 1809, il part pour le Portugual en 1810 et participe à la bataille de Fuentes de Oñoro, début mai 1811 : au moment où le maréchal Masséna, sentant la victoire approcher, ordonne une charge de cavalerie au général Lepic, celui-ci refuse d'engager la Garde sans l'accord de Bessières. Mais le maréchal est introuvable sur le champ de bataille ! Le combat s'achèvera donc par une égalité parfaite...
L'année suivante, c'est le départ de la Grande Armée pour la Russie. Bientôt, elle arrive à Borodino et livre la bataille de la Moskowa : contre l'avis de Ney, Murat et Davout, le Duc d'Istrie préconise de garder les troupes d'élite de la Garde Impériale en réserve. Et L'Empereur sera de l'avis du maréchal.

C'est ensuite l'arrivée à Moscou et le début de la fameuse retraite : Bessières est un des seuls à maintenir l'ordre dans ses unités. Bientôt, la camapgne de Russie fait place à celle d'Allemagne. Il reçoit le commandement de toute la cavalerie pour l'occasion mais, hélas, il n'en profitera pas longtemps. Le 1er mai 1813, il est emporté par un boulet à Rippach, près de Lutzen où la bataille fait rage.
La mort de cet homme qui n'aura jamais trahi Napoléon attristera beaucoup l'Empereur, qui écrira :"il laisse une réputation sans tâche, et c'est là le plus bel héritage qu'il ait pu léguer à ses enfants."


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Les 26 Maréchaux :
Augereau, Pierre

Bernadotte, Jean-Baptiste

Berthier, Alexandre

Bessières, Jean-Baptiste

Brune, Guillaume

Davout, Louis-Nicolas

Gouvion-Saint-Cyr, Laurent

Grouchy, Emmanuel

Jourdan, Jean-Baptiste

Kellermann, François-Cristophe

Lannes, Jean

Lefebvre, François-Joseph

Macdonald, Etienne

Marmont, Auguste-Louis-Viesse de

Masséna, André

Moncey, Bon-Adrien-Jannot de

Mortier, Adolphe

Murat, Joachim

Ney, Michel

Oudinot, Nicolas-Charles

Pérignon, Catherine-Dominique

Poniatowski, Joseph-Antoine

Sérurier, Jean-Mathieu-Filibert

Soult, Jean-de-Dieu

Suchet, Louis-Gabriel

Victor, Claude-Victor Perrin dit



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