Franky Vercauteren raconte sa vie à Moscou: “Aucune raison de partir d’ici”

Son contrat avec l’Antwerp s’était arrêté à l’issue de la saison 2020-2021, il est ensuite retourné rejoindre sa famille à Moscou. Et, moins d'une semaine après le début de l’invasion russe en Ukraine, Franky Vercauteren explique que peu de choses ont changé dans son quotidien. “La vie normale continue ici”, raconte l’ancien Anderlechtois. “L’ambassade conseille d’éviter les endroits fort fréquentés du centre de Moscou. Et les guichets automatiques sont bondés: les gens veulent retirer un maximum de cash. Mais je sais toujours aller à la banque ou faire des courses. On devait partir en vacances, mais nous avons décidé d’annuler. La maman de ma compagne ne souhaitait pas nous accompagner et c’est un peu compliqué de la laisser seule en ce moment. Mais ce sont de petites choses. J’aimerais surtout remercier tous ceux qui se sont préoccupés de ma situation et qui m’ont envoyé des messages de soutien, ça signifie beaucoup.” 

Il n’est en tout cas pas question pour Franky Vercauteren de revenir en Belgique. “Nous nous sentons en sécurité ici et nous n’avons pas de raison de partir. J’espère que ça restera comme ça. Peu de choses ont changé dans notre quotidien. Bien sûr, nous nous préoccupons de ce qui se passe et on en parle. Mais, au final, il n’y a pas grand-chose à faire. C’est aussi difficile de partir. Il y a quelques jours encore, on pouvait prendre un avion pour Bruxelles, mais maintenant ce n’est plus possible. Et on ne sait pas comment ça va évaluer.” 

Et sportivement? “Je souhaiterais à tout le monde une année sabbatique”, sourit Franky Vercauteren. À l’arrêt depuis un peu moins d’un an, celui qui coachait l’Antwerp en fin de saison dernière profite de son temps libre pour faire des choses qu’il n’avait “pas le temps de faire” quand il était sur le banc anversois. “Passer du temps en famille, évidemment, mais je suis aussi encore le football de près”, souligne-t-il. 

Car, à 65 ans, Franky Vercauteren n’a pas encore la retraite à l’esprit. Même s'il n’acceptera pas n’importe quelle nouvelle mission. “Il faut que ça soit un défi sportif intéressant et que ça puisse se combiner avec ma vie de famille. Mais je suis réaliste. Comme je n’accepterai pas n’importe quelle offre, il est possible que je ne trouve pas de club pour la saison prochaine... On verra bien.”