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Souviens-toi… Guy Lacombe : « C’est un miracle d’avoir eu Drogba à Guingamp » | Le Télégramme
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Souviens-toi… Guy Lacombe : « C’est un miracle d’avoir eu Drogba à Guingamp »
Paisible retraité dans son Aveyron natal, l’ancien entraîneur du Stade Rennais et d’En Avant Guingamp, Guy Lacombe, reste marqué par le passage de Didier Drogba dans les Côtes-d’Armor.
De quel moment de votre carrière d’entraîneur êtes-vous le plus fier ?
Chaque victoire est importante ! Je dirais les deux titres de Coupe de France (avec le PSG, 2006) et de Coupe de la Ligue (Sochaux, 2004) et la Coupe Gambardella (Cannes, 1995). Il y a eu des maintiens exceptionnels aussi, avec Cannes, quand je prends l’équipe, qu’elle est dernière à la mi-saison avec 13 points (1995-1996)… Celui de Guingamp, en 2002, avec un dernier match couperet contre Troyes. C’était mémorable, avec l’attente parmi les spectateurs au Roudourou ! On attendait le résultat de Metz - Lorient. Drogba et Malouda s’en souviennent encore ! Ils m’avaient dit, au centenaire du club : « C’était comme si on avait gagné une Coupe du monde ! »
Le joueur le plus fort que vous avez entraîné ?
Il y a Yaz’(Zidane), bien sûr, à 17 ans, il jouait déjà en réserve ! Patrick (Vieira), à Cannes. Il jouait n° 10 à Tours. Quand je le prends, je le vois n° 6, et je m’aperçois que je ne peux plus le sortir de l’équipe. Je pense que tous les coachs ont eu ce ressenti avec lui. Je ne vous parle pas de Drogba… Un gars comme Fiorèse, aussi, il a éclaté à Guingamp, on y est pour beaucoup. Aubameyang, on l’a eu six mois avec Monaco, avec une option d‘achat. Au bout de deux mois, je dis au président : « Il faut la lever ! » Le président me répond : « Vous plaisantez, il raterait une vache dans un couloir ! ». Deux ans après, Saint-Étienne le vend 17 millions d’euros à Dortmund. On voyait que ce garçon confondait vitesse et précipitation, mais le jour où il a compris…
L’équipe ou l’entraîneur que vous détestiez affronter ?
Il était difficile de jouer Lyon de 2001 à 2007. Ils étaient injouables. Et l’arbitrage leur était souvent favorable.
Un joueur que vous avez détesté ?
Aucun, mais je déteste les joueurs qui trichent avec leurs coéquipiers ! J’ai connu un joueur, en finale de Coupe de France, qui avait déjà signé avec le club adverse. Je l’ai su après. Ça, c’est difficile à avaler.
« L’arbitrage de PSG - Lyon (Trophée des champions) était innommable »
Quel serait votre onze idéal des joueurs que vous avez entraînés ?
Teddy Richert dans les buts : on gagne la Coupe de la Ligue avec Sochaux et il a été déterminant. Rod Fanni, sûrement le plus fort des latéraux droits que j’ai eus. Une charnière centrale Souleymane Diawara - Kader Mangane. J’ai participé à la venue de « Souley » à Sochaux, un très très bon défenseur, on est tranquille avec un gaillard comme ça ! Kader, je l’ai fait reculer en défense centrale, un choix payant. À gauche de la défense, Jérémy Mathieu, son parcours prouve la qualité du joueur, à l’époque où j’arrive, il est tout timide, un peu mal-aimé dans le groupe sochalien mais j’essaye de lui redonner confiance parce que je vois en lui des qualités que de rares joueurs possèdent.
Au milieu, « Yaz’», évidemment… J’ai découvert son prénom quand il a signé à Bordeaux. Je voyais partout « Zinédine Zidane arrive à Bordeaux »… En fait, on l’a toujours appelé par son deuxième prénom, Yazid ! Avec lui, je mets Patrick Vieira et Johan Micoud, Quand je les ai vus tous les trois jouer ensemble, je croyais que tout le monde était comme ça, que c’était normal ce qu’ils faisaient. C’est après que j’ai compris que non…
L’attaque est très guingampaise : Fabrice Fiorèse, il faisait beaucoup d’appels, il était techniquement fort, avec une belle adresse. Didier Drogba, pour sa carrière, c’est un miracle d’avoir eu un joueur comme lui. Ça a été fantastique de travailler quatre ans avec le président Alain Aubert, il faisait ce qu’il disait, c’est rare. Puis Florent Malouda, le plus gros transfert de l’époque, les six premiers mois ont été difficiles mais c’était un problème de progression, il avait les moyens, il fallait juste qu’il ajuste certaines choses. Puis derrière le joueur, il y a l’homme, aussi.
Quel serait le plus grand ratage de votre carrière d’entraîneur ?
J’ai été approché par Bilbao en 2003, un club qui m’aurait bien plu, avec une identité forte. C’était Andoni Zubizarreta qui m’avait appelé. Et Lyon, en 2005, avec qui ça ne s’est pas fait. J’étais en concurrence avec Gérard Houllier. Aller à Lyon, c’était m’attaquer à la Ligue des champions, quelque chose que j’aurais aimé connaître.
Le stade le plus chaud dans lequel vous avez évolué ?
Le clasico avec Paris contre Marseille en finale de Coupe de France (2006), c’était beau ! Rennes - Guingamp, avec un Stade de France en rouge et noir, c’est pas mal non plus. Le mur jaune de Dortmund, aussi, ce n’est pas une légende, il attire le football. À Saint-Étienne, en demi-finale de Coupe de la Ligue, j’ai ressenti le tremblement du stade sous mes pieds.
L’arbitrage avec le PSG de juillet 2006 (Trophée des Champions à Lyon compris) au début d’année 2007, c’était innommable. Pourtant je pensais avoir tout connu dans ce domaine avec Guingamp en 2001-2002, lorsque Noël Le Graët s’était fait débarquer de la présidence de la Ligue. On ressent beaucoup d’injustice quand l’arbitrage n’est pas à la hauteur de l’événement.
« J’ai cessé d’être entraîneur pour ma femme »
Le joueur qui vous a le plus marqué ?
Beaucoup de joueurs m’ont marqué ! De celui que vous connaissez peu aux plus connus. Par exemple, David Bettoni, adjoint de Yaz, à Madrid, fait partie de ces joueurs devenus professionnels par un amour incommensurable du football. Fabien Lemoine, aussi. Il ne lâche pas grand-chose, on est dans le vrai Breton là (rires) ! Je suis très sensible à ce type de joueurs.
Le jour où vous avez décidé de mettre un terme à votre carrière d’entraîneur ?
J’ai cessé d’être entraîneur pour ma femme. Ça devenait trop dur sur le plan médiatique pour elle. Des choses injustes ont été dites. Puis j’ai eu l’opportunité de devenir entraîneur national et d’aider les jeunes entraîneurs. J’ai beaucoup appris sur le métier.
Votre plus grand fou rire ?
On en a eu beaucoup avec mes adjoints notamment avec Bettoni, Amitrano, Blahic, Blachon, Ravera… À ce stade-là, ce ne sont plus des adjoints, ce sont des hommes et des amis, et on se « poilait » quasiment tous les jours.
Le proche qui a le plus compté pour vous ?
Ma femme, Christine, et mes deux enfants. Je l’ai perdue. C’était une Malouine, j’avais des attaches fortes en Bretagne. Elle me manque beaucoup (silence).
Un choix de carrière que vous changeriez ?
Peut-être que j’accepterais la proposition de Bordeaux, en 2005, si on s’était rencontrés avec le président Jean-Louis Triaud.
Votre superstition avant chaque match ?
Comme tout entraîneur j’avais « des habitudes rassurantes » comme dit très bien Paul Le Guen. Par exemple, je ne sortais pas pendant l’échauffement des joueurs, c’était une habitude. Autant pour la superstition que pour laisser les joueurs tranquilles. Finalement, on s’aperçoit que ça ne sert pas à grand-chose, ce sont juste des habitudes.
Lacombe en bref 13 juin 1955 Naissance, à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) 1984 Champion olympique avec l’équipe de France, en tant que joueur Octobre 1995 Début de sa carrière d’entraîneur, à l’AS Cannes 2004 Vainqueur de la Coupe de la Ligue à la tête de Sochaux 2006 Vainqueur de la Coupe de France à la tête du PSG 2009 Finaliste de la Coupe de France avec le Stade Rennais
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