Piloté par Daniel Averbuch (CEO), Greenwits est la dernière jeune pousse qui a germé dans les laboratoires de l’IFP énergies nouvelles (IFPEN). Positionnée sur le créneau de l’éolien, elle symbolise la mutation d’une société hier essentiellement concentrée sur les hydrocarbures, mais aujourd’hui résolument tournée vers les énergies nouvelles.
"Nous avons d’ailleurs prévu de changer de nom, car IFP renvoie à nos origines, alors que nous travaillons aujourd’hui sur bien d’autres énergies. Les hydrocarbures ne représentent plus que 20 % de notre portefeuille d’activités", indique Pierre-Franck Chevet, président de l’institut public.
Greenwits pour accompagner les parc éoliens de grande taille
Dans ce contexte de transformation en profondeur, Greenwits a pour ambition de proposer des solutions numériques et d’ingénierie avancées pour le secteur de l’énergie éolienne. Créée en mai 2023, et portée par une équipe de 11 personnes, l’entreprise travaille essentiellement sur des projets de parcs éoliens de grande taille.
"Il s’agit majoritairement de parcs offshore, mais pas exclusivement", précise Daniel Averbuch,qui annonce un premier contrat signé en fin d’année dernière. Des installations de grande envergure, dont GreenWITS entend non seulement optimiser le déploiement, mais aussi le rendement.
"La rentabilité des projets offshore est battue en brèche par l’évolution des taux et des coûts. Nous voulons modifier la donne et améliorer l’économie de ces projets, car c’est un levier majeur pour l’atteinte des objectifs climatiques que doivent respecter les pays, européens notamment", explique le CEO de l’entreprise.
Simulation et digitalisation pour optimiser le rendement des parc éoliens offshore
Pour parvenir à ses fins, Greenwits intervient à la fois sur la conception des parcs et sur leur contrôle et leur pilotage. Simulation et digitalisation sont en quelque sorte les deux piliers de sa démarche. Avec sa solution logicielle, l’entreprise détermine la position la plus efficiente des éoliennes sur les parcs offshore.
"Nous pouvons apporter un gain de production de 1 à 2 %. Sur un parc développant environ 1 GWH, cela représente une à deux éoliennes supplémentaires pour une production identique. Ainsi, nous améliorons la marge du projet et sa rentabilité", analyse Daniel Averbuch.
Dans le même temps, en travaillant sur la mise en place d’une stratégie collaborative de contrôle des parcs éoliens, Greenwits apporte une pierre supplémentaire à sa démarche d’optimisation des sites. "Avec ce pilotage collectif des éoliennes, nous pouvons encore gagner 3 %, voire plus sur certains parcs", ajoute-t-il.
Un défi à la hauteur de l’enjeu climatique et économique. "Le marché de l’éolien offshore se développe fortement, confirme Daniel Averbuch. À horizon 2030, les objectifs européens de mise en service de parcs éoliens offshore donnent une cible de 120 GWH et de 300 GWH à horizon 2050. Et la progression est du même ordre en Amérique du Nord et en Asie, avec la Chine notamment."