Aviron Bayonnais - Maxime Machenaud : "Les grandes équipes sont plus consistantes" - France Bleu
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Aviron Bayonnais - Maxime Machenaud : "Les grandes équipes sont plus consistantes"

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Le demi de mêlée Maxime Machenaud évoque le déplacement de l'Aviron Bayonnais au Stade Français ce samedi 20 avril (17 heures), dans le cadre de la 21ᵉ journée de Pro D2.

Maxime Machenaud jouera son 20e match de la saison ce samedi à Jean-Bouin Maxime Machenaud jouera son 20e match de la saison ce samedi à Jean-Bouin
Maxime Machenaud jouera son 20e match de la saison ce samedi à Jean-Bouin © Radio France - Stéphane Garcia

À six journées de la fin de la saison, cela équivaut sans doute au dernier virage d'une course de demi-fond. L'Aviron Bayonnais se déplace ce samedi 20 avril au Stade Français (17 heures), chez le leader du Top 14 pour la 21ᵉ journée de championnat. "Ce qu'on a notamment retenu de la défaite d'Anoeta, c'est le manque de précision sur des choses parfois très simples", souligne le demi de mêlée Ciel et Blanc, Maxime Machenaud.

L'impair d'Anoeta contre Toulon (10-46) fin mars, est-il désormais derrière vous ?

Maxime Machenaud : Il faut s'en servir pour construire, pour savoir pourquoi on est passé à côté et essayer de s'améliorer dans les prochains matchs sur ce qui n'a pas été, ce sur quoi on est passé à côté. Pour moi, c'était beaucoup d'imprécisions au début qui ont permis de ne pas entrer dans notre match en fait. Face à des grosses équipes, comme ça, ça se paye cash. On regarde donc devant, surtout en ce moment, à six journées de la fin pour arriver à faire une bonne performance samedi.

Vos deux dernières saisons sont assez similaires, avec des victoires à Dauger, un accro à Anoeta et du mal à l'extérieur... vous avez une explication ?

Si on finit à la même place, je signe même tout de suite ! On n'a peut-être pas évolué ou grandi suffisamment pour passer le cap. On verra à la fin de l'année si on a fait mieux ou pas. On va tirer un bilan quand ce sera le moment de tirer des bilans. Pour l'instant, il nous reste six rencontres et il faut se focaliser sur ce déplacement déjà à Paris. Connaitre la situation au classement, c'est important, mais ce n’est pas sur ça qu'il faut se focaliser. Il faut rester concentré sur le moment présent, sur ce qu'on peut faire au quotidien pour apporter à l'équipe et pour arriver à collectivement, passer un cap ou en tout cas avoir des prestations beaucoup plus abouties. Passer outre la situation, on la connait, on sait ce qu'il nous reste à faire pour se maintenir et pour avoir une fin de saison intéressante.

Estimez-vous que l'équipe a franchi un cap en termes de contenu par rapport à l'année dernière, et où vous situez-vous par rapport à la concurrence ?

Le niveau de Top 14 a nettement augmenté. On est dans une année un peu spéciale aussi, avec la Coupe du monde et pour avoir déjà joué des années de Mondial, c'est toujours difficile. On a eu une grosse période de bloc. Des équipes qui évoluent et peut-être que le championnat était "faussé" en début de saison, je ne sais pas. En ce qui concerne cette année, on a régulièrement les mêmes problèmes sur certains matchs : c'est-à-dire le manque de précision dans des moments importants, sur des choses assez simples, mais qu'on doit tenter de gommer. Par rapport aux grandes équipes, je pense que c'est ce qui fait la différence, c'est qu'elles sont plus consistantes dans leurs performances. De notre côté, on arrive dans un même match, à faire des choses excellentes et des séquences durant lesquelles on peut passer complètement à travers. Ce qu'on a notamment retenu de la défaite d'Anoeta, c'est le manque de précision sur des choses parfois très simples. Et le rugby, c'est un sport compliqué, mais à la fois avec des gestes simples qu'il faut réaliser à la perfection.

On a l'habitude de dire que quand on reprend sur un déplacement, après une pause, c'est plus simple. Le fait de se rendre chez le Stade Français vous enlève-t-il de la pression ?

La pression dans ce championnat, on l'a tous les week-ends. Mais à un moment donné, il faut aussi se sortir de la tête qu'on a moins de pression à l'extérieur. Peut-être que c'est ça qui nous pose problème aussi. On a certainement besoin de cette pression supplémentaire pour arriver à se surpasser. Ce que l'on retrouve à Jean-Dauger, où on sent que, à chaque fois, on va chercher ces matchs à la fin. On va dans nos derniers retranchements, dans l'engagement et dans la précision, on se loupe rarement à domicile. C'est ce qu'il faut aller chercher ce weekend au Stade Français. Pas trop se poser la question de la reprise, du fait que ce soit à l'extérieur, que ce soit le numéro un du championnat. Il faut se focaliser un peu sur nous, sur ce qu'on peut maîtriser pour faire une prestation aboutie. C'est ce qui nous préoccupe le plus : arriver à reproduire sur le terrain le week-end les choses intéressantes qu'on peut faire la semaine à l'entrainement. Parce qu'il va falloir gagner des points le plus rapidement possible pour en arriver à se mettre dans une position confortable.

Quand on a joué pendant dix ans au Racing 92, un match au Stade Français est-il toujours spécial ? Y a-t-il un petit côté derby dans ta tête ?

C'est vrai que, oui, ça a toujours été spécial pendant dix ans. On a souvent gagné là-bas. Ils ont généralement gagné chez nous. C'est un terrain qui nous réussit plutôt bien. C'est une surface particulière aussi. C'est une ambiance particulière, ce stade de Jean-Bouin, mais c'est toujours agréable de monter à Paris. Ça me rappellera des bons souvenirs.

Vous allez retrouver une place de titulaire, après avoir démarré sur le banc à Anoeta... depuis deux mois, on a l'impression que vous n'avez jamais été aussi en forme depuis votre arrivée à l'Aviron Bayonnais ?

Personnellement, je réfléchis beaucoup par rapport à la saison dernière, ça a été difficile, même si j'ai joué quand même 23 matchs. J'ai tout de même réussi à apporter des choses à l'équipe, mais pas à mon plein potentiel, dû aux blessures et à des choses sur lesquelles je ne vais pas revenir maintenant, c'est du passé et je veux regarder vers le présent. J'ai enchaîné les matchs avec la blessure de Guillaume (Rouet). Quand on est numéro neuf, c'est important. Je me sens bien physiquement et je n’ai plus aucun souci. Et ça, dans la tête, c'est très important. Je me sens de mieux en mieux avec le groupe aussi. Je connais désormais l'environnement, tout ce qui gravite autour, etc. Je me sens donc bien dans la tête et derrière, tout se retranscrit. Après, le sport de haut niveau, c'est fragile. J'essaie de progresser chaque jour pour l'équipe, pour donner le meilleur de moi-même. Pour l'instant, ça marche et je suis assez content de mes performances, mais c'est anecdotique. Je serai heureux si collectivement, on arrive à faire de belles choses et à se procurer du plaisir.

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Match à vivre sur FBPB © Radio France - SG

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