« Le mal n'existe pas » : Ryusuke Hamaguchi, l'enchanteur
Le réalisateur de « Drive my car » surprend avec une fiction où il met en scène les habitants d'un village indifférents au tumulte de la modernité. Un film hypnotique et captivant.
Par Olivier De Bruyn
Takumi se contente de peu et n'aspire pas à changer d'existence. Cet homme mutique vit seul avec sa fille à Mizubiki, un village situé à une centaine de kilomètres de Tokyo où l'on ignore tout des préoccupations mercantiles qui obsèdent certains « grands esprits » de la capitale japonaise.
Ces derniers, dans leurs bureaux, ont imaginé un projet pour séduire les citadins exténués par la vie tokyoïte. Jamais en panne de concepts cyniques et de néologismes barbares, ils rêvent de construire à Mizubiki un « glamping », comprendre un « camping glamour » (sic) censé permettre aux urbains toussotant de profiter de l'air pur de la campagne tout en jouissant des bienfaits du confort moderne et de la technologie high-tech requise pour une clientèle d'exception.
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