Inauguration de l’Institut du véhicule innovant de 14,3 M$ à Saint-Jérôme
Le centre de recherche de point souhaite devenir une référence en la matière
Après l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, qui a fait la renommée du Québec, un nouveau centre de recherche a inauguré vendredi ses installations à Saint-Jérôme pour pousser nos entreprises à intégrer davantage de technologies électriques de pointe.
• À lire aussi: Hydro et Dana TM4 vont bâtir une usine en Inde
« On a les meilleurs au pays dans le domaine du véhicule électrique », lance avec fierté François Adam, directeur général de l’Institut du véhicule innovant (IVI), en marge de l’inauguration, vendredi.
Désormais, sa quarantaine d’ingénieurs et techniciens aura un nouveau bâtiment pour aider nos entreprises dans leurs projets d’électrification.
Volvo Nova Bus, Lion, Elmec... avant même de se doter de ce centre ultramoderne, l’IVI avait déjà participé à plusieurs projets d’entreprises.
Propriété intellectuelle
En gros, l’IVI reçoit les demandes de nos compagnies et teste ensuite sur place, avec ses outils, l’innovation, leur cédant la propriété intellectuelle.
« On est là pour créer de la richesse au Québec. C’est un mandat du gouvernement du Québec », explique François Adam de l’IVI.
« La recherche fondamentale et le savoir que l’on a ici, c’est ça qui donne une crédibilité », estime Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, qui était présent vendredi dans Les Laurentides.
« Les GM, POSCO, BASF aiment ce qui se fait ici », a-t-il illustré.
Au total, son ministère a offert une aide financière de 12,7 millions $, et Développement économique Canada (DEC), de 933 365 $.
Pour Nadine Le Gal, directrice générale du cégep de Saint-Jérôme, qui chapeaute l’IVI, le centre attirera le talent comme un aimant.
« On est le premier cégep au Québec à offrir l’attestation d’études collégiales [AEC] en technologie des véhicules électriques », affirme-t-elle.
Plus de véhicules ?
Alors que l’État multiplie les projets en électrification, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, a dit comprendre les Québécois, qui rêvent de voir plus de voitures électriques sur le marché.
« On oblige les constructeurs à rendre disponible un certain pourcentage de véhicules sous peine de sanctions importantes », a-t-il rappelé.
« On s’apprête à renforcer de nouveau cette réglementation pour favoriser l’accessibilité des véhicules », a-t-il conclu.
Le moteur-roue, une fierté d’ici, toujours bien vivant
Le fameux moteur-roue imaginé par Pierre Couture, qui a été commercialisé par la filiale TM4 Hydro-Québec, est l’un des symboles forts de la réussite québécoise en matière d’électrification, selon le numéro 1 de l’Institut du véhicule innovant.
« Le moteur-roue a fait rêver le Québec », lance, sourire aux lèvres, au Journal, François Adam, directeur général de l’Institut du véhicule innovant, en marge de son inauguration officielle, vendredi, à Saint-Jérôme.
Présent partout dans le monde
« Le moteur-roue n’est pas mort. Il a évolué. C’est encore Dana TM4 qui l’a. Ça a permis de déployer cette technologie-là partout sur la planète », poursuit le patron du centre de recherche affilié au Cégep de Saint-Jérôme.
Aujourd’hui, Dana TM4 a des usines de fabrication au pays, aux États-Unis, en Italie, en Angleterre, en Inde, en Chine et en Suède.
Dans une autre niche
« Les moteurs avec cette technologie-là, on en retrouve sur toutes sortes de véhicules. C’est 100 % québécois cette innovation », souffle, non sans fierté. François Adam.
Au Journal, il ajoute que ce n’est pas dans l’automobile que le Québec va se démarquer, mais bien dans les camions, les autobus et les véhicules spécialisés.
« C’est là où l’on a notre niche, où l’on est bon et qu’il y a beaucoup plus de valeur ajoutée », conclut-il.
Dana TM4 produit des systèmes, des moteurs électriques, des onduleurs et des chargeurs. Ses applications vont des véhicules commerciaux aux véhicules de construction, en passant par les véhicules légers et miniers.