À 66 ans, Jérôme Chevallier est potier. Ce métier lui trottait dans la tête depuis longtemps, il a profité de la retraite pour passer un CAP de tourneur. Dans son atelier de Lion-sur-Mer (Calvados), il invente tout un tas d’objets pour faciliter le travail du jardin.
Vous fabriquez des systèmes pour économiser l’eau ?
En espagnol, ça s’appelle des oyas. C’est une vieille technique des pays désertiques. C’est une poterie qu’on enterre, par exemple, au milieu de quatre pieds de tomates. La tomate vient amener ses racines autour de la poterie qui est poreuse. On économise comme ça 60 % d’eau.
Mon astuce est de vendre des petites poteries dans lesquels on peut installer une grosse bouteille pour plus d’eau. On évite le plastique et ça ne se bouche pas.
Vous répondez aussi à des commandes ?
J’ai fabriqué un petit oya pour la cuisine, une dame qui voulait faire pousser du persil. J’ai inventé un piège à frelons asiatiques, sans plastique. Je fabrique aussi des chaînes de pluie. C’est d’origine japonaise et ça permet de récupérer l’eau de pluie en plus de produire un son harmonieux.
Vous produisez et vous enseignez ?
Je donne des cours dans des foyers de seniors et aussi pour des gens aveugles. À l’atelier, je donne aussi des cours individuels sur demande. On travaille sur des plaques de terre qu’on étale au rouleau. On fait aussi des colombins, des rouleaux qu’on monte en les enroulant. C’est plus facile que le tour.
Pour apprendre à tourner, il faut que les gens aient un tour chez eux. Pour y arriver, c’est environ 500 heures d’apprentissage, il faut être patient et persévérant.
Sur les marchés. Jérôme Chevallier fabrique aussi des séries d’assiettes sur les thèmes de la nature, les oiseaux, les fleurs, les poissons. Il participe à quelques marchés et accueille le public dans son atelier. Membre de Lion Environnement, il organisera l’événement Arts aux Jardins le 2 juin prochain.
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