Trop jolie et trop libre Daisy, jeune fille am�ricaine l�ch�e dans la vieille Europe en compagnie de sa m�re, qui semble toujours � l'ouest, et de son fr�re, un enfant de dix ans.
Irr�sistible dans ses franfreluches et son babillage pour Winterbourne, jeune homme am�ricain vivant depuis un certain temps en Europe et � Gen�ve en particulier. Venu visiter sa tante � Vevey, il fait ainsi connaissance de la charmante Annie "Daisy" Miller. D�stabilis� par la jeune fille, qui flirte ouvertement tout en conservant un air d'innocence, il se voit conseill� par sa s�lect tante de ne pas s'accommoder de cette famille vulgaire et surtout de cette donzelle trop libre.
Le verdict des tenants des convenances s'abat encore plus implacable lors du s�jour en Italie. Miss Miller se compromet et fait jaser. Winterbourne continue � la d�fendre, arguant de son caract�re "en friche" et naturel.
Pauvre Daisy n�e trop t�t pour mener sa vie comme elle l'entend, sans avoir � se soucier des jugements de la bonne soci�t�... C'est vrai qu'elle est parfois �nervante par son c�t� capricieux et versatile. Ses jolies parures, son agr�able minois et son babillage incessant font penser � un bel oiseau sans jugeote. Son discernement s'arr�te � ses envies et ce n'est pas son �vapor�e de m�re qui risque de la conseiller. Elle paiera cher d'avoir affronter les conventions dans son esprit de libert�. Surtout qu'il s'agit moins d'une fronde volontaire � connotation f�ministe mais juste le plaisir, aujourd'hui consid�rer comme naturel, de profiter de la vie et de sa jeunesse. Mais il �tait trop t�t.
J'ai �t� happ�e par l'�l�gance et l'accessibilit� de l'�criture de
Henry James. En cent pages, � peine, il esquisse avec finesse, et non sans quelques piques ironiques, ces "colonies" d'Am�ricains fortun�s partis faire le tour de l'Europe. Une novella qui incite vivement � explorer plus avant l'univers litt�raire de cette grande plume �prise du Vieux Continent, n�e am�ricaine et morte anglaise.