Gaston Kaboré
Naissance |
Bobo-Dioulasso, Burkina Faso |
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Nationalité | burkinabè |
Profession | Réalisateur |
Films notables |
Le Don de Dieu Buud Yam |
Gaston Kaboré, né le à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, est un réalisateur, scenariste, producteur de cinéma, formateur et homme de culture burkinabè. Il est reconnu comme l'un des pionniers de l'industrie cinématographique au Burkina Faso. Il a remporté l’Etalon du Yennenga avec le film Buud Yam au 15e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) en 1997[1].
Biographie[modifier | modifier le code]
Études[modifier | modifier le code]
Gaston Jean-Marie Kaboré, de son nom en entier commence des études d'Histoire à l’Université de Ouagadougou où il obtint la Maitrise. Il les poursuit à l'Université de la Sorbonne à Paris, où il décroche un Diplôme d'études approfondies. il s'inscrit pour la thèse de doctorat[2].
Le déclic pour le cinéma: C’est en regardant le film Xala (1975) du réalisateur sénégalais, Ousmane Sembène, qu'il envisage pour la première fois d’utiliser le cinéma comme un moyen d'explorer et de faire découvrir la culture. Mettre en application africaine les connaissances acquises dans ses études d’histoire[1]. Pour lui, la question de la mémoire est très importante[3]. Pendant qu’il était sur la rédaction d'une thèse de doctorat de 3e cycle d'histoire à l'Université de la Sorbonne[Laquelle ?] à Paris, qui portait sur l'image de l'Afrique dans la presse illustrée en France à la fin du XIXe siècle, Gaston Kaboré découvre comment ces images qui sont produites par d'autres étaient utilisées à l'époque pour servir des discours de propagande coloniale. Sa motivation est de donner la parole pour que les Africains eux-mêmes donnent leurs point de vue et ressenti[4]. Il décide alors de mettre sa thèse de doctorat entre parenthèses et s’inscrit à l'École supérieure d'études cinématographiques (ESEC) de Paris pour étudier le cinéma et l’utiliser comme outil de vulgarisation de l'histoire, pour la rendre compréhensible parle plus grand nombre. Ce nouveau cursus est couronné par un diplôme d'études - option réalisation cinématographiques, en 1976[4],[5]
Carrière de cinéaste[modifier | modifier le code]
il exerce son métier de réalisateur de film depuis 1976. Il a signé la réalisation de plus d'une vingtaine de films de cinéma et de télévision, dont quatre longs métrages de fiction cinéma qui ont tous connus un succès national et international remarquable. Son premier film Wend Kuuni a été primé dans le monde entier, recevant notamment le César du Meilleur Film Francophone en France en 1985, tandis que son dernier long métrage intitulé Buud Yam a reçu l'Étalon de Yennenga le grand prix du 15e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou en 1997; et a fait partie la même année de la sélection de la Quinzaine des réalisateurs. Parallèlement à sa carrière de cinéaste, il a dirigé plusieurs institutions nationales et internationales, dont le Centre National du Cinéma du Burkina Faso (1977-1988) et la Fédération Panafricaine des Cinéastes. En , il a fondé Imagine, un institut de formation continue et de perfectionnement aux métiers du cinéma et de l'audiovisuel. Il est enseignant, scénariste et réalisateur de cinéma.
Collaboration et motivation[modifier | modifier le code]
Dans le cadre du tournage de ses films, il sait motiver, et il a mis le pied à l’étrier à de nombreux comédiens burkinabè comme Serges Yanogo (qui joue le rôle principal de Wend Kuuni dans le film Wend Kuuni ou Le Don de Dieu) : il y a la célèbre actrice burkinabè, Odilia Yoni dans « Tipoko ou la fille qui ne parle pas aux étrangers », un film de sensibilisation sur la maladie du sommeil[6]. La communicatrice Evelyne Lompo, actrice dans Zan Boko, avoue avoir bénéficié des conseils de Gaston Kaboré[7].
Membre de jury[modifier | modifier le code]
Il a Il a participé à de nombreux de festivals de cinéma :
- Membre du jury à la biennale Mostra de Venise 1994,
- Membre du jury au Festival de Cannes 1995
- Membre du jury à la Berlinale 2009.
Filmographie[modifier | modifier le code]
- 1977 : Je reviens de Bokin
- 1978 : Stockez et conservez les grains
- 1979 : Regard sur le VIe FESPACO
- 1980 : Utilisation des énergies nouvelles en milieu rural
- 1982 : Le Don de Dieu (Wênd Kûuni)
- 1988 : Zan Boko
- 1992 : Rabi
- 1995 : Lumière et Compagnie (film choral pour les cent ans du cinématographe)
- 1997 : Buud Yam
- 2007 : Le Loup et la Cigogne
- 2009 : L'Afrique vue par..., segment 2000 génération d'Africains
Distinctions[modifier | modifier le code]
Récompenses[modifier | modifier le code]
- César du meilleur film francophone en 1985 pour Wend Kuuni
- Prix d'Aide à la distribution 1986 au Festival international de films de Fribourg (FIFF), en Suisse, avec le film Le Don de dieu (Wend Kuuni).
- « Tanit d'argent » aux Journées cinématographiques de Carthage 1988 pour Zan Boko
- Prix spécial du jury (« Licorne d'argent ») au Festival international du film d'Amiens 1988 pour Zan Boko
- Grand Prix-Etalon de Yennega pour Buud Yam en 1997 au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou
Nomination[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- « Personnes | Africultures : Kaboré Gaston », sur Africultures (consulté le )
- « Ciné-club : Gaston Kaboré », sur www.cineclubdecaen.com (consulté le )
- « Gaston Kaboré : "Les peuples africains ont un besoin vital de leur propre image" », sur www.imagesfrancophones.org (consulté le )
- « Gaston Kaboré : "Les peuples africains ont un besoin vital de leur propre image" », sur www.imagesfrancophones.org (consulté le )
- « Ciné-club : Gaston Kaboré », sur www.cineclubdecaen.com (consulté le )
- « Odilia Yonli, action ! », sur Faso7, (consulté le )
- admin, « Cinéma : Evelyne LOMPO, comédienne - Artistes.BF », sur ArtistesBF, (consulté le )
- « Films de Gaston Kaboré », sur trigon-film.org (consulté le )
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Marie-Madeleine Chirol, universitaire française exerçant au Whittier College (Californie), lui a consacré un livre biographique intitulé « Gaston Kaboré, conteur et visionnaire du cinéma africain », qui retrace le parcours du cinéaste Gaston Kaboré, celui qu’elle considère comme « un conteur visionnaire », vu la singularité et le regard de son langage cinématographique »
- « CHIROL Marie-Magdelaine - Gaston Kaboré, conteur et visionnaire du cinéma africain », sur www.soumbala.com (consulté le )
- Marie-Magdeleine Chirol, Gaston Kaboré: Conteur et visionnaire du cinéma africain, PU LYON, (ISBN 978-2-7297-0839-9, lire en ligne)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- L’avenir du cinéma africain avec Gaston Kaboré Entretien publié sur Burkina24.tv le 03/07/2012
- Entretiens sur Africultures
- Entretien su Afrik.com
- Gaston Kaboré : "C'est à nous de nous raconter dans notre façon d'être" Entretien avec Fatou Kiné Sène (Africiné), publié le 02/04/2008