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Robert Wyatt › Cuckooland
- 2003 • Rykodisc 1 CD digipack
17 titres - 75:22 min
- 1/ Just a Bit (5:09) - 2/ Old Europe (4:15) - 3/ Tom Hay's Fox (3:33) - 4/ Forest (7:55) - 5/ Beware (5:09) - 6/ Cuckoo Madame (5:20) - 7/ Raining in My Heart (2:42) - 8/ Lullaby for Hamza (4:28) - 9/ [Silence] (0:30) - 10/ Trickle Down (6:47) - 11/ Insensatez (4:24) - 12/ Mister E (4:20) - 13/ Lullaloop (2:59) - 14/ Life Is Sheep (4:14) - 15/ Foreign Accents (3:48) - 16/ Brian the Fox (5:31) - 17/ La Ahada Yalam (4:16)
informations
Gallery STudio, Londres, Angleterre, été 2002 et printemps 2003
line up
Gilad Atzmon (saxophones soprano et ténor, flûte, clarinette), Alfreda Benge (voix), Brian Eno (note finale [3], voix), Michael Evans (batterie), David Gilmour (guitare), Jamie Johnson (voix, basse), Karen Mantler (chant, harmonica, claviers), Phil Manzanera (voix), Yaron Stavi (contrebasse), Annie Whitehead (trombone), Robert Wyatt (chant, claviers, piano, trompette, batterie, percussion), Tomo Hayakawa (guitare), Tomo Noro (voix), Jennifer Maidman (accordéon, guitare acoustique), Peter Weller (guitare),
chronique
Robert Wyatt est vivant ! Ce n'est pas que je prends son dernier disque en date, "Cuckooland" comme le manifeste de cette affirmation. C'est plutôt l'envie impérieuse de lancer un signal à tous les rédacteurs en chefs et autres chroniqueurs professionnels des journaux officiels et officieux qui, à bien les lire, à force d'en faire des tonnes et d'en remettre des couches, semblent écrire leurs entrevues ou leurs chroniques avec ou au sujet de Wyatt comme un faire-part, un compte rendu posthume, bref un testament. Tous, de Libé aux Inrocks, de Rock And Folk à Vibrations, tous, disais-je, n'ont pas raté "l'évènement". Alors, oui, papy Wyatt a beau s'être jeté d'une fenêtre, en a perdu l'usage de ses jambes, et même si, derrière son air fragile, il a la barbe et les idées plus longues que celles de Fidel Castro, je ne peux m'empêcher de penser que tout ce cirque médiatique cache quelque chose. Comme si on était pressé de l'enterrer pour mieux célébrer l'artiste. Car la perversité de notre monde occidental veut que l'on voue plus volontiers un culte à un artiste mort que vivant. Or, comme je le disais en première ligne, et j'insiste là dessus, Robert Wyatt est vivant ! Et son dernier disque aussi. Mais, comme pour "Shleep", son album précédent, il renouvelle la carte des invités qui, dans un effet similaire à celui qui secoure la presse, semble motiver la jet-set à se presser aux portillons afin de figurer sur un album de Wyatt, avant qu'il ne soit trop tard... Je ne suis pas en train de descendre ce disque. Je dis juste que ce n'est pas le chef d'oeuvre qu'on essaye de vous vendre. Le bon point, c'est qu'il ne tente pas, comme en 1997, de recoller coûte que coûte à l'atmosphère de ses grandes heures. Le mauvais, c'est qu'en dépit d'un superbe travail d'arrangement et de textures, ce fort long "Cuckooland" n'a ni la candeur ni la spontanéité de ses exercices minimalistes les plus touchants. Quoi qu'il en soit, un album de Robert Wyatt demeurera toujours un petit jardin secret que l'on se plaît à chérir égoïstement. Et "Cuckooland" n'échappera pas à la règle.
note Publiée le samedi 10 janvier 2004
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- Kid A › Envoyez un message privé àKid A
Beau carnet de bord, toujours attachant après toutes ces années... Wyatt dans tous ses états, introverti, extraverti, poète, mélancolique, tendre, en colère, jazzy, sophistiqué, expérimental... Avec toujours cette patte et cette voix qui lient le tout dans une ambiance calme dans l'ensemble. La perle unique en son genre : Foreign accents ! Quelques plages à sauter quand même, notamment parce que je n'aime ni la voix, ni l'harmonica, ni les compos de Karen Mantler.
- Note donnée au disque :
- salida › Envoyez un message privé àsalida
Tout à fait d'accord avec "Aur", laisser un peu de coté les synthés bontempi pour un son plus chaud à base de vrais instruments à permis à Robert wyatt de créer de nouvelles ambiances. Après 35 ans de carrière et plus dizaines d'albums, ce n'est pas la moindre des qualités de ce sublime Cuckooland.
- microbe666 › Envoyez un message privé àmicrobe666
Totalement d'accord pour fot the ghosts within, qui est excellent, mais pas réellement un album solo de Wyatt. Il est hyper cohérent (ce n'est pas une surprise), tout en proposant expérimentations (incursions électros / hip hop de where are they now), et retour aux classiques (la reprise de what a wonderful world, qui me scotche).
- aur › Envoyez un message privé àaur
En comparant ce CUCKOOLAND à COMICOPERA, et en écoutant le dernier Wyatt : FOR THE GHOSTS WITHIN, on se dit que finalement, l'abandon des claviers cheap(SHEEP) est plutôt une bonne chose ! Les chansons du sieur Wyatt sont suffisamment puissantes pour faire l'économie de certaines recettes sonores un peu éculées !
Amateurs de Wyatt, écoutez tous COMICOPERA et FOR THE GHOSTS WITHIN, ce sont de véritables merveilles : avec un spleen magnifique !
- NevrOp4th › Envoyez un message privé àNevrOp4th
Un album direct et émotionnel à souhait. C'est très triste mais aussi très inspiré, je ne me lasse pas de ce Wyat là en tout cas.
- Note donnée au disque :