Jacques Santini

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Jacques Santini
Image illustrative de l’article Jacques Santini
Jacques Santini en 1976 avec l'AS Saint-Étienne.
Biographie
Nom Jacques Jean Claude SantiniVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité Français
Naissance (71 ans)
Delle (France)
Taille 1,80 m (5 11)
Période pro. 19691983
Poste Milieu défensif puis entraîneur
Parcours junior
Années Club
1964-1969 Fesches-le-Châtel
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1969-1981 AS Saint-Étienne 324 (50)
1981-1983 Montpellier PSC 043 0(4)
1983-1985 CA Lisieux
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1968-1969 France junior
1976-1977 France 000 0(0)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
1983-1985 CA Lisieux 27v 24n 10d
1985-1989 Toulouse FC 71v 45n 58d
1989-1992 Lille OSC 37v 40n 43d
1992-1994 AS Saint-Étienne 28v 32n 22d
1994-1995 FC Sochaux-Montbéliard 01v 03n 16d
2000-2002 Olympique Lyonnais 55v 26n 24d
2002-2004 France 22v 04n 02d
2004 Tottenham Hotspur 05v 04n 04d
2005-2006 AJ Auxerre 20v 09n 16d
2010-2011 RC Lens (adjoint)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).
Dernière mise à jour : 19 mai 2014

Jacques Santini, né le à Delle dans le Territoire de Belfort, est un footballeur français devenu entraîneur. Il fut le sélectionneur des « Bleus » du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

De Lisieux à l'AS Saint-Étienne[modifier | modifier le code]

Joueurs stéphanois se congratulant après un but. Au fond de l'image, le but.
Joueurs stéphanois en 1976. Santini à droite.

Joueur professionnel, Jacques Santini effectue quasiment toute sa carrière à l'AS Saint-Étienne, dont il porte les couleurs entre 1969 et 1981.

Santini connaît ainsi les grandes heures des « Verts », avec lesquels il remporte quatre championnats de France, deux Coupes de France, et participe à la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1976, remportée par le Bayern Munich sur le score de 1-0, en remplacement de Christian Synaeghel blessé. Il demeure l'auteur d'un coup de tête sur la transversale de l'Hampden Park de Glasgow[1],[2]. Il est le deuxième joueur stéphanois à avoir touché les fameux poteaux carrés durant ce match, après le tir de son coéquipier Dominique Bathenay.

Il termine sa carrière professionnelle au Montpellier La Paillade[3], puis au CA Lisieux, en troisième division, où il prend la place d'entraîneur-joueur, jusque-là occupée par Didier Notheaux, entre 1983 et 1985.

La reconversion[modifier | modifier le code]

Après avoir découvert un peu le métier d'entraîneur à Lisieux pendant deux ans, Santini connaît sa première grande expérience avec le Toulouse Football Club, entre 1985 et 1989. Il entraîne ensuite différents clubs de première division, comme le Lille OSC, l'AS Saint-Étienne et le FC Sochaux qu'il rejoint en cours de saison en décembre 1994.

Après une saison sans club, il encadre le stage estival de l'UNFP en 1996[4]. Il est nommé directeur technique de l'Olympique Lyonnais à partir de 1997. Il devient ensuite l'entraîneur du club de 2000 à 2002. C'est avec Lyon qu'il gagne ses premiers titres d'entraîneur : une Coupe de la Ligue en 2001 et le titre de champion de France en 2002.

En juin 2002, son contrat s'achève sans qu'il n'en ait demandé le renouvellement, et il reprend son poste de directeur technique, ayant pris part à la désignation de son successeur sur le banc, Paul Le Guen.

Sélectionneur national[modifier | modifier le code]

Mais à peine quelques semaines plus tard, après l'échec des « Bleus » lors de la Coupe du monde 2002 en Asie, il est appelé en août 2002 pour succéder à Roger Lemerre[5]. Il parvient à remporter la Coupe des confédérations en 2003[6], et à qualifier facilement, dans un groupe éliminatoire extrêmement faible (Chypre, Malte, Israël et Slovénie), les « Bleus » pour la phase finale de l'Euro 2004 au Portugal. La France fait aussi preuve d'une grande aisance et fait forte impression dans les matchs amicaux dont notamment une victoire écrasante face à l'Allemagne chez elle (3-0).

Fort de ce bilan, il souhaite obtenir une prolongation de son contrat au-delà de l'Euro, tandis que la fédération souhaite attendre les résultats de l'équipe de France au Portugal avant de renouveler sa confiance à son sélectionneur[7]. Santini prend alors son monde de vitesse en annonçant quelques jours avant le début de la compétition sa signature dans le club anglais de Tottenham pour la saison 2004-2005[8]. À l'Euro, les « Bleus » de Santini ne brillent guère. Après un premier tour satisfaisant où les "Bleus" terminent premiers devant l'Angleterre et la Croatie, ils se font cependant éliminer par la grande surprise de la compétition en quart de finale, la Grèce, futur vainqueur du championnat d'Europe[9].

En deux ans il aura cependant été le sélectionneur ayant présenté le meilleur bilan à la tête de l'équipe de France avec 22 victoires, 4 nuls et 2 défaites.

Échec en Angleterre et retour en France[modifier | modifier le code]

Comme annoncé, il rejoint alors aussitôt Tottenham. Mais l'aventure anglaise est brève. Il démissionne de son poste après seulement cinq mois et treize matches à la tête de l'équipe, officiellement pour « problèmes personnels », mais à la suite de problèmes internes liés à l'organigramme des Spurs, et plus particulièrement avec Frank Arnesen, le directeur sportif[10].

Le , il remplace Guy Roux au poste d'entraîneur de l'AJ Auxerre. Après une saison acceptable (sixième place en Ligue 1, qualification pour la Coupe Intertoto), il annonce son départ dès le [11].

Jacques Santini est souvent décrit par les journalistes sportifs comme un « mystère ». En effet, plus encore que ses prédécesseurs Aimé Jacquet et Roger Lemerre, Santini est rétif à parler aux journalistes et parvient à éluder les questions. Les Guignols de l'info caricaturent ce trait en en faisant une personne franche mais qui parle très lentement.

En mai 2008, il est approché par la fédération tunisienne pour occuper le poste de sélectionneur de l'équipe nationale, mais refuse l'offre de contrat au dernier moment, pour un désaccord avec la date d'entrée en vigueur du contrat (le ) et sur la nationalité de son adjoint, qu'il voulait français, alors que la FTF le voulait tunisien. Il refuse également le poste au Heart of Midlothian Football Club, club écossais de première division[12].

En janvier 2010, il est nommé à un rôle de conseiller bénévole à la politique sportive de l'AS Saint-Étienne[13],[14]. Président de la commission sportive de l'ASSE, il démissionne à l'issue de la saison[15].

L'homme de l'ombre[modifier | modifier le code]

La suite de la carrière de Jacques Santini est pour le moins atypique, après avoir entrainé de grandes formations il accepte le de rejoindre la direction technique du Racing Club de Lens, en remplacement de Dominique Cuperly[16]. Il est chargé d'assister Jean-Guy Wallemme[17] et de lui « apporter son expérience », mais aussi de la « protection et de l'accompagnement » pour la suite de sa carrière[18]. En janvier 2011, peu après le licenciement au poste d'entraineur de Jean-Guy Wallemme, le contrat de Jacques Santini est lui aussi résilié.

Il est également consultant Canal+, il participe à l'émission The Specialists ainsi qu'au 11 d'Europe.

En , il accepte un nouveau rôle "en retrait" en devenant manager général du Paris FC alors mal classé en championnat National[19].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Jacques Santini en 1974.

De joueur[modifier | modifier le code]

Drapeau de la France AS Saint-Étienne :

D'entraîneur[modifier | modifier le code]

Drapeau de la France Olympique lyonnais :

Drapeau de la France Équipe de France :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La légende des Verts et le regret des poteaux carrés sur fan-de-sports.com, le 10 janvier 2008.
  2. Les poteaux carrés de Glasgow sur footballdatabase.eu. Consulté le 2 juin 2010.
  3. « Jacques SANTINI | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led », sur www.mhscfoot.com (consulté le )
  4. Bernard Augusto, « Match de préparation : Stade lavallois - UNFP (0-2) », Ouest-France, édition de la Mayenne,‎
  5. « Et le gagnant est... Jacques Santini », sur ladepeche.fr (consulté le )
  6. « Coupe des Confédérations 2003 - Football », sur Eurosport (consulté le )
  7. « Jacques Santini tire sa révérence... après l'Euro 2004 », sur ladepeche.fr (consulté le )
  8. Grégory Schneider, « Santini: un Euro et puis s'en va », sur Libération (consulté le )
  9. « Calendrier et résultats Euro 2004 : tous les groupes - Football », sur L'Équipe (consulté le )
  10. « La situation de Jacques Santini à Tottenham était devenue intenable », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « L'AJ Auxerre se sépare de Jacques Santini », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Santini proche du Heart sur skysports.com, le 23 juin 2008.
  13. Jacques Santini et Willy Sagnol intègrent l'organigramme de l'AS Saint-Etienne sur le site du Monde, le 28 janvier 2010.
  14. Santini avec Sagnol chez les Verts sur le site de L'Équipe, le 27 janvier 2010.
  15. Après Sagnol, Santini s'en va aussi sur le site de L'Équipe, le 22 mai 2010.
  16. Cuperly quitte Lens, Santini arrive sur le site de L'Équipe, le 1er juin 2010.
  17. Jacques Santini rejoint le RC Lens sur le site officiel du RC Lens, le 1er juin 2010.
  18. Santini, le choix de « l'expérience » sur le site de L'Équipe, le 1er juin 2010.
  19. « Jacques Santini, des Bleus au Paris FC », sur www.linternaute.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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