Julen Lopetegui

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Julen Lopetegui
Image illustrative de l’article Julen Lopetegui
Julen Lopetegui, alors entraîneur de l'équipe d'Espagne.
Biographie
Nom Julen Lopetegui Agote
Nationalité Espagnol
Naissance (57 ans)
Asteasu (Espagne)
Taille 1,85 m (6 1)
Période pro. 19852002
Poste Gardien de but
Parcours junior
Années Club
Real Sociedad
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1985-1988 Castilla CF 070 0(0)
1988-1989 UD Las Palmas 033 0(0)
1989-1991 Real Madrid 001 0(0)
1991-1994 CD Logroñés 125 0(0)
1994-1997 FC Barcelone 010 0(0)
1997-2002 Rayo Vallecano 135 0(0)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1985 Espagne espoirs 001 0(0)
1994 Espagne 001 0(0)[1]
1994-1996 Pays basque 006 0(0)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
2003 Rayo Vallecano 2v 2n 7d
2008-2009 Real Madrid Castilla 18v 9n 11d
2010-2013 Espagne -19 ans 17v 4n 1d
2010-2014 Espagne -20 ans 9v 0n 2d
2012-2014 Espagne espoirs 18v 1n 0d
2014-2016 FC Porto 53v 16n 9d
2016-2018 Espagne 14v 6n 0d
2018 Real Madrid 6v 2n 6d
2019-2022 Séville FC 90v 44n 36d
2022-2023 Wolverhampton Wanderers 10v 5n 12d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).
Dernière mise à jour :

Julen Lopetegui, né le à Asteasu (Pays basque), est un footballeur puis entraîneur espagnol.

Il officie comme gardien de but pendant sa carrière de joueur et fait notamment partie de la sélection espagnole pour la Coupe du monde de football 1994, en tant que troisième gardien.

Il se distingue en particulier dans sa deuxième partie de carrière, en tant qu'entraîneur : il occupe ce poste auprès des équipes d'Espagne des moins de 19 ans et des moins de 21 ans entre 2010 et 2014, qu'il hisse à deux reprises au sommet des championnats d'Europe pour jeunes joueurs. Il poursuit ce rôle à partir de au FC Porto.

En , il devient sélectionneur de l'équipe d'Espagne, qu'il mène pendant deux ans sans aucune défaite. Il en est cependant limogé le , à deux jours seulement du début du Coupe du monde, l'annonce de sa nomination en parallèle au poste d'entraîneur du Real Madrid ayant suscité l'animosité de la Fédération espagnole de football. Il ne reste que quelques mois à la tête du club madrilène dont il est écarté à la suite de plusieurs défaites.

Lopetegui rebondit en s'engageant en 2019 avec le Séville FC où il remporte dès sa première saison la Ligue Europa. Licencié de ce club en octobre 2022, il rejoint le mois suivant le club anglais de Wolverhampton Wanderers qu'il quitte en août 2023.

Carrière de joueur[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

Julen Lopetegui commence sa carrière professionnelle dans la réserve de la Real Sociedad en 1983. Barré par la présence dans le club de Luis Arconada, également gardien de l'équipe nationale, il décide de rejoindre le Real Madrid, qui l'incorpore dans son équipe réserve.

Prêté en 1988 à Las Palmas pour une saison, il revient l'année suivante dans l'équipe première du Real Madrid. Remplaçant de Francisco Buyo, il ne dispute qu'un seul match de championnat en deux saisons contre l'Atlético Madrid en 1989-1990, alors que le Real est déjà champion.

Il quitte le Real Madrid en 1991 et s'engage au CD Logroñés. Il y évolue durant trois saisons et c'est durant son passage au club qu'il obtient son unique sélection en équipe nationale.

Recruté alors par le FC Barcelone que vient de quitter Andoni Zubizarreta, il y est mis en concurrence avec Carles Busquets qui devient le titulaire de l'équipe. Il devient même troisième gardien après le recrutement en 1996 de Vítor Baía.

Il choisit alors de quitter le club catalan en 1997 et rejoint le Rayo Vallecano qui vient de descendre en Segunda División. Il remonte en Primera División en 1999 et joue ses trois dernières saisons dans cette division.

Au total, il dispute 149 matchs en Primera División (D1) et 168 matchs en Segunda División (D2)[2].

En sélection[modifier | modifier le code]

Julen Lopetegui dispute un seul match en équipe nationale, le contre la Croatie[3].

Il fait partie de la sélection en tant que troisième gardien pour la Coupe du monde 1994. Il n'y joue aucune minute et l'Espagne est éliminée en quart de finale.

Carrière d'entraîneur[modifier | modifier le code]

En clubs[modifier | modifier le code]

Julen Lopetegui en , alors qu'il est entraîneur du FC Porto.

Rayo Vallecano[modifier | modifier le code]

À la suite de sa carrière de joueur, Lopetegui devient entraîneur du Rayo Vallecano en Segunda División[4]. Il est démis de ses fonctions en cours de saison, ce qui n'empêche pas le Rayo Vallecano de descendre en Segunda División B en fin de saison.

Real Madrid Castilla[modifier | modifier le code]

Il rejoint alors la chaîne de télévision laSexta pour commenter la Coupe du monde 2006. Après une saison comme entraîneur du Real Madrid Castilla, il devient sélectionneur des équipes d'Espagne des moins de 19 ans, des moins de 20 ans et des moins de 21 ans. Il remporte le Championnat d'Europe des moins de 19 ans 2012 puis le Championnat d'Europe de football espoirs 2013 en utilisant un schéma tactique basé sur la possession de balle[5]. Le , Julen Lopetegui quitte son poste de sélectionneur[6] où il est remplacé par Albert Celades.

FC Porto[modifier | modifier le code]

En , il est nommé entraîneur du FC Porto[7]. Avec ce club, il ne remporte pas de trophée au niveau national ou continental et atteint les quarts de finale de la Ligue des champions en 2014-2015. Le , il est démis de ses fonctions en cours de saison. Son expérience à Porto est considérée comme un « demi-échec »[5],[8].

Real Madrid[modifier | modifier le code]

Le , il est intronisé entraîneur en remplacement de Zinédine Zidane sur « le plus prestigieux des bancs européens »[9] : le Real Madrid, alors le club le plus titré d'Europe. Lors de son premier match officiel, il perd face a l'Atlético Madrid 2-4 lors de la Supercoupe d'Europe. Malgré ce début chancelant dans un club réputé pour être une « machine à broyer ses entraîneurs »[8], les semaines suivantes sont réussies et le club remporte cinq victoires sur six matches[10].

La situation s'inverse ensuite, notamment lors de trois semaines que Lopetegui lui-même juge « très mauvaises » : le club ne remporte qu'un match sur les sept suivants[10]. À la suite d'une défaite 5-1 face au FC Barcelone, jugée particulièrement cinglante par la presse spécialisée[10],[11], d'autant que le club adverse était privé de son meilleur joueur[12], et une série de résultats médiocres[8], il est limogé le et remplacé par Santiago Solari[13], qui était alors entraîneur de l'équipe réserve[8]. Il ne sera resté que 139 jours à la tête des « Merengue ». Sous l'ère Florentino Pérez, seul Mariano García Remón sera resté moins longtemps (101 jours). Rétrospectivement, Lopetegui regrette ne pas avoir eu plus de temps pour faire ses preuves[14]. D'après Le Monde, l'entraîneur a « payé » le départ du joueur star Cristiano Ronaldo, le classement idéal du club avant son arrivée, ainsi que certaines décisions sportives qui n'étaient pas au goût de Pérez[8].

Séville FC[modifier | modifier le code]

Le , il signe un contrat de trois ans avec le Séville FC[15]. Après un mauvais début de saison, où le club concède 6 défaites en 10 matchs, il est remercié par le club, le , juste après une défaite 1-4 à domicile contre le Borussia Dortmund en Ligue des champions, pour son 170e match[16].

Wolverhampton Wanderers[modifier | modifier le code]

Le , le club anglais de Wolverhampton Wanderers annonce l'arrivée de Julen Lopetegui au poste d'entraîneur[17]. Le club est alors en position de relégable en Premier League. En fin de saison, le club obtient son maintien en se classant en 13e position. Le , à six jours de l'ouverture de la saison 2023-2024, Julen Lopetegui quitte son poste d'entraîneur. La direction du club indique que ce départ s'effectue d'un commun accord entre Lopetegui et elle et avance comme raison une « différence d'opinion sur certains sujets »[18],[19].

En sélections nationales[modifier | modifier le code]

Le , alors que le nom de Joaquín Caparrós est évoqué, Julen Lopetegui devient sélectionneur de l'équipe d'Espagne, succédant ainsi à Vicente del Bosque[5]. Lopetegui quelques jours auparavant était pressenti pour rejoindre Wolverhampton en deuxième division anglaise[5]. Les raisons expliquant son choix sont son expérience passée réussie avec les sélections de jeunes qu'il est susceptible de retrouver en équipe A, ses bonnes relations avec le président de la Fédération royale espagnole de football, Ángel María Villar, et l'utilisation d'un système de jeu identique à celui pratiqué en sélection par Del Bosque et Luis Aragonés avant lui[5]. Il débute le lors d'un match amical face à la Belgique et enchaîne le à León face au Liechtenstein en match qualificatif pour la Coupe du monde de 2018. Pour sa première liste, il choisit de ne pas sélectionner Iker Casillas, détenteur du record de sélections en équipe d'Espagne et capitaine de la Roja avant l'Euro 2016 et ne retient que 13 des 23 joueurs ayant disputé cette compétition[20]. Il remporte son premier match contre la Belgique le grâce à un doublé de David Silva. Peu avant la Coupe du monde de football 2018, la presse estime que l'équipe nationale placée sous sa direction est « promise à un grand Mondial en Russie »[12].

Finalement choisi par le Real Madrid pour succéder à Zinédine Zidane comme entraîneur du club, il est écarté par la Fédération espagnole le , veille de l'ouverture de la Coupe du monde[21]. Celle-ci lui reproche d'avoir œuvré en secret pour la signature du contrat madrilène[10]. Il est remplacé, le jour même, à la tête de la sélection espagnole, par le directeur sportif de la fédération, Fernando Hierro[22]. Lopetegui quitte alors son poste de sélectionneur national sans avoir perdu le moindre match[12].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Joueur[modifier | modifier le code]

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Distinction personnelle[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Fiche de Julen Lopetegui », sur national-football-teams.com
  2. (en) « Fiche de Julen Lopetegui », sur BDFutbol.com
  3. (en) « Fiche de Julen Lopetegui », sur eu-football.info
  4. (en) « Fiche de Julen Lopetegui (manageur) », sur BDFutbol.com
  5. a b c d et e François-Miguel Boudet, « Julen Lopetegui n'est pas le sélectionneur rêvé mais c'est le successeur légitime de Del Bosque », sur eurosport.fr,
  6. Julen Lopetegui quitte son poste de sélectionneur des moins de 21 ans, sport.es, 30 avril 2014
  7. Lopetegui entraînera le FC Porto, mundodeportivo.com, 6 mai 2014
  8. a b c d et e Alexandre Pedro, « Barça-Real : Julen Lopetegui ou la vie impossible d’un entraîneur au Real Madrid », sur Le Monde, .
  9. « Départ de Zidane du Real Madrid : « Pour moi, pour tout le monde, il faut changer » », sur Le Monde, .
  10. a b c et d (en) Guillem Balague, « Julen Lopetegui on Spain, Real Madrid and a possible move to the Premier League », sur BBC, .
  11. Antoine Maumon de Longevialle, « Espagne : sans Messi, le Barça écrase un Real Madrid au plus mal et redevient leader », sur L'Équipe, .
  12. a b et c Antoine Maumon de Longevialle, « Espagne, Real Madrid : la chute royale de Julen Lopetegui », sur L'Équipe, .
  13. (es) « Communiqué officiel du Real Madrid du 29 octobre 2018 », sur www.realmadrid.com,
  14. « Julen Lopetegui : « J'aurais aimé avoir plus de temps » », sur L'Équipe, .
  15. « Julen Lopetegui nouvel entraîneur de Séville » (consulté le )
  16. « Julen Lopetegui remercié par le Séville FC, Jorge Sampaoli pressenti », sur lequipe.fr,
  17. « Premier League : Julen Lopetegui nommé entraîneur de Wolverhampton », sur L'Équipe, (consulté le )
  18. « Julen Lopetegui quitte Wolverhampton à six jours de la reprise en Premier League », sur L'Équipe, (consulté le )
  19. (en-GB) « Wolves and Lopetegui agree to part ways », sur Wolverhampton Wanderers FC, (consulté le )
  20. AFP, « Mondial 2018 - Espagne: Lopetegui aère la "Roja" et referme la porte pour Casillas », sur eurosport.fr,
  21. AFP, « Mondial 2018 - Espagne: Lopetegui viré par la fédération espagnole », sur rtl.fr,
  22. « Fernando Hierro sélectionneur de l'Espagne », L'Équipe,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]